Enfant perdu



enfant perdu Auteur : ChtiteElfie dit Chtite
Mail : ChtiteElfie@aol.com ou chtiteelfie@hotmail.com
Source : GW mais je me rend compte quand changeant un peu les nom je me retrouve un original pur et dur -_- po rave je garde Zechs et Duo ^^
Genre : heuuu UA c sur mais le reste inqualifiable ^^0 certain penseront shounen ai mais moi je trouve po ^^0
Muse : les deux si sont mise ^^ et si sa se trouve Shezy va me faire quelques petit bout en mini story ^^ faus juste qu'il me montre comment faire un chibi Zechs ^^0 pasque pour l'instant je fé que Duo et Heero ^^0*Shezy = muse du dessin*
Disclamer : Les g-boys ne sont pas a moi T_T


Chapitre 1 : découverte



L'époque était aux feuilles de cuivre et de bronze. Le temps était aux gouttes de cristal et aux brises fraîches. La vie était aux mornes habitudes. Les heures s'écoulaient lentement, la pluie coulant et s'écrasant sur un arrêt de bus. Les vitres étaient rayées et le panneau publicitaire tagué. Le banc était sale et recouvert de chewing-gum. Les phares des voitures transperçaient la grisaille qui s'était installée. Les passants, traversaient la rue terne et triste. Un bus passa de l'autre côté illumina de jaune l'arrêt d'en face. Ceux qui descendirent resserrèrent leur manteau autour d'eux, vain effort pour empêcher la pluie de les tremper. L'un d'eux resta sous l'arrêt. Une natte dépassait de sa capuche se balançant aussi tristement que le reste de cette journée. Ses yeux étaient cachés par le bord de son capuchon et son menton coincé sous son col. Il attend que le bus parte.

Puis il change de trottoir pour aller à l'arrêt en face. Il ne se presse pas. La pluie ne semble pas le gêner alors qu'elle transperce sa mince protection. Il s'assoit sur le banc la tête penchée en avant. Les gouttes d'eau qui maculent son visage ne doivent pas toutes être dûes à la pluie. Il ne prête pas attention aux personnes qui passe devant lui, pas plus qu'aux bus qui défilent un par un.

Les secondes s'écoulent, les minutes passent et les heures défilent. La nuit tombe et le jeune homme est toujours là. Assis sur le banc, dans un arrêt de bus. Le dernier va bientôt passer. Se sera sa dernière chance de partir. La pluie s'est arrêtée. Mais sur son visage, il pleut toujours la tristesse. Les arbres d'or brillent dans la lueur du crépuscule. Les feuilles volent habillant de cuivre et de lumière la nouvelle nuit. Le bus arrive. Il s'arrête. Mais le natté n'a toujours pas le courage de monté. Il entend sans écouter le moteur du bus s'éteindre et quelqu'un descendre sur le trottoir. Mais il n'entend rien. Ne voit rien. Si ce n'est la douleur de son cœur.

Lorsqu'un visage apparaît dans son champ de vision. Un visage doux au trait fin. Un visage inquiet. Même à travers ses larmes, il peut voir la beauté de cet homme. Mais cela ne le plonge que plus profondément dans son abîme de douleur. Il ne voit plus le visage mais un autre. Un autre qui le regarde froidement. Un autre qui le blesse le plus profondément. Un autre, qui est le responsable de son cœur brisé.

- Jeune homme, je suis le dernier à passer après vous devrez rentrer à pied. Vous voulez monter ?

Le natté ne sait pas. Ne sait plus. Il a tout oublié. Tous sauf cette douleur. Elle le prend complètement. L'absorbe dans un néant infini. Il sent quelqu'un lui prendre la main. Il suit la faible pression qu'on lui impose. Il se met à marcher, lentement. Comme s'il avait peur de tomber. Et le chauffeur le conduit avec délicatesse, comme s'il avait été une poupée de la plus belle porcelaine. Le natté se sentit tomber sur un siège. Pas très confortable et dont la housse est complètement éliminée, mais il est assis dessus. Dans son état, il ne ressent rien. Ne sent pas la dureté du siège. Ne vois pas les " gravures " sur la vitre. Seulement le chaos de son cœur.

