Chantage
Auteur : Magical girl
Kiki (Kiki si vous voulez faire plus court)
E-mail : magical_girl_kiki@yahoo.fr
Série :Gundam Wing
Genre : Yaoï, Torturage de Quat-chan, OOC de plus en plus pour certains
Warning : Dans ce chapitre il y est question de chose pouvant choquer, mais je
ne peut pas vous dire
ce que c’est, sinon ça gâche tout le suspense du chapitre.
Je vous préviens quand même.
Couple : 5+S+5 sûr, 4+ ?, ?+4
Disclamer : Je vais le crier haut et fort pour que tout le monde l’entende
même si ça me rend triste….
LES G-BOYS ET LEUR UNIVERS NE SONT PAS A MOI .
Chapitre 2 : Explications (1)
Ils étaient tous pétrifiés. Interdits, ils regardaient le corps qui venait de s’effondrer devant leurs yeux impuissants. Le premier à retrouver ses esprits fut Duo. Il se précipita vers le jeune homme inanimé en hurlant.
- MY GOD, QUATRE… Ouvre les yeux, dis quelque chose, je t’en pris Quatre …
Son cri avait fait sortir ses amis de leur léthargie et déjà Sally était à ses cotés. Les autres s’étaient rapprochés mais elle les fit reculer d’un geste, ayant besoin d’espace afin de lui administrer les premiers soins. Chose impossible pour l’instant, vu que Duo était collé à son meilleur ami, inerte dans ses bras. D’un regard, elle fit signe à Wufei qui acquiesça et vint relever de force Duo.
- Bon sang Fei, laisse-moi, rugit l’américain.
- Non Duo, répondit doucement le chinois.
- Wufei a raison, laisse-la faire, intervint Zechs. Elle est la plus compétente.
- Mais vous êtes insensibles ou aveugles ? Vous avez pas vu dans quel état il est ?cria Duo
Trowa s’approcha alors de lui et le gifla. Personne ne fut stupéfait d’une telle réaction, Duo était à la limite de la crise de nerfs et ce que Trowa avait fait était la seule solution pour le calmer. Ce dernier regarda son ami avec gratitude une main sur la joue.
- Merci Tro-man, ça va mieux.
- De rien Duo, mais fait attention à ce que tu dis, répliqua le Français.
- Trowa a raison, intervint Heero. Ne crois pas être le seul à t’inquiéter pour Quatre. Son comportement depuis qu’il est apparu nous a tous alarmés.
- A ce que je vois, dit Zechs en souriant tristement, il n’a réussit à abuser personne.
Sally se tourna alors vers eux.
- Je pense qu’il faudrait mieux l’allonger dans son lit.
- Tu es sûre que l’hôpital ne serait pas mieux, demanda son compagnon.
- Non, du moins pas pour l’instant. Sa respiration s’est calmée mais il vaut mieux l’installer confortablement pour que je finisse de l’examiner.
- Ok, dit Duo. Comment on fait ?
- Toi et Wufei, vous trouvez le majordome et vous faites ouvrir sa chambre, ordonna Sally. Trowa, Heero vous le transporter là-haut pendant que je vais chercher ma trousse. Zechs tu vas prévenir Réléna.
Tout le monde s’exécuta aussitôt. Ils se dispersèrent en silence. Avec d’infinies précautions, Heero et Trowa se saisirent de Quatre et commencèrent à se diriger vers la chambre, guidés par Wufei déjà revenu. Arrivés au premier étage, ils se glissèrent dans la chambre du jeune arabe et le déposèrent sur le lit dont Duo avait tiré les couvertures. Ils attendaient tendus que Sally passe la porte. Trowa, resté assis sur le bord du matelas, passa une main douce sur le visage de Quatre mais la retira aussitôt. Il examina ses doigts en les frottant sous le regard intrigué des autres. Sans un mot, il se dirigea vers la salle de bain et en revint de suite avec une serviette humide à la main. Il essuya délicatement le visage de son ami, avant d’étouffer un juron.
- Tro-man, y a quoi comme problème ? murmura Duo
Trowa se contenta de s’écarter légèrement et tous comprirent sa réaction. Ils virent le visage incroyablement pâle de Quatre, contrastant énormément sur les draps de soie bordeaux et la serviette recouverte d’une épaisse tache couleur chair. Sally entra à cet instant et s’approcha de son patient. Towa lui laissa sa place et elle regarda effarée la serviette.
