Bishônen Basket
Une Corbeille de Bô Mecs

 

Auteur: Kitsune
Scénario : Tyris et Kitsune
Adresses : mad_tyris@hotmail.com (Tyris) ; a.kitsune@wanadoo.fr – kitsune.suyoki@hotmail.com (Kitsune)
Base: Fruits Basket
Genre: Yaoi, pas d’bol pour Yuki…
Rating : PG-13
Disclaimer : Fruits Basket appartient à Natsuki Takaya.

 

Chapitre 26

 

Le jeune homme décolla son nez de l’écran, clignant des yeux. Il venait de passer ses habituelles heures nocturnes scotché à l’ordinateur, sans cesser ses recherches. Et il avait trouvé quelques petites choses, lesquelles pourraient s’avérer intéressantes. Plusieurs années auparavant, de nombreux cas d’agressions avaient été enregistrés, sur des périodes extrêmement courtes, et très rapprochées, en nombre important. La majeur partie des coupable avaient été appréhendés. Mais les têtes pensantes du groupe, non. Y avait-il un rapport quelconque entre ses évènements et l’agression d’Ayame ? S’il savait seulement qui l’avait mis dans cet état…
Zaro se redressa, réajusta la ceinture de son pantalon. Puis s’étira longuement, tout en tournant la tête d’un coup sec, les cervicales s’exprimant alors dans un grand craquement sonore. Un faible « Zaro, on t’entend jusque là… », grogné avec un air profondément maussade, passa la porte de la chambre où s’entassaient les autres membres des NEG-Z. Eryon était encore en proie à ses insomnies, comme chaque nuit, ou presque. Le jeune homme tourna un œil passablement cerné par le manque de sommeil vers la fenêtre aux volets ouverts. Le soleil n’allait probablement pas tarder à se lever.
Il resta un moment à contempler l’horizon, ou ce qu’il en voyait par-delà la ville. Des couleurs pastelles s’étalaient lentement dans le ciel encore brumeux. Douces. Dorées par endroit. Rosées. Doux nuages aux contours d’un mauve tendre.
Un paysage, des sensations réconfortants…
Le plus horrible contraste qu’il ait pu voir de toute sa jeune existence. La beauté de la Nature face à la laideur de l’Homme.
Il laissa entendre un profond soupir. Découragement ? Lui-même ne le savait pas.
Zaro lâcha du regard le paysage extérieur, pour se focaliser sur la porte derrière laquelle dormait le Serpent. Qu’avait-il pu réellement se passer ? Ayame avait refusé de parler de quoi que ce soit. La loi du silence, toujours celle qu’employaient les victimes. Celle qui les détruisaient un peu plus chaque jour passant. Et contre ça, on ne pouvait rien faire.
Et d’un pas soudain, il quitta l’appartement, sans se soucier de réveiller les autres par le claquement fort de la porte de l’appartement.

La première fois qu’il avait rencontré Ayame, c’était lors d’un voyage de celui-ci en France, trois ans auparavant. Lui-même passait ses journées à fuir l’internat de son lycée et traînait constamment en ville avec d’autres. Ce jour-là, ils avaient repéré un collégien qui séchait les cours – comme eux, en fait – et qui, assis sur un petit poteau, s’essayait à chanter. La voix était claire, encore pure, il était jeune. Les erreurs dans le chant étaient rares. Ils l’avaient aussitôt abordé. Ce garçon était parfait pour le groupe qu’ils essayaient de former. Le jeune était blond, fin de corps, presque efféminé. Mignon, de surcroît.
Sa famille travaillait dans le domaine artistique. La mode en faisait partie.
Et le jour où le groupe trouva refuge chez lui pour répéter, un individu était présent.
Un Japonais, visiblement. Une taille haute. Des courbes à faire pâlir de jalousie les plus belles femmes de Paris. Une longue manne de cheveux argentés coulaient doucement dans le dos de l’homme.
Un être fait de beauté, de charisme. Ils n’avaient jamais vu cela auparavant.
Nathan avait dû leur expliquer la raison de la présence de ce jeune homme chez lui : il venait pour connaître les dernières tendances de la mode française et, éventuellement, lier contact avec diverses maisons de coutures, de mode. Dont ses parents.
Ayame Soma s’était avéré un véritable enfant dans l’âme. Leur groupe l’avait étonnamment intéressé. A plusieurs reprises, il avait assisté à leurs répétitions, silencieux et calme spectateur. Et un jour, il était parti, il était retourné chez lui.
Eux avaient alors pris le parti de mener jusqu’au bout leur projet de groupe. Ils voulaient monter au plus haut sommet. Et pouvoir, un jour, se faire connaître hors de leurs frontières, jusqu’au pays du Soleil, où vivait l’homme qui avait ébloui leur vue.
L’un d’eux avait cependant dû déménager. Le groupe s’était retrouvé sans batteur. Et Eryon avait fait son apparition dans un groupe minuscule où ils n’étaient que deux : Eryon, le batteur, et un illustre inconnu qui s’occupait à la fois du chant et de la guitare. Ils composaient à eux seuls le groupe de leur collège. C’était l’année précédente. Eryon avait changé d’école, le duo s’était dissout. Et le leur s’était de nouveau trouvé équilibré par l’accord du garçon pour se joindre à eux.
De temps à autre, Nathan leur donnait des nouvelles de celui qu’ils appelaient entre eux « le Magnifique », sans que Eryon ne comprenne exactement la cause de leur engouement pour un simple homme – surtout un homme, en fait.
Il savait que le cousin le plus proche d’Ayame se nommait Shigure Soma. Mais il ne l’avait jamais rencontré.
C’était celui qu’il fallait qu’il trouve.

