Auteur : Jonsim
Genre : Yaoi, hétéro, aventure, fantastique.
Base : The Gundam Wing’s characters aren’t mine (once again !).
Traduction : Les personnages de Gundam Wing ne m’appartiennent pas (soupir
!).
Je n’ai fait que les emprunter, bien évidemment. Ceux de l’équipe
Axis sont néanmoins miens et j’y tiens !! Toujours besoin d’un
dico d’anglais ?!
Gniar arararrrr !
Chapitre 2 : Frayeurs
Heero roula sur le dos avec un léger grognement, étira ses jambes.
Il avait chaud et se sentait poisseux au niveau de l’abdomen. Emergeant
des derniers vestiges de sommeil, il réalisa que la sensation de viscosité qui
s’étendait sur toute son épaule droite n’était
pas tout à fait similaire à celle qui se trouvait plus bas. Il
n’en tint pas compte sur le moment.
Il sourit, encore engourdi de bien-être. Duo dormait encore, la tête
posée sur son épaule, un bras posé le long de son abdomen
et ils étaient en sueur. Il était incapable de dire combien de
temps ils étaient restés assoupis. Le soleil n’avait que
légèrement décliné, il faisait encore jour et la
chaleur n’avait que peu diminué.
Il éleva sa main droite, la posa sur la chevelure défaite de
Duo et joua avec l’une de ses mèches, le regard perdu dans le
vide, le sourire qui avait étiré ses lèvres ne l’ayant
pas quitté.
Ils avaient fait l’amour avec tant de douceur avant de faire une première
courte pause, le regard vissé l’un dans l’autre, un sourire
idiot aux lèvres puis ils avaient éclaté de rire. Son
sourire s’élargit à ce souvenir. Faire l’amour. Il
avait eu peur, en avait fait grand cas alors que rien n’était
plus délicieux, amusant et merveilleusement tendre. Plus que cela. Tellement
plus. Indescriptible. Ils avait recommencé, joueurs, puis les premières
minutes passées, la passion les avaient emportés et ils avaient été plus
ardents encore que la première fois. Leurs ébats avaient cessé lorsque
Duo avait demandé grâce. La fatigue et la chaleur aidant, ils
s’étaient endormis, tous deux à plat ventre, pour profiter
d’un sommeil réparateur.
Se réveiller et trouver son compagnon mussé contre lui ne l’étonnait
pas le moins du monde. Duo, fidèle à lui-même, se montrait
félin et câlin jusque dans son sommeil. Ce qui était loin
de déplaire à celui qui se devait être professionnellement,
le reste du temps, le Perfect Soldier devant ses collègues et supérieurs
ainsi que sur le terrain.
«
J’aime sentir ton cœur battre, j’aime l’entendre. Je
te sens vivant et chaud. Je t’aime Heero »
Il possédait un nouveau statut aujourd’hui, se sentait différent.
Cet être pour qui il avait enfin admis avoir des sentiments puis qu’il
avait aimé en silence pendant ces nombreux mois, hésitant encore à se
déclarer, lui avait offert sa vie.
«
Ton cœur contre le mien, mon cœur pour le tien. Lui avait très
doucement et très tendrement dit Duo, poitrine pressée contre
la sienne alors qu’ils se tenaient étroitement enlacés,
puis un petit sourire grave avait étiré ses lèvres. Ma
vie t’appartient, sans toi je ne suis rien. »
Heero n’avait pu que longuement le contempler, boire du regard ce visage
masculin qui ne conservait plus la moindre trace d’innocence et qui malgré cela,
se trouvait être d’une douceur, à cet instant, qui lui conférait
une beauté angélique. A presque dix huit ans, Duo était
l’un des plus beaux hommes qu’il ait rencontré jusqu’ici à travers
les tribulations de ses missions. Le plus séduisant d’entre eux
et le plus mignon à ses heures. Il avait gagné en maturité et
cela se remarquait. Ses traits s’étaient affirmés, sa bouche était
moins tendre et son corps, qui s’était considérablement
allongé, était aujourd’hui plus musclé.
Ils avaient l’un comme l’autre vieilli, changé, gagné en
maturité et en une sagesse durement acquise. S’ils n’étaient
plus des adolescents mais aujourd’hui que de jeunes adultes, leurs comportements étaient
ceux d’adultes responsables. Et si l’on considérait les
faits, ils n’avaient jamais vraiment été des enfants.
«
Mon cœur pour le tien. Ma vie t’appartient, sans toi je ne suis
rien. Avait murmuré Heero en réponse, après avoir saisi
la tête de l’homme de sa vie entre ses mains pour rapprocher son
visage du sien, puis il avait demandé, tout contre sa bouche : Epouse
moi ! Duo, nous avons trop attendu ! Je t’aime tant et je ne veux pas
te perdre ! Marry me ?! »
Il avait été moins certain de la réponse du jeune homme
en le sentant subitement trembler à sa première proposition,
raison pour laquelle il avait rapidement argumenté avant de lui reposer
la question. Puis il y avait eu cet élargissement, dans son regard améthyste,
de ses pupilles, la précipitation de sa respiration et de ses battements
cardiaques.
