Bishônen Basket
Une Corbeille de Bô Mecs
Auteur: Kitsune
Adresses : a.kitsune@wanadoo.fr
Base: Fruits Basket
Genre: Yaoi, encore pas d’bol pour Yuki…XD Lemon (viol)
Rating : PG-15
Disclaimer : Fruits Basket appartient à Natsuki Takaya.
Chapitre 27
Ce matin-là, l’incident précédent ne parut pas
satisfaire Yuki. Il fallut en plus qu’il soit en retard. Et Kyô aussi.
Le bus était passé avec une légère avance au
moment où eux arrivaient à l’arrêt. Et la Souris,
qui s’était trouvé le plus rapide à l’atteindre
par un sprint de toute beauté, laissant sur place son cousin. Ce qui
lui permettrait d’être tranquille tout le reste du trajet, ou
en tout cas une bonne partie.
Soupirant, il s’avança vers le milieu du long véhicule,
sa main partant à la recherche d’une barre à laquelle
s’accrocher pour rester debout – et éviter de partir s’écraser
contre les vitres… Enfin il avait pu se débarrasser du Chat.
Pas que le jeune homme s’accrocha vraiment à lui – pas
vraiment, non, le contraire plutôt…, mais lui, il avait du mal à rester
trop près de Kyô.
Il se détendit légèrement, songeur. Toujours ces sentiments
pour le moins inhabituels qui lui prenaient la tête. Fourrant son autre
main dans sa poche, ses doigts rencontrèrent un bout de papier roulé en
boule, froissé. Le dernier reçu dans son casier. Il avait oublié de
le sortir de son blouson ce soir-là. Ou, peut-être, était-ce
parce qu’il ne voulait pas que Kyô revoit ce genre de mot traîner
dans la poubelle. Il aurait vu que ça continuait. Même s’il
s’en doutait. Après tout, ce genre de chose ne s’arrêtaient
pas d’un seul coup, sans raison.
Son train de pensée cessa soudain quand une grande main se plaqua
sur une de ses fesses, le faisant tressaillir. Il tourna aussitôt le
visage, apercevant un menton, base d’une tête perchée
en haut d’un long corps fin. Il ne put se défaire de ce contact,
bloqué par le monde récemment monté dans le bus.
-Eh, vire ta main, grogna-t-il néanmoins.
L’autre ne sembla pas l’entendre, ou il mima parfaitement cet état,
sa main s’aventurant plus loin sur les fesses laissées à ses
soins, glissant vers l’intérieur des cuisses.
-Eh ! Stop !
Il évitait consciencieusement de crier, parler trop fort. Si ce comportement
se remarquait, c’était plus lui qui risquait des ennuis que
l’autre. Dans l’état actuel des choses.
Les doigts continuèrent leur course, entre les cuisses couvertes par
le pantalon de l’uniforme. Légère pression vers le haut.
Un point sensible était déjà atteint malgré le
fait que le corps de l’adolescent se contracte.
-Arrête… !
Toujours pas de réponse. Mais la main remonta, pour glisser avec rapidité sous
la ceinture après l’écartement du bas de la chemise et
du blouson. Pour vivement se faufiler sous le sous-vêtement, les doigts
avançant vite. L’un glissant dans le même mouvement entre
les fesses frémissantes. Lesquelles se serrèrent brusquement
pour empêcher l’autre d’aller plus loin.
Yuki, pâle comme un linge, retenait avec peine ses tremblements furieux
et apeurés. Si ça continuait ainsi…
Barrage franchit. Et deux doigts s’introduisirent aussitôt, presque
violemment, en lui. Cette fois il cria, ne se retint pas. Ne prenant plus
garde aux autres personnes présentes, lesquelles commençaient à chercher
la provenance de ce cri, il lança un coup de pied en arrière,
repoussant l’autre, sa main, son corps, pour se laisser tomber sur
le sol secoué du bus. Plusieurs personnes, bousculées par la
poussée de l’autre garçon, trébuchèrent également,
se rattrapant les un contre les autres.
