Mon coeur saigne
mon coeur saigne
Auteur : Mimi Yuy
Email : mimimuffins@yahoo.fr
Origine : Gravitation
Disclamer : Perso pas moua, je ne fais que les emprunter
Genre : Song fic (3/3).
Couple : Yuki x Shuuichi Power ^_^V !
Remarque : ATTENTION SPOILER !! Si vous ne connaissez pas la série et souhaiter un jour la voir, ne lisez pas cette fic car je reprend une partie entière de l'histoire.
Chapitre 5
Track 03 - L'amour est un soleil.
- Yuki -
Tu arrives,
Et tu me donnes envie de vivre,
Et moi qui hier encore,
Voulais me jeter dans le vide
Ce que je redoutais est arrivé. Ce n'est pas toi qui te réveille en sueur et paniqué par les dernières visions de ton cauchemar. Ce n'est pas toi qui tremble au souvenirs de cette après midi d'horreur.
Tremblant encore suite à son mauvais rêve, Yuki ouvrit les yeux pour les tourner aussitôt vers la forme blottit contre lui. Loin de présenter de l'inquiétude ou de la crainte, Shuuichi dormait profondément dans ses bras. Durant la nuit, il lui était apparu si fort. Si jeune et pourtant si solide face aux épreuves du temps.
Il y avait encore peu, lui ne désirait qu'une seuls chose : mourir. Combien de fois avait-il tenter de se supprimer ? Combien de fois Touma l'avait-il sauvé contre son gré ? Shuuichi était jeune et marqué par son agression et pourtant en moins de 24h, il avait franchi les murs des ténèbres que lui n'avait qu'à peine effleuré en 10 années d'auto-apitoiement. Etait-il donc si faible ? Comme il pouvait être pathétique à fixer ses mains tremblantes aux souvenirs encore si vivaces de la trahison dont il avait fait l'objet.
Je m'éveille,
À la douceur d'un autre corps,
Et l'amour est un soleil,
Qui brille à nouveau sur mes jours
Se tournant sans gestes brusques pour faire face à son amant, Yuki prit ce matin là tout son temps pour l'observer avec attention. Paupières closes, le jeune homme redevenait ce petit garçon fragile qu'il voulait tant protéger. Rien dans son sommeil ne laissait présager qu'il pouvait être si désespérant. On était alors si éloigné du chanteur excité et déjanté qu'il se forçait à être à longueur de journée. Pourtant de jour comme de nuit, il ne pouvait plus nier qu'il ressentait une sensation de réchauffement et de bonheur à être auprès de lui. D'ailleurs, ses cauchemars à lui, n'avaient-ils pas considérablement diminués depuis leur rencontre ? Autant de raison pour lui de culpabiliser. Où était-il quand Shuuichi avait eu besoin de lui ?
- Pourquoi as-tu agis de la sorte hier soir ? Pourquoi tentes-tu sans cesse de me prouver ton amour sans même réfléchir aux conséquences de tes choix ?
N'ayant aucune envie de le réveiller, Yuki n'avait que murmurer ses paroles.
Les rayons du soleil persistants à venir chauffer les traits de son visage, l'écrivain décida qu'il était plus que temps pour lui de se lever. Le soleil était déjà bien haut dans le ciel et il commençait à avoir trop chaud. Impossible pour lui de rester plus longtemps au lit sous cette canicule. Il n'ignorait pas pour autant que Shuuichi devait espérer qu'il ait la patience de rester à ses cotés pour son réveil. Mais cela ne changea rien. N'était-il pas qu'un égoïste qui se souciait plus de son confort que de la peine de son amant.
J'ai ouvert ma fenêtre
Pour laisser entrer le soleil
Pendant que tu dormais
À points fermés
Se dirigeant vers la cuisine, il ne put s'empêcher de penser une fois de plus aux derniers évènements. Leur dispute, la fuite de Shuuichi, son viol. Et puis la visite d'Hiro, sa vengeance trop infime aux vues des actes commis et enfin la crise de démence du jeune homme.