Heero, par déformation professionnelle et par simple crainte, analysait
les attitudes de son compagnon, sans comprendre que celui-ci n’était
que bouleversé par la demande. Il eut sa réponse, l’eut,
avec toute la fougue qui pouvait définir le Duo qu’il connaissait
et qu’il avait toujours connu, reçut un baiser brûlant qui
lui coupa le souffle, suivi de dizaines d’autres, sur le cou, les épaules
et le torse.
«
Oui ! Oui ! Avait-il entendu, entre deux baisers, saoul, enivré, alors
qu’il se mettait à rire et Duo avait également ri, tout
en poursuivant ses caresses et ses baisers, enragé. YES !!!! »
Le sourire qui flottait sur les lèvres du jeune homme s’élargit
légèrement et il tourna la tête pour déposer un
baiser sur la chevelure de son compagnon endormi. Ce dernier produisait un
très discret ronflement qui ne fit qu’accentuer son sourire avant
que celui-ci ne tombe. Duo, s’il ronflait d’ordinaire, émettait
un son différent cette fois. Ce qu’il entendait ne ressemblait
pas tout à fait à un ronflement. Il tenta alors de se basculer
sur le côté sans réveiller le jeune homme.
Le son incongru que Duo produisit le fit sourciller alors qu’il réussissait à très
légèrement se tourner vers lui. Ce dernier venait de déglutir
puis de brièvement se contracter en toussotant.
Une seule fois.
Heero redressa la tête, alarmé, lorsqu’il prit conscience
que Duo avait un comportement anormal, que les sons qu’il produisait, étaient
tout simplement la preuve qu’il était en train de s’étouffer
en essayant de reprendre sa respiration et son regard s’élargit
lorsqu’il vit le sang sur son épaule.
Il comprenait à présent la raison pour laquelle il avait senti
une différence notable. Ce n’était pas de la transpiration.
Il se redressa, fit de même avec son compagnon en retenant sa tête
qui dodelinait et constata qu’il était inconscient. Saisissant
un coin du drap, il entreprit de lui nettoyer le nez et le bas du visage alors
que Duo cherchait toujours instinctivement sa respiration sans pouvoir la trouver.
«
Attends ! Bredouilla Heero qui réfléchissait à toute allure
et qui ne comprenait pas ce qui lui arrivait. Duo ! Tenshi ! Ne te laisse pas
aller ! Respire ! Breathe ! Je vais t’aider du mieux que je le peux ! »
Le jeune homme usa de toutes les connaissances qu’il possédait
pour désobstruer les voies respiratoires de Duo, encombrées par
le saignement de nez important qui s’était produit durant son
sommeil.
«
Quatre ! S’effraya Trowa, lorsqu’il vit son compagnon porter une
main à sa poitrine, livide, et s’asseoir péniblement à ses
côtés. Qui ? Où ?
- Duo. Je le sens à peine ! Répondit l’adolescent qui vacillait
dangereusement et son compagnon le souleva de la chaise sur laquelle il avait
pris place pour le transporter de la cuisine au salon.
- Reste ici, je vais aller voir ! Je me demande ce que peut faire Heero ? Bougonna
le jeune homme, inquiet et contrarié. Il est son camarade de chambre,
il devrait savoir…
- Heero…Commença Quatre, au bord du malaise, avant de s’interrompre,
d’inspirer puis de reprendre. Maintenant c’est lui que je sens
! Il est paniqué ! Il…
- AIDEZ-MOI !! » Entendirent-ils hurler et Trowa abandonna son compagnon
pour bondir vers les escaliers.
Dans le jardin, assise à l’ombre, à l’emplacement
qu’occupait celui dont elle avait interrompu la méditation, la
jeune fille blonde avait une conversation fort agréable avec ce dernier
qui lui avait révélé son nom et son prénom. Wu
Fei Chang. Amusant, Wu Fei signifiait cinq en chinois. Elle le trouvait intéressant
et il fallait se l’avouer, mignon au point d’en oublier la chaleur
ambiante. Cela faisait bien deux bonnes heures qu’ils bavardaient ainsi,
après avoir découvert qu’ils étaient voisins depuis
peu et qu’ils avaient sensiblement le même âge, les mêmes
goûts dans bien des domaines, notamment en ce qui concernait la littérature
et l’art du sabre . Les sujets de conversation ne manquaient donc pas
et ils ne cessaient de rire et de se trouver d’autres centres d’intérêts
communs.
Elle avait bien noté qu’il se sentait bien en sa compagnie. Ce
n’était pas qu’une simple impression. Elle le ressentait,
le savait et en était heureuse. Cela faisait des mois qu’elle
n’avait rencontré quelqu’un d’aussi sincère,
honnête et sain. Elle appréciait également sa présence
et le lui faisait gentiment savoir, par des sourires.
L’appel à l’aide qui leur parvint de la maison, puissant,
désespéré, fut aussi soudain que la violente sensation
de malaise qu’elle ressentit et qui la cueillit au creux de l’estomac
en lui coupant le souffle. Elle se trouvait assise face à Wu Fei, les
genoux repliés sur le côté à cet instant et la conséquence
cet appel, ce ressenti, fut pour elle l’équivalent d’un
coup de poing, un choc physique porté avec une rare force.
