Comateen


Auteur : Wen, la seule, l'unique, celle qui aime tuer les GB nieh hé hé
Mail : deus_shinigami@yahoo.fr
Disclaimer : GWing pas à moi, c'est evident… la chanson non + , elle appartient au groupe Indochine… (eeeeeuh comment ça c'est nul ????)
Note : en fait, la chanson raconte l'histoire d'une fille qui est tombée dans le coma suite à… ben c'est pas clairement indiqué mais on devine facilement. Faut lire lol. Après, que va-t-il donc se passer ?????
Heero : hn… omaé o korusu.
Wen : laisse moi rire. ^_________^


Tu seras tombée dans le crystal
Parfois trop seule parmi les brutales
À deviner que tout est fragile
Découvrir que c'est trop difficile

Je me demande encore comment cela a pu virer ainsi… C'était simple, si simple, il n'y avait quasiment rien à faire, aucune difficulté majeure, c'était une mission de routine, comme on en avait l'habitude, comme on en avait si souvent faites… À croire justement que c'était trop simple…
Aucun d'entre nous n'a vraiment fait attention, ce jour-là, en confiance, et sans crainte de la Mort qui vous guettait… Inattention fatale qui vous a coûté la vie, Trowa, Quatre, Wufei…
Finalement, les fameux pilotes de gundam n'étaient pas si indestructibles que l'on s'amusaient à le prétendre… Si durs, si impitoyables avec nos ennemis, et pourtant, si fragiles… Car même le soldat parfait est tombé… Il est tombé… au combat, dans le coma… Lui si déterminé, si fort… Comment ? Mon Dieu, comment et pourquoi ? Et pourquoi est-ce que je suis encore là, moi ? Un miraculé, qui ne s'en sort qu'avec une simple bosse… Mon moment de mourir n'était-il pas encore venu ? Je suis forcé de le croire, aujourd'hui… Je vois mourir et tomber les personnes que j'aime, et moi je reste ici, seul…

Je me souviens que tu faisais
Parfois comme si c'était vrai
Mais dites moi quand elle reviendra ?
Si elle me sent, si elle m'entend ?

Seul dans ce monde en guerre, seul et désemparé, totalement désespéré…
L'explosion de ton gundam t'a infligé de graves blessures : jambe cassée, bras brisé, brûlures… Mais tout cela n'est rien, finalement, comparé au coma… Mais tu es fort, Heero… Tu étais le plus doué, le plus courageux de nous tous, alors tu reviendras. Tu reviendras avec moi. Il le faut. On a encore besoin de toi, ici… Et moi aussi, j'ai besoin de toi… Tu m'entends ? J'ai besoin de toi, Heero ! De toi et de ton caractère, de ta présence, de ton regard, si froid et distant soit-il…
Je viens te voir tous les jours, restant en silence à ton chevet de longues heures, et ne part que lorsque les infirmières ne viennent me botter le cul et me mettre à la porte avec colère… Je demande régulièrement des nouvelles de ton état de santé, et tout ce que Sally est capable de me répondre, c'est " On ne peut se prononcer pour l'instant, c'est encore trop tôt… " patati, patata… Une semaine, c'est pas assez, peut-être ? Une semaine… Mon Dieu, tout ce temps ! cela me semble interminable…

Mais moi je suis fier de toi
Oui moi je suis fier de toi
Et de tout ce que tu vas faire
Même rien d'extraordinaire

À ce qu'il parait, les gens qui sont dans le coma ont encore la faculté de rêver, et de percevoir la présence des autres autour d'eux… J'ignore si c'est vrai, mais je me plais à le croire et j'espère de toutes mes forces… Alors, j'essaye de te parler… Mais les mots restent toujours coincés dans ma gorge malgré moi…
Même si la mission a lamentablement échoué, tu as su rester maître de la situation et intègre envers les colonies, jusqu'au bout. C'est grâce à toi si je suis encore là, moi. Je te dois la vie, tu vois… Shinigami a une dette envers toi, alors je ferais tout ce qui est en mon pouvoir pour t'aider. Je suis très fier de toi. De toi et de tout ce que tu vas faire… Je te sortirais de là. Je te sauverai à mon tour, Heero. Je te sortirais de là, c'est promis…

Te voir respirer un air blanc
Les yeux fermés pour un moment
J'espère un jour que tu te diras
Q'ils n'ont pas tous été comme ça

