En Apesanteur
Auteur : Misao
Girl
Couple : 01&03
Genre : PWP, U.A
Disclaimer : aucun des persos n'est à moi.
Le jeune homme soupira, sa mèche de cheveux s'envola légèrement
et dévoila son regard émeraude habituellement caché.
L'ascenseur allait bien trop lentement à son goût surtout qu'il était déjà en retard et son associé devait déjà avoir commencé les entretiens d'embauche alors qu'il lui avait promis d'auditionner les candidats afin de trouver le meilleur profil qui pourrait répondre à leurs exigences à tous deux.
L'affaire qu'il souhaitait conclure tous deux étaient très importante et donc la personne qu'il désignerait comme pilier de ce projet devait être à la hauteur, ils recherchaient une personne fiable, compétente, appliquée, rigoureuse et sachant se faire respecter car face à l'animosité de leurs autres associés qui ne pensaient qu'à leur profit, leur nouvel employé allait devoir convaincre pour devenir le mandataire du projet Winner-Barton.
Le français soupira encore une fois en constatant que l'ascenseur était
seulement au deuxième sous-sol alors que lui se dirigeait au 35ème étage.
Il se retint de pester quand l'ascenseur s'arrêta au rez-de-chaussée,
il garda néanmoins son masque d'impassibilité se disant que foudroyer
l'arrivant du regard n'était pas une bonne idée surtout que cette
personne n'était en rien coupable de son retard.
Il demanda le plus aimablement possible à son interlocuteur quel étage
il souhaitait et appuya machinalement sur le bouton.
Il re-soupira, c'était toujours la même chose, à chaque
fois qu'il avait un rendez-vous important, pour lequel il ne fallait surtout
pas être en retard, il arrivait toujours à se retrouver dans des
situations qui l'empêchaient d'arriver à l'heure. Ce matin-là c'était à cause
de la grève des transports, tout le monde avait donc pris sa voiture
et il s'était retrouvé dans un embouteillage monstre prenant
plus d'une heure pour traverser une maudite petite rue à sens unique.
Il soupira de nouveau et décida de reporter son attention sur la personne qui se trouvait à quelques mètres de lui pour passer le temps.
Alors
Les chiffres dansent
Tout se mélange
Je suis en tête-à-tête avec un ange
Il eut le souffle coupé devant la vision qui s'offrait à lui.
Devant lui, à quelques mètres seulement se trouvait le plus bel
homme qu'il n'avait jamais vu. Un peu plus petit que lui et aussi un peu plus
jeune, de type asiatique même si son regard océan contrastait
avec sa peau halée et démontrait qu'il était métis.
Le jeune homme se sentit perdre pied devant ce regard si intense qui l'éblouissait
alors même que l'autre jeune homme avait la tête baissée
et que son regard était à moitié caché par ses
mèches de cheveux - d'ailleurs totalement désordonnées
rajoutant davantage de charme à leur propriétaire - et par ses
longs cils.
Le jeune homme continua son observation et fut irrémédiablement attiré par la bouche pulpeuse et boudeuse de son vis-à-vis, il fronça les sourcils devant les lèvres pincées de l'autre jeune homme... Peut-être avait-il remarqué qu'il le matait et il s'en était offusqué ? Mais le français chassa vite cette idée de la tête, l'autre jeune homme paraissant totalement perdu dans ces pensées.
Il en profita donc pour continuer de le détailler, son regard glissa sur le corps musclé mais fin, un vrai-chef d'oeuvre digne des plus grands sculpteurs de l'antiquité, puis s'arrêta quelques instants au niveau du jean qui moulait parfaitement les hanches voluptueuses et les jambes galbées.
Seigneur la perfection sur terre existait vraiment...
Il remonta son regard se sentant défaillir à la vue de ce corps si parfait et persuadé de ne plus pouvoir se contrôler s'il continuait à baver comme ça devant lui.
Il revint au visage fermé de son homme idéal et remarque qu'il avait un air encore plus renfrogné que tout à l'heure, il semblait ruminer quelques malheureux événements qui semblaient l'énerver au plus haut point.