«
Dotty ! S’exclama Wu Fei, surpris, puis inquiet lorsqu’il la vit
chuter vers l’avant, sur lui et dès qu’elle arriva sur ses
cuisses, il la retourna vers lui avec douceur. Dotty ? Qu’as-tu ? Parle
moi !
- Hi Iro. Il a peur…Dit-elle d’une voix blanche tandis qu’elle
tentait de reprendre le contrôle d’elle-même et rien ne lui
parut plus difficile. Tiens moi contre toi. Tant que tu me tiens, je peux établir
le contact avec ton ami…
- Es-tu empathe ? S’enquit le jeune homme qui ne nota pas tout de suite
la façon dont elle venait d’appeler son leader et qui l’adossa
avec précaution contre sa poitrine puis elle secoua la tête en
respirant profondément.
- Je suis…Qu’importe ce que je suis, je ressens les émotions
et j’entends les pensées de ton ami qui est terrifié pour
celui qu’il aime. Dit-elle d’une voix plus calme et il sentit que
sa respiration se faisait plus ample. Un autre de vos amis est avec lui. Duo
saigne, il saigne beaucoup et ne respire presque plus. Hi Iro le touche, il
pleure.
- Heero pleure ? Balbutia Wu Fei, remué, qui avait envie de rejoindre
son ami et la main de la jeune fille se posa sur la sienne.
- Mieux vaut ne pas y aller. La pièce serait envahie et tu serais inutile.
Dit-elle, très calme. Ton ami n’entend rien et ne voit rien d’autre
que l’homme qu’il aime et qui compte plus que tout au monde pour
lui.
- Je sais cela. Murmura Wu Fei, attristé pour Heero et il lia instinctivement
ses doigts à ceux de la jeune fille, recherchant un peu de réconfort.
- Je vais l’aider. Lui promit-elle. Duo souffre d’un mal que je
ne connais que trop bien pour l’avoir vu souvent. Promet moi de ne pas être
interrompue pendant mon petit voyage. »
Il la vit fermer les paupières, se détendre puis l’installa
un peu plus confortablement lorsqu’il la sentit entièrement se
relâcher. Son regard se dirigea vers la fenêtre du premier étage.
Quoiqu’il puisse avoir lieu dans cette chambre, il souhaitait que tout
irait bien pour ses amis et il veillerait sur elle. Ce petit bout de femme
n’était pas comme les autres.
«
Je sais que cela paraît ridicule, un peu étrange, mais c’est
le seul moyen de lui nettoyer le nez ! Grommela Trowa, qui envoyait de l’eau
dans l’une des narines de Duo à l’aide d’une petite
poire de caoutchouc qu’il avait réussi à trouver dans leur
pharmacie. Celle-ci est dégagée. Continue de lui maintenir la
tête, je lui essuie le visage.
- Merci Trowa ! » Dit Heero à mi-voix, dont la pression sanguine,
assez élevée un moment plus tôt, avait baissé.
Il se sentait un peu soulagé. Le bleuissement du visage de Duo avait
disparu et il s’était senti un très court instant au bord
de la folie, totalement paniqué. Cela ne lui était encore jamais
arrivé de perdre ainsi son sang froid. Il n’aurait pas réagi
de cette façon si son compagnon avait été en train de
mourir touché par une balle au cours d’une mission.
Là, il ne comprenait pas, ne savait pas ce qui se passait en lui, était
incapable de déterminer la raison pour laquelle il y avait eu ce soudain
et abondant saignement, cette inconscience. Ne pas savoir, être dans
l’incapacité de maîtriser ou de comprendre une situation
lui faisait d’ordinaire perdre son sang froid et à partir du moment
où il s’agissait de Duo, alors il perdait tout contrôle.
Duo semblait mieux s’oxygéner, respirait. Il respirait faiblement
mais il respirait et cela était l’essentiel. Ils l’avaient
recouvert de la couette en dépit de la chaleur. Sa température
corporelle avait baissé. Seule sa tête dépassait. Sa chevelure
avait été rassemblée et rapidement nouée pour lui
dégager le visage et le cou. Lorsque Trowa était arrivé,
il avait fallu pratiquer la respiration artificielle et il n’y avait
eu que cela d’efficace.
Trowa avait ensuite procédé à une rapide toilette de son
visage et de ses épaules tandis que Heero enfilait un boxer pour tout
vêtement, se moquant peu ou prou de sa tenue. La présence de son
ami ne le dérangeait pas plus que cela et il avait d’autres soucis
en tête. Il avait ensuite retiré le drap taché de sang
et avait aidé Trowa à procéder aux soins de son compagnon.