Et Yuki se redressa péniblement, évitant de justesse de se
faire piétiner par les autres passagers, qui ne prenaient pas garde à sa
présence au sol.
D’un geste vif et légèrement tremblant, il arrangea sa
ceinture sur sa taille, sa chemise se rabaissant sur son ventre, tout en
se recroquevillant dans un coin contre une paroi. Personne ne le remarquait.
Une chance.
Il attendit alors patiemment que le trajet s’achève, priant
pour que cela se passe le plus rapidement possible.
Un écouteur dans une oreille, l’autre fil pendant sur son autre épaule,
sa veste ayant à moitié quitté le haut de son corps,
Kyô attendait. Son pied battait légèrement la mesure.
Et le bus montra le bout de son nez, enfin, pour le laisser entrer dedans.
Délaissé par son cousin plus rapide, il allait être en
retard au lycée, certainement.
Soupirant, il s’accrocha à une barre, l’autre main dans
une poche, et attendit patiemment. La Souris avait des réactions de
plus en plus exagérées le concernant. Ne serait-ce que le matin
même. Bon sang, ils étaient tous deux des garçons, quand
même ! Et du même âge, à peu près !
Ce fut donc en pestant à demi qu’il continua son chemin vers
le lycée après la descente du bus, avant de partir vers d’autres
pensées. Plus personnelles, celles-ci. Franziska avait été arrêtée.
Lui travaillait toujours chez ce parent de la jeune fille. Il n’avait
pas fini de rembourser les dettes qu’avait Kazuma par sa faute. Combien
de temps lui restait-il encore ? Il l’ignorait. Si seulement cela pouvait
s’arrêter…
Une petite avalanche de morceaux de papiers froissés dégringola
du casier quand la petite porte métallique fut ouverte. Le jeune homme
soupira en silence, se penchant pour les ramasser. Il y en avait de plus
en plus. Personne n’acceptait ce qu’il était.
Quelques rires fusèrent derrière lui, sur le passage d’un
petit groupe d’élèves. Il préféra ignorer
leurs commentaires désobligeants. Peut-être cela vaudrait-il
mieux.
Il rangea les mots dans une des poches de son sac. Il les jetterait plus
tard. Lorsqu’il serait tranquille.
Mais alors qu’il se redressait, un corps l’attrapa soudain par
l’arrière du col, pour le plaquer dans le même mouvement
contre la paroi dure et froide que formaient les casiers. Le contact était
assez douloureux. Il le fit comprendre par un léger gémissement
plaintif. Ce à quoi un rire amusé lui répondit, sans
qu’on le lâcha pour autant, ni ne le déloge de la position
peu agréable. « On » le collait littéralement contre
les casiers. Se pressait contre lui. Dans le couloir même du lycée.
Au risque d’être à la vue de tout le monde.
Une bouche se glissa à son oreille. Une langue chatouilla insidieusement.
D’abord le lobe. Puis l’intérieur. Un geste répugnant,
tout autant que la voix lui appartenant.
-Yuuuki…Petit Yuki…Décidément…Il y avait
un petit moment que l’on attendait que tu sois seul comme ça…
Un élève plus ancien que lui. Une classe supérieure.
De même pour la force, la poigne. Malgré son entraînement
dans la famille Soma, malgré ce qu’il savait…Il n’arrivait
pas à s’en défaire.
Le corps le retenait de tout son poids. Une main glissa vulgairement vers
ses fesses, pour bifurquer entre les cuisses. De grossières caresses
commencèrent à lui être données de cette manière.
-Lâche-moi !
Un rire gras lui répondit. Ce n’était pas celui de son
agresseur. Plusieurs autres les avaient rejoints. Ainsi, il n’y avait
donc pas un, mais toute une bande de lycéens qui voulaient participer à cet
acte à la fois violent et de mauvais goût ?