Elle arrange ses cheveux
J'ai le coeur juste au bord des yeux
Et sans la regarder je sens la chaleur
D'un autre langage
Le jeune réprima un sourire devant cet air boudeur qui rendait l'autre jeune homme absolument irrésistible. Il observa son vis-à-vis croiser les bras en signe de contrariété et passer une main rageuse dans ces cheveux à intervalle régulier, un peu comme un tic - un tic d'énervement dans ce cas - mais qui le rendait terriblement sexy.
L'ainé fronça les sourcils, l'autre individu lui rappelait quelqu'un ainsi, voyons voir quelqu'un qui affichait à certaines occasions voire quasiment toujours un air boudeur et renfrogné... Quelqu'un comme... Comme... Wufei Chang ! Bien sur son ancien amant était tout à fait pareil, à chaque fois qu'il était contrarié et surtout frustré que son amant fasse passer son travail avant lui, il affichait un air boudeur absolument irrésistible.
Ce pourrait-il que le dieu qui se trouvait en face de lui était frustré lui aussi ? C'était plausible... Ou du moins une partie de son anatomie essayait de le convaincre que c'était le cas et qu'il pouvait remédier à ça et comme son cerveau avait cessé de fonctionner dès que cette vision divine lui était apparue, le châtain décida de céder à une certaine partie de son anatomie qui faillit se dresser d'anticipation.
L'ainé arrêta l'ascenseur sans que l'autre jeune homme ne semble le remarquer et il s'éclaircit la gorge constatant sans même penser aux conséquences de ses paroles :
-Vous êtes frustrés déclara t-il d'une voix douce et amusée.
Il faillit rire devant la tête de surprise totale de l'autre individu qui le regardait avec des yeux ronds et la bouche ouverte complètement halluciné de ce qu'il venait d'entendre. Il était sortit complètement de ses pensées cette fois et ne semblait pas enclin à y retourner tandis que le jeune cadre affichait un sourire narquois et victorieux ayant enfin réussit à attirer l'attention de cet ange descendu sur terre.
Le japonais ne savait plus quoi penser, il y a à peine quelques minutes
il était en train de ruminer les événements de ce matin
quand sa mère avait fait irruption chez lui sans même frapper
sous prétexte qu'elle a les clés- clés qu'elle avait d'ailleurs
subtilisé à son fils et qu'elle ne lui avait jamais rendu- et
qu'elle avait trouvé son "bébé" avec un autre
homme.
Bien sur son cri d'horreur les avait coupé en pleine action et l'asiatique
en était resté totalement frustré alors que tout ce qu'il
voulait c'était s'envoyer en l'air pour décharger tout son stress
avant son entretien d'embauche qui était très important car s'il
ne trouvait pas de travail rapidement, il se verrait obligé de retourner
vivre chez ces parents ce qui était absolument inimaginable.
Il était donc parti furieux et frustré de chez lui et quasiment sourd à cause des cris histériques de sa mère et s'était tapé un embouteillage monstre arrivant en retard pour son entretien... Quel magnifique début de journée ! Il avait toujours la poisse mais là c'était la cerise sur le gâteau.
J'arrive à me glisser
Juste avant que les portes ne se referment
Il avait fini son chemin à pied abandonnant sa voiture dans une ruelle adjacente et ensuite il avait couru vers le grand building de la Winner Corp. et s'était faufilé juste à temps dans l'ascenseur.
Elle me dit "quel étage"
Et sa voix me fait quitter la terre ferme
Il avait entendu une voix douce et suave lui demander l'étage qu'il souhaitait et avait senti son coeur bondir dans sa poitrine mais l'événement chaotique du matin l'avait de nouveau plongé dans de sombres pensées le déconnectant de la réalité même si la voix si douce et sensuelle résonnait encore dans sa tête.
Et le voilà qui sortait complètement de ces pensées en
entendant les paroles plus que déplacées de la personne qui l'accompagnait
dans l'ascenseur.
Et bien sur la seule chose qu'il pouvait faire sur le moment c'était
de relever un air complètement hébété qui allait
de pair avec une bouche ouverte de surprise alors qu'il se retrouvait en face
d'un apollon qui affichait un sourire amusé et qui se foutait de sa
gueule dans les règles de l'art.
Le brun reprit ses esprits et fusilla l'autre garçon d'un regard noir particulièrement meurtrier - sa spécialité réservée aux empêcheurs de tourner en rond - regard qui n'eut pas l'effet escompté car le moment de surprise passé, le châtain commença à partir dans un fou-rire dont le son sonnait agréablement aux oreilles du japonais même si l'autre garçon se foutait ouvertement de sa gueule... Il était vraiment irrécupérable...
