Ben et Thomas en Europe
Auteur : Atomicfrog
Base : Captain Tsubasa et plus précisement l'épisode
85 du même titre.
Genre : Débile et complétement euh Cartoon.
Disclamer : Atf : C’est le dernier chapitre, je vais
devoir vous libérer./ Les autres : Youpi ! / Atf : Bon attendez je
vais ouvrir les cages *Atf ouvre les cages une à une les persos s’enfuient
en hurlant de joie* Ne partez pas trop loin on se reverra !!! Héhé je
cours plus vite que vous ^^ /Ew&Ml : Et nous ? On peut partir ? / Atf
: Qui me parle ? / Les 2 : Grrrr ! Tu nous le payeras ! / Atf : Lalala, J’entends
rien !! Héhé ils rêvent j’ai encore besoin d’eux
!
Note : Un grand merci à Machan et Chirosan qui ont eu la patience
et la gentillesse de corriger mes fautes d’orthographes si agressives
et dangereuses pour les yeux du puriste.
Chapitre 5 : Dernier chapitre, enfin.
Doug avait réussi à joindre le père de Ben, celui
ci dans l’incapacité de rejoindre son fils, avait confié la
responsabilité du devenir de Ben à Thomas.
- - Je suis sûr qu’il fera le mieux pour lui. Avait-il dit
pour toute explication.
Thomas était tombé des nues, assommé par son nouveau
statut de pseudo tuteur. Il donna l’autorisation d’opérer
Ben, à la seule condition que le docteur Einstein ne se trouve pas
dans un périmètre de dix mètres autour du malade.
Le docteur Roçe éclata de rire devant cet ultimatum, mais
le comprit totalement et l’appliqua.
Thomas était au chevet de Ben qui était entrain de tomber
dans les vapes sous l’effet d’anesthésiant puissant.
Le goal lui tenait la main ne cachant plus son inquiétude. Il avait ôté sa
casquette laissant voir ses yeux fixés sur le visage blanc de son
ami qui sombrait dans le sommeil et le délire.
- - C’est ma faute tout ça… Je suis sûr que tout
ira bien. Murmura-t-il en caressant les cheveux bruns de Ben. Tu iras beaucoup
mieux après.
- - Hi hihi geu.
Thomas lui sourit et s’approcha un peu plus, il caressa ses joues
de plus en plus pâles et fixa les prunelles sombres et folles.
- - Pauvre de toi. Soupira-t-il.
Un éclair de lucidité parcourut son regard et Thomas se sentit
soudain attiré vers Ben. Une main glissa derrière sa nuque
et rapprochait son visage de celui de son ami. Les yeux sombres le fixaient
encore et toujours mais de peur il ferma les yeux fronçant les sourcils.
Ses lèvres percutèrent celles de son vis-à-vis, en
un baiser fugace et envoûtant. Il réouvrit les yeux et ceux
de Ben lui firent l’effet d’une décharge électrique.
Il savait parfaitement ce qu’il faisait, il était complètement
lucide. La pression sur sa nuque se relâcha, et la main qui le retenait
tomba sur le matelas. Le goal qui ne s'attendait pas à ce mouvement,
s’écarta du lit abasourdi, il trébucha sur son tabouret
et tomba à la renverse.
Ben s’était endormi. Une infirmière entra, et ne prêtant
pas attention a l’énergumène qui les mains sur le visage
semblait cuver son vin par terre, entraîna le lit de Ben vers le
bloc opératoire.
Thomas resta allongé sur le dallage froid, les yeux dans le vague,
une main sur sa bouche. Il était partagé entre horreur, dégoût
et interrogation.
Après un temps qui lui sembla une éternité, il se
releva, la tête lui tournait. Il rangea le tabouret puis s’en
alla. Il avait besoin d’air, besoin de réfléchir. Comme
si marcher dehors pouvait lui remettre sa cervelle torturée en place.