Au point où allaient les choses, il était fichu. Déjà que
ce n’était pas glorieux face à un seul d’entre
eux…
Plus personne dans le couloir. Ils étaient seuls. Le début
des cours venait de sonner.
Le jeune homme fut délivré de la surface des casiers pour presque
venir embrasser le sol, durement. Ils s’y mirent à plusieurs
pour le maintenir. Tous avec cette même force qui lui donnait l’impression
d’être totalement impuissant dans cette situation. Ce qui était
le cas.
Le meneur du groupe prit les devants, tandis que les autres le clouaient à terre.
Ses mains se baladaient, sans douceur, sous ses vêtements. Caressaient
sèchement la peau pâle et sensible. Sans se préoccuper
d’avantage des plaintes, gémissements, que laissait entendre
la victime, dans une vaine tentative d’arrêt des choses.
-Et meeeerde…
Tel fut la première chose que pensa le Chat pensa en constatant que
les couloirs, d’habitude si animés par la vie lycéenne, étaient…Vides.
Ca, pour être en retard, il l’était. Et pas qu’un
peu. Tandis qu’il laissait libre cours à son énervement
contre quelques casiers traînants dans les parages, il se fit soudain
silencieux. Des bruits. Inhabituels, d’ailleurs. Il y avait donc quelqu’un
d’autre que lui ?
Des plaintes.
Des gémissements.
Des rires, moqueries grasses, remarques graveleuses. Le genre de choses qu’il
n’appréciait que très peu lui-même.
Il s’approcha, sans bruit, après avoir déposé son
sac dans un coin proche. Puis risqua un œil au tournant du couloir, évitant
de se faire voir. On ne savait jamais ce que cela pouvait être.
Et il avait eu raison.
La bande la plus infréquentable de l’établissement semblait
s’en donner à cœur joie sur un pauvre garçon. Celui-ci,
caché à demi par les corps, ne semblait pas vraiment aimer
le traitement qui lui était infligé. Les autres n’en
avaient cure, continuant de plus belle. Il tentait de se débattre,
par moment. Sans aucune efficacité.
Quelque chose, de plus, attira l’oreille du Soma aux mèches
oranges. La voix du persécuté. Elle lui était familière.
Plus, même. Il la connaissait plutôt bien. Trop bien. Il l’entendait
tous les jours.
La confirmation quant à sa supposition lui fut donnée à un
moment assez limite. Le pantalon du garçon avait déjà été à demi
viré de ses jambes, les sous-vêtements de même. Un des
lycéens se recula légèrement, laissant alors entrevoir
le visage pâle, crispé, douloureux. Effrayé.
Merde.
Il avait encore eu raison.
Et il détestait ça, aujourd’hui.
C’était lui.
Yuki.
Que pouvait-il faire ? Se jeter dans le tas, tête baissée, alors
qu’il était déjà trop tard ? Attendre que la scène
passe, et apparaître comme si rien ne s’était passé ?
Il ne pouvait même pas imaginer avoir recours à la deuxième
solution.
Et une amorce de cri, étouffé presque aussitôt par une
main, retentit dans le couloir.
Il ne voyait que la première solution.
Le couloir, ça ne les dérangeait nullement. Ils riaient, montraient
des mines réjouies au spectacle qui leur était offert. Tandis
que lui souffrait de cette violence gratuite. Le pantalon descendu à mi-jambes,
son haut soulevé de moitié. Et ce type qui osait s’aventurer
en lui. Qui allait, venait, avec brutalité entre ses cuisses.
Il voulait crier.
Il voulait pleurer.
Il aurait aimé disparaître.
Seule la deuxième chose lui fut accordée, sa bouche se trouvant
bâillonnée par une main qui serrait fort. Cela ne fit que les
amuser encore plus.