Mais il décida de ne pas laisser l'autre apollon s'en sortir comme ça.
-Vous sortez souvent des trucs pareils aux inconnus ?
-Non uniquement quand ils en valent la peine.
-Quel honneur ! Je suis flatté répondit l'asiatique d'une voix ironique ne laissant rien paraître du trouble qu'avait causé ces paroles.
L'ainé sourit, parfaitement conscient de l'effet qu'il avait sur le plus jeune.
-Je n'en doute pas.
Le japonais haussa un sourcil, désemparé par l'attitude si posée et sûre de lui de l'autre.
-Alors je suis tombé juste, vous êtes bien frustré.
-Ce ne sont pas vos affaires ! répondit-il d'un ton glacial et irrité.
*Ah il ne nie pas remarqua le châtain*
-Allons calmez-vous je ne suis pas en train de me foutre de vous.
-Ah ouais ? ! demanda le japonais avec sarcasme.
-Bon j'avoue peut-être un peu mais vous démarrez au quart-de-tour alors j'en profite, vous me tendez des perches et je les prend tout simplement. Mon but n'était pas de vous mettre mal à l'aise ou de vous offensez... A vrai dire, je n'ai pas vraiment réfléchi, pas avec mon cerveau en tout cas, dès que j'ai posé mes yeux sur vous, c'est une autre partie de mon corps qui s'est emballé avoua l'ainé avec un sourire gêné.
L'asiatique le regarda surpris, était-il sincère ou se jouait-il
encore de lui ?
Devant l'air méfiant du plus jeune, le châtain reprit la parole.
-Je ne vous ment pas... Je ne te ment pas... J'en suis incapable... Ne me demande pas pourquoi, je ne saurais l'expliquer...
Le japonais sourit faiblement à son vis-à-vis, il sentait qu'il était sincère, il avait besoin de croire qu'il était sincère car sa décision était prise... Il s'approcha lentement du châtain et plongea son regard cobalt dans les magnifiques émeraudes.
-Oui je suis frustré. Te sens-tu capable de m'aider ?
L'ainé sourit devant l'aplomb du japonais, à l'instant même où il avait plongé dans les yeux couleur océan, il avait su que leur propriétaire était quelqu'un qui possédait un très fort caractère.
-Je pense pouvoir y remédier.
Le châtain captura avec plaisir les lèvres pulpeuses et auparavant boudeuse, il décida de s'amuser un peu avec l'asiatique en torturant la lèvre inférieure entre ses dents et avec sa langue mais il se vit rapidement maîtrisé par son compagnon qui s'empara avidement de ces lèvres pour un baiser enflammé.
En apesanteur
Pourvu que les secondes soient des heures
En apesanteur
Pourvu qu'on soit les seuls
Dans cet ascenseur
L'ainé souhaita, à ce moment-là, que le temps s'arrête, que cette bouche ne se décolle jamais de la sienne, que ces mains continuent de le serrer contre ce corps parfait. Le japonais était vraiment entreprenant, il devait avoir beaucoup d'expérience tout comme lui. Ils devaient être semblables, cherchant désespérément leur idéal mais paradoxalement faisant tout pour ne pas s'attacher et collectionnant les aventures sans lendemain.
Le français gémit en sentant les lèvres si désirées parcourir son cou et y laisser des marques de dents sûrement bien visibles. Il posa ses mains sur les fesses bien rondes les maltraitant un peu et fut satisfait d'entendre un gémissement rauque de son amant qui en oublia son cou et vint s'emparer des lèvres un peu plus tôt abandonnées.
Le châtain répondit avec fougue au baiser en profitant pour inverser les positions en plaquant l'asiatique contre le mur et en remontant les jambes galbées au niveau de son bassin. Il gémit en sentant la virilité de son amant et entama un lent mouvement de va-et-vient en plaquant sa bouche contre celle de son amant pour étouffer leurs gémissements incontrôlés. L'ainé embrassait frénétiquement son aîné, l'ardeur de ces baisers s'intensifiant en fonction du plaisir qu'il ressentait à chaque mouvement de bassin. Bientôt l'étroitesse de son pantalon lui devint insupportable et il décida de mettre fin à cette torture pour en entamer une encore plus délicieuse.