Il entend le chauffeur siffler. Il peut l'entendre car… Celui dont le visage reste accroché à ses yeux sifflait souvent cette musique. Une musique douce et entêtante. Sans le vouloir, il se met à fredonner l'air qui va avec. Mais il en fait en air mortuaire. Une des ces musiques que l'on entend lors des enterrements. Aucune joie n'est dans sa voix. Aucune vie non plus. Juste douleur et désespoir. Le chauffeur arrête. Le silence s'installe. Gêné pour celui qui conduit, douloureux de souvenir pour celui qui est assis.

Le bus s'arrête. Personne ne monte. Il repart. Le natté replonge dans son cœur. Il peut voir le visage sous ses yeux rire et sourire. Pas pour lui. Jamais pour lui. Sauf une fois. Le visage rayonnait de joie. Le regard illuminait la pièce. Il s'était jeté dans ses bras en disant qu'il l'avait retrouvé. Il était heureux. Puis le lendemain, son sourire avait disparue. Ses yeux glacés avaient refroidi la pièce. Le natté aurait put mourir en voyant ce regard. Aucun sentiment. Aucune vie. Juste le fonctionnel d'un organisme vivant par obligation.

Le bus passa une grille. Il entra dans un grand parking. Il s'arrêta sur l'une des places libres. Le chauffeur mit son manteau et pris son cartable avec la caisse du jour. Il s'approcha du jeune homme et lui prit à nouveau la main. Il le dirigea comme la première fois. Tout doucement pour ne pas le brusquer. Ou pour ne pas le réveiller.

Un vent froid les transperce. Mais le natté ne ressent pas le froid. Pas celui-là. Il ne ressent que celui du rejet. Celui de l'abandon. La pluie continue de couler, intarissable sur ses joues. Il ne sent pas la chaleur l'entourer. Il n'entend pas la conversation qui se déroule sous ses yeux.

- Alors Zechs ? T'as finit ta journée ?
- Oui, je te passe les clés ! J'ai quelqu'un à qui je dois faire prendre un bon chocolat chaud !
- Encore ? Qu'est-ce que tu as fait pour terminer chauffeur ? Tu aurais été mieux en psychiatre, c'est le troisième ce mois-ci !
- Mais les psys ne vont jamais voir les arrêts de bus !
- Mouais ! Aller tchao !
- À la prochaine !

Le natté suit toujours Zechs. Il n'a plus de volonté. N'a plus de raison d'en avoir. Le chauffeur le fait entrer dans une voiture. Il y a mieux, il y a pire. Pour le natté, cela ne faisait aucune différence. Il était ailleurs. Dans son monde de souffrance.

La voiture se met en marche et le moteur ronronne doucement. Par la fenêtre, le jeune homme peut voir la pluie recommencer à tomber. Ironie du sort, alors que celle qui s'échappait de ses yeux s'était arrêtée de couler. Les feuilles d'or et de bronze se collent au sol formant un tapis de métaux sur lequel la voiture roulait. L'automne est la saison de la mort. Pour le natté en tout cas, ça l'était. Les feuilles mouraient et tombaient. Les arbres se mettaient en repos. Le ciel déversait l'eau trop longtemps contenue. Comme lui, avait dit ces mots trop longtemps retenus.

La voiture s'arrêta. La porte claqua. Zechs aida le natté à sortir. Ce dernier le suivit, toujours sans rien dire. Toujours en se laissant faire. Puis sans y faire attention, sa main se resserra autour de celle de l'autre. Il avait désespérément besoins de s'accrocher à quelque chose et cette main était là pour ça, il le sentait. Zechs fit comme s'il n'avait pas sentit le changement. Ils entrèrent dans l'immeuble, le natté suivant toujours le chauffeur sans se poser de question. Ce dernier le lâcha un instant, le temps de trouver ses clés et d'ouvrir la porte. Un instant qui parut une éternité au jeune homme brisé. Un moment infini, où le vide l'entourait et s'apprêtait à le prendre. Puis Zechs lui reprit la main et le fit entrer. Il lui enleva son manteau et le déchaussa, comme pour un enfant. Ensuite, il l'emmena dans le salon l'asseyant sur le canapé. Le chauffeur partit dans la cuisine quelques secondes puis revint auprès du jeune homme pour s'agenouiller en face de lui. D'ici il pouvait voir les yeux de son, désormais protégé. Il se demanda s'ils étaient violets à cause d'avoir pleuré ou simplement de nature. Il parla doucement.

- Moi, c'est Zechs !
- …
- Je ne t'obligerais pas à parler. Mais il faut au moins que je sache ton prénom.
- …
- C'est si difficile de le dire ?
- Du… Duo.

