Ecoute-moi
Le 12-01-2003
Auteur : Kitsune
Adresse : a.kitsune@wanadoo.fr et kitsune_suyoki@hotmail.com
Base : Gundam Wing
Genre : death, triste
*****
Un hurlement pourvue d’une douleur jusque-là inconnue franchit ses lèvres lorsque la chaleur de l’explosion l’enveloppa. Ses mains lâchèrent les commandes brûlantes de l’armure mobile, tandis que ses paupières se fermaient malgré lui sur ses émeraudes devenues ternes.
[ gens comme toi, je les déteste ! ]
Dans les tréfonds de ses souvenirs, une scène vieille de cinq
années avait refait surface. Il revoyait le visage fin de la fille ruisselant
de larmes, alors que la petite bouche aux lèvres à l’aspect
si doux continuait de crier sa haine.
Le jeune homme tenta de bouger, mais ses membres, paralysés par l’atmosphère
brûlante, ne répondait plus aux ordres qu’il leur lançait.
Il pouvait voir, à travers ses paupières closes, la luminosité rougeoyante
des flammes qui l’entouraient.
[JE TE DETESTE ! TE DETESTE ! ]
La voix rageuse résonnait dans sa tête, mais au milieu des échos lui parvenait un autre timbre, légèrement plus grave, plus calme. Plus doux.
[Je t’aime, Trowa, depuis le premier jour…]
Petit Quatre…Ce jour-là, c’était la seule chose qu’il lui avait dite.
[Mais tu es tellement insensible que tu t’en moques totalement… ! ]
A cet instant, une larme avait roulé sur la joue pâle du petit
Arabe qui osait à peine le regarder en face.
A ce moment précis, personne, aucun être vivant, quel qu’il
soit, n’aurait pû résister à cet Ange des Déserts.
Personne.
Sauf lui.
[TROWA ! ]
Lui l’avait fait pleuré.
[Ecoute-moi, Trowa ! ]
Lui avait continué à faire comme si de rien n’était.
Et c’était la dernière fois qu’il l’avait vu.
La dernière fois jusqu’à ce jour.
Et tous ses souvenirs qui défilaient, sous ses paupières closes, à une allure inimaginable…
[L’Américain claqua la porte du salon d’une brusque poussée,
son visage peint d’une expression légèrement inquiète.
Il s’approcha de leur pilote numéro un, habituel glaçon
assis sur le fauteuil. Il était toujours aussi inexpressif, vide de
tout. Le jeune homme se pencha au-dessus de lui, sa bouche glissant jusqu’à une
oreille.
-J’aurais besoin de toi, Heero, murmura-t-il.
Le mercenaire et aîné du groupe était assez proche d’eux
pour entendre. Duo leva un œil vers lui, signifiant qu’il pouvait
venir également. Le cinquième d’entre eux, le fier Dragon,
manquait toujours à l’appel. Son attrait naturel pour la solitude
ne le quittait pas, le rattrapait dès qu’il s’en éloignait.
Le pilote natté les mena devant la porte d’une chambre, reconnaissable
comme étant celle qu’il partageait lui-même avec le timide
petit blond.
-Depuis deux jours, je n’arrive plus à entrer, commença
le jeune homme.
-Et cela fait quelques temps que l’on ne voit plus Winner, commenta une
voix derrière eux. Deux jours à peu près, non ?
Trois paires d’yeux se tournèrent aussitôt vers l’intrus,
se rassurant lorsqu’ils virent le Chinois sortant de sa chambre. Duo
hocha la tête, confirmant. Et deux nuits qu’il passait sur le canapé du
minuscule salon. Il se ré-intéressa à la porte.
-Il doit y avoir un disfonctionnement, dit-il à l’adresse d’Heero.
Tu peux l’ouvrir ?
Un hochement de tête répondit affirmativement. Le corps fin et
légèrement musclé en apparence s’appuya contre le
pan de bois, avant de s’élancer fortement contre. Après
plusieurs essais, la porte s’ouvrit, sortant de ses gonds.
Et presque aussitôt, s’échappa de la chambre une odeur,
une atmosphère particulière. Le Japonais entra, peu perturbé.
Du moins pas autant que l’était son partenaire américain.
-C’est bizarre, cette odeur…, commenta-t-il à voix basse,
ses yeux améthyste fouillant dans l’obscurité de la pièce.
Trowa appuya sur l’interrupteur.
«
Que la lumière soit », avait dit le Créateur…
Et la lumière fut.
Aux reflets sanglants, elle inonda les moindres recoins rougeâtres des
lieux, se laissant aller sur la substance sèche et cuivrée, sombre.
L’odeur était bien caractéristique du liquide poisseux
qui coagulait sur la peau trop pâle. Une peau qui se cachait sous les écailles
de sang tout le long du poignet.