Il était furieux sans savoir pourquoi. Triste, dégoûté,
mélancolique, énervé… Désorienté.
Tout se mélangeait dans sa tête.
Il laissait ses pas le guider dans la ville, il marchait, droit devant
lui, tentant de semer ses pensées sinueuses.
Mais il se rendit vite compte que fuir ne servirait à rien. Il devait
mettre de l’ordre dans ses idées. Que c’était-il
passé exactement ? Que ressentait-il réellement ? Pourquoi
?
Il s’arrêta, inspira, souffla, ferma les yeux pour se calmer.
Il s’adossa ensuite sur le mur qui bordait la rue. Là, il
réfléchit et tria ses pensées.
Ben était en plein délire c’est sûrement ça,
mais ce délire n’aurait-il pas exacerbé un sentiment
profond qu’il n’osait pas exprimer ? Mais c’est un mec,
ce n’est pas possible, pas de la part de Ben ….
Il repensa soudain au débardeur rose dans lequel il l’avait
vu. Il rejeta de suite cette idée.
Et lui ? Que ressentait-il ? N’avait-il jamais pensé à ça
? Si tout le temps depuis la finale contre la Muppet. Mais était
ce parce qu’il l’aimait ?
Thomas se frappa le front de son poing, il s’embrouillait encore
un peu plus, il n’en sortirait jamais. Il n’arrivait pas à mettre
de l’ordre dans sa tête il commença à trépigner
sur place et s’apprêta à cogner dans la vitrine, et
ainsi exploser tout le magasin mais quelque chose le retint, quelque chose
qui lui rappela tout ce dont il avait besoin en ce moment. Tout devint
clair.
Il entra dans le magasin et en ressortit quelques instants plus tard un
sac sous le bras. Après avoir consulté sa montre et s’être
affolé sur le fait qu’il avait trop tardé, il courut
dans ce qu’il pensait être la bonne direction.
Mais les rues ne lui rappelaient rien, ce n’était que des
façades moches sans aucune signification. Un oups de désœuvrement
s’échappa de sa gorge alors qu’il se rendait compte
qu’il était complètement perdu, et bien sur il n’y
avait ni un panneau indicateur ni âme qui vive à dix mètres à la
ronde. Il voulut alors retourner sur ses pas, mais il ne savait plus d’où il était
venu. Pestant et râlant à qui mieux mieux il continua vers
n’importe où en espérant tomber sur quelqu’un
ou quelque chose qui puisse le renseigner.
Il croisa une vieille femme voûtée accompagnée de son
fidèle cadis aux motifs écossais d’où dépassaient
une baquette de pain et une botte de persil.
- - Madame, s’il vous plait, où se trouve l’hôpital
? Demanda Thomas avec empressement.
Un peu trop d’ailleurs car la vieille s’empara de la botte
de persil et la secoua sous le nez du goal perplexe.
- - Ha jeune voyou, tu m’fais pas peur va, j’ai connu la guerre
moi ! Ha ça , je suis une dure, moi.
- - Mais madame… s’il vous plait…
La madame commença à sautiller sur place en émettant
des cris dans le genre joker encourageant son cheval ou exorciste taré devant
une jeune fille soupçonnée d’être habitée
par satan. Thomas leva les mains essayant de prouver que ses intentions
n’étaient pas belliqueuses.
- - S’il vous plait, auriez vous l’obligeance de m’indiquer
le chemin vers l’hôpital.
- - Qu’est ce tu racontes ? T’es pas d’ici ou quoi ?
Mais soudain une ambulance passa en trombe dans la rue claironnant à tue
tête. Le goal comme un chien mal dressé démarra au
quart de tour, poursuivant l’ambulance. Il n’eut aucun mal à la
suivre, après tout il était footballeur, entraîné depuis
toujours à courir sur les longues distances des terrains de jeu.
Le chauffeur voyant le jeune homme trottiner à côté du
véhicule sursauta et regarda son compteur de vitesse. Non il était
bien à soixante dix kilomètres heure. Il devait rêver.