Il déplaça une des mains qui tenait jusque là le corps
du plus jeune tout en laissant l'autre à sa place pour le maintenir
collé contre son corps et se fit un devoir de défaire la braguette
du pantalon noir mais quand il essaya de passer sa main sous le boxer noir,
il s'en vit empêcher.
Il haussa un sourcil et regarda l'asiatique qui lui lança un sourire
innocent et moqueur avant d'enserrer la main dans la sienne et de faire en
sorte de se libérer de la prise de son aîné.
Trowa le laissa faire ne sachant pas comment réagir.
-Est-ce que j'ai fait quelque chose qui t'a déplu ?
-Non. Enfin pas vraiment...
-Je ne comprend pas.
-A vrai dire c'est tout simple.
Le japonais se colla contre le corps de son compagnon et lui murmura sensuellement à l'oreille :
-Je veux être seme.
Le français soupira, soulagé, ce qui fit rire son amant.
-Ce n'est pas du tout amusant. Tu m'as fait peur.
-Désolé.
-Tu es quelqu'un plein de surprise, n'est-ce pas ?
-Tu ne peux pas imaginer lui répondit l'asiatique d'une voix sensuelle et taquine.
*Et bien j'espère avoir l'opportunité de pouvoir le constater*. Pensa son aîné se sentant tout à coup pris d'un coup de cafard.
-Daijoubu ?
-Pardon ?
-Je te demandais si ça allait.
-Hein oui, oui...
-Tu semblais pensif...
-Rien de grave, oublions ça. Et si nous reprenions ? demanda le français en entourant la taille fine de son amant et en mordillant doucement la peau tendre du cou halé. Et je te laisse prendre la direction des opérations cette fois.
-Tu ne le regretteras pas répondit l'asiatique en déposant un baiser papillon sur les lèvres rougies par leurs précédents baisers. Je pense que nous pouvons directement passer aux choses sérieuses.
-Je pense qu'en effet, nous y sommes pleinement préparés.
Le français sourit en remarquant que lui aussi était pas mal frustré depuis un moment car aux dernières nouvelles on ne pouvait reconnaître des signes de frustration chez un inconnu, sans doute son esprit frustré et pervers lui avait donné le change en lui présentant des signes d'énervement comme des signes de frustration... Oui c'était forcément ça, il avait tant désiré le jeune homme dès le premier regard qu'il s'était monté un scénario pour se donner le courage de l'aborder...
*Mais pourquoi je réfléchis maintenant ? !* pensa le français
totalement halluciné que son cerveau décide de reprendre ces
fonctions à ce moment-là.
Il se reconcentra sur son amant qui l'avait à demi allongé par terre positionnant son dos contre une des parois de l'ascenseur et qui maintenant parcourait son corps de baisers, de suçons et laisser quelques marques de dents de temps en temps.
*Mais quand est-ce qu'il m'a enlevé ma chemise ? ! * L'esprit du châtain était
totalement embrumé ne se souciant que du plaisir que lui procurait son
benjamin. Il entendait des gémissements et n'étaient que vaguement
conscient que c'était les siens tant le plaisir le submergeait, le laissant
esclave des sensations que lui procurait son amant.
Jamais le français ne s'était senti aussi vulnérable,
aussi bien, aussi heureux, aussi apeuré... Jamais il n'avait ressenti
d'émotions, de sentiments, de sensations si intenses... Jamais il n'avait
ressenti tout court s'il comparait ces anciennes expériences à ce
qu'il vivait en ce moment.
Il regarda son amant avec un sourire tendre, bouleversé par la conclusion
qui s'insinuait peu à peu dans son esprit, l'inévitable conclusion
qu'il redoutait tant et qui pourtant l'avait touché tout comme elle
touchait des milliards de personne à travers le monde.
Jamais il n'aurait cru que... qu'enfin... qu'il allait ressentir tant de bonheur
en... En ... En tombant amoureux... Il se l'était avoué, maintenant
c'était trop tard pour revenir en arrière... Une fois qu'on pense
qu'on est amoureux, on l'est même si ce n'est pas vraiment le cas...
Il était fichu, il était casé... Et il était heureux...
Irrécupérable... Pathétique... Mais c'était tellement
agréable...