Si tu savais comme ça me fait mal de te voir ainsi, Heero… Pâle comme les draps de ton lit, raccordé à une grosse machine par des fils blancs, verts, rouges ou marrons… qui n'est foutue que de faire " bip " à longueur de journées… À mi-chemin entre la vie et la mort… Ton corps est parti, pour un moment seulement, tes yeux cobalts restent clos, mais ton corps d'enfant si fragile demeure… Je ne m'étais jamais imaginé que toi, le Soldat Parfait, invincible et irréductible, résistant aux balles, capable de se remettre une jambe fracturée en place sans sourciller, puisse me faire un coup pareil… Te faire vaincre si facilement… Le coma… Se faire submerger par quelque chose de si… bas… de si humain… Toi qui n'était pas humain, pourtant…
Tu avais vaincu les ombres, défier la mort, braver les ténèbres, et tu te vois, maintenant ? Tu frôles l'Indestructible, tu marches comme sur un fil au-dessus du vide, entre deux réalités bien trop opposées…
Si… vulnérable… Si… fragile…
Nous n'avons rien à faire ensemble… Nous n'avons strictement rien en commun… Nous n'avons jamais pu nous entendre, ni même nous comprendre… Alors, dis-moi, Heero… Pourquoi ai-je si mal lorsque je te regarde, aujourd'hui ? Quatre, mon ami… Si tu savais comme tu me manques, toi aussi… Ton sourire, ta chaleur, ta tendresse… Si tu étais là… Aurais-tu pu seulement m'aider à y voir plus clair dans mes sentiments… ?

Je me souviens que tu disais
La vie mauvaise m'en est allée
Mais quand tu te réveilleras
Je t'emporterai dans nos bras

Tu sais, tu es tout ce qui me reste à présent, moi qui me retrouve orphelin à nouveau… Vous quatre, vous étiez les seuls amis que je n'avais jamais eu… Ma seule famille… Étrange famille, je te l'accorde… Et… si je vous perds tous les uns à la suite des autres, je n'aurais plus rien à perdre… Et plus rien à faire sur cette terre…
Alors tu reviendras. Je pris très fort, tu sais, tous les jours ; je crois d'ailleurs que j'ai plus prié cette dernière semaine que durant toute ma vie…
Et tu te réveilleras… Tu gagneras encore, arrogant et fier face à la Mort indomptable, comme tu l'as toujours fait… Tu le feras pour toi et ta propre vie. Parce que tu n'as pas encore tout vu… En fait, tu n'as encore rien vu…
Et quand tu reviendras, je m'emmènerai voir tout ça, tout ce que tu as manqué… Je t'emporterai voir… On rattrapera tout le temps qu'on a perdu à combattre les vilains dans des robots géants… Je te prendrai dans mes bras et on sera heureux… Et ainsi, toute la guerre et ses horreurs disparaîtront…

Mais moi je suis fier de toi
Oui moi je suis fier de toi
Et de tout ce que tu vas faire
Même rien d'extraordinaire

Je suis si fier de toi… Tu as encore tant de trucs à découvrir, tant de grandes choses à accomplir… Tu verras, on le gagnera cette foutue guerre ! Tu te réveilleras… On détruira Oz tout les deux… En honneur de Quatre, Wufei et Trowa, qu'ils ont réussi abattre… Car on ne sépare pas comme ça un Shinigami de son Perfect Soldier, ça non…
Ai-je bien dit " mon " Perfect Soldier ?
Passons… On gagnera, comme toujours, et je serais fier de toi…

Et bientôt tu verras
Et bientôt tu sauras
Que personne ne te remplacera
Montre-moi quand tu reviendras

Quand tu te réveilleras de ton sommeil prolongé, tu comprendras… Tu comprendras ce que tu représentes pour moi, Heero… Tu es unique, irremplaçable, personne ne peut te prendre ta place…
Mais pourquoi maintenant ?? Il a fallu que je sois à la limite de te perdre pour comprendre ce que je ressentais vraiment ? C'est injuste… C'est tellement injuste… Et c'est de ma faute…
Car même si tu n'es qu'un soldat, et que tu as été entraîné afin de ne plus ressentir… Tu comprendras, même si tu ne ressentiras pas…
S'il te plait, Heero, fais moi un signe, même un tout petit… Montre moi que tu n'es pas totalement parti, que tu n'es pas totalement absent… redonne moi de l'espoir… Toi qui est aujourd'hui ma seule et unique raison de vire, fais moi un signe, je t'en supplie…
Je te prend la main. Une main si frêle, si froide… Et toi, tu ne bouges toujours pas, tu restes allongé sur ton lit d'hôpital, comme figé pour l'éternité… Un bloc de glace, une statue de cire… Tu as toujours été comme ça, mais là, c'est différent…