Zechs le récompensa d'un sourire. Les lèvres de Duo se retroussèrent légèrement. Une sonnerie se fit entendre.

- Vu que tu es jeune, je t'ai fait du chocolat chaud ! Tu aimes ?

Duo ne répondit pas. Maintenant qu'il était revenu un peu à la réalité, il ne comprenait pas pourquoi cet étranger s'occupait de lui. À son grand étonnement l'homme à ses pieds éclata de rire l'embrouillant davantage. Quand il eut légèrement repris son sérieux, Zechs revint à lui.

- Je ne suis pas un extraterrestre tu sais ! Je reviens !

Duo esquissa le début d'un geste pour l'attraper mais ne le finit pas. Il ne voulait plus être seul. Il n'avait jamais supporté la solitude. En ce moment plus que jamais. Zechs revint vers lui.

- Je ne pars pas longtemps ! Juste le temps d'aller chercher de quoi te réchauffer !

Le natté compris le sens de ses paroles quand il vit dans quel état il se trouvait. Il était trempé, la pluie ayant traversé sa faible protection. Il ne sentait que maintenant la douloureuse morsure du froid, et se recroquevilla sur lui-même. Il n'eut pas le temps de se poser plus de question, alors qu'une couverture atterrissait sur son dos et qu'une tasse chaude était fourrée entre ses mains. Il sentit Zechs poser plus correctement la couverture sur son dos. Lui préféra se noyer dans le brun du chocolat. Le même brun que celui des cheveux de ce visage. Le lac marron se troubla légèrement et il le revit. Les larmes lui montèrent à nouveau aux yeux. Il posa son front contre le coté de la tasse, ses mèches manquant tombés dans le liquide chaud.

- J'en ai récupéré des cas désespérés. Mais toi, c'est quelque chose !

Duo le savait bien. Il n'avait rien de normal. Sa vie, ses amours, lui. Avait-on déjà vu un garçon porter des cheveux nattés allant jusqu'aux reins ? Avait-on déjà vu quelqu'un s'appeler Duo ? Zechs sembla se rendre compte qu'il avait dit une chose qu'il n'aurait pas dû.

- Duo, je suis désolé ! C'est pas ce que je voulais dire !
Il prit la tasse des mains de Duo et la posa sur la table derrière lui. Puis il fit balancer le natté en avant pour qu'il atterrisse dans ses bras. Le jeune homme s'y réfugia avec gratitude. Il avait désespérément besoins de réconfort. Et puisque cela lui était offert, il n'allait pas s'en faire prier. Les larmes coulèrent à nouveau, mais cette fois par sanglot convulsif. Zechs lui frottait gentiment le dos pour le calmer. Duo se sentait bien ici. Il déversa toute sa peine dans les bras de cet inconnu.

- On peut dire que tu ne fais pas les choses à moitié.

Quand il baissa à nouveau les yeux sur la forme dans ses bras, il eut la surprise de la voir endormi. Un sourire tendre étira ses lèvres.

- Un vrai petit démon.


Il se leva lentement et se dirigea vers la chambre d'ami, son précieux fardeau dans les bras. Il le déposa sur le lit et lui enleva lentement son pull ainsi que son t-shirt mouillé. Puis s'occupa du pantalon. Il dénoua ensuite sa natte même s'il ne savait pas si c'était une bonne idée. Il avait déjà déshabillé d'autre personne mais là, il ne pouvait s'empêcher de se sentir gêner. L'adolescent était des plus beau malgré son air allure efféminé. À moins que ce ne soit grâce à ça. Et sa peau blanche ne faisait qu'augmenter cette impression de fragilité si attirante. Il se dépêcha de recouvrir Duo de ces couvertures chaudes avant de perdre l'esprit. Il revint au salon, vida la tasse désormais froide dans l'évier et alla se coucher. Il aurait bien le temps de tout nettoyer le lendemain. Il se glissa avec bonheur dans ses couvertures.

§§§

Zechs buvait tranquillement son café quand il entendit du bruit sortir de la chambre d'ami. Il tourna la tête, curieux de voir ce que son nouveau pensionnaire avait trouvé à faire. Il fut surpris de le voir arrive en fanfare le sourire aux lèvres.

- OHAYO HEE-CHAN !

Le plus si natté que ça ouvrit les yeux et tomba sur Zechs. Sa déception fut visible et très douloureuse à voir. Les souvenir lui était revenu d'un coup et il était passé de l'état de clown bruyant à celui de désespéré au bord du suicide. Zechs reposa son café et courut vers Duo qui s'effondrait en pleurant. Il le prit rapidement entre ses bras.

