Die aux enfers
Auteur : Radieuse
Peste
Base : Die et Kaoru – Dir en grey
Genre : Un chapitre egaré qui sera complété par d’autres,
il n’y a pas vraiment de continuité, juste un univers.
Disclamer : Ils ne sont malheureusement pas à moi.
Contenu : Yaoi suggéré plus ou moins explicitement ^^
Rating : P-17
Note sans interet: si ça vous dit de m’envoyer un petit mail Youpikool@hotmail.com
Chapitre 1
A Baudelaire (rien que ça)
Il entre dans le club, des yeux cernés dissimulés derrière
des lunettes noires. Il s’effondre sur une banquette, à ses
côtés deux garçons s’embrassent goulûment,
l’un sur les genoux de l’autre, l’attrapant par le col
de sa veste en vynil blanc. Il baisse ses lunettes d’un doigt pour
mieux regarder le couple, il les reconnaît immédiatement mais
préfère ne pas les déranger.
«
_Die ? ». Il connaît cette voix.
_ Kao...
_ Ca fait un moment que je t’ai pas vu... dit Kaoru en s’asseyant
en face de lui.
_ Tu n’étais pas aux bons endroits aux bons moments...
_ Je vois...
Malgré le bruit le silence qui sépare les deux hommes est atrocement
pesant.
_ Tu veux bien aller me chercher un truc à boire, demande enfin Die.
_ Bien sûr, s’empresse t-il de répondre, le regard redevenu
soudain vif.
_ Met moi un Black Milk, et prend ce que tu veux, c’est moi qui invite.
Il lui tend deux billets puis tourne le regard vers la piste de danse.
Quelques minutes plus tard il revient, un verre dans chaque main.
Sans détourner le regard de la piste Die balbutie un remerciement et
prend son verre. Kaoru le regarde fixement, comme un enfant, les mains jointes
entre les genoux, tremblant.
_ T-tu sais, bafouille t-il, ça serait bien qu’on se voit plus
souvent, ça fait un moment qu’on à pas fait un truc tous
les deux.
«
Un moment » ça voulait dire 3 semaines, la dernière fois
qu’ils s’étaient vus. Depuis il ne s’était
pas écoulé une minute sans que Kaoru ne pense à Die. Pas
un seul jour sans qu’il ne pleure, assis sur le sol de sa chambre, en
silence, tournant et retournant ses souvenirs.
Mais Die ne répond pas. Reprenant son souffle, Kao continue de sa même
voix fébrile.
_ Je me disais que peut-être, si t’es libre samedi tu pourrais
venir chez moi, écouter de la musique, jouer de la guitare, tout ça,
comme avant...
_ Oui, ça serait sympa.
_ Et puis à propos de... il s’arrêta, prolongeant la dernière
syllabe comme s’il s’attend à ce que Die finisse sa phrase.
_ ...de ?
_ De ce qu’on a fait, la dernière fois.
_ Tu étais consentant, non ?
_ Oui, oui, bien sûr, mais j’y ai beaucoup pensé tu sais, à toi, à tout ça, ça
change beaucoup de choses pour moi...
_ On était d’accord, juste une nuit, juste pour le fun.
_ Je me souviens de ce qu’on a dit.
_ Pourtant tu trembles, tu me parles comme si tu allais me demander en mariage
et je ne t’ai jamais vu aussi soumis et pitoyable.
_ Die, je... il sent les larmes monter à ses yeux.
_ Tu trouves ça brutal ? Tu trouves ça dur ? Pauvre Kao-chan,
il est amoureux.
_ Arrête, s’il te plait... sa voix commence à frémir
de façon inquiétante.
_ Tu es pathétique, il faut plus qu’une pipe dans les chiottes
du 717 pour se mettre dans des états pareils. Tu es devenue une vraie
gonzesse.
Soudain, les dents de Kaoru claquèrent, ses yeux s’inondèrent
et il sembla s’effondrer sur sa propre colonne vertébrale
Kaoru vit son petit univers mis en pièce. Comme si le joli monde rose
et amoureux qu’il s’était construit en 3 semaines était
soudain attaqué par l’armée noire et rouge du tyran Die
dans son char d’assaut. Les fragiles illusions de verre et de cristal
pur qui peuplaient la vie de Kao venaient de se heurter à un mur de
violence, glacial et a la fois bouillant de mépris et de colère.