«
Ne me remercie pas. Duo se bat pour rester en vie, je peux le sentir et je
ne suis pas empathe. Déclara Trowa, en réponse à ce qu’il
venait de lui dire et il se pencha en sourcillant alors qu’il venait
d’introduire l’extrémité de la petite poire dans
la seconde narine de Duo. Héla ! Mais…Wow !! »
Il se recula d’extrême justesse, non sans avoir retiré la
poire, l’avoir jeté dans la petite bassine qui se trouvait sous
le visage de Duo, et il empoigna celle-ci en laissant tomber quelques gouttes
d’eau au passage pour la retirer. Heero, qui retenait son compagnon par
le front et les épaules avait senti un grand frémissement le
parcourir. Il s’était légèrement penché pour
constater, comme Trowa, le plissement de nez du jeune homme alors que simultanément
celui-ci prenait une grande inspiration. Il souleva les sourcils lorsque Duo
partit vers l’avant dans un splendide éternuement qui le fit atterrir
le nez sur le linge plié qui se trouvait sous la bassine.
«
Beuaah !! C’est dé-gueu-lasse ! Dit-il avec son accent américain
subitement plus nasillé que d’ordinaire, tandis qu’il conservait
le front posée sur le sol et que Trowa et son compagnon explosaient
de rire. Y’a de quoi vous couper l’appétit pendant une semaine
!
- J’aimerais voir ça ! Toi ?! Ne pas manger tout ce temps ? Il
faudrait que tu sois à l’article de la mort ! S’exclama
Quatre sur le pas de la porte, les larmes aux yeux, puis il se jeta sur lui
pour le prendre dans ses bras, essoufflé d’avoir monté les
escaliers quatre à quatre dès qu’il avait senti que son
ami revenait à lui. Ce que je suis heureux ! Ce que je suis heureux
!
- Mais… Wait a minute ! » Dit le jeune homme, désorienté,
qui n’y comprenait rien et qui se redressa d’un seul coup en retenant
le linge, comme mouchoir contre son nez.
Il prit conscience de sa faiblesse lorsque la pièce se mit à danser
la valse autour de lui.
«
Oh, boy ! Murmura-t-il en se laissant aller contre son compagnon, le souffle
court et le cœur battant si vite qu’il en avait les tempes douloureuses.
- Je suis désolé ! » Bredouilla Quatre avant de se reculer
avec vivacité, pour rejoindre Trowa qui lui passa un bras autour des épaules.
Duo ne lui répondit pas. Il demeurait immobile entre les bras de son
compagnon et reprenait sa respiration, le nez toujours pris dans ce linge,
plongé dans ses pensées, perturbé.
Quelque chose lui était arrivé pendant leur sieste, quelque chose
qui avait effrayé Quatre et mobilisé la presque totalité de
la maisonnée. Il était incapable de s’en souvenir. Le temps
semblait avoir interrompu sa course en ce qui le concernait et n’avoir
repris qu’il n’y avait quelques secondes à peine. Il avait
la sensation d’avoir dormi d’un sommeil pesant peuplé de
rêves étranges qui ne lui appartenaient pas. Dont certains à la
limite du cauchemar, où se trouvait être présent Heero.
Le seul souvenir qu’il conservait de sa présence dans ce rêve, étaient
les émotions et les sentiments de son compagnon. Il avait ressenti un
désespoir profond, de la terreur, de la panique, la peur de le perdre
et son amour pour lui.
Cette peur !
Il se moucha, agité d’un tremblement soudain, puis tourna la tête
pour le contempler et rencontra son regard. Heero semblait si calme. Il adora
son sourire, un sourire d’une tendresse unique, puis réalisa soudain
qu’il ne lui avait jamais adressé un tel sourire en public, ne
lui avait encore jamais manifesté sa tendresse devant leurs amis. Leurs
amis.
Il remarqua que son compagnon avait remis son boxer short mais qu’il
ne portait rien d’autre. En ce qui le concernait, il était aussi
nu que le jour de sa naissance, sous la couette qui le recouvrait. Duo remonta
son mouchoir improvisé vers son visage, plus pour dissimuler un sourire
naissant que pour le passer une fois de plus sous son appendice nasal. Son
regard se posa sur le couple assis en face d’eux. Un même sourire
complice et bienveillant s’affichait sur les visages de leurs amis qui
les observaient tranquillement, appuyés l’un à l’autre.
Une pensée, brève, traversa l’esprit du jeune américain
dont la poitrine se souleva sous l’impulsion d’un très léger
soupir. Quoi qu’il se soit passé, ils étaient à présent,
Heero et lui, pris en flagrant délit de début de relation amoureuse.
Plus moyen de reculer et nul besoin d’avouer, les faits parlaient d’eux-mêmes.
Il souleva un sourcil lorsqu’il vit Quatre lui adresser un petit clin
d’œil. Il abaissa le mouchoir, lui adressa un rapide sourire avant
de se retourner vers Heero. Il tenait néanmoins à savoir.
«
Que m’est-il arrivé ? Demanda-t-il et avant même que Heero
ne lui réponde, il poursuivit, en lui caressant le visage du bout des
doigts de sa main libre. Je ne sentais que cela, ta peur. Ta peur pour moi
et ton amour. Je n’avais envie que d’une seule chose, te retrouver
et me blottir contre toi.
- Je ne sais pas ce qui s’est passé. Je me suis réveillé et…Commença
Heero, qui resserra ses bras autour de lui puis il fut interrompu par une jolie
voix féminine.
- Ne pense plus à tout ceci, Hi Iro-kun. Il va bien. Il sera simplement
fatigué pendant un jour ou deux. » Déclara celle-ci en
japonais, avec douceur.