- Je… J'avais… Oublié… Il… Il ne veux plus… Me voir !
- Chuuuuute ! Calme-toi ! Je suis là ! Que s'est-il passé ?

Duo s'accrocha à Zechs de toutes ses forces se souciant peu des bleus qui lui faisait.

- Je… Je lui ai tout dit… Et… Et…

- Non mais franchement pour qui me prends-tu ? Je te croyais mon ami et je découvre que tu es un… Un sale pédé… Et en plus que tu as bavé sur moi ? Pendant que je te racontais tout, tu devais ? bien t'exciter hein ? Avoue ! Maintenant hors d'ici ! Va rejoindre tes " amis " !

- Il… Je… Je pensais pas qu'il réagirait comme ça… Je…
- Chute ! Tu te fais du mal ! Calme-toi !
- Je… Je pensais pas que… Je croyais…
- Arrête ! Calme-toi !

Duo se serra contre Zechs. Ce dernier le laissa faire. Il connaissait ce genre de problème. Il en rencontrait souvent. Des gens qui ne se faisait pas accepter à cause de leur choix. Il avait beau vivre dans une époque de " tolérance " l'homophobie était très présente. Il passa sa main dans les cheveux du châtain pour le calmer. Tout doucement, les sanglots se calmèrent. Il attendit encore un peu au risque d'être en retard. Puis, il écarta doucement Duo de lui.

- Et si tu allais t'habiller ? Prend ton temps ! Je serais sûrement partit quand tu reviendras mais je serais de retour ce soir ! Et je t'interdis de t'enfuir, tu m'entends ?

Duo hocha la tête.

- Bien, maintenant j'y vais pendant que toi tu vas te laver, t'habiller et te faire un copieux déjeuner. Prend des vêtements dans mon placard. Les tiens sont bons pour la machine. Fais comme chez toi pendant mon absence.

Nouveau hochement de tête.

- Bon maintenant j'y vais ou sinon je vais être en retard. À ce soir Duo !

Zechs avala rapidement le reste de son déjeuner et partit à son travail. Chauffeur de bus avait comme désavantage d'avoir des horaires peu communs.

La matinée se déroula normalement. Lors de sa pause de midi il prit un en-cas vite fait dans le premier snack venu et remonta dans son bus. Il repartit comme le matin. À un feu rouge alors qu'il attendait tranquillement que ça passe au vert, il entendit quelque chose à l'arrière qui attira son attention.

- … Et vous savez quoi ? Ce baka m'a dit qu'il m'aimait ! Moi être pédé non mais vous vous rendez compte !
- Laisse ça n'est qu'un crétin !
- D'ailleurs je me demande encore comment tu as pu le garder si longtemps !
- Ça s'appelle de la charité Trowa !
- De la pitié tu veux dire !
- Tu m'étonnes ! Rien qu'à son nom on sait qu'il a vécu dans les poubelles !
- Duo ! Je me demande où il a dégotté un nom pareil !
- Mais en même temps que ses manières ! Ça va ensemble c'est fourni à la naissance tu ne le savais pas ?

Tous les quatre éclatèrent de rire. Zechs lui, sentait la rage monter crescendo. Il se promit de s'occuper d'eux au prochain arrêt. Ça n'était pas son métier et il risquait de le perdre à faire une chose pareille, mais entendre de telle chose le mettait hors de lui. Jusqu'au prochain arrêt il conduisit plus vite que d'habitude, lui qui respectait toujours le code de la route. Le prochain arrêt lui semblait bien trop loin à son goût. Il lui démangeait de s'arrêter sur le bas-coter pour pouvoir s'occuper de ces quatre là maintenant.

Finalement il y arriva. Durant le cours laps de temps, il avait du entendre toutes les moqueries qu'il faisait au sujet de ce pauvre Duo qu'il avait laissé chez lui. Il ouvrit brutalement sa porte et se dirigea vers le fond du bus sous les regards surpris des passagers. Dès qu'il fut à la hauteur du plus petit des deux bruns, il l'empoigna par le col et le colla contre une paroi. Les exclamations de surprise fusèrent dans le bus, mais il s'en fichait totalement.