Il s’arrêta soudain, en plein milieu du couloir.
-…Faudrait p’t’être que j’me lave, moi…, grogna-t-il.
Et il fit demi-tour, se ruant à la salle de bain, où attendaient les vêtements qu’il avait préparés la veille.

* *

*
Le jeune homme ouvrit les yeux, lentement. Mais lorsqu’il fit la première chose qui lui passa par l’esprit, c’est-à-dire regarder vers le futon à côté du lit dans lequel il dormait depuis un moment déjà, ce fut pour le découvrir vidé de son propriétaire. Un coup d’œil au réveil digital confirma sa pensée d’alors. Son cousin n’était pas rentré. Son retour se ferait probablement une heure plus tard, au pire. Il se laissa donc retomber sur son oreiller, soupirant profondément.
Il se sentait encore bizarre en pensant au Chat. C’était quelque chose qu’il ne contrôlait pas et qui, chaque fois, prenait son corps tout entier. Sans qu’il s’en rendît vraiment compte, ses doigts descendirent, lentement, sur son propre ventre.
Kyô.
Celui qui le faisait se mettre dans tous ses états aussi bien mentalement que physiquement…
Celui qui par sa seule présence parvenait à le faire passer de son teint pâle à celui d’une fleur du rouge le plus prononcé qui soit.
Celui dont la pensée, l’évocation de son nom, parvenaient à faire se séparer sa raison de son être. Pour laisser son esprit s’aventurer sur des terrains qui ne lui étaient pas familiers. Où un visage souriant se penchait doucement sur lui. Les mèches rousses tombaient sur des yeux aux prunelles sanguines. Un regard doux. Affectueux, presque. Les mains fines et fortes en même temps parcouraient lentement sa peau pâle, en de légères caresses. Elles descendaient, le propriétaire se laissant désirer par ses lèvres qui empruntaient un chemin semblable, pus haut, à partir du cou. Elles continuaient leur descente, la bouche esquissant un sourire contre son corps frémissant sous les caresses.
Les doigts glissaient sous le tissu du pantalon, doucement, jusqu’à…

