Aime-moi

 

Auteur : Chtite rikku
Sujet : les Dir en grey ^_____^ (pas ma faute, j'ai lu trop de fic et celle que je fais avec Miyou m'a pompé le cerveau T____T)
Genre : des baka qui s'aiment et qui sont co*s loll, yaoi, euuuh.. mouchoirs ? XD
Disclaimer : C'est pas l'envie qui me manque d'aller au Japon et de les kidnapper pour les avoir rien qu'à moi T_____T... mais nan, je suis coincée en France et eux ils sont pas à moi .. *snif*

29/01/2005

 

*****Chapitre IV*****

"Que penses-tu de l'homosexualité ?"

Je ne m'attendais pas à cette question. Quoique.. c'est une façon détournée pour amener le sujet non ? Je sais maintenant que tu connais mes sentiments. Sinon tu ne demanderais pas ça. Ce n'est pas un sujet que tu aborderais de toi-même en temps normal. Je le sais. Nous étions proches avant, avant que ce sentiment incontrôlable ne s'infiltre dans mes veines comme un poison mortel et atteigne mon cœur au plus profond, sans aucun espoir de marche arrière. Et aucune de nos conversations ne portait sur l'homosexualité.
Bien malgré moi je sursaute quand tu me questionnes. Ta voix est si froide, si dénuée de tout sentiment que tu me fais peur à cet instant. J'essaie de trouver dans tes yeux une quelconque lueur d'espoir, un signe qui m'encouragerait à te dire ces mots qui restent bloqués au fond de ma gorge et m'empêchent de respirer. Mais il n'y a rien. Ton regard est dur. Ton regard est vide.
J'ai peur. Je suis lâche. Alors je m'enfuis. Je te laisse devant ton verre que tu n'as pas touché depuis le début de la soirée. Tu vois, je suis incapable de te parler d'une chose que tu sais.

Encore une rue... je ne sais plus où je suis, ni où je vais. Ca m'est égal. Tout ce que je veux c'est disparaître de cette Terre. Ne jamais avoir exister. La seule joie dans ma vie est de t'avoir connu. Je n'aurai jamais cru pouvoir tomber un jour amoureux de quelqu'un. Je me pensais fait de pierre et d'acier. Je refusais d'être emporté par l'Amour. Et c'est lui qui a gagné. Il t'a mit sur mon chemin pour se venger. J'aurai pu accepter ce tour du destin. C'est ma punition. Mais pourquoi a-t-il fallu que ça te touche aussi ? Je maudis le ciel de t'avoir obligé à être mon malheur. Je maudis les anges qui veillent sur toi de ne pas avoir réussi à m'écarter de ta route. Je maudis cette Providence qui fait que nos deux âmes sont étrangères. Je maudis cette société qui refuse qu'un homme aime un autre homme. Je maudis tous ces gens qui se rient de mon amour pour toi. Et je me maudis, je me maudis de t'aimer.

Le froid me glace et anesthésie mes sens. Le parc est vide à cette heure, je suis tranquille, personne ne viendra me déranger. Je peux ruminer ma tristesse en paix. J'ai envie de vomir tellement je me dégoûte. Combien de fois j'ai rêvé de toi dans un de ces songes torrides ? Je ne sais plus, j'ai arrêté de compter. J'avais peur au début, tu sais. J'avais peur de ce que je ressentais pour toi. Et j'ai fait l'autruche plusieurs mois durant. Mais au lieu d'atténuer mes sentiments, ça n'a fait que les renforcer. Mon amour pour toi a grandi au creux de mon être et s'est développé comme une ronce s'étend. Il a des épines cet amour. Des épines plantées au plus profond de ma chair, impossible à retirer. Si je les retire, c'est ma mort assurée.

Tu serais libre si je meure. Tu te sentirais soulagé de ne pas avoir à jouer la comédie devant les autres. Je ne t'enchaînerai plus à moi avec mes paroles. Tes musiques seront délivrées de ma noirceur. Tu serais heureux sans moi. Tu te marierais sans regrets, sans devoir songer à ton vieil ami qui a perdu la raison. Tu ne sentirais plus mon regard impur se poser sur toi. Ce serait merveilleux pour toi non ?
Mais je te rappelle que je suis un moins que rien. Je ne suis pas capable de mourir. C'est ridicule n'est-ce pas ? Je ne veux que ton bonheur et je ne peux te l'offrir.
Tu dois me haïr. C’est le seul sentiment que tu peux éprouver pour moi à présent. Et à bien y réfléchir, je préfère ta haine à ton indifférence. Au moins, elle me prouve que j'existe. J'en suis réduit à ça... C'est drôle non ? Tu ne ris pas ? Si, bien sûr que tu ris. Que pourrais-tu faire d'autre ?