- C’est ce qu’on croit tous ? lui demanda Heero.
- Oui, répondit elle d’une voix douce. Du fond de teint. J’avais remarqué qu’il avait de la fièvre quand il m’a prit dans ses bras mais je n’avais pas vu que son teint n’avait rien de naturel. Son maquillage était parfait.
- Mais bon sang, pourquoi nous a-t-il menti en prétendant qu’il allait bien ? rugit Duo.
- Calme-toi, le menaça aussitôt Sally, ou je te fais sortir de cette chambre manu militari.
- Ok, désolé.
- On le saura quand il se réveillera, dit Wufei. On ne le laissera pas se défiler.
Sally commença à déshabiller Quatre pour continuer son examen et les autres passèrent dans le salon attenant à la chambre, voyant qu’ils ne seraient d’aucune utilité. Ils s’effondrèrent dans les canapés pour Duo et Trowa, contre un mur pour Heero et Wufei contre l’encadrement d’une fenêtre. Réléna et Zechs les rejoignirent et les interrogèrent du regard sans obtenir d’autre réponse que des regards inquiets. Personne n’avait envie de briser le silence qui régnait dans la pièce, tous plongés dans leurs pensées, cherchant une explication à la conduite de leur ami.
Sally finit son examen et vint s’asseoir sur un fauteuil aussitôt soutenu par Wufei qui passa un bras autour de ses épaules. Elle poussa un long soupir avant de jeter un coup d’œil circulaire à ses amis. On pouvait lire la même question dans leurs yeux. Duo tenta de détendre l’atmosphère par une petite plaisanterie mais il ne put qu’ouvrir la bouche sans qu’un son n’en sorte. Ce fut Zechs qui lança alors :
- Et bien, si même Duo est incapable d’en placer une, c’est que ça va vraiment mal.
Tout le monde sourit timidement à cette tentative de faire rire mais personne n’y avait le cœur.
- Allez, c’est bon Sally, dit Heero, inutile de faire durer le suspense. Qu’est-ce qu’il a ?
- Je voudrais d’abord vous demander quelque chose. Quand avez-vous vu Quatre pour la dernière fois et dans quel état semblait-il être ?
Ils réfléchirent à la question en silence pendant trente secondes et Heero fut le premier à répondre.
- Il y a exactement douze jours. Le lancement officiel de notre dernier logiciel. R.A.S.
- Pour ma part, déclara Trowa, ça fait deux semaines, avant que je ne parte inspecter la sécurité du nouveau site de recherches biologiques. Pas de problèmes à l’horizon.
- Zechs et moi avons dîné avec lui il y a environ quinze jours quand il est venu pour un gala de bienfaisance chez moi, informa Réléna. Il allait on ne peut mieux.
- Même chose pour nous, n’est-ce pas Sally ? demanda Wufei. Il est venu à l’inauguration du nouveau centre culturel sur L1, juste avant de partir pour Sank.
Tous se tournèrent vers Duo qui leur fit un pauvre sourire.
- Je suis en vacances depuis trois semaines et ne dois reprendre le boulot que dans trois jours. Mais avant mon départ, il était aussi bien que possible.
- C’est bien ce que je pensais, murmura Sally. Aucun d’entre nous ne l’a vu ces sept derniers jours.
- Exact, admit Heero. Et sa dernière apparition publique date d’une semaine pour la fête suivant le rachat de Firelight Astronotic.
- C’est vrai. Nous avons tous pu le lire dans les journaux, dit Zechs.
- Tu veux donc dire, reprit Duo, qu’il ne serait ainsi que depuis une semaine ? J’ai du mal à le croire, tu as vu dans quel état d’épuisement il est ? On croirait qu’il a passé un mois dans les anciennes prisons de Oz.
- Duo a raison, convint Trowa. Son état de santé n’a pas pu empiré à ce point en moins d’une semaine.
- C’est vrai, je suis d’accord, dit Sally. En se qui concerne sa fatigue, je crois que ça date de plus longtemps. Il travaille sans arrêt et ne prend jamais de congés. Ce qui m’inquiète plus, c’est son geste de tout à l’heure avant de s’écrouler. Il semblait ressentir une vive douleur dans la poitrine. Mais avant de me prononcer, je voudrais d’abord en parler avec Quatre.
