Aime-moi
Auteur : Chtite
rikku
Sujet : les Dir en grey ^_____^ (pas ma faute, j'ai lu trop de fic et celle
que
je fais avec Miyou m'a pompé le cerveau T____T)
Genre : des baka qui s'aiment et qui sont co*s loll, yaoi, euuuh.. mouchoirs
? XD
Disclaimer : Vous êtes cruels en me rappelant qu'ils sont pas à moi
et le seront jamais T.T Tout ce qui m'appartient c'est mon imagination foireuse
lol
28-29/01/2005
*****Chapitre III*****
"Que penses tu de l'homosexualité ?"
Tu sursautes à cette question et me regarde bizarrement. Quoi ? Ai-je
dis quelque chose de si affreux ? Allons, Kyo, toi qui es l'auteur de chansons
extrêmement dérangeantes, tu considères l'amour entre personnes
du même sexe comme plus monstrueux encore que le viol ?
C'est toi pourtant qui me force à parler. Tu veux que je te dise ce
qui me tourmente. Ne nie pas, je peux le lire dans tes yeux. Tu n'as aucun
secret pour moi. Tu n'en as jamais eu, contrairement à moi. Ca contribue à me
rendre plus misérable encore face à toi. Toi tu es pur, honnête,
tu tiens tes promesses. Moi je ne suis que honte, mensonge et trahison. Oui,
car je te trahis en t'aimant plus que je ne le devrai.
Tu ne réponds pas Kyo ? Pourtant ma question est simple.
Je me retourne une nouvelle fois dans mon lit. Mais qu'est ce qui m'a prit
de te poser cette stupide question ?! Je revois encore la scène du bar
se dérouler sous mes yeux. Un rapide "Je ne sais pas", des
pas qui s'éloignent et un face à face avec mon verre. Tu es parti
si vite que je n'ai pas eu le temps de réaliser ce qui se passait. J'ai
senti les larmes me piquer les yeux et je suis rentré directement chez
moi.
Là encore, je sens ces larmes mouiller mon visage, mouiller mes draps.
Je suis stupide. Ou alors c'est toi qui l'es. Tu n'as rien compris. Tu n'as
pas vu qu'en partant ainsi tu venais de m'enfoncer une lame chauffée à blanc
en plein cœur.
Mais maintenant je suis fixé pour de bon. Aimer un homme est pour toi
une chose impossible, impensable, immorale. Je me demande ce que tu penses
de moi à cet instant. As-tu peur de moi ? Rassure toi, je ne vais pas
te sauter dessus, je me suis retenu jusqu'ici alors que je caressais un mince
espoir. Ton regard a suffit à me faire comprendre que je te dégoûtais.
Peut-être que tout est mieux ainsi. Au moins, tu sais ce qui me tracasse.
Tu n'auras plus ce regard triste en me voyant.
Tu pensais que je ne m'en étais pas rendu compte ? Il faudrait être
aveugle pour ne pas voir ta tristesse.
Tu faisais peut-être l'hypocrite après tout. C'est sûr que
c'est plus facile. Faire croire qu'on ne sait pas alors que l'on sait tout.
Tu t'es bien foutu de moi, depuis le début.
Bravo, je n'ai rien vu.
J'ai sommeil. Mais je ne dormirai pas. Non, je refuse de dormir pour me retrouver
dans une douce illusion où tout serait merveilleux et où l'on
s'aimerait. Une illusion dans laquelle je ferai courir mes mains sur ton corps
et mes lèvres dans ton cou. Cruelle illusion. Je pouvais vivre avec,
avant. Avant cette fatidique question. J'ai brisé tous les espoirs de
ma propre initiative. Comment pourrai-je encore me permettre de rêver
de toi après ce qui vient de se passer ?
Je refuse de devoir me réveiller une fois de plus seul dans ce grand
lit froid. Il est fait pour accueillir deux personnes. Et il ne servira qu'à une
seule. Car tous ces gens que j'ai possédés ne sont jamais venus
ici. Je voulais que la première et unique personne qui partage mon vrai
lit soit toi. Les larmes qui s'étaient taries recommencent à couler à cette
pensée. Pourquoi faut-il que je me torture comme ça ? Ca n'a
aucun sens, ça ne me mènera jamais à rien. Au fond de
moi, je savais ce qui allait se passer quand j'ai posé cette question.
Mais j'ai voulu y croire. Croire que malgré tout, c'était possible.
Je me suis lourdement trompé, et j'en paie le prix.
Kyo... Je t'aurai tout donné, tu sais. Je t'aurai tout abandonné.
Cette fille avec qui tu vis en ce moment est incapable de t'aimer autant que
je t'aime. Elle ne pourra jamais t'offrir tout ce que moi, je t'offrirai.
Je me plais à croire que je suis le seul qui te comprend vraiment. Le
seul capable de savoir tes désirs et tes craintes. Mais à quoi
cela me servira-t-il à l'avenir ? Je ne peux pas m'arrêter de
t'aimer, ça m'est impossible. Je connais tes qualités, je connais
tes défauts. Je sais quand il faut te laisser tranquille et quand il
faut te soutenir. Je vois rien qu'à ton visage que tu vas mal. Mais
tu ne m'aimes pas. Alors je continuerai à veiller sur toi comme avant..