Le contraste avait fait l’effet d’une déflagration dans
la tête de Kaoru.
Die ne l’avais pas regardé une seule fois. Son regard n’avait
pas cillé de cette fille en mini-jupe noire, qui le regardait en suçant
son pouce.
Il se leva lentement et quitta le club. Arrivé dehors il tomba par terre
et vomi sur le trottoir.
Sous l’enseigne lumineuse rose et jaune du club Hate Scene, Kaoru, les
yeux ouverts regarde sa vie fondre dans une flaque de bile, de sang et de larmes
Sous l’enseigne lumineuse « Men Only » des toilettes, Die,
les yeux ouverts, regarde sa vie fondre dans une flaque de sperme, d’urine
et de larmes.
« Il s’en passe des choses en 3 semaines » pensera Die,
en rentrant chez lui.
Effectivement. Il s’en passe des choses en 3 semaines.
Tout avait commencé il y a exactement 22 jours, dans un club « un
peu pourri » disait Die : le Tseku-717.
Des groupes inconnus et déguisés un peu n’importe comment
se produisaient sur scène, jouant des morceaux répétés
3 fois l’après-midi même. « Faut avouer que c’est
quand même assez naze » disait Die ce soir là.
Il était sorti boire un verre avec Kaoru, Toshiya, et deux ou trois
groupies et quelques personnes qui étaient des vagues « amis d’un
certain type que connaîtrait un mec qui serait pote avec l’ingé-son » disait
Die. Peu importe, l’important c’était de se retrouver et
de s’amuser. Et ce soir là, personne ne l’avait prévu
mais ils allaient bien s’amuser...
Il y eu quelques verres, des mains baladeuses, la tension monta. Toshiya caressait
allégrement les cuisses d’une fan qui était là. « Pas
mécontente du voyage ». Dans cette ambiance de maison close on
se doute bien que Die, réputé pour ses frasques nocturnes, n’allait
pas être en reste. Il se rapprocha d’abord doucement de Kaoru.
Il cru se souvenir qu’il lui avait parlé de son envie d’être « initié ».
«
C’était plutôt chaotique ».
Ensuite il y avait eu une fellation dans les toilettes.
«
Ça a été rapide mais pas déplaisant ».
Et puis ils s’étaient retrouvés dans un appartement minable
quelque part en banlieue. Quand Die se leva tout le monde dormait encore, plus
ou moins vêtu. Plus ou moins comateux aussi. Kaoru dormait sur un matelas,
la bouche ouverte. « Il était mignon ».
C’est étrange cette façon de résumer les choses,
mais c’était comme ça en fait. « Exactement comme ça ».
« Ensuite je suis parti. J’en avais marre. J’avais mal a la tête et je savais que quand Kao se réveillerait il poserait plein de question, ça me casserait les couilles. J’étais pas d’humeur... ».
Et puis il a quitté l’immeuble minable dans lequel se trouvait
l’appartement minable et ou une poignée de minables dormaient
minablement sur des matelas minables. Il regarda le ciel. Il crut voir quelques étoiles
dans le ciel. « Sur le moment, j’ai trouvé ça joli ».
Puis, sans savoir ou il allait, il prit une rue, il se dit qu’en escaladant
un peu il pourrait avoir une meilleure vue. Il arriva sur le toit d’un
immeuble et il pu contempler le spectacle.
Au dessus de Tokyo, la ville-néon, le soleil de levait lentement,
rougeoyant, enflammant les milliers d’enseignes lumineuses, engloutissant
le bruit et la pollution dans son souffle brûlant.
«
Là je me suis dit que c’était carrément beau.
Je me suis dit aussi que depuis que j’étais né j’avais
loupé environ 10.000 fois ce truc. Je regrette un peu maintenant. »
Il resta environ une heure perché sur le toit de cet immeuble, à contempler
le monde. Une heure qui valait toute une vie.
« Je crois que j’ai pris conscience d’un truc. Mais j’ai oublié ce que c’était. »
***
A suivre...