Bishônen Basket
Une Corbeille de Bô Mecs


Auteur: Kitsune
Scénaristes: Tyris et Kitsune
Adresse : mad_tyris@hotmail.com (Tyris) ; a.kitsune@wanadoo.fr - dolly_kitsune@hotmail.com (Kitsune)
Base: Fruits Basket
Genre: Yaoi
Rating : PG-13
Disclaimer : Fruits Basket appartient à Natsuki Takaya.


Chapitre 21


Il ouvrit les yeux doucement. Que s'était-il donc passé?
Instinctivement, il voulut lever un bras pour passer sa main sur son visage. Mais il abandonna aussitôt en serrant les dents sous les virulentes protestations de ses muscles.
Encore endormi, il re garda sa peau et haussa un sourcil en remarquant les énormes marques violacées la recouvrant.
Et soudain, tout lui revint en mémoire.
Le concert.
La bande de voyous.
Kinsho…
Il se crispa sous le souvenir douloureux.
Non…
Pas ça…

Il regarda autour de lui d'un œil paniqué.
La clinique des Soma.
Que s'était-il donc passé par la suite?

Brusquement, il se sentit étrangement mal à l'aise. Comment les autres allaient-ils réagir? Que diraient-ils?
Et Hatori…Bon sang, qu'allait-il donc faire?
Ayame se redressa subitement.
Hatori…
Hatori l'avait vu dans cet état.
Tout était terminé avant d'avoir eu seulement une chance de commencer…

-Aouch…

Son corps entier protesta contre son mouvement et il mit un moment avant de supporter cette position.
Un viol.
Si le reste de la famille l'apprenait…
Déjà, Yuki l'avait vu, lui aussi. Ainsi que Shiguré.
Et Hatori.
Il serra les dents. Pourquoi fallait-il qu'il vienne toujours dans les mauvais moments? Il avait demandé "asile" à Shiguré pour réfléchir tranquillement à tout cela, et à présent…
Rien que le nom de l'homme et il frissonnait. D'envie. De désir. De tristesse même, parfois.

* *
*

Les cours étaient finis. Enfin.
Yuki sortit parmi les nombreux élèves quittant les lieux.
Il sursauta quand un corps s'appuya brusquement contre lui, un bras se jetant en travers de ses épaules.
Il regarda les yeux gris foncé le fixant et déglutit.

-Oh…Haru…Tu m'as fait peur, andouille.

Le jeune homme fronça les sourcils.

-Dis donc, j'ai rêvé où tu m'as évité à peu près toute la journée?

La Souris détourna les yeux.

-N…Non!
-Et tu regardais Kyo d'une drôle de manière, aussi…

Yuki se retint de rougir. La veille, Kyo était rentré assez tard, comme à son habitude, et avait encore dû utiliser le futon, tandis que le membre des douze avait gardé le lit, selon les ordres de Ritsu - quand celui-ci n'était pas ivre.
Il n'avait pas oublié la scène de l'hôtel, ni les "prolongations", dans la ruelle. Bien au contraire.

-Oh, Yuki?

Le jeune homme émergea brusquement de ses pensées et regarda devant lui, la résidence principale des Soma.

-Tu comptes venir ici pour quoi, au juste? Tu veux venir chez moi?
-Désolé, Haru, fit soudain Yuki après un silence assez long.
-Hein?
-Ce n'est pas toi que je venais voir…

Le jeune homme entra, laissant planté le Bœuf devant l'entrée, complètement interdit.

Yuki avança dans les allées fleuries des jardins. L'air était encore parfumé par les nombreuses plantes odorantes.
Il entra dans un des bâtiments, après y avoir été autorisé lorsqu'il avait frappé à la porte de bois.
La jeune fille qui l'accueillit sourit nerveusement, mais souriant malgré tout.

-Yuki! Que viens-tu faire ici? Demanda-t-elle.
-Je…

Il hésita. Puis se décida.

-Il faudrait que je te parle…

Elle acquiesça d'un hochement de tête.

-Viens.

Elle l'entraîna jusqu'à une chambre, et en ferma la porte, avant de s'asseoir sur le lit. Elle tapota le matelas à ses côtés, l'invitant à la rejoindre. Ce qu'il fit.
Elle le regarda des pieds à la tête, fronçant légèrement les sourcils.

-Tu as maigri, on dirait…

il se frotta le bras, nerveux.

-Ah? Je…Je ne sais pas…Peut-être…
-Je n'avais pas fait attention, samedi…Mais c'est peut-être normal, aussi. Tu manges bien?
-Euh…Oui…
-Tant mieux alors!

Il se sentit un peu coupable de l'enthousiasme de sa cousine, sachant qu'il ne le méritait pas, tandis qu'elle reprenait.

-Alors? Qu'y a-t-il?