- Me parler de quoi, Sally ? murmura une voix faible dans leur dos.
Ils sursautèrent et se tournèrent vers la porte communiquant avec la chambre. Appuyé en équilibre précaire, Quatre les regardait, les yeux complètement hagards. Aucun ne bougea face à la vision qui s’offrait à eux. Les cheveux décoiffés, le torse dénudé, vêtu seulement d’un boxer, d’une pâleur presque évanescente faisant ressortir le turquoise envoûtant de ses yeux, Quatre, totalement inconscient de sa beauté en cet instant, ressemblait à un ange tombé du ciel. Un ange dont on aurait brisé les ailes. Tous sans aucune distinction sentirent une vague de chaleur monter à leurs joues (et ailleurs), tant leur ami était attirant et sensuel dans sa fragilité.
Le jeune homme avança d’un pas mais ses forces le trahirent et il aurait heurté durement le sol si Heero ne l’avait pas rattrapé avant. Il le prit aussitôt dans ses bras et le ramena dans son lit, suivi par le reste de la troupe. Sally s’approcha aussitôt de son patient pendant que les autres s’installaient autour du lit pour la plupart, alors que Duo s’asseyait en tailleur aux pieds de son ami et que Trowa prenait place au bord du matelas. Quatre les fixait avec un air d’enfant fautif sur le visage. Il balbutia :
- Je … suis …désolé…
- Quatre, le coupa Sally, pour l’instant tu te contente de répondre à mes questions et c’est tout.
Il baissa la tête avant de se laisser aller sur les oreillers.
- Bon, commença Sally, depuis combien de temps n’as-tu pas dormi ?
- Sally… je vais très bien…
- Quatre, ne nous mens pas, gronda Trowa.
- La comédie a assez durée, ajouta Wufei.
Quatre soupira et ferma les yeux dont des larmes s’échappèrent lentement.
- D’accord. Si je compte bien, ça doit faire plus d’un mois que je n’ai pas eu une vraie nuit de sommeil sans me réveiller incapable de me rendormir. Le tout agrémenté juste de courtes siestes entre deux obligations.
- C’est bien ce que je pensais, avoua Sally. Mais depuis une semaine c’est pire, non ?
Quatre rouvrit les yeux et la regarda stupéfait.
- Comment tu le sais ?
- C’est simple, répondit Duo. Ca fait une semaine qu’aucun d’entre nous ne t’a vu et c’est pendant cette période que ta santé s’est dégradée. Tu pouvais être fatigué mais maintenant tu es exténué.
- Ce qu’on voudrait savoir, c’est pourquoi, glissa Heero.
- Ca, je ne peut pas vous le dire, chuchota le jeune arabe en secouant la tête.
- Moi, dit Sally, je veux savoir depuis quand tu as mal au cœur et ce qui l’a déclenché.
Voyant qu’il ne répondait pas, Sally prit le parti de lui montrer la gravité de la situation en se mettant en colère.
- Bon sang, Quatre. Je sais pertinemment ce que tu as. Mais tu dois nous en parler pour qu’on puisse faire quelque chose. Tu fais un début de tachycardie, dû à un stress anormal et à ton manque de sommeil plus qu’inquiétant. Si tu ne réagis pas, tu peux faire une crise cardiaque à n’importe quel moment et vu que tu es trop faible, tu n’y survivras pas. Alors une bonne fois pour toutes, dis-nous ce qui te perturbe au point de risquer ta vie de cette façon.
Tous furent saisis par le ton grave de la jeune femme, ils ne pensaient pas que l’état de Quatre soit aussi alarmant. Celui-ci fixait Sally, complètement perdu. Il allait ouvrir la bouche quand il se plia brusquement en deux, pris de convulsions. Sans hésiter, Sally attrapa une seringue dans sa trousse restée sur la table de chevet et avec l’aide de Trowa et Duo qui tenaient leur ami, elle réussit à lui injecter un puissant calmant. Les tremblements de Quatre cessèrent presque aussitôt et il put se détendre dans les bras de ses anciens coéquipiers. Ils le relâchèrent et tous purent voir sa grimace de douleur disparaître doucement.
