Dimension
Auteur : Taku
Genre : romance, aventure, yaoi
Source : Harry Potter
Chapitre 1
« Comment oses-tu me bousculer ? Présentes-moi des excuses tout de suite !! »
«
Qu’est-ce que tu me racontes ? C’est toi qui m’as foncé dessus,
j’te signale !!! »
«
Je n’essayerai jamais de faire une pareille chose, Saint Potter ! J’ai
peur d’être contaminé par le virus de l’idiotie
! »
«
Arrêtes de cracher ton venin sur moi, Malfoy !! Qu’est-ce que
je t’ai fait ?? »
«
Tu me dégoûtes, voilà tout ! Il n’y a pas d’explications
plus crédibles que cela ! »
«
Tu parles ! T’es en rogne parce que j’t’ai battu au Quidditch,
et aujourd’hui t’en profite que je sois tout seul pour m’attaquer
!! »
«
Je ne suis pas aussi lâche que ça, Potter ! Au moins, quand
je dois dire quelque chose à une personne, je le dis en face !!! »
«
Et tu fais tes sales coups par derrière !!! » s’écria
enfin Harry, assez de cette dispute sans fin.
Malfoy paraissait si furieux et le brun se mit sur ses gardes : on ne savait
jamais ce qu’il pouvait nous arriver quand un Serpentard était
furax.
«
J’vais te tuer, Potter, murmura Malfoy, son regard remplie de haine.
J’vais te tuer, tu vas crever sous mes yeux, j’arracherai tes
yeux DE MES PROPRES MAINS !!! »
Le blond se rua sur le brun et le plaqua sur le sol. Harry fut si surpris,
de son attitude si soudain, qu’il n’avait même pas réagi.
Fatal erreur car il se prit un bon coup de poing sur la mâchoire.
Du sang coula sur le coin de sa bouche.
«
On fait moins le fier, Potter !!! hurla le Serpentard, le ruant de coups.
J’vais arranger ta jolie petite gueule !!! »
Malfoy le cogna, le frappa, le griffa. Un soulagement intense… Mais
quelque chose clochait : Potter ne se défendait pas du tout. Le blond
arrêta ses actions et regarda plus attentivement le visage blessé de
son ennemi. Ce qu’il voyait le surpris au plus haut point : Potter
versait, silencieusement, des larmes.
Harry s’en foutait que Malfoy le voyait pleurer. Il n’en avait
marre. Marre de toute cette violence, marre de toute cette haine, marre de
tout. Il n’avait plus goût à la vie. Depuis la mort de
son cher Sirius, tout était devenu gris… Gris et mélancolique…
Que Malfoy me tue, pensa Harry, les yeux vides, remplis de larmes. Qu’il
me tue, je vous en supplie !! Je reverrai mon beau Sirius…
Malfoy resta interdit, les yeux écarquillés de stupeur. C’était
bien la première fois qu’il voyait Harry Potter pleurer. Cette
situation, d’un côté, le satisfaisait mais de l’autre…
Le Serpentard le prit par le col et le secoua en s’écriant :
«
Pourquoi pleures-tu ? Il ne faut jamais montrer une seule faiblesse à son
ennemi, sinon t’es foutu !!! Tu devrais te défendre, me tabasser
comme je le l’ai fait !!! Pourquoi tu ne te défends pas, hein
??? Réponds, Potter !!!! POURQUOI TU NE TE DÉFENDS PAS ????? »
«
Parce que…, murmura Harry si bas que Malfoy tendit l’oreille,
parce que je n’ai plus la force… cette force que l’on nomme
l’espoir. Ma vie s’est éteinte depuis qu’il est
mort… »
«
Qui ? Qui es-ce ? Était-ce ce Sirius Black, ton parrain et le cousin
de ma mère ? »
«
… »
«
Mais… mais QU’EST-CE QUE VOUS FAITES ??? »
McGonagall se tenait derrière eux, bouche bée, devant ce spectacle.