Tout ceux présents dans la chambre regardèrent en direction de
la porte ouverte. Elle se tenait sur le pas de celle-ci, vêtue d’une
courte robe en jean bleu et d’un T-shirt blanc. Longue et fine, elle était
ravissante et leur souriait avec une chaleur et une tendresse dans le regard
qui les surprit. Un très beau regard étiré vers le haut,
d’un bleu peu habituel, qui rappelait un peu la couleur de la mer par
beau temps. Sa chevelure noire et raide encadrait un visage ravissant, d’une
finesse rare. Sa coiffure était assez peu commune avec sa frange, ses
mèches larges coupées au niveau des oreilles et sa longues tresse
noire. Elle leur adressa un sourire et effectua un rapide salut en se penchant
puis fit un pas en avant. Quatre, Trowa et Duo éprouvèrent une
sensation de familiarité. Quelque chose leur disait qu’ils l’avaient
déjà vue quelque part. Son visage leur paraissait familier. Elle
ne devait pas avoir plus de leur âge.
Ils entendirent des pas dans les escaliers, des pas précipités,
puis un appel.
«
Angel ! »
Lorsque la dénommée Angel tourna la tête pour voir qui
venait de l’appeler, sa longue frange balaya le rebord de ses cils.
«
Il semblerait, si je ne me trompe, que tu pourrais bien avoir une copine dans
les prochains jours, avec qui pouvoir bavarder ta propre langue, mon tendre
! Murmura Duo, qui avait relevé son visage vers son compagnon et ce
dernier sourit.
- Et moi qui me faisais un plaisir de te l’enseigner, koïbito !
N’as-tu donc pas envie de prendre des cours accélérés
de japonais ? » Lui susurra-t-il dans le creux de l’oreille avant
de poser ses lèvres sur les siennes.
Il soupira lorsque Duo répondit à son baiser en glissant ses
doigts dans ses cheveux bruns et indisciplinés. Ils ne jouèrent
qu’un instant avec leurs bouches, le jeune homme sentant la fatigue rapidement
s’installer.
Lorsqu’ils relevèrent les yeux, une jeune fille de plus se trouvait
dans la chambre cette fois et avec Wu Fei. Elle était toute aussi jolie
que l’autre mais nettement occidentale, blonde, avec de longs cheveux
frisés rattachés en deux belles couettes, une sur chaque côté de
la tête, ce qui lui conférait un faux aspect femme-enfant assez
amusant. Un peu plus petite que celle qui visiblement était son amie,
elle semblait cependant virginale et douce, dans une jupe en toile beige à larges
poches et un haut à fines bretelles blanc.
Petit détail qui avait son importance, aucune des filles ne portait
de maquillage, ni de bijoux, à l’exception l’une comme l’autre,
d’une fine chaîne de cou à laquelle était suspendue,
pour l’une comme pour l’autre, ce que l’on appelait communément
un triskell.
«
Notre chambre est devenu un hall de gare, ma parole ! Could I have my room
back ! I’d like to get dressed, if you don’t mind ! (1)Protesta
vigoureusement Duo, puis il se tut, secoua la tête essoufflé et
pris de vertiges.
- Now there, dear ! You are certainly not getting dressed and you are going
nowhere ! You are still too weak !» (2)Déclara Angel, les sourcils
légèrement froncés, qui vint s’agenouiller auprès
de Duo et de Heero.
Heero avait basculé son compagnon au creux de son bras et lui massait
la poitrine avec douceur. Elle l’observa quelques instant, attendrie,
puis releva la tête.
«
Dotty, pourrais-tu s’il te plaît te charger de tout ce petit monde
? Demanda-t-elle à la jeune fille, avec gentillesse en s’adressant à elle
dans un français parfait et Trowa ouvrit des yeux ronds comme des soucoupes.
Nos deux amis ici ont autant l’un que l’autre besoin de tranquillité.
Profites en pour donner un début d’explication à Quatre
et à Trois.
- Je m’en occupe de suite ! Répondit la jeune fille dans la même
langue avant de se pencher et d’adresser un grand sourire à Heero
et à Duo qui demeuraient surpris devant la facilité qu’Angel
avait d’employer différentes langues. Bye, guys ! See you later
!
- Bye ! Répondirent en chœur les garçons, après s’être
tirés de leur stupéfaction, et Duo contempla Angel, intrigué.
- Vous n’êtes pas américaines, votre accent diffère
du mien. Pourtant…Commença-t-il, pensif, avant de s’interrompre
puis de reprendre. Irlandaises ?
- Ma mère l’était. Ce qui explique la couleur de mon regard.
Dit-elle de sa voix douce. Mon nom de famille est Masuda. Je suis orpheline,
comme tout ceux qui composent mon groupe.
- Je vois. » Commenta simplement Heero, qui l’observait et qui
lui adressa un sourire lorsqu’elle releva la tête pour le regarder.
Duo assista à l’échange de regard. Bleu de l’Atlantique
dans bleu de mer arctique. Quelque chose passait entre ces deux là et
il ne s’en sentit paradoxalement pas jaloux.
