Chi no hebi



chi no hebi Auteur = yumi hu ^^
Base = deux beaux mecs de Dir en Grey :p
Genre = lime ; yaoi
Pairing = Kaoru / Kyô
Note de l'auteur = MON PREMIER ONE-SHOT !!! KYAAAH !


- Ah ! Kao ! Plus vite ! Je t'en supplie !
- Non non. Faut que tu apprennes à savourer mon p'tit Kyô !
- Je suis pas petit et je savoure mais si t'accélères pas … tu vas voir !
- Ah ouais ! Et voir quoi ?
- Mais ta gueule et bouge bordel !

Ce furent les dernières paroles échangées par les deux musiciens de Dir en Grey avant qu'ils ne sombrent dans une harmonie parfaite dans les méandres de l'extase. Kyô ne put retenir un cri de douleur lorsque Kaoru s'appuya accidentellement sur son bras pour s'allonger. " accidentellement " étant la version du guitariste. En fait il voulait vérifier quelque chose qui le tracassait depuis une semaine exactement, lorsqu'il avait aperçu un bras dénudé de son koibito.

- Excuse-moi ! Ça va ?
- Oui oui, c'est bon.
- T'es sûr ? T'as quelque chose au bras ?
- Qu'est-ce que tu vas chercher là !? Peut-être que si tu faisais un régime tu pèserais moins …

Kyô n'eut pas le temps d'achever sa phrase à cause d'un oreiller qui vint s'écraser lourdement contre son visage.

- Alors là ! Si tu me dis que t'es désolé je te crois pas !
- Ça tombe bien !

Kaoru embrassa Kyô avant qu'il ne puisse répondre. Une étreinte brûlante les unit à nouveau, faisant profiter les voisins des noms des derniers arrivés dans l'immeuble.

- Hmm … sommeil …
- Kyô, j'voudrais te parler d'un truc …
- …
- Fais pas semblant de dormir …
- …

Déclarant forfait, Kaoru ramassa la couette qui avait atterri au sol et enveloppa le petit blond dedans. Il enfila un boxer en grognant qu'il avait sûrement pris celui de Kyô vu qu'il était beaucoup trop petit et que c'était pas ses fesses qui prenaient toute la place. En sortant de la chambre il ajouta qu'il faudrait penser à mettre des poches à ces trucs là, pas pratique pour mettre un briquet ou des clefs. Il ne ferma pas la porte derrière lui, laissant filtrer un rai de lumière dans la chambre plongée dans l'obscurité.

Kyô entendit la porte-fenêtre donnant sur le balcon s'ouvrir dans un glissement familier. Puis, le bruit reconnaissable d'un briquet qui tombe sur du béton. Un juron lui confirma ce qu'il venait de deviner. Finalement, il entendit Kaoru allumer sa cigarette et soupirer.

Il savait très bien à quoi pensait le guitariste. Il le savait depuis qu'il avait involontairement exposé son bras, en se changeant après une répétition. Il savait qu'il avait commis une erreur. Il avait réussi à garder son secret pendant sept ans ; prenant toutes les précautions pour que ni Die, ni Shinya, ni Toshiya ne le découvre. Le lendemain devait être un jour mémorable puisque Kaoru et lui avaient prévu de fêter une date importante pour eux : deux ans, exactement, qu'ils avaient enfin osé s'avouer leur amour réciproque. Pendant deux ans il avait réussi à toujours cacher son bras, à éviter de le découvrir à la lumière, faire taire sa douleur quand il le lui attrapait pour l'embrasser à l'improviste. Le lendemain, ils devaient aussi fêter l'achat de cet appartement, officialisant leur union.