Il redressa le menton du japonais qui s'affairait à descendre sa fermeture éclair avec ces dents, vision hautement érotique aux yeux du châtain, et qui regarda son aîné sans comprendre pourquoi il l'arrêtait. Ce qu'il vit dans les émeraudes lui coupa le souffle, jamais personne ne l'avait regardé ainsi...
Le français lui dédia un tendre sourire et l'embrassa doucement, tendrement sur les lèvres, prenant tout son temps pour savourer leur goût unique.
L'asiatique lui dédia un sourire, ému sans trop savoir pourquoi. Ce qu'il ressentait ne s'expliquait pas... C'était trop intense, trop agréable, mais ça lui faisait peur aussi car il ne maîtrisait pas ses sensations, ses sentiments... Il ne maîtrisait plus rien et ça lui laissait une sensation étrange, il avait peur... Peur de ce qu'il ressentait... Peur de ce qu'il n'avait jamais voulu ou cru pouvoir ressentir...
Il décida de reprendre les choses en main et embrassa avec fougue et passion son aîné qui chercha à sonder le regard cobalt ayant senti les interrogations du plus jeune. Mais le japonais ne le laissa pas faire et décida de pleinement reprendre la direction des événements, comme il faisait d'habitude, ne jamais se laisser submerger par ses sensations, ses désirs... Ne jamais perdre le contrôle, c'était sa devise, une devise qui avait régi sa vie depuis... Depuis ce jour où sa vie avait totalement basculé, depuis ce jour où son coeur était devenu un bloc de glace, depuis ce jour où il s'était promis de ne plus jamais rien ressentir, de juste s'envoyer en l'air pour satisfaire ces besoins. Depuis ce jour où le mot amour avait disparu de son vocabulaire.
Heero reprit ses esprits sous le regard interrogateur du châtain. Il écarta
les jambes fines de son aîné et avança son visage vers
son entrejambe alors que son aîné bloquait inconsciemment sa respiration
par anticipation.
L'asiatique commença par titiller l'extrémité du membre
dressé d'une langue taquine et exercée.
Trowa se mordit violemment la lèvre totalement à la merci du japonais et ferma les yeux se sentant dangereusement proche de l'extase rien qu'en voyant ce visage se positionner entre ces jambes et parcourir tout le long de son membre d'une langue affamée et insatiable.
Jamais il n'aurait cru que ce simple contact puisse l'amener si proche de l'extase. Le japonais avait beaucoup d'expérience pour réussir à l'exciter à ce point seulement avec quelques caresses. Tout comme lui, Heero semblait avoir collectionné ses amants et il avait l'étrange impression que c'était pour la même raison que lui : ne pas s'attacher pour ne pas souffrir, pour ne plus souffrir. Mais le châtain était prêt à déroger à ses principes cette fois, pour cet ange il était prêt à prendre le risque d'aimer et donc de souffrir...
Le français lâcha un gémissement incontrôlé alors que l'asiatique venait d'engloutir tout son membre dans cette délicieuse bouche si pulpeuse tout en plantant son regard dans les émeraudes du français.
Le japonais était une vraie incitation à la débauche avec ce regard intensément brûlant où le désir régnait en maître. Trowa n'avait qu'une envie : échanger les positions et enfin ne faire qu'un avec cet ange qui le rendait fou de désir mais il se retint laissant son amant continuer ces attentions sur son membre et plantant son regard émeraude dans les yeux cobalt qui le fixaient toujours.
Le châtain ne put s'empêcher de fermer les yeux et rejeter sa tête en arrière quand le japonais mordilla légèrement son membre et il devina aisément le sourire de son amant, fier du pouvoir qu'il exerçait sur lui.
L'atmosphère fut cependant troublé par une sonnerie importune qui ne sembla pas du tout déranger le japonais qui continuait de s'affairer à sa tâche avec beaucoup d'ardeur et d'application.
Le français décida de laisser son portable sonner mais au bout du troisième appel, il se dit qu'il devrait mieux répondre car ça commençait à le stresser sérieusement.
Il décrocha le téléphone et essaya de stopper l'asiatique qui ne semblait pas enclin à s'exécuter. Aîné abandonna et décida de répondre à son interlocuteur qui commençait à se lasser de lancer des "allo" dans le vide.