Un reflet, argent celui-ci, brillait encore dans l’ouverture béante
de l’articulation fine. Une petite lame de rasoir, très effilée,
coupante, qui avait mis un terme à la probable souffrance du Prince
des Mille et une Nuits de la nouvelle ère…
L’autre main, aux ongles rougis, était encore posé sur
le sol, l’index tendu à la fin d’une phrase écrite
de sang sur le parquet brun. Le corps raide était légèrement
redressé par le bord du lit, contre lequel il était à moitié adossé.
Et, ternes, plus vides encore que ceux de leur pilote sans émotion,
les prunelles océan de l’Arabe blond se montraient à demi
sous les paupières blanches entrouvertes. De minuscules écailles
translucides étaient encore attachées au coin des yeux morts,
en larmes sèches qu’elles étaient.
Un silence s’installa à cette vision. Les yeux s’ouvraient
démesurément ou restaient de marbre, selon leur propriétaire,
face à l’horreur du spectacle qui s’offrait à eux.]
Un dernier cri s’échappa en même temps que son esprit,
alors que retentissait l’explosion finale de son armure.
Et une dernière pensée fut emportée avec lui, infime,
peu formée et incertaine.
« Et si je l’avais écouté… ? »
L’Américain s’éveilla en sursaut, les yeux complètement écarquillés.
Puis, ceux-ci se posèrent autour de lui. Le lit partageant la même
chambre était encore vide, les draps toujours faits. Et au petit bureau,
le japonais n’en finissait pas de taper son rapport.
-Encore un cauchemar ? demanda-t-il soudain, rompant le silence.
L’adolescent haussa les épaules à moitié, peu certain.
Trowa était parti en mission solitaire deux jours auparavant. Aucun
d’entre eux ne savait combien de temps il resterait absent.
-Je ne sais pas…
Il se dressa dans son lit, les draps raides se froissant à peine lorsqu’il
les repoussa. A quatre patte sur le lit, il avança au bout de celui-ci,
s’approchant du bureau proche du meuble. Il s’assit, les fesses
sur les talons.
-Dis, Heero…
-Nh.
-La phrase, qu’avait écrit Quatre ce jour-là…
Le pilote arrêta ses doigts sur le clavier, et tourna ses yeux glacés
sur le visage fin du garçon.
-Encore avec cette histoire ? Qu’est-ce que tu veux savoir ?
-Ce qu’il avait écrit par terre…
Heero retourna presque instantanément à son rapport, ne prenant
plus la peine de le regarder ou de stopper ses activités pour répondre à ses
volontés.
-C’était de l’arabe, dit-il. « S’il m’avait écouté »,
c’est tout ce qu’il a marqué. Il n’a pas eu le temps
de finir sa phrase.
-Oh…
Un nouveau silence se réinstalla, ponctué par les tapotements
des doigts du premier pilote sur les touches bruyantes de la machine. Et l’Américain
décida de le briser, encore une fois.
-Dis, Heero…
-Quoi, encore ?
Il hésita légèrement dans ses propos.
-Toi…Tu m’écouterais, toi… ?
Il ne nota aucune perturbation dans le bruit incessant des touches. Aucune
réponse ne lui parvint, le pseudo-silence continuant sur sa lancée.
Il ramena ses bras contre lui, les épaules légèrement
affaissées. Puis secoua la tête à cette absence de réponse
naturelle chez le jeune soldat.
-Non, bien sûr…, murmura-t-il. Normal…
Il baissa la tête, contrit, lorsqu’un « Tais-toi, tu me déconcentres. » grogné se
fit entendre. Il retourna à l’autre côté du lit,
enfouissant son visage dans l’oreiller presque plat, enroulé dans
une taie de tissu rêche, peu agréable au touché.
«
S’il l’avait écouté, il aurait pu survivre… »
FIN… ?
Kit’ : Bon, alooors, aujourd’hui, on est en…*regarde son
calendrier* …OO° Le 1er Janvier 2005… ! ? ?
^^o Bieeeeeen…Alors, euh, l’autre jour, j’ai rangé ma
chambre (si si, ça arrive…U_U), et là…Tadaaaaa !
J’ai retrouvé le brouillon de cette fic ! ^^o Et quand j’ai
vu la date, j’ai alluciné…Y_Y Deux ans qu’elle est écrite
^^o Ca fait peur, j’vous l’dis ! Oô
Bref, étant donné que je n’ia pas beaucoup de temps pour
faire mes fics, voici celle-là déjà ! O^o^O
*doit aussi finir la fic sur Fruits Basket…* Urgh… * a pleins de
réclamations à ce sujet de la part des lecteurs* Maiiiiis ><" j’peux
pas tout faire, moi ! Pas de ma faute si j’ia dû tout mettre en
stand-by ! u_u°
Bon, bizoux tout le monde, et, euh…^^o Bravo de m’avoir suivie
jusque-là ! ôO