Il était différent depuis son réveil et il n’était
pas le seul. Il avait l’impression qu’une métamorphose,
un changement avait eu lieu en Heero et en lui, et qu’une aide leur avait été apportée.
Son acuité avait augmenté, il était devenu plus sensible à ce
qui se passait non plus simplement autour de lui mais en lui et chez les autres.
Et ce qu’il ressentait entre Heero et la jeune fille n’était
qu’un début d’amitié. Son compagnon avait besoin
de se faire des amis, de rencontrer des compatriotes et elle présentait
pour l’instant quelques points communs avec lui.
Angel reporta son attention vers lui et lui sourit avant de lui chatouiller
le bout du nez de ses doigts.
«
Je suis désolée d’être entrée ainsi dans votre
maison mais il était indispensable que je vienne présenter des
excuses au nom d’un ami. Expliqua-t-elle en levant les bras pour défaire
la barrette qui retenait sa chevelure et celle-ci croula, soyeuse et sombre,
sur ses épaules. Nous sommes vos nouveaux voisins depuis cette nuit.
Nous sommes cinq.
- Je pensais que la maison d’à côté était
une planque qui nous appartenait également ? Fit remarquer Duo, qui
sourcilla et Heero sourit, il avait compris.
- Elle nous appartient, Tenshi. Je pense qu’Angel et ses amis ne sont
pas que de simples locataires de passage. Dit-il tranquillement.
- What ? Ne me dis pas que vous êtes pilotes de Gundam ! S’exclama
presque le jeune homme mais il s’apaisa devant le geste de dissuasion
d’Angel qui soupira de soulagement.
- Will you please stop your nonsense ! (3) Tu te fatigues inutilement et tu
angoisses ton fiancé ! Baka ! Grommela-t-elle, irritée, et Heero éclata
de rire lorsque son compagnon protesta.
- Elle ne va pas s’y mettre non plus ! Bougonna-t-il, vexé.
- Les grands esprits se rencontreraient-ils ? S’enquit-elle avec un clin
d’œil puis elle reprit son sérieux et lui tendit une main.
Pourrais-je disposer de l’une de tes mains ? »
Heero avait compris la raison pour laquelle elle avait demandé à son
compagnon de lui donner l’une de ses mains. Duo était un tactile
et un sensuel, quelqu’un qui aimait être rassuré et réconforté par
le toucher. Elle semblait le connaître mieux que lui-même ne le
connaissait alors qu’ils venaient de tout juste se rencontrer. Elle était
fascinante.
Tout devint très clair dès l’instant où elle donna
les différentes identités et les fonctions de leurs voisins.
Des voisins qui s’avéraient ne pas être beaucoup plus âgés
qu’eux, excepté sans doute le leader de leur groupe, Axel, qui
allait bientôt avoir vingt ans et qui était la cause, bien involontaire,
du malaise de Duo.
«
Nous sommes donc cinq et nous ne sommes pas pilotes, Duo. Il nous est, non
pas impossible, mais très difficile de manœuvrer des machines en
raison de la complexité de nos esprits. Nous les détruisons,
vois-tu. Dit-elle, avec un petit sourire embarrassé. Nous sommes ce
que votre professeur J nomme des New Types, des extra sensoriels. En réalité,
la seule unité parapsy que vos Mads possèdent. Enfin, du moins
pensent posséder et sur laquelle ils n’ont aucune autorité,
cela grâce à Axel, notre leader. Nous ne faisons qu’offrir
notre collaboration.
- Mazette ! Dit Duo avant de siffler, admiratif. Et comment a-t-il réussi
ce tour de force ? Ils ont dû mettre la pression ?!
- Ils ne peuvent rien, absolument rien faire contre nous et ce n’est
pas une plaisanterie. Affirma la jeune fille d’un air neutre, le regard
ailleurs. Axel et moi sommes frère et sœur et pourvus de plusieurs
pouvoirs psy. Nos parents, notre famille toute entière a été éliminée
dans le but de nous capturer, de nous maintenir sous contrôle et il ne
leur a pas été possible de le faire, de nous garder bien longtemps.
Je ne donnerais pas de détails sur notre évasion. Durant notre
emprisonnement nous avons soutiré le plus de renseignements possible à nos
geôliers, des membres de OZ. Nous nous sommes rendus compte que nous
n’étions pas seuls. Alors nous avons décidé de nous évader
et d’emmener avec nous les trois cent quatorze autres qui comme nous étaient
emprisonnés dans ce centre. Nous l’avons ensuite détruit
avec tout ce qu’il y avait à l’intérieur, vivant
ou non. La plupart de ceux qui avaient fui avec nous ont accepté de
monter l’organisation que nous gérons toujours et qui collabore
avec les Mads. Nous sommes tous orphelins, donc libres des entraves familiales.
Axel est le leader. Il a été démocratiquement élu à ce
poste, à la tête de notre réseau, un réseau que
nous avons humoristiquement surnommé Sid, ce qui veut dire paix en irlandais
et qui se trouve être l’au-delà des anciens celtes mais
qui a pour nom officiel Axis.
- L’Au-delà ? Ca me plaît assez ! Commenta Duo avec un éclair
dans le regard et Angel sourit.