-Barton, j'écoute.
-Mr Barton, puis-je savoir où vous êtes ?
-Mr Winner ? !
-Lui-même. Je vous rappelle que nous avions rendez-vous ce matin pour auditionner nos candidats déclara le jeune dirigeant d'une voix qui ne présageait rien de bon pour son associé si ce dernier n'avait pas une bonne excuse à lui fournir pour expliquer son retard intolérable de plus d'une heure.
-Je n'ai pas oublié, je vous rassure Mr Winner. Seulement il arrive d'avoir des imprévus et figurez-vous que ce matin les imprévus se sont enchaînés en ce qui me concerne.
-Quel genre d'imprévu, Mr Barton ?
-Le genre d'imprévu totalement imprévisible mon cher collègue.
Le japonais cessa quelques instants ces délicates attentions sur le membre dressé et dédia un sourire malicieux au français qui lui répondit de la même façon avant de fortement se mordre les lèvres, la bouche du japonais ayant appliqué un mouvement de plus de plus rapide sur son sexe.
-Mr Barton, vous m'écoutez ?
Trowa reprit sa respiration tentant de retrouver un semblant de calme pour pouvoir répondre à son associé mais le japonais semblait vouloir lui faire connaître l'extase sur le champ.
-Je... Trowa essaya de se soustraire à l'emprise d'Heero, il était trop proche de l'extase, il n'allait pas pouvoir se retenir si l'asiatique continuait cette douce torture.
-Vous ? Mr Barton ?
La voix du blond était clairement exaspéré tandis que Trowa sentait une vague de chaleur montait en lui.
*Oh non pas maintenant* pensa le français.
Mais à sa grande surprise, un étau se resserra à la base de son membre l'empêchant d'atteindre l'extase. Il profita de cette accalmie chez son amant pour répondre à son associé.
-Je suis malheureusement tombé dans un embouteillage monstre ce matin, et là figurez-vous que je suis coincé dans un ascenseur de votre compagnie.
-Ah... Avez-vous appelé un technicien ?
-Oui mentit le châtain en espérant que l'arabe n'irait pas vérifier ces dires.
-Bien dans ce cas, vous devrez bientôt être libérer. Pendant ce temps, je vais présélectionné les candidats que je viens d'auditionner et nous étudierons leurs dossiers pour savoir qui nous prendrons.
-Avez-vous auditionné tous les candidats ? demanda Trowa alors que son regard venait de tomber sur les feuilles que renfermaient la pochette d'Heero et qui montraient un CV et une lettre de motivation.
-Non un candidat ne s'est pas présenté.
-Nous devrions peut-être l'attendre ?
Trowa se mordit la lèvre alors qu'Heero resserrait son étau autour de son sexe et commençait à mordiller de nouveau ces tétons.
-Je ne vois pas pourquoi, après tout embaucher quelqu'un qui arrive en retard à son entretien ne me semble pas convenable.
-Mais peut-être allons-nous passer à côté de la perle rare.
-J'en doute.
-Allons s'il-vous-plait ainsi j'aurais pu auditionner au moins un candidat.
-Bien comme il vous plaira.
-Je vous remercie, je devrais arriver bientôt.
-Je l'espère.
Trowa décrocha le téléphone jetant un regard de réprimande à l'asiatique qui lui sourit en retour avant de retourner taquiner son membre. Trowa fut vite envahi par une chaleur à la limite du supportable et se libéra peu après dans la bouche du japonais qui avala goulûment ce précieux liquide qu'il attendait depuis un moment.
L'asiatique remonta vers les lèvres de son aîné et l'embrassa fougueusement.
-Tu es un vrai petit diable.
-Comme si ça ne te plaisait pas.
Le français déposa délicatement ses lèvres sur celles de son compagnon et l'embrassa tendrement.
-Pourquoi tu fais ça ?
-Pourquoi je fais quoi ?
-Pourquoi es-tu aussi tendre ?
-Parce que tu le mérites.
Le japonais regarda le français sans savoir comment réagir à ces démonstrations d'affection.
-Ne t'inquiète pas je n'attend rien de toi, tu ne m'as rien promis. On est juste en train de s'envoyer en l'air avec un inconnu, et ça c'est une habitude chez nous. Je ne te demande rien alors tranquillise toi et finissons ce que nous avons commencé.