Etait-ce la Malédiction qui s’acharnait sur les membres de leur
famille ? D’abord son frère. Puis lui. Ce n’était
que maintenant qu’il comprenait la douleur qu’avait dû ressentir
Ayame. Peut-être un peu, avant, aussi. Il ne savait pas…Ne savait
plus…
Ses idées s’embrouillaient à mesure. Les larmes se mettaient à ruisseler
sur les côtés de ses joues, alors que son corps était
secoué par les coups de boutoirs de l’autre étudiant.
Juste de la douleur. De la rudesse. Du jeu, pour eux.
Il n’avait jamais imaginé que cela puisse lui arriver à son
tour. Encore moins dans ces conditions.
Il voulait disparaître. Tout de suite. Sans plus attendre. Que tout
s’arrête… ?
Et puis, il ne comprit pas vraiment. Un bruit de pas ce fit entendre, bref,
avant de disparaître. Pour reprendre aussitôt, du côté opposé.
Cette fois-là, il ne s’arrêta pas. La personne dut courir,
certainement. Il ne savait pas trop. Tout ce qu’il réussit à voir,
ce fut une attaque de pieds qui fondit littéralement sur ses oppresseurs.
Son assaillant principal se retira brusquement de lui, un cri douloureux échappant
alors au natif de la Souris. Il se recroquevilla aussitôt sur lui-même,
tentant tant bien que mal, tremblant de tous ses membres, de remonter ses
vêtements sur lui.
Cacher ça.
Cacher la douleur qui le traversait, l’imprégnait.
Cacher l’impureté de sa personne.
-…Yuki… ?
Il n’y avait personne d’autres qu’eux deux. Les autres étaient
partis en courant à la manière de dératés, évitant
la suite de la confrontation.
-Eh, Yuki…
Il le sentit s’agenouiller à ses côtés. Doucement.
Lentement. Sans aucun gestes brusques. Il n’en aurait pas supporté d’autres.
Et cette voix…Il le reconnaissait…Il le fuyait depuis un certain
temps. Se réfugiait où il le pouvait dès qu’il
y avait moyen de l’éviter. Pourtant, il n’y avait que
lui qui était à blâmer, dans l’histoire. Pas l’autre.
-Yuki…Réponds-moi…S’il te plait…
Un doigt effleura son visage enfoui dans ses bras, le faisant tressaillir.
Le membre s’éloigna aussitôt, préférant
ne pas envenimer les choses.
-…Ne t’inquiète pas…Ca va aller…
Il semblait sur le point de se relever, de partir chercher de l’aide.
Où n’importe qui, n’importe quoi. Yuki leva une main tremblante,
refermant ses doigts sur le tissu du pantalon devant lui.
-Ha…Haru…
L’autre lui fit un sourire se voulant réconfortant. Triste en
même temps. Sans trop réfléchir, le jeune homme se redressa
un peu, s’accrochant aux vêtements de son interlocuteur. Pour
se serrer fortement contre lui. Sanglotant. Tremblant de tous ses membres.
Incapable d’un autre mot que le nom de son sauveur.
Celui-ci referma ses bras autour du garçon, doucement. Pour le bercer,
comme il aurait pu le faire à un enfant. C’était tout
ce qu’il pouvait faire pour le moment, lui.
Kyô s’appuya d’une épaule contre le mur, les regardant.
Il avait commencé le mouvement, il avait voulu y aller. Mais de voir,
en face de lui, le Bœuf des Soma arriver en courant après le
cri…Ca l’avait tout fait arrêter. Il ne voulait pas se
mesurer à ce garçon. Pas actuellement.
Mais il savait qu’il n’aurait pas dû autant attendre. Ni
même hésiter. Rien que de savoir qu’il avait failli à ses
propres règles le rendait malade.
Savoir qu’Haru était de nouveau tout près d’eux
n’arrangeait pas les choses. Il n’aimait pas cela. Il ignorait
même la raison de ce sentiment. Tout simplement, il n’appréciait
pas qu’Haru se place trop près de Yuki ? Peut-être.
Mais là, lui avait perdu en s’effaçant si facilement.