- Vous rendez-vous compte de ce que vous avez fait ?
- Ey ! Qui vous a permit de m'agresser ?
- Je me le suis permis tout seul ! Réponds à ma question !
- Je ne vois pas de quoi vous voulez parler ?
- De ce jeune homme que vous avez jeté à la rue dans le désespoir le plus total !
- Je ne vois pas en quoi cela vous regarde !
- Cela me regarde car je les pris avec moi hier, alors qu'il attendait en pleurant, je ne sais quoi dans un arrêt !

Zechs entendit derrière lui quelqu'un dire : - C'est bien une femmelette celui-là ! Cela ne pouvait venir que d'un des amis de celui qu'il tenait. Il se promit de réglée leur cas plus tard.

- Et alors ? En quoi cela me regarde-t-il que vous ramassiez des vermines ?
- La seule vermine que je vois ici c'est vous !
- Mais je ne vous…
- Je me fiche de ce que vous pensez mais vous rendez-vous compte de la peine que vous lui avez faite ? Sans moi il serait peut-être mort dans le ruisseau simplement à cause de cotre bêtise !

- La seule bêtise que j'ai faite, c'est de l'avoir recueilli chez moi !

Zechs n'en pouvait plus. Il ouvrit l'une des portes, tenant toujours l'autre par le col d'un bras et le jeta hors du bus. Ensuite, il lança un regard noir à ses amis qui se dépêchèrent de sortir sans demander leur reste. Zechs revint dans sa cabine plus furieux que jamais et repartit laissant les quatre adolescents attendre le prochain bus sur le trottoir. Au bout de quelque minute il finit par se calmer. Il s'excusa auprès des autres occupant de l'engin pour la scène et continua sa route. Il était malgré tout content d'avoir pu rencontrer celui qui avait causé de la peine à Duo et d'avoir pu lui exposer son point de vue. Le reste du trajet se déroula sans autre anicroche. Mais il pouvait être sur que demain soit, il serait virer soit, il recevrait un blâme. Les adolescents ne se gênerait sûrement pas pour prévenir la compagnie du mauvais traitement qu'ils avaient subi.

Quand il rentra chez lui ce soir, il ne s'attendait certainement pas à ce qu'il vit en entrant. Duo habillé de l'une de ses longues chemises blanches et du rare pantalon de cuir noir qu'il avait dans sa garde-robe, lui sauta au cou en guise de " bon retour ". Puis, avant qu'il n'ait put se remettre de cette entré en matière, ce dernier l'emmena vers la cuisine à l'intérieur de laquelle reposait un énorme gâteau. Duo souriait comme un gamin tandis que Zechs éberlué tentait de comprendre ce qui venait de se passer à partir du moment où il avait ouvert la porte. Il ne s'était pas entendu à voir Duo se remettre si vite, mais plutôt recroquevillé dans un coin aussi timide que lorsqu'il l'avait emmené à l'arrêt.

- Ça ne te plaît pas ?

Il se tourna vers Duo qui avait perdu son sourire et qui regardait ses pieds nus en traçant des cercles sur le sol.

- Si si bien sûr ! Seulement je suis… Surpris ! Je n'ai pas l'habitude que l'on m'accueil de cette façon !
- Et ça ne te plaît pas ?

Zechs réfléchis un instant à la question. Avoir sentit Duo contre lui et avoir vu la surprise qu'il lui avait faite lui avait fait chaud au cœur.

- Bien sur que si ! Tu peux recommencer tous les jours si tu veux !
- Vrai ?
- Bien sûr !
- Marchiiiiii !

Duo lui sauta à nouveau au cou et Zechs se dit qu'il avait plutôt intérêt à s'habituer à ce genre de débordement.

- Mais je ne vais pas te gêner plus longtemps, je compte partir demain !
- Pour aller ou ?
- Comment ça ?

Zechs n'avait pas eut envie de raconter sa rencontre à Duo mais c'était ça, où il ne lui ferait jamais avouer qu'il vivait dans la rue.

- J'ai vu ton… Hee-chan ? dans le bus. Je l'ai entend parler de toi ! Et j'ai cru comprendre que tu vivais dans les rues !

Il regretta ce qu'il venait de dire quand il vit Duo baissé la tête, de nouveau au bord des larmes. Il s'approcha et ce fut à son tour de lui enserré le cou.

- Tu peux rester autant de temps que tu le veux !
- Mais…
- Pas de mais c'est une obligation !
- Merci !

Duo resserra sa prise autour du cou de Zechs.

- Et si on le goûtait ce gâteau ?