Ce disant, le châtain se mit à genoux sur l'asiatique et s'empala doucement de lui-même faisant gémir son partenaire.
Heero rejeta la tête en arrière, complètement sous le coup du désir qui le submergeait, un désir tel qu'il lui semblait que plus rien n'existait à part son partenaire.
Il se mordit la lèvre violemment, cherchant de l'air pour ces poumons qui semblaient en feu tout comme le reste de son corps.
Il regarda son amant qui lui souriait tout en caressant ces mèches indisciplinées avec une extrême tendresse. Trowa déposa un léger baiser sur les lèvres désirables avant de bouger ses hanches rendant fou son amant qui avait de plus en plus de mal à rester accroché à la réalité.
Le français lécha tendrement les lèvres de son amant que ce dernier avait maltraité pour éviter d'hurler son plaisir lors de sa jouissance. Le japonais s'empara désespérément de ces lèvres offertes, encore trop secoué par leur parfaite union. Jamais il ne s'était senti aussi complet, et ça lui faisait vraiment très peur car il sentait que jamais plus il ne ressentirait une telle chose avec un autre que Trowa.
Cette situation était décidément trop étrange, trop soudaine, trop inespérée... Il n'était pas censé tomber amoureux, ce n'était pas au programme de sa journée... Ces saletés coup de foudre surgissaient vraiment à l'imprévu finalement, c'était comme dans les films, non c'était pire que dans les films car là c'était réel, trop réel pensa l'asiatique en sentant le souffle chaud de son compagnon dans son cou.
-Arrête de te poser tant de question. Tu te fais du mal pour rien.
-Comment sais-tu que je me pose des questions ?
-Tu es trop tendu pour quelqu'un qui vient d'atteindre la jouissance.
-...
-Je te l'ai déjà dit : je ne te demande rien.
-Oui mais je me sens redevable.
-Pourquoi ?
-Je ne sais pas, c'est dur à exprimer.
-Tu es déjà tombé amoureux Heero ?
-Non. Je ne veux pas.
Le châtain rit doucement.
-Ce que tu veux n'a aucune importance mon cher, personne n'échappe à l'amour, un peu comme à la mort... C'est une chose par laquelle tu dois nécessairement passer.
Heero grogna, contrarié.
-Allons, allons, ce n'est pas aussi terrible.
-Je n'aime pas perdre le contrôle, me sentir faible.
Aîné regarda son compagnon droit dans les yeux et lui dit très sérieusement :
-Heero, je ne profiterais jamais de ta faiblesse et même si l'amour nous fait perdre le contrôle, il rend aussi plus fort.
-Je ne pensais pas que tu étais un spécialiste de l'amour se moqua le brun.
-Je ne le suis pas, nous sommes pareils en ce qui concerne les relations.
-Alors d'où sors-tu ces belles paroles ?
-Je répète ce que j'ai vu dans les films.
Le brun se mit à rire.
-Baka.
-Ce qui veut dire ?
-Idiot.
-Comme tu es romantique répondit le français d'une voix ironique.
-A quoi t'attendais-tu ?
-Bah je réussirais à te faire changer.
-Qui te dis que je t'en laisserais le temps ? Qui te dis que je ne vais pas sortir à jamais de ta vie ? Après tout, c'est ce que je fais toujours avec mes amants.
Le châtain se leva sans un mot et se rhabilla toujours en silence. Le brun le regarda faire, surpris et triste.
*Cette fois, c'était le mot de trop. Bravo Yui!*
Le français remit l'ascenseur en marche, ce qui fit sortir le japonais de sa transe qui s'empressa de s'habiller.
Trowa sortit à son étage aussitôt suivi par Heero dont c'était également l'étage.
-Trowa ?
-...
-Je... Heero se tut ne sachant que dire.
-Mr Barton, quel plaisir d'enfin vous revoir déclara Mr Winner.
-Veuillez m'excuser du retard. Mais je vous ai amené pour me faire pardonner notre dernier candidat déclara le jeune PDG en désignant le japonais.
*Ah non non non! Mais c'est pas vrai ! J'ai vraiment la poisse ! Non seulement je fais fuir l'unique mec qui a réussi à attiser ma flamme mais en plus je fous ma chance d'avoir ce boulot en l'air. Oh kami-sama, je vais devoir aller revivre chez ma mère.*
-Mr Yui, je présume. Est-ce que tout va bien ? Vous semblez bien pâle.