- Ceci ne m’étonne pas de la part du Shinigami. Dit-elle, amusée,
et il sourit. Axel m’avait avertie. Un esprit fort. Nul doute que tu
aies été choisi pour être la réincarnation du dieu
de la mort.
- Parle moi de lui. Parle moi de ton frère. La pressa le jeune homme,
subitement impatient, qui se sentait bizarrement angoissé à l’idée
d’avoir un jour à le rencontrer et, il ne savait pour quelle raison,
de ne pas être à la hauteur.
- Avant de te parler d’Axel, je dois vous donner à tous deux une
précision concernant les membres de mon groupe, pour que vous compreniez
les enjeux et l’importance que nous représentons pour les Mads
comme pour la Terre et les Colonies. » Précisa-t-elle, en s’installant
un peu mieux.
Elle était venue s’asseoir tout contre Duo et se faisait la plus
légère possible contre sa cuisse. Elle tenait toujours sa main
dans la sienne et il aimait cette façon qu’elle avait de le regarder,
tendre et maternelle. Il eut envie de poser sa tête sur son épaule.
Angel lui sourit doucement et tapota celle-ci de la main l’encourageant
du geste à venir s’y appuyer.
«
Viens là. Viens, cela ne me dérange pas. Lui proposa-t-elle gentiment.
Je le fais très souvent pour d’autres, et je sais que tu en as
envie.
- Hee-chan ? Demanda-t-il, en battant des paupières, la tête tournée
un instant vers son compagnon, soucieux et ce dernier le poussa vers elle avec
douceur.
- Va, tu meurs d’envie d’un gros câlin ! » Déclara
Heero avec le sourire.
Angel fit mieux que cela. Elle s’installa entre eux deux, s’adossa
contre le lit, et prit la tête de Duo sur ses genoux avant d’attirer
celle de Heero sur son épaule. Il se laissa faire, étrangement
en confiance.
«
Deux nouveaux petits frères ! Dit-elle très doucement puis elle
eut un petit rire. Détend toi un peu plus, Heero ! On voit que tu n’as
pas l’habitude des câlins ! Il va falloir t’y faire. Nous
allons désormais très souvent travailler ensembles et je compte
bien te dispenser autant d’affection qu’il me sera possible de
t’en donner ! Je ne fais que jouer ici un rôle qui m’est
attribué au sein de mon équipe et qui doit être habituellement
tenu dans la vôtre par Quatre. A un degré moins tendre, si je
puis m’exprimer ainsi, sinon pour son beau français sans doute.
- Et ce rôle quel est-il ? Demanda Heero, avant de laisser échapper
un soupir d’aise discret, qui fit sourire son compagnon à qui
il tenait la main.
- Dans notre groupe et lorsque je suis de retour à Sid, le rôle
de psychologue, ce que je suis officiellement et de mère de substitution
pour un certain nombre d’enfants et de jeunes qui viennent y trouver
refuge avant de complètement s’y intégrer. Leur révéla-t-elle,
tandis que ses doigts passaient et repassaient en des gestes lents dans la
chevelure de Heero et de Duo. Enfin je ne suis que l’une des personnes
qui tiennent ce rôle. Nous sommes une petite dizaine d’adultes,
guère plus, au Central. Il n’y a rien de plus dangereux pour les
nerfs et le mental, je sais, mais beaucoup n’ont plus personne vers qui
se tourner lorsqu’ils arrivent, plus de sœur ou de frère,
et se retrouvent isolés, totalement désorientés, dans
cet immense complexe qui est le nôtre, sans personne pour se charger
d’eux. Ils réussissent souvent à nous rejoindre après
avoir vécu des péripéties traumatisantes et difficiles
pour des enfants de cet âge avec pour seule arme des pouvoirs qu’ils
maîtrisent parfois très mal. »
Duo ferma les yeux et tourna la tête pour remonter ensuite un bras et
dissimuler son visage. Il se contrôla. Les larmes lui brûlaient
les paupières. Le comportement de la jeune fille lui rappelait subitement
quelqu’un et faisait remonter des souvenirs du passé dont il préférait
ne pas se souvenir. Attristé, Heero se pencha.
«
Boys don’t cry ! » S’efforça de se répéter
Duo, qui refusait de se laisser aller à un instant de faiblesse malgré l’état
de fatigue et l’image récurrente de celle pour qui il refusait
de verser des larmes. Sœur Hélène était encore très
présente au fond de son esprit et de son cœur. Sa chaleur et sa
tendresse ne l’avaient jamais quitté.
«
Pleure. L’encouragea au contraire Angel. Je sais. Libère ta tristesse.
Pleure et écoute. Tu voulais que je parle, je vais parler, je vais te
raconter quelque chose qui n’a rien d’une belle histoire mais qui
pourrait peu être un jour changer.
Celle de la chasse aux psys afin de les utiliser comme armes, aux dépens
de leurs émotions et de leurs sentiments. Elle a longtemps été.
C’est la méthode de l’Organisation Zodiacale la bien nommée.
Elle partit en chasse à des moments précis lors des lunaisons,
pour être certaine de pouvoir faire une bonne collecte, les psys ne manifestant
leurs pouvoirs qu’à la montée lunaire. Il n’y avait
qu’à cet instant qu’un psy néophyte se faisait obligatoirement
remarquer par le développement de son aura.