«
Mr Malfoy, rugit la prof, descendez, tout de suite, de Mr Potter !!! »
Son visage était déformé par la colère. On pouvait
même apercevoir des nouvelles rides. Le Serpentard, calme de l’extérieur
mais stressé à l’intérieur, obéit. Une
fois qu’il fut assez éloigné, McGonagall accourue vers
Harry et constata les blessures sérieuses sur le visage de Harry et
les lunettes étaient cassées.
«
Mr Potter, est-ce Malfoy qui a fait ceci ?? »
«
Non, répondit-il d’un ton calme, je suis tombé des escaliers. »
«
Ne me faites pas croire à de telles idioties, cela ne marchera pas
sur moi !!! s’énerva-t-elle. Je vous repose ma question : est-ce
Malfoy qui a fait ceci ? »
«
Je vous ai dit que non ! »
McGonagall fut surprise de sa réponse ainsi que Malfoy. Pourquoi le
protégeait-il ?
McGonagall fut très mécontente. Elle sortit sa baguette et
la pointa sur Harry, entre les deux yeux.
«
Oculus Réparo ! »
Et les lunettes de Harry étaient comme neuves. Mais la prof n’avait
pas fini. Elle plongea sa main dans sa poche et en sortit un petit comprimé blanc.
Elle le tendit à Harry.
«
Avalez ceci, Mr Potter ! ordonna-t-elle d’un ton sec. C’est pour
vos blessures ! »
Sans poser de question, Harry le prit et avala avec facilité. A peine
avalé, il sentit une douce chaleur l’envahir et quelques frissons
aux niveaux des blessures. Puis cette sensation de bien-être se dissipa
peu à peu, jusqu’à être plus qu’un souvenir.
«
Touchez votre visage, vous verrez, sûrement, un changement. C’est
une invention de Mrs Pomfresh, ajouta-t-elle. »
Harry effleura son visage de ses doigts blancs : aucune blessure, comme s’il
ne s’était, pas du tout, battu.
Malfoy était bouche bée devant ce rétablissement. Une
guérison rapide… intéressant, très intéressant…
«
Mr Malfoy, venez avec moi ! ordonna la prof. Et vous, Mr Potter, allez au
bureau du professeur Dumbledore ! »
«
Oui, madame, » répondit le brun d’un air toujours calme.
Il tourna les talons et partit, laissant McGonagall et Malfoy.
-l-l-l-l-
Harry était à présent devant la statue de la gargouille,
en train de réfléchir pour le mot de passe. Une idée
lui vint en tête : le jour de la rentrée, Dumbledore n’arrêtait
pas de manger des sorbets à la fraise, donc peut-être que…
«
Fraise sorbet ? Sorbet fraise ? Sorbet à la fraise ? … Sorbet à la
fraise que j’adore plus que les sorbets au citron ? »
La gargouille s’ouvrit.
«
Pas la peine de se poser des questions, il n’y en a pas ! » -_-
Il s’enfonça dans l’ouverture et monta les escaliers.
Devant la porte du bureau, il souffla un bon coup et tapa.
…
Il retapa à nouveau.
…
Bon, il n’allait sûrement pas rester planter là toute
la journée donc il décida d’entrer.
Il n’y avait personne dans le bureau de Dumbledore, pas même
Fumseck, le phénix. Malgré qu’il ressente une certaine
rancoeur envers le Directeur, il était bien dans cette pièce
paisible et calme. Calme ? On pouvait dire cela car le silence était,
quelque peu, brisé par les ronflements des tableaux. Tous dormaient… sauf
un : Phineas Nigellus. Ce dernier le regarda avec une tristesse qu’il
avait du mal à dissimuler. Il était comme cela depuis la mort
de son arrière-arrière-petit-fils. Comme il pouvait le comprendre
!
«
Alors, Potter, dit Phineas d’une voix lointaine, encore convoqué dans
le bureau du Directeur ? »
«
Oui. »
«
Tu ne peux pas te défendre un peu, au lieu de te faire écraser
par les Serpentards ? »
«
A quoi bon de résister si la personne qu’on aime le plus au
monde est morte ?? » s’exclama Harry, les larmes aux yeux.