Yuki ouvrit subitement les yeux, dans un sursaut de surprise. La porte de la chambre venait de se refermer après avoir laissé quelqu’un entrer. Blotti sous les draps, il sentit son corps s’échauffer plus qu’il ne l’était pas ses pensées. Pensées qui avaient par ailleurs actionné ses bras, sans qu’il n’en prisse conscience. Ses mains blanches avaient glissé sous l’élastique de son caleçon, pour trouver le membre qui réagissait à son imagination et ses désirs fantasmés.
Pourvu que l’autre ne remarque pas…Pourvu qu’il ne se rende pas compte de ce qu’il faisait en ce moment. Immobile, il osait à peine bouger pour retirer ses mains. Il tournait le dos à l’autre, allongé sur le côté.
Les pas de son cousin –car c’était obligatoirement lui – s’avancèrent dans la pièce. Il allait bientôt se déshabiller. Se changer. Se coucher sur son futon.
Les pas ne s’arrêtèrent pas au futon sur le sol.
Yuki retint sa respiration, suivant la progression de Kyô d’une oreille attentive. Et la bloqua carrément quand le corps mince de celui-ci vint à se laisser tomber sur le lit, juste contre lui. Le jeune homme se glissa sous les draps, se collant à son cousin. La respiration du Chat semblait calme, profonde. Une odeur émanait de lui, puissamment. Sexe. Après son travail, c’était normal, après tout.
Mais une main se posa sur la taille de Yuki, glissant sous un bras pour avancer sur le ventre, les doigts remontant légèrement le haut. La Souris tourna légèrement la tête, stupéfait, les yeux grands ouverts.
-K…Kyô… ?
Les yeux entrouverts, l’interpellé ne laissa entendre qu’un « Mmh… ? » un peu désabusé. Il sentait l’alcool. Il avait dû boire avec un de ses clients, peut-être entraîné par celui-ci.
Le garçon aux cheveux roux se serra un peu plus contre son cousin, sa main partant plus bas sur le ventre. Elle rejoignit rapidement celles de Yuki, que l’adolescent n’avait pas retirées. Mais il les ôta aussitôt, paniqué.
Se dressant dans le lit, il posa ses prunelles améthyste sur le haut du crâne qui dépassait des draps, crâne qui était resté immobile, lui.
-Kyô… ! s’exclama-t-il presque, sa voix à moitié étranglée dans sa gorge.
Un grognement répondit vaguement. Il s’endormait. Il n’avait pas conscience de ses gestes de l’instant d’auparavant.
Un peu perturbé – et il y avait de quoi, Yuki quitta le lit, les draps chauds et –trop– occupés, pour rejoindre le futon qui lui était au contraire froid et vide. Il s’y glissa, soupirant. Avec la chance qu’il avait, Kyô se souviendrait de ce qui s’était passé. De ce qu’il était en train de faire au moment où il arrivait.
Quelle poisse…
* *

*
-Monsieur Shiguré ? Que faites-vous… ?
Le Chien se retourna, ses mains s’arrêtant dans la valise ouverte sur son lit. La jeune domestique chargée du ménage de cette partie de la résidence l’observait avec curiosité, encore dans l’encadrement de la porte de la chambre.
-Je fais mes bagages, répondit-il simplement.
-…Vous repartez… ?
Il hocha la tête affirmativement. Il ne pouvait pas rester plus longtemps dans la maison principale des Soma. Déjà qu’il avait eu vent d’un morceau de la situation chez lui…
Ritsu se saoulait tous les jours.
Tohru s’était fait agresser et avait été assassinée.
Yuki et Kyô étaient laissés seuls à leur compte, en somme. Il risquait d’y avoir de sacrés dégâts.
Et pour couronner le tout, Ayame avait disparu. Aucune trace de lui, où que ce soit.
-Je n’ai plus rien à faire ici.
Il y avait bien des choses à arranger. A rétablir.

Ce fut plus tard, lorsqu’il se fut assuré que plus rien de personnel ne traînait à la résidence, qu’il put quitter les lieux. Départ silencieux. Il n’en avait averti personne parmi les Soma.
Mais il restait tout de même quelque chose, qu’il abandonnait sur place. La chose la plus personnelle qu’il puisse posséder.
Akito. Il lui était cependant impossible d’approcher de ces quartiers maintenant défendus. Hatori avait inventé une nouvelle histoire pour que cet interdit soit respecté. Une maladie contagieuse se serait soi-disant prise d’affection pour le chef de la famille.
Dans l’état actuel des choses, il ne pouvait rien faire.
* *

*
Réveil dur. Trop dur.
Ah, si seulement il pouvait rester dans son lit, bien au chaud…Même si ce matin, il lui semblait bien plus dur que d’habitude…
… Plus dur ?
Yuki ouvrit lentement un œil, le leva, observant autour de lui. Et vit le lit à côté.
En serait-il tombé ?
Il se dressa sur un coude, l’esprit encore embrumé par son lourd sommeil. Le bruit de la douche à l’autre bout du couloir se faisait vaguement entendre. Kyô devait certainement l’avoir prise d’assaut dès qu’il s’était levé. Par ailleurs, une question subsistait : comment le Chat arrivait-il à garder forme, bons résultats et bonne humeur tout en dormant si peu, avec des activités telles que les siennes ?
Il se leva du futon que lui avait pratiquement imposé son cousin pour la nuit, étouffant un large et long bâillement en ouvrant la porte. Pour se retrouver nez à nez avec le principal sujet de ses pensées.
Kyô.
La peau encore légèrement humide malgré le passage de la serviette sur sa peau, serviette qui avait à présent trouvé refuge sur sa tête, empêchant ses cheveux de goutter partout. Les prunelles sang se baissèrent sur le jeune homme, surpris de l’expression figé de celui-ci.
-…Yuki ?
Ledit Yuki piqua un far phénoménal à son prénom, fila sur un côté pour courir à la salle de bain où il s’enferma. Juste ça. C’était, du goût du Chat, déjà beaucoup pour un matin.
-…Ah bah…Il n’a pas oublié cette nuit, lui…, soupira-t-il en se posant sur le lit.
Energiquement, il frotta son crâne avec la serviette, tentant désespérément de sécher un minimum la masse rousse.