- À L'ATTAQUE !

Zechs était attendri par les manières infantiles de Duo. Ce dernier faisait tout comme un gamin de six ans. Après quelques minutes de contemplation où il put admirer les cheveux de Duo attachés par un simple ruban, il le rejoignit. C'est qu'il voulait y goûter un peu lui aussi. Le reste de la soirée se passa bien et ils se couchèrent joyeux.

§§§

Le lendemain, Zechs partit de nouveau au travail pour une journée sans accroc cette fois. Il avait été surpris qu'aucun coup de fil n'ait été donné au bureau principal à propos d'agression, mais probablement que les jeunes avaient eu la frousse de leur vie et devaient croire que le chauffeur viendrait les chercher, jusque chez eux pour les tuer. Zechs sourit à cette pensée. Il n'avait pas pour habitude de prendre les gens pour des punching-balls, il n'aimait pas du tout la violence à vrai dire, mais avec ces quatre-là, ça en devenait vraiment trop tentant.

Pendant ce temps, Duo se doucha tranquillement. Il aimait la sensation de l'eau chaude sur sa peau. Pour les personnes comme lui, gamin des rues, les douches étaient l'un des plus grands luxes. Pouvoir se laver et avoir de l'eau en quantité. On a du mal à croire que l'eau puisse être une denrée si rare dans les rues et pourtant… C'était la première chose à voler si on le pouvait. L'eau en elle-même était courante, mais qu'elle soit potable était une autre chose.

Il libéra ses cheveux et laissa l'eau couler dessus formant des perles arcs-en-ciel. Il donnerait tout pour savoir ce qu'était un bain mais une douche lui suffisait déjà amplement. Un autre bien fait qu'il adorait à la vie " normale " c'était le savon. Pouvoir se sentir propre était quelque chose d'incroyable et toujours réjouissant pour lui. Il se rappela la première fois qu'il avait pu en prendre une. Il y était rester des heures à se savonner comme un malade. Il adorait encore aujourd'hui la sensation de la fine mousse sur sa peau. Ce qui l'avait amusé la première fois, avait été la réaction des autres quand il était sortit. À ce moment-là, il était dans un orphelinat et toute sa bande l'avait suivi. Quand ils l'avaient vu sortir, la peau aussi blanche que le lait, les cheveux soyeux et brillants et ses vêtements propres sur lui, Duo avait eu droit à un silence comme on en trouve dans les contes de fée lorsque la belle princesse entre dans la salle de bal.

Duo savait que maintenant, il aurait du mal à se passer de ce simple confort, qui pourtant lui procurait un bien fou. Il arrêta le jet brûlant et sortit regardant, la vapeur s'envoler doucement. Il souriait comme un gamin en pleine découverte d'une chose merveilleuse. Puis il alla dans les placards de Zechs pour trouver de quoi s'habiller savourant la sensation de la moquette douce et chaude sous ses pieds nus. Le chauffeur devait trouver son appartement petit, mais lui, il le trouvait chaud et douillet. Tout ce dont il aimait.

Devant la garde robe, il hésita cherchant ce qui lui plairait de mettre aujourd'hui. Il trouva finalement son bonheur avec un gros pull en doudoune qui lui collait malgré tout au corps et un pantalon noir, lequel était bien trop grand pour lui mais il resserra la ceinture. Il était toujours trop long mais ça ne le dérangeais pas et il se sentait bien comme ça. Il partit faire un tour dans le salon où il avait découvert une impressionnante bibliothèque. Il n'avait pas osé en prendre un le jour dernier, mais il venait d'apercevoir l'étagère des contes [kooiii ? j'aime ça et alors ? è_é Kei : moi ze t'aime pour çaaa ^^ Chtite : enfin une qui apprécie la vrai littérature ^^ Kei : ^^ Shinny : -_- Chtite : koiii ? *sifflote*]. Il aimait ça. Les contes racontaient des histoires fantastiques où tout finissait bien et où les pires malheurs s'arrangeaient avec l'arrivée du prince charmant. Il prit le plus gros volume qu'il trouva relatant l'histoire intégrale de Cendrillon en 400 pages [je sais pas si ça existe par contre mais si ça le pouvait se serait géniale ^^]. Il s'assit en tailleur dans l'un des fauteuils et commença sa lecture tournant précautionneusement les pages une par une, s'émerveillant à chaque illustration.