Un frisson me parcoure. Mes doigts sont bleuis par le froid, le ciel est sombre. Aussi sombre que mon humeur. Il ne manquerait plus qu'il neige pour accorder le tout à ma peine. Non, pas de la neige. Elle me rappellerait par sa blancheur la souillure que je suis.
De la pluie. Une pluie qui nettoierait cette saleté incrustée en moi et cacherait mes larmes. J'aimerai être en sucre pour me dissoudre sous elle, me fondre dans la nature, être écrasé par les pieds des passants, me voir éparpillé au sol. Je voudrai ne plus sentir cette morsure cruelle qui ne cicatrise jamais et qui s'approfondit de seconde en seconde. J'ai l'impression que chaque jour du sel vient se coller à mes plaies. Comme si je ne souffrais pas assez...

J'ai tout perdu. Le peu de fierté qu'il me restait, mon amour propre, mon soleil, Toi. Le leader de mon groupe, le leader de ma vie. Ma joie et mon désespoir réuni en une seule personne. Je suis libéré de toi je crois, non ? Je devrais me sentir plus léger, plus serein. Pourquoi ce n'est pas le cas ? Pourquoi j'ai l'impression que mon cœur est resté avec toi dans ce bar tandis que mon corps s'éloignait ? Tu n'as pas pris mon cœur avec toi, n'est-ce pas ? Tu l'as laissé là, à la vue de tous, sur cette banquette. Tu ne t'es pas posé de questions, tu as marché droit devant toi pour sortir. Et tu n'as pas vu que mon cœur était à tes pieds. Tu ne l'as pas vu... Tu n'as pas vu que la partie la plus intime de mon être était entièrement à ta disposition, complètement dévouée à toi. Tu n'as pas compris que quitte à souffrir, je voudrais que ce soit près de toi ? Peu m'importe que tu m'aimes ou non. Je veux juste rester près de toi. Je te servirai, je t'obéirai. Tu vois à quoi j'en suis réduis ? Comprends-tu combien je t'aime ?

Mes pas me conduisent vers chez toi. Comme d'habitude. Tu ne sais pas que chaque soir je fais un détour pour tenter de t'apercevoir au travers de ces fenêtres.
Ta silhouette apparaît. Ma vision se brouille, les larmes font leur grand retour. C'est fou le nombre de litres de larmes que j'ai en moi. Je pensais pourtant qu'elles se seraient taries à force de pleurer. Mais non. Elles sont là, toujours plus douloureuses.
Es-tu triste que notre amitié soit gâchée par ma seule faute ? Je m'en veux tu sais... J'aurai dû pouvoir te jouer la comédie, j'aurai dû t'épargner.

Comment as-tu compris que je t'aimais ?
Cette question tourne et retourne dans ma tête depuis bientôt deux heures. Depuis que je t'ai quitté en fait. Je ne pensais pourtant pas que mes regards étaient si éloquents. Que mes gestes étaient si ambigus. Que tu avais remarqué que je ne ratais jamais une occasion de te toucher, de te frôler.
J'aime la scène. Elle me permet de me rapprocher de toi en toute impunité. De te caresser en toute quiétude. De goûter à tes lèvres sans vergogne.
Mais.. toi aussi tu viens. Toi aussi tu me touches dès que tu le peux. Est-ce que tu... Non ce n'est pas possible. Tu ne pourrais pas m'aimer. Tu ne peux pas aimer un nabot comme moi. Et si.. si c'était vrai ? Si ce que je venais de découvrir sur toi s'avérait exact ? Est-ce que j'aurai le courage de te dire que c'est réciproque ? J'ai du te faire bien mal en te laissant dans ce bar.

Dis moi que c'est faux. Dis moi que tu ne m'aimes pas. Je souffrirai de mon amour pour toi, mais je ne veux pas que tu souffres à cause de moi. J'accepterai tout pour toi. Je suis prêt à endurer les pires tourments pour que plus jamais une larme ne roule sur tes joues. Alors ne m'aime pas. Je ne supporterai pas l'idée de t'avoir fait mal.
Pitié, ne m'aime pas...

Mais l'espoir est encore là, en moi. Il ne me laisse pas une seconde de répit. Il perce, transperce, transforme mon cœur en un terrain miné. Je te veux. Je veux sentir ton corps peser sur le mien. Je veux entendre ces mots intouchables au creux de mon oreille. Je veux t'entendre hurler mon nom et faire de même.
Le doute s'est installé en moi, il faut que je le dissipe.
As-tu réellement compris mes sentiments ou est-ce moi qui me bâti une illusion ?
Partages tu mon amour ou n'est-ce encore qu'une affabulation de plus que mon imaginaire me transmet ?

Je suis devant ta porte. Je sonne. Répond...

A suivre...