Et Yuki n’en finissait pas de laisse l’eau couler sur lui. Tantôt chaude, tantôt froide, voire glacée parfois.
Trop chaud, songea-t-il.
A voir l’expression de Kyô, celui-ci n’avait pas retenu l’incident de la nuit. Déjà quelque chose qui l’arrangeait. Mais lui, il n’oublierait pas, il le savait. Une gêne supplémentaire.
Enfin, il sortit de la douche, après un dernier jet frisant une température polaire. Se séchant rapidement – gros contraste avec le temps pris pour la douche… - il tendit un pied pour faire glisser ses vêtements jusqu’à lui, comme chaque matin. Il ne rencontra que le carrelage froid.
Tilt.
Pas de vêtement…
Argh…
-…Merde…
Soupirant, il noua sa serviette autour de sa taille, et se prépara à affronter la situation qu’il voulait ne jamais avoir à subir : l’oubli du linge qui nécessite un face à face Yuki nu contre Kyô habillé. Que ce soit par la rencontre croisée dans le couloir comme le long temps dans la chambre maintenant commune.
Il poussa la porte, et à pas rapides refit le chemin inverse de plus tôt, retournant à la chambre. Pas de Kyô dans le couloir. Il était peut-être déjà descendu ?
Mais cette petite note d’espoir s’effaça quand il ouvrit la porte de la chambre, tout au fond du couloir. Le Chat était debout au bureau, son sac en main, dans lequel il entassait livres et cahiers nécessaires à la journée de cours. Le jeune homme leva les yeux sur l’autre qui tentait désespérément de se faire discret.
Peine perdue.
Il sourit, s’amusant – se délectant aussi, d’ailleurs – de la vue sur les fesses blanches de son cousin quand celui-ci se pencha pour prendre des vêtements dans le grand carton qui lui tenait lieu de placard jusqu’à nouvel ordre, comme la serviette mauve glissait à moitié sur la peau pâle.
Jusqu’à ce qu’elle tombe complètement, uniquement retenue devant par une main salvatrice. Yuki se redressa d’un bond, plaquant l’autre main devant son fessier, changeant radicalement de couleur en se retournant. Et cette fois, l’attention particulière que prêtait Kyô ne passa pas inaperçue.
-Kyô ! s’exclama la Souris, devenue coquelicot.
-Ben quoi ?
-Ne regarde pas !
Et, appuyant ses dires, il lui lança un chausson dessus, qui fut bien évidemment évité.
-Moi j’veux bien, mais t’attire l’œil, tu sais…, répliqua l’autre en riant. Surtout dans cette position, maintenant…
Yuki baissa les yeux. Et crut mourir de honte et de gêne. La partie de la serviette, positionnée devant, s’était décalée sur le côté dans ses mouvements.
Et Kyô bénéficiait d’une vue splendide sur son anatomie personnelle. Juste ce qu’il fallait pour que lui se réveille parfaitement cette fois.
-RETOURNE-TOI !
-Rooh, t’es pas drôle…, pouffa l’autre sans obéir pour autant.
Mais une rafale mêlant chausson numéro deux, sabots pour le jardinage et chaussures scolaires lui ôta toute envie de ne pas écouter.
-SORS D’ICI !
Et cette fois, le Chat obéit, rapidement d’ailleurs.

 

A suivre...

 

Kits’ : Oyo…Ces derniers temps, j’ai pas beaucoup bossé…><" Gomeeeeeen !! Je…Je promets de m’y remettre et de faire de mon mieux !!
GAMBATTEEEEEEEEEEEEEE ! ! ! *s’parle à elle-même…*