Après quelques minutes, il arriva enfin à destination, mais
il était vraiment en retard, lui qui était responsable de
Ben, il n’était même pas resté pour s’inquiéter
comme il se doit dans la salle d’attente. L’opération
devait être finie depuis peu. Il répéta la même
opération que plus tôt pour y pénétrer, il y
avait toujours des grabataires en fauteuil roulant à l’entrée
ce qui était des plus pratiques.
Connaissant le chemin il se dirigea en salle de réanimation. Il
n’y vit pas son protégé. Il intercepta une infirmière
au tablier cramoisi ça et là.
- - Excusez-moi. Est-ce que l’opération de Ben Becker est
terminée ?
- - J’en sais rien.
- - Mais …
La jeune femme haussa les épaules et s’en alla en galopant.
Le goal grogna puis s’appuya dans l’embrasure de la porte bien
décidé à attendre l’arrivée de Ben.
Il attendit bras croisés et regard fixé sur le couloir durant
plus d’une demi-heure avant de voir l’ombre d’un lit
de malade à roulette arriver en grinçant. Il reconnut le
minois blanc de son ancien coéquipier sous le masque à oxygène.
Doug s’approcha de lui avec un large sourire blanc éclatant.
- - Tout c’est bien passé. Il pourra quitter l’hôpital
demain matin.
- - Il est guéri alors !
- - Oui. Il est hors de danger et sera vite sur pied.
- - Merci.
Doug lui sourit et lui tapa sur l’épaule d’un geste
de soutien. Thomas suivit le lit et Ben il attrapa une chaise, qu’il
jugeait plus fiable que les tabourets finalement.
Il voyait cette petite tête brune différemment. Il comprenait
désormais ce besoin qu’il avait de le protéger et de
l’avoir pour lui tout seul.
Demain soir, son père allait revenir le chercher. Il n’aurait
peut être pas le temps de comprendre mieux, pas le temps de lui faire
comprendre, de trouver un moyen de surmonter ses préjugés,
ceux des autres et son incertitude croissante.
Il veilla toute la nuit, la tête dans ses mains se torturant l’esprit
avec des questions de tout ordre. Ben souriait durant son sommeil tourmentant
encore un peu plus le cœur de Thomas.
Il lui vint à l’esprit que Ben ne l’avait embrassé que
parce qu’il était sous l’effet de la morphine et qu’il
n’avait plus ses esprits. Il ne l’aimait pas mais pour lui
c’était trop tard, maintenant qu’il s’en était
rendu compte. Que faire dans ce cas de figure ? Ne rien dire pour ne pas
le blesser et oublier.
Il décida finalement d’oublier et de passer une bonne dernière
journée avec Ben loin de toute inquiétude. Profiter du temps
qui lui restait pour le faire sourire. Il finit par s’endormir ainsi
la tête appuyée sur ses poings.
Ben ouvrit les yeux. Ebloui par le soleil il les referma bien vite. Sa
main en visière, il se releva doucement. Son dos lui faisait mal,
mais pas autant qu’il l’imaginait. Thomas était à côté de
lui. Il ne voyait pas son visage, on aurait dit qu’il pleurait. Ben
repoussa sa couverture, et réajusta sa blouse. Sans bruit il s’assit
au bord de son lit et se pencha en grimaçant pour mieux voir ce
qu'il se passait. Il n’entendait rien, mais il était sûr
que Thomas pleurait. Il ne voyait pas son visage mais il était sûr
qu’il pleurait. Il posa ses pieds sur le carrelage froid. Un frisson
le parcouru. Doucement, il passa ses bras autours des épaules du
goal et posa son front sur la tête brune baissée et attendit
sans rien dire. Les autres patients et infirmières le regardaient
avec des yeux ronds de poissons rouges en bassin en plein air.
Thomas sursauta et se retourna vers Ben qui s’était vivement écarté.