- Ca va aller Quat-chan, murmura Duo d’une voix douce en lui caressant les cheveux.
- Je ...voudrais…le…croire…
- Dis-nous tout, Quatre, lui demanda Zechs. On fera notre possible pour t’aider.
- Je sais, fit-il d’une voix plus assurée. Mais je ne peux malheureusement rien vous dire.
- Quatre, arrête de te foutre de notre gueule, explosa Trowa. Dis plutôt que tu ne VEUX pas te confier à nous. Je croyais que tu avais confiance en moi, en nous tous. Tu es notre ami et quoi que tu nous révèles, ça ne changera pas.
Quatre avala difficilement sa salive. Pour que Trowa fasse un tel éclat, il fallait vraiment que la situation soit critique. Il se décida alors et se redressa péniblement contre la tête du lit, refusant l’aide de Sally avant de prendre la parole :
-Très bien, souffla-t-il. Je suis désolé. J’avais décidé de ne rien vous dire car même moi, je ne suis pas sûr de ce qui s’est passé.
Son débit était mal assuré mais on pouvait lire dans ses yeux turquoises une nouvelle détermination.
- Doucement, Quatre, prévint Sally. Tout d’abord répond-moi. Tes réactions aux crises sont particulièrement violentes. Tu devais être déjà fragile du cœur depuis quelques mois dû à ta suractivité mais les vraies douleurs ont commencé la semaine dernière. Je me trompe ou c’est lié à ton empathie.
- Non, c’est vrai que c’est lié mais pas de la façon à laquelle tu penses.
- Alors explique-toi.
- En début de semaine, j’ai été confronté à un problème qui a déclenché une surcharge émotionnelle et par voie de conséquence, une douleur au cœur que j’ai voulu ignorée tout comme j’avais ignoré ma fatigue. Mais rapidement ça a empiré et j’ai décidé de créer une barrière psychique avec mon empathie pour éviter de ressentir ma propre souffrance et bloquer mes sentiments.
- Mais, tu étais alors…, commença Heero
- Oui, j’étais plus sensible que d’ordinaire aux émotions extérieures. Ne rien ressentir de soi mais tout des autres, c’est un paradoxe émotionnel assez difficile à gérer, ce qui me met les nerfs à fleurs de peau. Et dès que je perds le contrôle même une seconde de mon esprit, je fais une crise ; comme vous avez pu le constater tout à l’heure. A ce propos,.. .
- C’est rien, Quat-chan, coupa Duo. Le principal, c’est que tu nous explique ce problème qui t’a perturbé au point que tu en viennes à faire passer ta santé au second plan.
De nouveau, Quatre sembla se recroqueviller dans sa coquille et hésiter à poursuivre sa confession. A ses cotés, Trowa posa sa main sur celle de son ami pour l’encourager. Il inspira profondément avant de demander :
- Wufei, tu veux bien ouvrir le dernier tiroir de la commode derrière toi et me donner le dossier qui est sous mes affaires.
Le chinois s’exécuta et lui tendit un dossier rouge sang que Quatre attrapa d’une main tremblante. Un frisson le parcourut et il remonta sur lui les couvertures. Nul n’aurait pu dire si ce frisson était dû au froid ou à la peur de ce qu’il y avait dans le dossier. Il s’arma de tout son courage et :
- Vous savez tous que j’ai été à une réception il y a une semaine…
- Oui, l’encouragea Zechs, pour le rachat de Firelight Astronotic.
- C’est ça, la soirée était très réussie, bien que particulièrement arrosée et je ne sais pas comment c’est possible, mais même moi je me suis retrouvé légèrement ivre.
- ’’légèrement’’, ironisa gentiment Duo. C’est vrai ce petit mensonge ?
- Bon d’accord, j’étais totalement ivre mais sans avoir souvenir d’avoir bu plus que d’habitude dans ce genre d’occasion, c’est dire deux coupes de champagne. Toujours est-il que je me suis réveillé le lendemain dans mon lit avec la gueule de bois et un énorme blanc dans la tête en ce qui concerne la fin de la soirée ; d’après mon majordome, personne ne sais comment je suis rentré ni à quelle heure. Toujours est-il que dans l’après-midi j’ai reçu ceci, dit-il en montant le dossier.