Le brun ne pouvait plus retenir ses larmes, il éclata en sanglots.
Cela faisait bien trop longtemps qu’il résistait à l’envie
de pleurer… pleurer jusqu’à que ses yeux n’en puissent
plus. Il cacha ses yeux, inondés de larmes, avec ses deux mains :
il ne voulait pas que Phineas le voie. Ce dernier le regarda, avec, maintenant,
une énorme tristesse. On pouvait distinguer une infime larme au coin
de l’œil gauche. Il ne pouvait plus voir le neveu de son arrière-arrière-petit-fils
comme cela !
«
Potter, vois-tu cet objet sur la table qui est à ta droite ? »
Malgré ses sanglots, le Gryffondor avait très bien entendu.
Il se leva et essuya ses larmes. Reniflant un peu, il regarda à droite.
Il y avait une petite table contre le mur. Elle avait, quelque peu, de poussière
et était très abîmée, comparé aux autres
tables qui se trouvaient dans cette pièce. Dessus, il y avait, sans
doute, un objet car il était recouvert d’un petit drap, déchiré,
mauve.
«
Retire le drap, je te prie. »
Harry obéit. Le drap dévoila une sorte de boule de cristal
verte exotique, renfermant une substance liquide bleu pâle qui flottait.
Le garçon écarquilla ses yeux : jamais il n’avait vu,
en réalité ou dans les livres, un tel objet ! Qu’est
ce que c’était ?
«
Qu’est ce que c’est ? » demanda Harry, sans lâcher
des yeux l’objet.
«
C’est un de mes derniers objets. Je voulais que Dumbledore le garde
ici pour qu’il soit plus en sécurité : c’est l’objet
le plus rare qui soit ! Je pense que c’est l’unique chose de
son espèce ! Par contre, son nom, je l’ignore ! Je l’ai
baptisé « le Cristal des Vœux » ! »
«
Le Cristal des Vœux…, répéta Harry, perdu dans ses
pensées. Et… heum… qu’est ce qu’elle fait
? Elle réalise nos vœux ? »
«
En quelle que sorte, oui ! Si tu souhaites une chose, touche-le. »
«
Je ne souhaite rien… »
«
Imbécile ! lança Phinas, exaspéré. T’as
bien un vœu !! Tu ne veux revoir personne ??? Retrouver cette personne
?? »
Harry le regarda, les yeux gros comme des calos : étais-ce possible
que… ?
Revoir quelqu’un… Revoir son Sirius…
Retrouver son beau Sirius… même si c’est pour un temps
très court… il voulait, une dernière fois, être
dans ses bras…
Des larmes perlèrent sur ses joues… Des larmes d’espoir…
«
Je… je veux retrouver Sirius… »
Phineas fit une chose qu’il n’avait jamais fait auparavant :
un sourire doux et chaleureux.
«
Je ne peux toucher le Cristal des Vœux car je ne suis qu’une peinture
mais toi, tu le peux ! Vas-y, Potter ! Touche si c’est ton souhait
le plus cher !! »
La gorge nouée, Harry posa un doigt sur le cristal, qui brillait à présent
d’un bleu pâle.
Ses paupières étaient soudainement lourdes comme du plomb.
Fermant les yeux, il sentit une douce chaleur, comme si une personne le prenait
dans ses bras musclés. Malgré ses membres exténués,
il se serra, encore plus, contre cette chaleur puis… il s’endormit.
-l-l-l-l-
Harry se réveilla en sursaut, se cognant ainsi sur une chose dure.
«
AÏE !!! » s’exclama le brun, s’écroulant sur
le sol en tenant sa tête endolorie.
Frottant sa tête, il ouvrit les yeux : il était allongé sous
une table de classe.
«
Mais qu’est ce… »
Sous sa petite table, il observa autour de lui : il était dans la
salle de métamorphose.
A suivre…
Please, commentaires !! ^^