- - Tu m’as fait peur.
- - Désolé, je …
- - Pas grave. Comment tu te sens ?
- - Bien. Très bien. J’ai juste un peu mal au dos, c’est
tout.
- - Ton père vient te prendre demain. Tu peux marcher à ce
que je vois.
Le visage de Ben se fendit d’un large sourire à l’idée
de revoir son père pour qui il s’était fait tant de
soucis mais son expression se figea lorsqu’il se rendit compte de
l’effet qu’avait eu ce sourire sur Thomas. Lui si souvent impassible
aurait pu porter plainte contre son visage pour délation. On aurait
pu croire, s’il n’était pas assis et vivant, qu’un
camion lui avait roulé dessus plusieurs fois et qui plus est un
camion de farine.
Ben s’assit sur le lit en face du goal qui reprenait de la consistance
et le regarda de ses yeux doux cherchant ses mots.
- - On se verra plus après.
Son vis à vis sembla rapetisser d’un coup. A cet instant précis,
il ressemblait vaguement à Atlas portant l’univers sur ses épaules,
avec un pull et la barbe en moins.
- - Mais il reste une journée, et comme je vais … bien. Tu
pourrais peut être, enfin si ça te dérange pas, c’est
vraiment si tu veux bien parc que bon moi je propose ça comme ça …
- - Quoi ?
Il avait relevé la tête dans un élan de curiosité et
avait lancé ce “ quoi ? ” comme l'appel d’un blessé grave à la
mort salvatrice. Sa voix avait un arrière goût de cimetière
en Transylvanie, il s’en rendit compte et se rattrapa sur la phrase
qui se précipita hors de ses lèvres soit :
- - Tu sais que tu peux compter sur moi.
- - Merci, alors voilà j’aimerai beaucoup visiter Munich,
j’ai pas eu l’occasion avec toute cette histoire.
- - Pas de problème. Je connais quelques coins sympas. Mais il faudra
avant ça passer par le club pour te changer.
- - Ho non ! Je n’ai pas d’affaire de rechange. Dramatisa Ben.
- - Je t’en prêterai t’inquiète pas.
Thomas attrapa sur ce qui ressemblait à une table de chevet, mais
qui était sûrement plus définissable par les mots de
grand vide poche très laid, un jean et le tendit à son ami.
- - Enfile ça, comme tu ne vas pas remettre ce truc rose immonde
je te passe mon pull.
Il enleva son vêtement sous lequel se trouvait une chemise blanche.
Dans son mouvement, la chemise dévoila le ventre sculptural et doré du
goal. Ben s’empressa de saisir la chemise et de la tirer doucement
vers le bas. La tête dans la laine colorée Le maître
de la grr-attitude, celui de renommé, impassible, dur et sans pitié,
frissonna et rougit légèrement.
A la manière d’un bouchon de champagne qui saute hors de la
bouteille, pour se loger dans l’œil accueillant du vis à vis
de celui qui ouvre la dite bouteille, la tête de Thomas jaillit du
col de tissu.
- - Mais tu vas avoir froid.
- - T’inquiètes pas pour moi. Et puis c’est ça
ou rien.
- - Merci tu es trop gentil avec moi.
Le docteur Roçe signa plus tard la permission de sortie de Monsieur
Becker. Et les deux footballeurs sortirent de l’hôpital et
se dirigèrent d’un pas mal assuré calqué sur
le pas de Ben encore affaibli. Thomas réprimant ses grelottements
et Ben titubant, ils arrivèrent à l’internat du club.
Les joueurs étaient partis pour le footing matinal, au soulagement
de Thomas, mais une fois Ben parti le coach lui ferait sûrement rattraper
ces trois jours de footing en moins … d’un coup. Il soupira à cette
idée alors que Ben qui s’était totalement remis, montait
l’escalier quatre à quatre. Il prit ses maigres affaires contenues
dans son balluchon et les jeta sur son épaule drapée dans
le pull trop grand de Thomas. Celui rangea son sac à dos, occupé en
grande partie par l’achat qu’il avait fait, il en sortit son
portefeuille et le fourra dans sa poche.