Bientôt tu te réveilleras
Bientôt tu regarderas
Que la vie pose sur ton corps
Que la vie en dehors

Oui, bientôt tu me reviendras… Et je ne serais plus tout seul…
Si tu savais le nombre de coup de fils que je reçois par jour, de personnes qui veulent de tes nouvelles… Réléna, Hilde, les professeurs, qui semblent vaguement s'intéresser au cas Yuy, même Katreen, qui aurait pourtant d'autres chats à fouetter… et tout cela me fait si mal… Si mal de leur dire qu'il n'y a aucun changement… Si mal de penser à toi ainsi… Je suis certain que tu ne t'étais jamais rendu compte de toutes les personnes qui t'aiment et qui gravitent autour de toi… Tu étais tellement absorbé par tes missions et Oz que tu en as négligé tous ces gens… Tu m'as négligé moi aussi, je m'en rend compte à présent… Alors je ne vais pas venir te le reprocher aujourd'hui…
Et une larme coule de ma joue pour mourir sur ta main que je tiens toujours… Boys don't cry…

Maintenant tu le sais
Maintenant tu le crois
Comme je nous vis combien en vrai
Jusqu'à te tenir comment j'aimais

Oui, c'est vrai, Heero, pardon… Je n'ai jamais su réellement me comprendre moi-même… Je m'étais borné à rester gamin et immature, sans jamais vraiment chercher à comprendre le sens de ma vie et de mes émotions… J'ai si mal… Crois-moi, je me sens si mal…
Mais aujourd'hui, c'est tout de même grâce à cette douleur que je comprend, moi aussi… Pardon, Heero…
Tout à coup les machines s'emballent, bippent, clignotent et grondent… Je reste là, comme figé sur place ; Sally, accompagnée de quelques médecins, entrent précipitamment dans la chambre, une infirmière me sort de force ; je me débats, je ne peux m'empêcher de me laisser aller et de pleurer, je veux rester auprès de toi, mais Sally intervient personnellement et me fait sortir : je me retrouve face à la porte neutre de ta chambre, ne sachant ni ne réalisant vraiment ce qui se passe…

Bientôt, bientôt…
Juste un signe de toi qui s'enfuit
Je m'endors nos lèvres unies

Les voilà qui sortent au bout d'une dizaine de minutes, les uns à la suite des autres, l'air effondré et la mine atterrée… Sally sort à son tour, les larmes aux yeux ; elle s'approche de moi et pose sa main sur son épaule…
Pas besoin de partir dans de grands discours, cette fois-là ; je baisse la tête comme pour acquiescer et refoule mes larmes. Je rentre à nouveau silencieusement dans la chambre alors que Sally s'éloigne tristement…
Deux infirmières s'affairent à retirer tous les électrodes qui avaient été posées sur le corps d'Heero ; elles discutent à voix basses en riant, et se taisent brusquement lorsqu'elles m'aperçoivent. Je ressens alors comme une vague de colère monter en moi. On est dans la chambre d'un mort, merde, respectez-le ! Elles doivent sentir ma fureur car elles sortent de la pièce sans un mot, me laissant seul avec lui…
Je me laisse tomber sur une chaise. C'est fini, c'est bien fini, cette fois-ci. Tu es parti, tu m'as abandonné à ton tour… Je refoule une nouvelle vague de larmes -boys don't cry- et tourne la tête vers toi. Tes yeux cobalt resteront fermés à jamais, à présent…
Je me lève et m'approche, passe mes doigts tremblants sur ta joue qui pert petit à petit de sa chaleur originelle.
Pardon… de ne pas avoir compris, de ne pas avoir trouvé le courage de tout t'avouer… Ton nom restera gravé dans ma mémoire, Heero…
En signe d'adieu, je dépose un chaste baiser sur tes lèvres… I love you, Hee-chan…
Puis j'attrape ma veste et sort de la pièce. Seul…

Bientôt… Si tôt…
Invisible en notre nuit
Tu t'endors et tu nous oublies

Fin


Fics Gundam Wing

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