§§§

Lorsque Zechs rentra, il eut la surprise de ne pas recevoir son démon dans les bras. Il entra se demandant s'il avait fini par s'échapper mais le trouva dans le salon, absorbé par la lecture de son livre. Un passage dans la cuisine lui appris qu'il n'avait pas pris la peine de s'arrêter un instant pour manger. Il soupira. Il ressemblait vraiment à un enfant qui découvrait seulement maintenant le monde. Il s'approcha lentement de Duo pour ne pas lui faire peur. Puis au dernier moment se détourna. Il alla chercher une couverture chaude dans un placard et revint vers Duo. Il la déposa sur les épaules de ce dernier qui sursauta. Il voulut refermer le livre en vitesse et s'excuser mais Zechs l'en empêcha.

- Tu aimes ça ?
- D… De quoi ?
- Ce livre ! Tu aimes ?
- Je… Je…
- Je ne vais pas te manger, tu sais !

Duo baissa la tête, honteux. S'il agissait ainsi c'est parce qu'il n'avait pas l'habitude qu'on le traite de cette façon. Heero l'avait accueilli chez lui bien sûr, mais c'était à cause d'une œuvre caritative à laquelle il lui avait été impossible de s'échapper. Et il avait toujours fait faire à Duo le travail de la maison, ménage et repas ainsi que tout le reste. Il n'avait pas pris soin non plus de lui offrir quelque moment de détente et de quoi se distraire, ni de s'occuper de sa santé. Une fois il lui avait parlé de son amour pour les contes et tout ce qu'il avait reçu en retour était un rire. Il était malgré tout tombé amoureux, peut-être parce que Heero l'avait quand même pris pour son ami même si c'était d'une façon spéciale. Puis Heero l'avait jeté. Lui s'était enfuit à travers la ville. Et Zechs était venu le sauver sur son beau bus. Zechs était son prince. Cette pensé le fit sourire et rougir en même temps.

- Je ne sais pas à quoi tu penses mais ce doit sûrement être joyeux sinon tu ne sourirais pas. Et cela doit aussi avoir un rapport avec ce livre sinon tu ne le serais pas contre ton cœur depuis tout à l'heure.

Surpris Duo baissa les yeux et vit qu'effectivement, il serrait le conte comme s'il s'agissait d'une peluche. Il rougit d'autant plus en reposant le livre sur ses jambes.

- Mais tu ne m'as toujours pas répondu. Tu aimes ça les contes ?

Duo approuva de la tête s'attendant à ce que Zechs éclate de rire comme Heero l'avais fait, mais il se contenta de lui ébouriffer les cheveux qu'il n'avait pas pris la peine de coiffer.

- Tu sais que tu as vraiment des réactions d'enfants ? Je ne sais pas ce que tu as vécu mais ça ne devait pas être drôle pour que tu ne fasses ton enfance que maintenant.

Duo le regarda avec étonnement. Il n'avait jamais considéré sa vie comme difficile. Il n'en connaissait pas d'autre. Puis il vit Zechs lui prendre le conte. Il le laissa faire, la tristesse brillant malgré tout dans ses yeux. Mais, il sentit la main du blond lui ébouriffé à nouveau les cheveux.

- Arrête de faire cette tête, je vais te le rendre ! Mais avant tu vas manger un peu. Tu dois être à moitié mort de faim !

Duo le regarda sans comprendre à nouveau. Non, il n'avait pas faim ! Il pouvait tenir trois jour sans ressentir la faim. Alors pourquoi lui disait-il ça ?

- Je crois qu'il va falloir que je t'apprenne à vivre comme le commun des mortels toi. Tout d'abord on mange deux fois par jour minimum, et trois en comptant le déjeuner, alors tu viens ici, tu t'assoies sur cette chaise, et tu attends que j'arrive avec le repas que tu auras tout intérêt à engouffrer, car je ne te rendrais pas le bouquin, avant que toute ton assiette soit vide.

Duo hocha la tête.

- Et tu arrêtes avec le langage des signes. Tu as une langue c'est pour parler !
- O… Oui !
- C'est mieux. Je reviens j'en ai pour deux secondes.

Duo attendit patiemment sur la chaise observant de nouveau le décor autour de lui. Il remarquait à chaque fois un nouveau petit détail. Il souriait aussi en voyant tous les souvenir accroché au mur.

- Il doit te manquer malgré tout non ?

De qui parlait-il ? De Heero sûrement. Duo ne répondit pas. Il ne savait pas vraiment pourquoi mais depuis qu'il était ici il y pensait de moins en moins.