Déprimé, Yuki fit face à ses meubles de cuisine. Mis à part pour préparer le café, il ne prenait guère la peine d'entrer dans cette pièce. Pourtant aujourd'hui quelque chose le poussa à modifier ses habitudes. Laissant filtrer le liquide noir goutte à goutte, il prépara de quoi les nourrir tandis qu'une bouilloire attendait patiemment son heure sur le feu. Le thé fin prêt, c'est de nouveau vers la chambre qu'il se dirigea. Il aurait du profiter de ses premières heures de la journée pour boucler son dernier chapitre mais l'envie et l'inspiration devrait attendre.
Après tout, ne fêtait-il pas sans se l'avouer le retour de son ange chez lui… non chez eux. Car même s'il ne l'avouerait jamais, et surtout pas au principal concerné, le départ inattendu du chanteur l'avant veille l'avait plus que brisé. Il ne pouvait donc que se réjouir de son retour. Même s'il subsistait le risque que Shuuichi lui en veuille d'avoir été à l'origine de son agression et ne change pour cette raison d'avis quant à son emménagement définitif.
J'ai fais du café noir
Pour voir si je ne rêvais pas
Je ne voulais pas y croire
Y croire encore une fois
Alors qu'il déposait son plateau sur le sol, deux yeux l'observaient avec une extrême attention. Il n'avait pas bougé d'un pouce et pourtant Yuki s'était rendu compte de son manège.
- Tu ne dors plus ?
- Non.
- Je t'ai réveillé c'est ca ?
Au silence de son compagnon, Yuki sut que la réponse était oui.
- Tu m'en veux ?
- De ?
- Etre parti. Ne pas être rester jusqu'à ton réveil.
- Je t'aime Yuki.
Ne sachant pas quoi répondre, l'écrivain abandonna la discussion. S'asseyant de nouveau sur le lit, il présenta son déjeuné à Shuuichi. Avec de la chance, ce dernier serait trop occupé à manger pour voir à quel point ses paroles venaient de le bouleverser.
L'amour est un soleil
Qui m'a souvent chauffé le cœur
Mais quand il brûle trop fort
Il me fait peur
- Shuuichi -
Quand il s'était réveillé, Shuuichi n'avait senti aucun corps tout contre lui. Ouvrant les yeux, il n'avait vu aucune silhouette à ses cotés. Rien, il n'y avait rien, ni personne. Juste le vide et le néant. Finalement, Yuki avait enfin prit conscience de ce qu'il avait accepté de subir. Il avait agi dans l'espoir de lui sauver sa réputation et en avait perdu son amour. Mais comment ne pas le comprendre ? Comment Yuki pouvait-il ne pas être révulsé à l'idée de toucher sa peau aujourd'hui répugnante, embrasser ses lèvres contagieuses, frôler son intimité violée. L'écrivain n'avait-il pas déjà eu la bonté d'âme de ne pas le repousser dés la veille ? Ne lui avait-il pas donné une dernière nuit de douceur avant de le rejeter comme cela devait arriver ?
Alors que le chanteur sentait les larmes du désespoir monter en lui, il le vit entrer dans la chambre. Dans ses mains, un plateau contenant un petit déjeuné, accompagné de l'arôme du café fort.
Tu arrives,
Et tu me donnes envie de vivre,
Et moi qui hier encore,
Voulais me jeter dans le vide
Etait-ce possible ? Jamais au grand jamais Yuki n'avait agit ainsi. Bien sur quelque soit leurs différents, Yuki n'avait jamais été brutal avec lui. Mais il n'était pas tendre, attentionné ou aussi doux habituellement. Il pouvait même avoir parfois des mots violents ou blessant à son égard. C'était difficile à comprendre et à accepter. Mais Shuuichi avait depuis longtemps compris que l'écrivain ne montrait ses véritables sentiments que dans l'intimité de la nuit. Alors le voir ce matin là, faire acte de tendresse et d'une attention qu'il ne lui connaissait pas, avait de quoi le déstabiliser.