Il baissa les yeux.

-Kagura…Tu…Tu aimes vraiment Kyo, n'est-ce pas?
-Oui…

Elle sourit, tristement cette fois.

-En effet…

Il soupira doucement.

-Désolé, murmura-t-il.
-Pourquoi donc?
-Moi aussi…

Elle le considéra un moment, puis son sourire s'agrandit.

-C'est bien, dit-elle.

Elle rit en le voyant ouvrir des yeux ronds de surprise.

-Nous risquons de nous battre pour l'avoir, bien sûr, reprit-elle d'un ton pourtant peu sérieux.
-Mais…
-Ce sera à celui qui gagnera son cœur!
-Mais…
-Oui?
-Il…M'a déjà embrassé…Deux fois…

Il répugnait à devoir lui dire cela. Mais il fallait tout de même qu'elle le sache.
A sa grande surprise, elle continua de sourire.

-Eh bien! Tu as déjà deux points d'avance sur moi! Il va falloir que je me dépêche, vraiment…

Kagura avait l'air sérieuse. Comment faisait-elle donc pour garder toute cette confiance en elle, cet espoir d'être aimé par l'être qu'elle chérissait le plus?
Cependant, elle secoua la tête.

-Et Haru? Tu n'étais pas avec lui, au départ?

Les épaules du garçon s'affaissèrent.
Il ne savait même pas pourquoi il s'était laissé aller jusqu'à coucher avec lui…C'était comme s'il n'avait plus eu la faculté de réfléchir normalement.
Yuki se prit la tête dans les mains, tentant pour une fois de se rappeler de ce vendredi soir où il avait perdu sa virginité.

-Yuki? Demanda Kagura en le voyant ouvrir de grands yeux.
-Je…Je ne sais plus ce qui s'est passé…Comment…
-Hein? Qu'est-ce que tu veux dire?
-Je suis entré dans le bar, murmura-t-il, j'ai parlé avec le barman…J'ai pris un saké…

Ses yeux s'agrandirent encore plus, complètement écarquillés.
C'était donc cela. Le saké. Il n'avait pas l'habitude de boire, et il avait pris un alcool trop fort pour lui. Même une petite quantité telle que celle qui lui avait été servie avait pu lui faire tourner la tête.

-Yuuuuuki?

Kagura agita sa main devant les yeux du garçon, lequel semblait tétanisé.

-Eh, ça va?
-Seigneur, murmura-t-il soudain, toujours figé.

Jusqu'à présent, il n'avait pas vraiment réalisé les conséquences de cet actes. Ni même l'acte en lui-même.

-Qu'est-ce que tu as?
-J'ai…Couché…Avec Haru…

Instantanément, il se recroquevilla sur lui-même, fourrant son visage dans ses mains.
Kagura, quant à elle, se faisait avec peine à cette idée, l'analysant difficilement.

-Tu as…Mais…Quand? Comment?
-Vendredi soir…Et je ne te ferai pas de dessin concernant le comment de la chose!

Il était effondré, elle le voyait bien. La jeune fille passa doucement ses bras autour du corps fin, et l'attira dans son giron pour tenter de le calmer.
* *
*

Pourquoi?
Cette douleur qui s'insinuait en lui figeait tout son être, pourquoi lui était-elle infligée?

Le jeune homme grimaça lorsqu'il bougea les cuisses, la douleur aiguë qu'il ressentit à ce moment-là le réveillant brusquement. La première chose qu'il vit en ouvrant les yeux fut le plafond, sombre étendue d'un gris profond dans l'obscurité de la pièce.
Il avait mal.
Tellement mal.
Il ne comprenait pas…
Pourquoi?
Pourquoi cela arrivait-il toujours?
Les souvenirs de son enfance affluaient sans cesse dans son esprit, sans bouée à laquelle se raccrocher pour ne pas se noyer dans cette peur et cette douleur. La peur que tout recommence, que tout reprenne. La douleur des actes passés.
Pourquoi…Pourquoi Hatori ressemblait-il autant à cet homme? De tous, ç'aurait normalement dû être Shiguré…
Shiguré, son fils légitime. Et non pas Hatori, qui n'avait de commun avec lui que le nom de famille Soma.

Il essaya de changer de position, mordant brutalement dans l'oreiller pour ne pas crier. Tout son corps n'était plus que douleur. Et peur. Tout reprenait comme autrefois. Il y avait de cela seulement quelques années.
Cet homme. Kinsho.
Père de l'un des membres des douze Maudits.
Un fou. Sadique.
Comme si sa personnalité avait bondi dans le corps d'un autre Soma.

Ses membres endoloris s'immobilisèrent ; il se laissa tomber sur le matelas avec un gémissement. Il enfouit son visage dans l'oreiller, tentant de se débarrasser des images des visages des deux hommes en les remplaçant par un autre.
Un visage à la fois souriant et triste, à l'expression marquée par un passé douloureux, s'imposa petit à petit devant ses yeux clos.