Les deux compères s’en allèrent visiter Munich. Il était
dix heures lorsqu’ils partirent. Ils passèrent leur matinée à lécher
les vitrines. Ben courant de magasin en magasin, le plus généralement
des magasins de babioles vérifiant le mot moche, tirant Thomas derrière
lui. Il n’y avait pas grand monde dans les rues et les deux footballeurs
s'en donnaient à cœur joie car la pluie ne menaçait
pas trop, ce qui est exceptionnel dans ces pays barbares. Ils mangèrent
dans un petit restaurant arborant sur son enseigne un clown et deux arches
dorées. Ben à court de sous s’en voulut de ne pas pouvoir
payer au point qu’il en arriva même à vouloir jeûner,
il fallut toute la patience et la générosité de Thomas
pour le convaincre de manger quoi que ce soit.
Ils passèrent ensuite le reste de l’après-midi à écumer
les rares musées et monuments intéressants de Munich. Ils
rentrèrent exténués à l’internat. Ben
n’eut pas le courage de monter les escaliers il s’assit sur
la première marche en soupirant de fatigue. Thomas se calla devant
lui les bras croisés comme une provocation. Ben était le
plus épuisé, il n’était pas remis de son opération
même s’il ne voulait pas l’admettre.
- - Tu es fatigué, il faut que tu ailles dormir ! S’exclama
le gardien en soulevant le jeune homme.
Le brun passa son bras gauche autour du cou de son porteur et rajusta ses
jambes afin d’être au niveau de ses yeux. Ils entreprirent
alors l’ascension cahotante des escaliers moutonneux. Ben n’avait
pas arrêté de fixer Thomas. Il le sentait et ne savait comment
réagir, il décida de rester stoïque attendant la suite.
En haut, il traversa le couloir sans un regard vers son paquet aux yeux
humides et fatigués. Au fond, la porte de sa chambre était
fermée et il ne pouvait l’ouvrir avec son ami dans les bras.
Il tourna la tête.
“
Non, il ne faut pas que je le regarde sinon … trop tard ”
Les yeux noirs happèrent toute l’attention du goal. Il n’y
avait plus que les deux prunelles sombres qui existaient pour lui. Il se
figea lorsqu’il se rendit compte que ces deux puits obscurs se rapprochaient
de lui l’engouffrant dans des abysses d’incertitudes amères.
Il sentait déjà un souffle chaud sur ses lèvres, qui
tremblaient de peur et d’impatience.
Ben le regardait, il le regardait et sans qu’il y croit réellement,
ils étaient trop proches l’un de l’autre pour que rien
ne se passe.
Les yeux du jeune homme qu’il tenait fermement papillonnèrent.
Un déclic se fit dans sa tête. Ben était conscient
de ce qu’il faisait et de ce qu’il avait fait. Thomas resserra
ses bras autour du petit corps tiède et fermant les yeux il approcha
son visage, qui hurlait son doute, de celui de Ben. Leurs lèvres
se frôlèrent et puis dans un frisson, … plus rien.
Ben avait tourné la tête vers la porte et se tortilla pour échapper à l’emprise
de Thomas.
- - La porte est fermée ! Remarqua-t-il.
- - Quel sens de l’observation, bravo ! Grommela Thomas aux bords
de la catatonie.
- - Je peux l’ouvrir ?
- - Grrr !
Ben posa sa main sur la poignet, et Thomas ne vit pas sa frimousse triste
et boudeuse. Il entra et posa son sac sur le petit bureau surmonté de
bibelots. Thomas fit de même puis s’allongea sur son lit en
s’étirant. Mais il tourna la tête vers Ben et s’appuya
sur ses coudes.