Plus que la présence du petit déjeuné, c'était le fait qu'il l'ait rejoint de nouveau dans le lit ; l'aidait à se réveiller d'un baiser et d'une caresse dans les cheveux. Tout cela avant de lui proposer de manger dans ses bras. Etait-il donc mourant pour que Yuki agisse de la sorte avec lui ? Peu lui importait. Comme la veille, il comptait bien vivre ce rêve éveillé jusqu'au bout, si on lui en donnait la chance.
Je m'éveille,
À la douceur d'un autre corps,
Et l'amour est un soleil,
Qui brille à nouveau sur mes jours
Ignorant volontairement, le regard plus que surpris du chanteur, Yuki s'installa à ses cotés de sorte à pouvoir l'avoir dans ses bras. Une fois Shuuichi bien adossé contre lui, il lui installa alors seulement le plateau sur les genoux. Voyant au bout de quelques minutes que le jeune homme ne prenait rien, ne bougeait pas, Yuki sentit qu'il devait le déconnecter. D'une voix qui se fit plus bourrue qu'il ne l'aurait voulu, il tenta de faire reprendre vie à son inattendue poupée de chiffon.
- Ca ne te plait pas ? Tu veux autre chose ?
- Non, c'est parfait.
- Dans ce cas qu'est-ce que tu attends ?
Quelle question ? Comment pouvait-il avaler quoique ce soit alors qu'il n'avait qu'une seule idée, se blottir sur ses genoux pour lui montrer toute sa tendresse, son amour. Mais avant tout, sa fidélité. Shuuichi voulait le lui faire comprendre. Alors bien que la comparaison puisse choquer, tel un chiot fou d'amour et de respect pour son maître, il se blottit sur les genoux de son ange blond. Les actes de Yuki signifiaient tant pour lui qu'il ne pouvait que lui rendre la pareille sans attendre. [1]
On va se faire un monde
Où on se prendra par la main
Toi tu me donneras
La force d'aller plus loin
Contrairement à son habitude, Yuki ne fit aucun geste de rejet. Il détestait que le garçon se dénigre de la sorte pour lui montrer son affection. Mais ce matin là, après avoir écarté le plateau, il caressa avec douceur les cheveux colorés. Doucement, calmement, dans une volonté de lui donner un sentiment de paix qu'il ne connaissait que trop peu en son fort intérieur.
Conséquences des caresses dont il était l'objet, Shuuichi ronronnait de plaisir. Non seulement Yuki ne l'avait pas repoussé la veille malgré son attitude plus qu'excessive. Mais il lui donnait beaucoup de lui-même ce matin là. Etait-il donc possible qu'il puisse faire abstraction de ce qui lui était arrivé ? Pouvait-il avoir suffisamment d'amour et de force pour oublier aussi vite qu'il l'avait trahis ? A cette seule évocation, les larmes revinrent aussi vite dans les yeux du garçon. Il voulait être sur, sur de ne pas se faire de faux espoirs.
- Yuki est-ce que…
- Chuttt.
- Mais….
- Non Shuuichi, ce sont eux les ordures. Toi tu restes pure. Tu m'entends ? Tu n'as rien à te reprocher. Ne porte pas la responsabilité du crime que tu as subit et non commis.
Yuki aurait voulu profiter de cet instant pour enfin lui parler. Lui faire partager sa propre expérience. Lui assurer aussi qu'il avait mis hors d'état de nuire ses agresseurs. Mais ce n'était pas dans son caractère. Il ne le pouvait pas ou du moins pas encore. Et puis, Shuuichi attendait autre chose que des paroles. Tout son corps se tendait de peur à l'idée qu'il ne veuille plus jamais de lui.