- Duo ?
- Je… Ça va mieux !
- Tu récupères vite !
- T… Tes yeux sont plus beaux que les siens !

Aucune réponse ne parvint à ses oreilles. Peut-être parce qu'il avait dit cela si bas qu'il était peu probable que ça est passé le mur de la cuisine. Un plat se posa brutalement devant lui.

- Mange !

Duo baissa les yeux pour voir une salade avec tout ce que l'on pouvait trouver dans un jardin, tomates, carottes, salades, champignons, courgettes et encore bien d'autre.

- J'attends !

Zechs le regardait presque sévèrement mais le châtains savais qu'il ne le forcerait jamais si ça n'était pas pour son bien. Il savait… En fait il ne savait rien du tout. Il l'a rencontré, il y a seulement deux jours et voilà qu'il lui faisait une confiance aveugle. Mais il s'était toujours fier à son instinct et jusque là ça l'avait toujours sauvé.

Il planta sa fourchette dans le premier légume et le porta à sa bouche. Heero n'avait jamais pris la peine de préparer autre chose que des surgelés et des conserves. Toujours les mêmes. Là, il pouvait savourer un goût nouveau. Celui croquant et frais des légumes frais. Il savoura un par un chacun ceux qui passèrent dans sa bouche. Ceci était un vrai luxe pour lui.

- Tu as l'air d'apprécier !
-Oui !
- Je ne te forcerais pas plus ce soir. Ça sera suffisant.
- Ze… Zechs ?
- Oui ?
- Je… Tu…
- Vas-y dis-le !
- On pourra en faire tous les jours ?

Duo avait dit ça dans un souffle et fermait désormais les paupières si fort qu'il voyait des étoiles danser devant ses yeux.

- Bien sur ! Enfin quelqu'un qui reconnaît les bienfaits de la bonne cuisine !

Duo réouvrit les yeux surpris de ce qu'il entendait. Heero ne l'avait jamais frappé, mais il n'avait jamais osé demander de telles choses. Une page pleine d'écriture lui apparut devant les yeux.

- Tu voulais le continuer non ?
- Oui !

Un sourire illumina le visage du châtain alors qu'il prenait le livre et se levait pour s'installer dans le salon. Zechs le vit remettre timidement la couverture sur ses épaules. Il sourit en le voyant se plonger de nouveau complètement dans ce livre. Il voyait en lui un enfant perdu à qui on n'avait jamais offert la chance de découvrir le monde par les yeux de l'enfance.

Puis, une idée lui vint à l'esprit. Si Duo agissait vraiment comme un enfant. Il avait peut-être aussi les même besoins que ces derniers. Jusqu'ici du moins, il avait souvent recherché la même chose qu'eux, de l'affection. Il s'approcha de Duo et le souleva lentement à la surprise de ce dernier, puis il s'assit sur le fauteuil Duo sur ses genoux.

- Ça fait longtemps que je n'ai pas relut ce conte. Le prendre en cours de route ne me dérange pas.

Duo ne se fit pas prier pour se reposer contre le blond ne réfléchissant pas à ses actes, n'écoutant que son cœur qui lui disait qu'il se sentait mieux ainsi. Finalement il ne mit pas longtemps à s'endormir entouré par la chaleur d'un foyer qu'il n'avait que très rarement connu jusqu'alors.


À Suivre…


Chtite : Gosh Oo G faillit ne jamais m'arrêter Oo
Kei : Po mieux Oo
Shinny : Pareil Oo
Shinny, Kei et Chtite : Gosh Oo
Chtite : Pour ceux qui lise mes débilité de fin ^^ Sachez que la fic sera en 2 ou 3 chap pas plus ^^
Kei : De toute façon s'ils font tous 10 pages on aura pas trop de mal ^^0
Chtite : Clair ^^0
Kei : Moi je dit un gros mici à Lorelei quand même ^^
Chtite : Moi j'hésite entre la tuer ou la câliner ^^0
Kei : Pikoi la tuer ? Oo
Chtite : Tu crois po que j'avais déjà assez de boulot avec le 1x2 sans en plus rajouter le 6x2 ? -_-
Kei : Pikoi la câliner alors ? Oo
Chtite : Pasque j'aime cette fic ^^
Kei et Shinny : ^_________^
Chtite : review please quand même *chibi eyes* C'est que j'y ai mis du temps quand même T_T

18/10/03



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