Mais lui, Kyô, allait tout gâcher. Pourquoi avait-il été aussi distrait, aussi stupide, réduisant à néant tous ses efforts pour dissimuler son secret ? Personne ne s'était jamais douté de rien. Encore moins Kaoru qui lui vouait une confiance totale. Pourtant il avait suffit d'une fois pour que le guitariste voit ses bras meurtris et abîmés. Et il avait compris. Il l'avait bien vu dans ses yeux. Cependant il n'avait rien dit, soulageant le petit chanteur, pas fier de ses actes. Il savait qu'il avait déçu, blessé Kaoru. Il allait tout gâcher, la veille de " deux ans de cauchemar " comme le répétait souvent Kaoru en riant.

Pris d'une montée d'angoisse, Kyô se leva, toujours enveloppé dans sa couette, et se dirigea vers le petit balcon d'où Kaoru n'avait pas bougé.

- Je savais que tu dormais pas

Sympa l'accueil ! J'me casse s'tu veux !

- J'peux te taxer une clope ?

Kyô se servit dans le paquet qui traînait, sans attendre de réponse de Kaoru.

- Du feu ?

Tout en attrapant le briquet, Kyô articula difficilement (2) :

- T'as pas froid ?

Le ton des deux hommes n 'était pas très chaleureux mais tous deux savaient que la tendresse était omniprésente dans leur relation, même si elle était rarement décelable par quelqu'un d'extérieur.

Les lumières de la ville éclairaient Kaoru, assis et appuyé au mur, fumant tranquillement, le regard plongé dans le vide. Kyô s'assit à côté de lui et passa un bras autour de ses épaules pour partager sa couette. Pour qu'il se rapproche encore un peu, Kaoru glissa son bras dans le dos de Kyô et entoura sa taille.

- Hé mais t'as rien en dessous !?
- Tu voulais me parler ?
- De quoi ?
- Tout à l'heure. Tu as dit que tu voulais me parler …
- J'ai plus envie.
- Pourquoi !?
- C'est à toi de me parler. Quand tu voudras. C'est à toi de savoir quand tu seras prêt à me le dire.
- Je …
- Non ! Pas maintenant ! Il faut que ça vienne de toi.
- …
- …

Des passants qui marchaient le long d'un trottoir, trois étages en dessous dans l'air glacé, leur apprirent inconsciemment qu'il était minuit (3).

Comme un déclic, cette révélation les fit réagir en même temps.

Ils étaient ensemble depuis deux ans.

Ils avaient vécu tant de choses, partagé tellement de moments, de bons comme de mauvais, ils avaient appris à se connaître, à se découvrir mutuellement, à se couvrir de baisers, amoureusement.

Sans un mot, dans un souffle, ils se regardèrent.

Plus rien autour. Du noir, du vide, un silence léger, puis un rideau blanc.

Il neigeait.

Leurs lèvres se soudèrent tendrement et ne se quittèrent plus durant plusieurs minutes où ils ne pensaient plus à rien, seulement à leur deuxième moitié. Kaoru avait mis le groupe et tous ses soucis de côté, se consacrant à ce baiser qui symbolisait ce qu'il y avait de plus cher à ses yeux : Kyô. Ce dernier venait d'effacer sept ans de souffrances de sa mémoire. Toutes ces fois où il s'était puni de plaire à Kaoru, toutes ces fois où une lame affilée avait glissé sur la peau de son avant-bras … Tout cela n'était désormais plus que du passé. L'amour que lui offrait l'homme de sa vie l'avait aidé à dépasser ses peurs. Il lui dirait. Il lui expliquerait tout. Pourquoi, quand, comment, combien de fois … Tout, il lui dirait tout. Mais au passé.


~ owari ~ (23/11/04)


yumi hu ^^

(1) = serpents de sang

(2) = bin vi, il fait froid, il est fatigué et il a une cigarette dans la bouche donc … ^^

(3) = bin en fait les gens ils se disent entre eux " oh tiens il est minuit ! " et Kaoru et Kyô entendent même si les passants savent pas. c'est ça que je voulais dire mais ma formulation est n-a-c ^^;;;



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