- C’est ce dossier qui a provoqué ta crise émotionnelle, s’enquit Heero.
- pas le dossier, même si la couleur est parfaitement adaptée à la situation, soupira Quatre amèrement. Mais plutôt ce qu’il contenait.
Il l’ouvrit lentement comme s’il s’agissait d’une bombe pouvant exploser à tout instant et tendit un paquet de photos grand format à Duo mais en garda une avant de tomber à nouveau sur ses oreillers. Tout le monde se regroupa derrière l’américain et ils réprimèrent difficilement un cri horrifié. Réléna manqua de s’évanouir mais fut soutenue par son frère pendant que les larmes de Sally se mettaient à couler. Même les garçons pourtant habitués aux horreurs de la guerre eurent du mal à rester stoïques. Sur les photos, on voyait un enfant, un petit garçon qui ne devait pas avoir plus de six ans se faire violer sauvagement. On distinguait parfaitement le corps de son tortionnaire, hormis son visage, qui profitait avec une bestialité incroyable de la pauvre petite chose sans défense sous lui. Il semblait se repaître littéralement de sa victime et on apercevait des traces de sang souillant la peau diaphane des deux corps. C’était une scène barbare, sans aucune parcelle d’humanité. Juste de la souffrance.
On pouvait facilement comprendre qu’une personne aussi sensible que Quatre ait été profondément choqué par ces images, elles étaient tout simplement insoutenables. Mais sa réaction était tout de même disproportionnée sauf si… Oui c’était la seule explication et tous y pensèrent mais seul Trowa eu le courage de demander, incertain :
- Quatre, c’est toi sur ces photos ?
Pour seule réponse, Quatre se contenta de jeter la dernière photo qu’il avait soigneusement gardée à la main. Elle atterrit sur le couvre-lit où tous purent voir le visage du blond penché au-dessus du corps de l’enfant.
Ce geste fut suivi d’un silence de mort que Quatre brisa d’un murmure :
- Vous comprenez maintenant que je ne voulais rien vous dire.
Le silence perdura quelques secondes avant que Duo ne s’exclame fou furieux :
- Nom de dieu, Quatre, tu penses vraiment que, quiconque te connaissant un minimum, penserait que tu es incapable de commettre un tel acte de barbarie.
- Duo s’il te plaît, j’étais soûl, je ne me souvient plus de rien, et à force de réfléchir, j’en ai conclu que j’ai peut-être fait cette chose horrible. J’ai autant de sang sur les mains après la guerre que n’importe lequel d’entre vous, alors ça ne m’étonnerait pas que j’ai pu commettre ce crime en plus de tous ceux que j’ai déjà sur la conscience.
- Bordel Quatre, s’énerva Trowa. Ferme-la, tu dis n’importe quoi. Malgré la guerre, tu es la personne la plus pure que j’ai jamais rencontrée. Même soûl, tu serais incapable de faire mal à quelqu’un, alors ’’CA’’, c’est totalement inconcevable.
- Je crois qu’on est tous du même avis, intervint Wufei. Tu n’as pas pu faire cela. N’en doute pas une seconde.
- Mais, tenta Quatre…
- Il n’y a pas de mais, trancha Heero. Tu ne l’as pas fait. La discussion est close.
Quatre regarda ses amis, totalement dépassé. Il s’attendait à ce qu’ils quittent tous la pièce écœurés et au lieu de ça, ils le soutenaient dans cette épreuve et lui démontraient que ce crime n’était pas le sien. Il reprenait enfin courage après une semaine d’enfer. Des larmes de soulagement perlèrent à ses yeux.
- Merci.
- Ne nous remercie pas, dit Sally. C’est naturel, tu ferais pareil pour nous et même cent fois plus.
- Bon, je suppose que ces photos étaient accompagnées d’un mot gentil, ironisa Zechs.
- Exact, dit Quatre en essuyant rageusement ses larmes et en sortant un papier du dossier maudit. On me demande une part énorme des actions de chaque entreprise de la Winner Corps. Après réception de ces photos, j’ai deux semaines pour m’exécuter ou elles seront publiées à la une de tous les magazines de la Terre et des Colonies.