Non, je ne peux plus. Tu sais ce que je ressens et tu te sentirais menacé.
Tu penserais que je ne fais ça que dans le but de te séduire,
que je veux te rendre la vie impossible. A cause de moi, l'équilibre
du groupe est menacé. Tu as peur que ça recommence, n'est ce
pas ? Que le groupe se dissolve et que tu doives tout recommencer.
Ne t'inquiète pas. Je ne m'approcherai plus de toi, je me concentrerai uniquement sur mon travail de leader. Je refuse que tu souffres comme la fois dernière. Je t'aime trop pour ça. Même si je suis le principal responsable de ton mal-être. Je me suis déchargé et toi, tu vas devoir vivre avec. Je te demande pardon. je n'ai pas été assez fort pour te cacher mes sentiments. Déteste moi si ça peut t'aider. Frappe moi si tu as besoin de te défouler. Mais surtout, surtout, ne t'en prends jamais à toi-même.
Je m'en veux. Je m'en veux de t'aimer d'un amour interdit, je m'en veux de
t'avoir blessé, je m'en veux de te faire du mal, je m'en veux d'avoir
trahit ta confiance. Tu peux me faire tout le mal que tu veux. Je le mérite.
Je souffrirai en silence. Je quitterai le groupe si tel est ton désir.
Je me tuerai même si cela peut apaiser tes tourments.
Mon Dieu... je t'aime tellement.
Je ne peux pas dormir. Je viens de me rendre compte que ça m'est impossible. Pourtant mon corps est fatigué, mon cœur aussi. Mais dès que je ferme les yeux, c'est ton visage que je revois. Comment est ce que je pourrai dormir sereinement après ce que je viens de te faire ? Je suis à peine digne d'être ton ami. Un véritable ami n'aurait pas agit comme je l'ai fait. J'ai été égoïste. Et j'ai fait du mal à la personne qui comptait le plus au monde pour moi.
Je me lève. Une bonne douche me fera peut-être du bien. J'allume
le robinet et laisse couler l'eau bouillante sur mon corps. Comme je hais ce
corps ! C'est lui qui m'empêche d'être avec toi en ce moment, lui
qui m'enlève le droit de t'aimer. De dépit je frappe le miroir
de ma salle de bain. Mes mains saignent. Mais pas autant que mon cœur.
La douleur physique est insignifiante par rapport à celle que je ressens
en moi.
Le sang coule. Je me demande ce que ça ferait si je me coupais au niveau
du poignet. Est-ce que la douleur annihilerait celle que je me suis infligée
en posant les yeux sur toi ?
Est-ce seulement possible ? Peut-on souffrir plus que je ne souffre en ce moment
?
Je fouille dans mon armoire et en ressort victorieux avec un cutter. J'en ai
assez de vivre. De vivre sans toi. De savoir que tu vas m'éviter demain.
Je n'aurai pas la force de te faire face. De voir ton visage blessé,
de comprendre dans tes silences que tu ne veux pas que je t'approche. De voir
dans chacun de tes gestes le dégoût que tu me portes.
Je pose la lame sur la trace bleue que laisse ma veine sous ma peau. Et j'appuie.
Doucement. Une goutte de sang coule. Puis une autre. Puis des centaines d'autres.
J'agrandis l'entaille. J'ai mal, oui, mais ça me soulage. Je m'en prends à mon
corps, j'ai bien le droit non ? Il m'appartient ce corps ! Ce corps responsable
de ma
déchéance.
Une larme vient rejoindre la rivière de sang. Je pleure... à cause
de la douleur ? Non, parce que je viens de voir ton visage. Ton visage marbré par
les larmes. Tu pleurerais si je meure. Pas pour moi, oh faut pas rêver.
Mais j'aurai détruit une fois de plus ce en quoi tu croyais. Me laisser
aller à mon penchant suicidaire reviendrait à décréter
la fin de Dir en grey. Je t'ai assez fait souffrir comme ça.
D'un bond je me redresse. La tête me tourne, il faut dire que j'ai perdu
pas mal de sang. Ma vision se brouille. J'aperçois les bandes et les
enroule fébrilement autour de mon poignet.
La blessure est soignée, le sang ne s'écoule plus. Je vivrai
pour toi. Encore. Même si vivre m'est insupportable, je préfère ça
que de te blesser une nouvelle fois.
Mes yeux se ferment d'eux même. Le sommeil vient et je n'ai plus la force
de lutter. Je me dirige à pas lents vers mon lit et m'écroule
dessus.
Te rends-tu compte de ce que je vais vivre comme enfer juste pour toi ? Comprends-tu à quel
point tu m'es précieux ?
Un bruit strident me sort de ma torpeur. On sonne à ma porte... Je ne me lèverai pas.
A suivre...