C’était leur moment, maintenant. Juste à eux deux. Il
devrait les laisser seuls. Mais il n’en avait pas la moindre envie.
Une sensation frustrante. Tous deux, l’un dans les bras de l’autre.
Il ignorait pourquoi il détestait regarder cela. Mais il continuait
néanmoins. Il devait être masochiste, dans un certain sens.
Silencieux, épaules basses, le Chat se recula légèrement.
Il lui faudrait partir, c’était certain. Il n’avait plus
rien à faire dans les parages. Mais cette vision…La Souris effondrée
dans les bras du Bœuf…Il détestait cette vue. L’exécrait.
Il longea le mur, lentement, son épaule glissant contre la surface
dure et froide. Sans même se rendre compte qu’il avait laissé son
sac sur le sol dans le couloir.
* *
*
-RITSUUUUU !
Le Singe se redressa péniblement, gémissant en se tenant la
tête à deux mains.
-Merde Shiguré…Gueule pas comme ça…
Le Chien soupira. Il y avait bien longtemps que le travesti n’avait
pas été dans cet état.
-Lâche juste cette bouteille, marmonna-t-il. ‘Pas envie que tu
te dégueulasses la santé encore plus…
Ritsu s’assit, s’enfonçant les épaules profondément
dans le dossier du canapé. Silencieux, renfermé. Sans les effets
de l’alcool, il pourrait rester ainsi, morne et froid. Mais son visage
se paraît par courts instants d’un vague sourire nerveux, qui
disparaissait rapidement à chaque fois. Décoiffé, pâle
et amaigri, il gardait les yeux baissés, n’osant pas regarder
le Chien. Celui-ci s’avança, pour s’installer à ses
côtés. Et passa un bras réconfortant autour des épaules
du Singe, doucement. Pour l’attirer contre lui, sans beaucoup forcer.
D’ordinaire, Ritsu se serait carrément sauvé en courant
et s’excusant.
Depuis quelques temps, toute la famille Soma était soumise à un
dérèglement psychologique. Il suffisait que l’un ait
un problème pour que les autres suivent un chemin similaire, même
chacun de leur côté.
Ce fut un léger bruit dans l’entrée qui lui fit redresser
la tête. Des pas légers, discrets, se faisaient entendre. La
personne monta rapidement les escaliers, évitant visiblement la marche
grinçante. Il leva les yeux, suivant auditivement la progression à l’étage.
La chambre de Kyô ?
Fronçant les sourcils, il écarta Ritsu de lui, lui faisait
signe de rester tranquille, puis se leva, pour suivre le même trajet
que l’inconnu, en silence.
La porte de la chambre du fond, celle du Chat, était entrouverte.
Du bruit à l’intérieur. Il poussa lentement le pan de
bois, en silence. Et haussa un sourcil en achevant d’entrer.
-Kyô ?
Le Chat sursauta, et tourna aussitôt la tête vers son cousin.
Ses mains étaient encore à s’affairer au fond d’un
grand sac de voyage, qu’il remplissait au fur et à mesure de
ses affaires personnelles, rapidement.
-…Tu ne devais pas être au lycée ?
Kyô pinça les lèvres, reportant son attention sur son
occupation précédente, continuant.
-Ne t’occupe pas de moi, murmura-t-il.
-Kyô…Je suis responsable de toi et Yuki…
La main du Chien se posa sur le grand sac, l’écartant malgré les
protestations du jeune homme.
-Qu’est-ce que tu fais avec ça ? Tu comptes partir ?
-Je t’ai dit de ne pas t’en occuper !
D’un geste brusque, il récupéra son bien, partant le
poser à l’autre bout du lit. Puis se dirigea vers l’armoire,
qu’il ouvrit. Et commença à la vider de son contenu peu
volumineux, posant celui-ci à côté de lui, sur le sol
en attendant.
-Et où comptes-tu partir ? demanda Shiguré, l’observant.
Vu le ton, le Chien désapprouvait totalement ce départ.