- - Tu dois être plus fatigué que moi, je vais chercher un
matelas d’appoint pour moi.
- - Attend.
Ben s’allongea prés du goal qu’il retint en l’entourant
des ses bras.
- - Je suis très bien comme ça. Murmura-t-il en se lovant
aux côtés de Tom.
Celui ci se rallongea en soupirant rajustant ses bras et ses épaules
pour ne pas gêner le dormeur.
- - Je ne te comprends pas.
- - Il n’y a rien à comprendre.
- - Qu’est ce que tu racontes …
- - Tu trouves ça hideux, dégoûtant, c’est ca
?
- - … ?
- - Je suis pas normal, alors tu me détestes … Mais pour pas
me vexer tu as rien dit, tout en continuant à jouer les amis.
Ben le regardait maintenant les mains de chaque côté de Thomas
qui, allongé, ne pouvait que voir les yeux coléreux de son
vis à vis.
- - Quoi ?
- - C’est partout pareil. Tu aurais pu me le dire au lieu de me considérer
de loin comme un dingue.
Il retira son bras droit et se releva mais les larges mains de Thomas le
rattrapèrent juste à temps. Ses bras le serrèrent
alors si fort que Ben crut étouffé de surprise.
Le relâchant doucement, il passa ses doigts sur le visage blafard
et perdu qui lui faisait face.
- - Tu te trompes. Chuchota-t-il avec un léger sourire. Je ne te
déteste pas.
L’ancien numéro onze de la newteam, scruta la moindre parcelle
du sourire de Thomas, il n’y trouva que de la franchise et un soupçon
de regret. Ses yeux s’embrumèrent de larmes joyeuses alors
qu’il se jetait sur ce sourire si doux, le seul qu’il n’avait
jamais réussi à faire ni à voir.
Ils s’embrassèrent longtemps, jusqu'à ce que la fatigue
et la faim les séparent.
Finalement Thomas n’aurait peut être pas besoin d’un
matelas d’appoint.
Le lendemain, Ben s’en alla. La petite voiture de location de son
père arriva trop tôt à leur goût même si
ce "tôt" équivalait à midi moins le quart
alors qu’il devait arriver le matin. Avant de partir, Thomas tendit
une boite à Ben, une boite très fine et enrubannée,
et il fit promettre à Ben de ne pas l’ouvrir avant d’être
dans la voiture.
- - A bientôt… Dit Thomas retenant son envie de serrer le brun
dans ses bras.
- - Compte la dessus. Répondit celui ci qui refoulait son désir
de sautage dans bras accueillants.
- - Au revoir Thomas et merci beaucoup pour tout. Ajouta le père
qui ne serra pas la main du goal car cette dernière était
plus que très endommagée.
- - Merci. Murmura Ben avec ce sourire si doux qu’il avait appris.
Thomas le lui rendit et puis il n’y eu plus de Ben qu’une voiture
s’en allant dans un bruit de moteur un peu trop prononcé.
Ce fut en ce moment de pure émotion, alors qu’il était
au bord des larmes que le coach surgit d’un buisson à côté de
son protégé pour lui faire rattraper ses séances de
footing ratées. Rien de tel pour remonter le moral qu’il disait.
Dans la voiture Ben ouvrit la boite et y découvrit un petit gilet
de couleur rose un petit mot y était piqué.
“
Cette couleur te plaira peut être, A toi pour toujours, je t’aime,
Thomas ”
Et il ne trouva pas mieux que de fondre en larme en serrant l’étoffe
contre son visage.
Ainsi prend fin l’histoire véridique de Ben et Thomas
en Europe.
La photo de l’épisode 85 que reçoit Olivier a bien
sur été prise le matin du départ par le père
de Ben (par qui d’autre sinon ?) le gilet est celui que porte Ben
dans l’oav numéro 3 “ golden combi ” et qui m'a
tant traumatisé.
Voilà pas de remarque aujourd’hui … je vais dormir !!!!