OZ élimina tout adulte qui se mettait en travers de son chemin et capturait
les autres pour les étudier. Le massacre avait fait de nombreux orphelins
et je vous ai en partie narré leur histoire. En ce qui concerne les
pouvoirs psy, les New Types et les Mad Fives, c’est autre chose. Ils
considèrent les pouvoirs psy comme un petit plus qui feront un jour
toute la différence et ils maintiennent que seuls des humains nés
hors planète, comme Quatre, peuvent développer ces pouvoirs qui
pourraient un jour libérer les colonies. Heero est un essai. Ils ont
chimiquement transformé son métabolisme.
Cependant que se passerait-il si, contrairement à tous leurs calculs,
leurs analyses, leurs prévisions, se serait de la Terre elle-même
que viendrait l’espoir ?
Axel, comme la plupart d’entre nous à Sid, est né ici,
sur Terre avant que ses parents, des scientifiques, n’aient été mutés
sur une colonie. Il a créé notre organisation, secrète,
je le précise, et dont les bases sont inconnues d’OZ comme des
Mads, pour protéger tout ceux qui sont comme nous, des psys terrestres.
Nous travaillons avec les Mads comme mercenaires, nous sommes des résistants.
Nous faisons cela pour protéger les psys et les habitants des colonies
avant tout. »
Duo s’était retourné sur le dos et observait la jeune fille,
muet, le regard légèrement rougi.
Il était sidéré par ce qu’il venait d’entendre.
Des gamins mercenaires. Une organisation complète de gamins qui devaient
avoir entre, il avait rapidement réfléchi, trois mois, environ,
pour le plus jeune d’entre eux, s’il n’y en avait pas de
plus jeunes, et vingt ans, voire même plus.
«
Quel âge à Axel ? S’enquit-il prudemment et elle répondit
le plus sérieusement du monde.
- Il va avoir vingt ans. Répondit-elle le plus calmement du monde, comme
s’il s’agissait d’un fait ordinaire et normal qu’à vingt
ans un jeune homme dirige une organisation de mercenaires.
- Pardon ?! S’exclama-t-il ébahi, avant de grimacer en portant
une main à sa tête et elle sourcilla.
- Doucement Duo, l’avertit-elle.
- Calme toi, Duo, je ne veux pas que cela recommence ! Déclara Heero,
le regard anxieux, qui vint se pencher au dessus de lui et Duo eut un geste
irrité qui fit sourciller Angel.
- Ce n’est pas le soldat parfait en toutes circonstances. Déclara-t-elle
d’un ton ferme qui les surprit tous deux et le jeune homme rougit, prenant
une belle couleur d’écrevisse ébouillantée. Tu lui
as offert une seconde vie, de l’amour et des amis. Il est vivant et heureux.
Ne le malmène pas ainsi !
- Je ne le voyais pas de cette façon ! Je me contente de l’aimer
! Bredouilla le jeune homme et Heero déposa un baiser sur son front,
sans rancune.
- Elle dit vrai, Duo-kun. Tu m’as rendu mon humanité. Ce qui ne
fait pas moins de moi un soldat, et un bon soldat qui s’acquittera de
toutes ses missions en protégeant son fiancé ! Le taquina-t-il
gentiment.
- Z’êtes méchants ! Soupira Duo, qui se concentrait, la
fatigue se faisant sentir. Continue, Angie, je t’en prie. Dis m’en
plus à propos de ton frère.
- Axel et moi sommes de la même famille mais en réalité,
mes parents l’ont adopté alors qu’il n’avait que deux
ans et demi. Il venait de L2 à ce moment là. Poursuivit la jeune
fille. Axel avait un petit frère mais mes parents n’ont pas pu
le prendre avec eux cette année là. Deux cela faisait trop. Ils
n’avaient qu’un niveau de vie moyen, vois-tu. Ils comptaient le
prendre un peu plus tard mais les évènements on fait que malheureusement,
eh bien, certains impondérables sont venus se greffer sur les problèmes
qu’ils avaient déjà. Quelques années ont passé,
la guerre faisait rage, ils ont été tués à leur
tour. Puis nous avons été placés chez un membre éloigné de
la famille de notre mère, un de ses oncles, célibataire et ne
manquant pas de ressources financières. Axel a longtemps cherché ce
petit frère. Il a fait son enquête et il a réussi à retrouver
sa trace jusqu’à une certaine période. Un certain Maxwell
se serait occupé de lui. C’est tout ce que nous avions.
- WHAT DID You s…say… ? »
«
Ma tête ! » Pensa Duo qui pensa que son crâne éclatait
sous la douleur.
Puis plus rien. Le noir.
A suivre...
(1) Pourrais-je récupérer ma chambre ? J’aimerais m’habiller,
si cela ne vous dérange pas !
(2) A présent, jeune homme ! Vous n’allez certainement pas vous
vêtir et vous n’allez nulle part ! Vous êtes trop faible
! (Elle se la joue nounou anglaise là !)
(3) Veux-tu cesser tes âneries !