-Non tout va bien, je vous remercie. C'est un plaisir de vous rencontrer déclara Heero en retrouvant ces esprits.
-Bien asseyez-vous dans ce cas, l'entretien va commencer lui répondit l'arabe en lui désignant un siège.
-Certainement.
-Je tiens d'abord à vous dire que je suis très impressionné par votre C.V. Mais à vrai dire, je ne vous avais pas présélectionné car je ne supporte pas les retardataires mais Mr Barton m'a conseillé de vous auditionner également.
Le japonais se retourna vers le français surpris. *C'était donc de moi dont il parlait au téléphone dans l'ascenseur. Il savait que je venais pour l'entretien.*
-Bien je vais vous poser quelques questions pour vérifier vos compétences.
-Je vous écoute Mr Winner.
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L'asiatique put enfin souffler, l'entretien avait plus ressemblé à un interrogatoire qu'à autre chose. Ce Winner il ne l'aimait pas du tout, avec son sourire d'ange, il semblait inoffensif mais il n'en était rien. Il était diabolique, ces questions portaient vraiment à confusion et le japonais dut faire preuve de tout son self-control pour ne pas étrangler ce gosse de riche sur place. De plus, il savait que le regard de Trowa était focalisé sur lui ce qui ne l'aidait pas à se concentrer...
L'asiatique soupira, seul dans son lit à ressasser tous les événements de la journée et surtout cette phrase qu'il n'aurait jamais du prononcer...
Il se retourna dans son lit, son coeur se serrant au souvenir de ce moment où le français s'était levé sans mot dire pour ne plus lui adresser la parole. Il avait vraiment agi comme un idiot, pour une fois qu'il avait réussi à trouver quelqu'un qui était comme lui...
Une sonnerie stridente retentit mais le japonais ne bougea pas, il n'avait envie de parler à personne mais devant l'insistance du perturbateur, il se leva à contrecoeur et décrocha le fauteur de trouble.
-Yui.
-...
-Allo ?
-Oui c'est Trowa.
-...
-Heero ?
-Hai enfin oui je t'écoute.
-C'était juste pour te dire que tu avais décroché l'entretien.
-C'est vrai ?
Le japonais n'en croyait pas ces oreilles.
-Oui.
-Je... Mais pourquoi ?
-Tu es le plus qualifié et celui qui a fait meilleure impression, Mr Winner a beaucoup apprécié ton sang-froid.
-Je... Écoute si tu ne veux pas travailler avec moi je comprendrais, je peux postuler autre part.
-Pourquoi dis-tu ça ?
-Je ne voulais pas te vexer ou te blesser... Cette phrase... Je ne voulais pas.
-Cette phrase m'a blessé sur le coup c'est vrai mais si je n'ai pas répondu c'est parce que je voulais te montrer la raison et non te la dire. Les actions pèsent plus que les mots.
-La raison ?
-Oui, je pressentais que tu allais décrocher l'entretien, tu correspondais exactement au profil que nous recherchions.
-Tu veux dire que si tu n'as pas répondu c'est que tu es parti du principe que j'allais être embauché et que donc nous nous reverrons forcément ?
-Oui.
-Tu es décidément plein de surprise Trowa.
-Je prend ça pour un compliment.
-C'en est un, peu de gens réussisse à me surprendre... A vrai dire il n'y a que toi rajouta le japonais mentalement en souriant tendrement.
-J'espère avoir d'autre occasions de te surprendre.
Le japonais sourit tandis qu'il sentait que le français attendait anxieusement sa réponse. Et cette fois il se jura de ne pas dire de bêtises.
-Tu en auras beaucoup d'autres Trowa.
Le japonais devina aisément le sourire de son compagnon et son coeur s'emballa pour la deuxième fois de la journée.
OWARI.
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Note : J'avoue que je ne me suis pas foulée pour le titre : ). Depusi un moment, je souhaitais faire un 01&03 mais je n'ai pas réussi à les mettre autrement que dans un PWP alors j'espère réussir à faire d'eux un vrai couple la prochaine fois. J'espère que néanmoins cette fic vous a plu et que vous n'avez pas le sentiment d'avoir perdu votre temps en lisant un énième lemon.