-Quelque part. Et évite d’en parler à Yuki, c’est
tout ce que je te demande…
Le Soma ramena une mèche brune derrière son oreille, secouant
la tête.
-Tu n’es pas vraiment en droit de demander de telles choses, tu sais…Il
se doutera bien de quelque chose, lui…
-Probablement. Mais tant qu’il ne connaît pas les raisons, et
toi non plus, tout ira bien, marmonna le Chat.
-…Idiot…
Kyô s’arrêta, se tourna vers Shiguré en haussant
un sourcil surpris.
-Imbécile, même… ! lâcha ce dernier. Tu n’as
décidément rien compris ! N’est-ce pas ?
-Eh… ?
Sourcils froncés, le Chien le fixait sans discontinuer. Furieux ?
Probablement, à son air. Il était parfois imprévisible.
-Tu ne vois donc rien de ce qui se passe sous tes yeux !? continua-t-il.
Il s’avança dans la pièce, à pas nerveux. Oh,
bien sûr qu’il savait, lui. Depuis le début. Avant même
qu’il ne quitte sa propre demeure pour retourner à la résidence
Soma.
Ces œillades entre les deux adolescents.
Ce comportement étrange de Yuki dès que la présence
du Chat se faisait sentir.
Ce changement d’attitude de Kyô envers son cousin. Plus fraternel.
Moins agressif. Différent…
Tout ça, il le devinait, le voyait, le savait. Depuis longtemps. Même
si les choses avaient été faites telles que rien ne pouvait
avancer.
-Tu ne vois RIEN ! Et tu voudrais partir comme ça, sans rien essayer
de comprendre ?
Il écumait presque. En fait, il ignorait pourquoi il agissait ainsi.
Ce n’était pas vraiment ses affaires. Plutôt les leurs.
Mais il fallait faire quelque chose. Il y avait déjà trop eu
d’exemples d’échecs pour s’en permettre des nouveaux.
Kyô le fixa, sans trop comprendre son emportement.
-Ce qu’il y a à comprendre, comme tu dis…Franchement,
je ne pense pas vouloir savoir grand-chose…A quoi cela m’avancerait-il
?
Les longs doigts se posèrent sur son épaule, doucement. Le
visage du Chien se baissa à sa hauteur, les lèvres venant frôler
son oreille. Un vague murmure se fit entendre, juste assez fort pour lui
faire écarquiller les yeux. Et Shiguré se redressa, digne,
drapé dans son sérieux actuel, celui qu’il gardait depuis
maintenant un certain temps. Puis il eut un léger sourire en observant
l’expression du Chat.
-Ca peut surprendre, je sais. Moi aussi, au début. Mais réfléchis
bien. Il ne peut y avoir que cette vérité-là.
Il tourna les talons, pour quitter la pièce, laissant Kyô seul
avec les quelques mots glissés au creux de l’oreille. Ils se
répétaient, se répétaient sans cesse. Tournaient
légèrement dans son esprit. Si simplement. Si normalement.
Trop simples.
Trop normaux.
Il n’aime que toi. Crois-moi…
A suivre
Kits’ : Gomen pour le retard habituel… ^^o Mais j’ai certaines
occupations qui me prennent pas mal de temps, de même que des préoccupations
qui me pompent mon énergie, mes capacités, et le peu d’imagination
que j’avais… u_u (nan j’ai pas repris le RP, ca m’énerve
trop ce truc, j’me sens bien mieux sans ! XD )
Hem, bref, v’là le chapitre 28…Verdict ? ^^o Ouais, bon,
j’me suis pas foulée, mais c’était dur : dix lignes écrites
par MOIS ! ! Oo Ué, même moi j’ai du mal à m’en
remettre… XD
Sinon, merci beaucoup à tous ceux qui m’envoient des messages, ça
me touche vraiment ! éXè J’leur fait de gros biyoouuuuux
! ! ! Et mirchiiiiiii ! ! ! ! ! TTxTT j’vous aime-euh… !