-Shiguré…S'il te plait…Viens me voir…! Gémit-il d'une voix étouffée.

* *
*

-Monsieur Soma? Vous pouvez sortir aujourd'hui…

Le Serpent leva les yeux sur la jeune infirmière. Il n'avait vu personne d'autre que Shiguré pendant plusieurs jours, c'est-à-dire depuis le début de son hospitalisation.
Il hocha la tête. Il allait retrouver ses appartements à la résidence. Tout le monde ferait comme si rien n'avait eu lieu, du moins pour ceux qui savaient.

La porte se referma derrière lui, sans bruit.
Il était…Sorti.
Il fit quelques pas d'abord, se découvrant une démarche raide et crispée comme il retrouvait les couloirs du bâtiment principal.

Tout à coup, il s'arrêta. A quelques mètres de lui, il reconnaissait parfaitement une personne.
La silhouette haute et digne, il avançait.


Ayame se fit plus silencieux, et se mit à le suivre, sans réellement savoir en quoi cela pouvait lui être utile. Alors, il avança sur les traces de l'homme.
Lentement.
Mais sûrement.
Au bout d'un moment cependant, il s'arrêta de nouveau, ne voyant plus l'homme. L'aurait-il perdu? Où était-il?
Il continua néanmoins son avancée, à présent hasardeuse. Il ne venait jamais dans ses parties-là de la résidence, habituellement.
Soudain, une grande silhouette se jeta devant lui, le faisant sursauter de peur.
Mais il se calma en reconnaissant celui qu'il filait précédemment.

-Hatori! Tu m'as fait peur!

Le Dragon eut un sourire en coin, et tourna légèrement la tête, comme évitant de croiser le regard du Serpent.

-J'ignorait que tu étais sorti de clinique…
-Oh, à l'instant.
-Et…Comment te sens-tu?

Ayame haussa un sourcil, quelque peu surpris.

-Euh…Un peu mieux…Enfin, je crois...

Mais sa surprise s'agrandit lorsque tout à coup Hatori se pencha vers lui, l'entourant de ses grands bras, le serrant contre lui avec néanmoins une certaine douceur, enfouissant son visage dans le cou du blessé.

-Idiot…C'est toi qui m'a fait peur…L'autre nuit…

Les yeux du Serpent s'agrandirent sous la stupéfaction. Malgré ce qu'avait dit Hatori, malgré ses remarques désobligeantes parfois…Malgré son attitude…Il avait eu peur pour lui…?
Retenant avec peine ses larmes, Ayame referma ses bras sur le corps puissant pressé contre le sien.

* *
*

Akito continua d'écouter les bruits dans le couloir, oreille collée à la porte de sa chambre. Hatori l'avait enfermé à clef. Il ne pouvait pas sortir de cet endroit. Mais ce jour-là, pour une fois depuis les quelques jours que cela durait, son tortionnaire ne viendrait probablement pas, celui-ci ayant finalement disparu avec la personne rencontrée dans le couloir.
Mais pour le moment, il était prisonnier de la pièce et de l'homme qui, il le savait, reviendrait tôt ou tard.


A suivre [Chapitre 22]


Kit': MOUAHAHAHAHA!!!! Et nan, pas de bonus aujourd'hui non plus…Et c'est pas encore l'anniversaire de la fic mouahahaha!!!
…C'est bête, hein? :p En plus, au moment de l'anniversaire de la fic, je-ne-serai-pas-làààààààà o^w^o
Oh, encore plus bête, hein? :p
lol
Bon, allez, ce sera pour le chapitre 22, peut-être…^^o
<=== part en vacances pour quelques temps…à la playaaaa mouaaaahahahaaaaa!!!
<=== celle qui n'aime pas le soleil et ne trouve son bonheur que devant un ordi, un manga et Miyavi…
<=== celle qui est en train de faire ch*** tout le monde avec ses commentaires débiles sur sa vie looool

Bon, et avant de me faire lyncher par les quelques lecteurs (si y'a encore…^^o), je veux juste remercier tous ceux qui m'encouragent ^____________________________________________________________^
Passke franchement…Ca devient dur de faire cette fic, c'est pas croyable! O.o

Bisoouuuuuuuuus à tous, et rendez-vous dans le chapitre 22!!!! MOUAHAHAHAHAHAAAAAAA

Yuki: et c'est reparti…….
Kyo: dites, vous croyez que c'est grave comme maladie, ce qu'elle a?
Shiguré: ché pô… Quelqu'un se dévoue pour l'ausculter?
**tous les regards vers Hatori**
Hatori: …=_= eh oh, chuis médecin, pas kamikaze!



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