L'amour est un soleil
Qui m'a souvent brûlé les ailes
Mais dis-moi qu'avec toi
Ça n'sera pas pareil
Alors que le chanteur relevait son visage en larme à la recherche de réponses, il ne trouva que deux lèvres douces et apaisantes se déposer sur les siennes. Tout autre amant qu'il avait eu par le passé, l'aurait repoussé, rejeté, dénigré. Ils étaient si loin de Yuki.
A l'inverse de la veille, Shuuichi ne se tendit pas au contact des mains sur sa peau. Une nuit aux cotés de l'écrivain sans que celui-ci ne le touche plus que nécessaire, avait suffit à lui redonner confiance en lui. Il savait que Yuki ne le forcerait jamais, qu'il s'assurait qu'il consente à leur fusion.
- Shuuichi, je sais ce que tu ressens. Je sais aussi que tu attends plus de moi mais…
- Chuttt.
Amusé par le renversement de situation, Yuki ne put réprimer un sourire tendre à l'égard du jeune garçon qui prenait de plus en plus d'assurance.
- Je ne te demande rien que tu ne sois prêt à m'offrir Yuki. Juste….
- Dis le.
- Fais moi l'amour. Si tu n'as pas honte de moi, si je ne te repousse pas. Je t'en supplie, fais moi l'amour. Fais en sorte que je les oublie dans tes bras. Je ne veux sentir que ton essence sur ma peau, ne me souvenirs que du fantôme de tes lèvres sur mes lèvres et imprégner ton odeur dans mes cheveux. Mais plus eux, plus jamais eux…
N'ayant pas besoin de plus, Yuki plaça ses bras autour de la taille du jeune homme pour l'entraîner doucement sous le poids de son propre corps.
Tu arrives,
Et tu me donnes envie de vivre,
Et moi qui hier encore,
Voulais me jeter dans le vide
Sous l'impulsion, Shuuichi avait rejeté son visage en arrière, laissant Yuki se repaître de sa gorge. Yeux clos, il se laissait emporter pas le bien-être des caresses expertes du blond. Il était toujours si doux au départ avant de s'enflammer dans les braises du désir. Mais ce matin là, il n'y eut aucun geste passionné, aucune étreinte désespérée.
Avec patience et volupté, Yuki recouvrait son corps tout entier de baisers tendres et mouillés, de caresses sans fin qui lui faisaient gravir une à une, chaque marche menant le plus sûrement du monde vers une extase inoubliable. Dans l'esprit du chanteur, il n'y avait alors rien d'autre que ce plaisir à l'état brut. Aucune image qui ne soit le visage de l'être aimé n'était apparu à ses yeux jusqu'à l'explosion de ses sens où il perdit toutes pensées cohérentes.
Je m'éveille,
À la douceur d'un autre corps,
Et l'amour est un soleil,
Qui brille à nouveau sur mes jours
Voguant sans aucune ancre sur les rives d'un désir et d'un plaisir contenté, Shuuichi se laissa de nouveau envelopper par le corps de son amant. A sa manière, Yuki lui confiait dans chacun de ses gestes tout l'amour qu'il lui portait.
Alors que le plateau à moitié consommé reposait sur le sol, deux corps entamaient de nouveau une danse sensuelle et amoureuse. La journée passerait et la nuit aussi avant qu'ils ne décident enfin à rompre leurs étreintes.
OWARI.
Mimi Yuy
[1] Vous devez bien sur vous imaginer ici, notre Shuuichi en costume de chien !
Ben voilà c'est fini. C'est pas super, je m'en rend bien compte. Mais bon, comme je le disais dans mon premier chapitre. C'était une première pour moi que ce soit dans la Song fic ou les fics de gravitation. J'espère que ca vous aura quand même plu un petit peu ^_^ ;;
Si l'inspiration vient enfin, je tacherais de faire une vrai histoire avec ces personnages.
A bientôt j'espère sur d'autres fics ^^
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