- Il nous reste donc une semaine pour trouver une riposte, lâcha Heero repassé en mode soldat parfait.
- J’y ai déjà réfléchi pendant des heures à m’en faire exploser la tête. Le seul moyen d’empêcher la parution des photos, c’est de trouver qui me les envoyer et dans quel but, mis à part bien sûr l’appât du gain. Je sens qu’il y a une raison plus profonde à cette attaque, peut-être une vengeance ou un drame personnel.
- C’est ton empathie qui te le dit, demanda Duo.
- Oui, répondit Quatre, avant de s’énerver. Je ne veux pas que ces photos paraissent dans les journaux, même si je dois payer pour ça.
- Calme-toi Quatre, s’alarma Sally.
- Non, je ne veux pas que ces photos paraissent. Si demain, par exemple, on étalait en première page que le PDG de la Winner Corps est homosexuel, cela ne me dérangerait absolument pas vu que c’est la vérité. Mais l’homosexualité n’est pas un crime, contrairement à la pédophilie et…
Quatre s’arrêta brusquement, rouge de confusion, une main sur la bouche. Dans sa colère, il venait d’avouer à ses amis être homosexuel . L’un d’eux était déjà au courant vu qu’il était son confident mais quelle serait la réaction des autres ? Il les observa, guettant un regard de mépris. Mais il ne vit que des regards, amusé de son ’’aveu’’ pour un car déjà au courant, compréhensifs pour trois d’entre eux, maternels pour deux autres. Cependant un regard stupéfait le fixait. Pourquoi, lui, semblait le plus gêné par cette révélation ? Il demanda d’une voix timide comme pour se rassurer :
- Ca ne vous gêne pas ?
- Bien sûr que non, répondit Wufei. Comment veux-tu que ce soit le cas avec ce baka à natte qui nous soûle depuis des mois avec toutes ses conquêtes ?
Duo rougit légèrement à cette annonce mais reprit vite contenance en voyant un coussin en plein sur la tête du chinois. Un rire général fut la réponse à leur bataille de polochons. Sally ne perdit pourtant pas le nord.
- Maintenant que nous sommes rassurés sur ton état, je voudrais que tu te reposes, Quatre. Non, en fait c’est un ordre.
- Dans ce cas, à vos ordres major, répondit Quatre avec un sourire. Mais…
- Ne t’inquiète de rien, l’interrompit Heero. On va enquêter sur tout cela, dit-il en prenant les photos qu’il remit dans le dossier.
- Merci.
- Pas de merci on t’a dit, gronda gentiment Wufei.
Ils quittèrent lentement la pièce comme Quatre fermait les yeux. Néanmoins, l’un des ex-pilotes s’approcha de Sally et lui dit quelque chose à l’oreille. Elle acquiesça en souriant mais ajouta dans un murmure :
- Pas trop longtemps et essaye de ne pas l’énerver plus qu’il ne l’est déjà.
Elle savait comme tous les autres depuis longtemps que le pilote avait des sentiments très profond pour le jeune arabe. Le seul à l’ignorer comme toujours dans ce genre de situation était le principal intéressé. L’heure des explications avait sonné pour ces deux-là. Elle ne pouvait pas les empêcher de mettre les points sur les i.
Quatre entendit la porte se refermait mais sentit que quelqu’un était resté dans la pièce. Son cœur prit un rythme plus élevé tandis que cette personne revenait vers le lit. Il espérait que c’était LUI et en même temps le redoutait. Il ne se sentait pas prêt pour lui parler en tête à tête mais apparemment il n’y échapperait pas.
A SUIVRE
Voilà, le chapitre deux est plus longtemps mais avec tout ce qu’on apprend c’est normal. Il faudra attendre un peu avant la suite car j’ai une idée qui me trotte dans la tête et il faut absolument que je la mette sur papier.
Toujours est-il que je vous propose un petit jeu en attendant. La première personne qui me dira à qui appartiens chaque regard(voir la révélation que fait Quat-chan) et qui est celle qui reste dans sa chambre à la fin aura droit au chapitre trois en exclusivité.
De plus je suis nul en dessin mais si quelqu’un se sent près à ma faire celui de Quat-chan en boxer appuyé contre la porte, même récompense. Avis aux amateurs.
Voilà.
Kiki.