Never...ever...with you?
ever never with you!
Ecrit le : 12/12/2002
Auteur : Kitsune
Adresse : pascal.delavoie@wanadoo.fr
Base : Gundam Wing
Genre : One shot, Yaoi, triiiiiste !
Disclaimer : C'est officiel ! Ils sont pô z'a moi…
Avertissement : Les pauvres…Faut VRAIMENT aimer les faire souffrir, ces p'tits gars…Et une séquelle est prévue pour ce One shot (pour dans un bon bout de temps, mais c'est prévu quand même)
-Duo !
Le jeune garçon se retourna, et sourit en apercevant le visage de son camarade Chinois dans la pénombre nocturne.
-'Fei ? Qu'est-ce qu'il t'arrive ?
Son sourire disparut aussitôt qu'il vit l'air gêné, embarrassé et sombre du pilote solitaire.
-Duo, il…Il faut que je te parle…
-Ah ? Dis toujours.
Wufei inspira longuement, espérant calmer l'accélération soudaine de son rythme cardiaque. Et puis, il réalisa ; pourquoi lui dire ? Pourquoi maintenant et pas à un autre moment ? Pourquoi faire cela maintenant, alors qu'il pouvait simplement le reporter à un autre moment… ? Il opta pour cette solution, ne se sentant pas prêt.
-Je…Rien, oublie ça…
-Si tu veux.
L'Américain s'éloigna, laissant son ami derrière lui.
/Si seulement il savait…Mais il ne faut pas…Désolé Wufei…Je ne peux pas…Je ne DOIS pas…/
Il soupira. Rien, absolument rien n'avait changé chez ses compagnons de guerre. Heero restait toujours de marbre, sauf dans les cas extrêmes, Trowa et Quatre se regardaient ses cesse, se faisant les yeux doux, et n'osant ni l'un, ni l'autre faire le premier pas, même si tous les autres connaissaient pertinemment les sentiments qu'ils avaient l'un pour l'autre, et Wufei…
Wufei était étrange ces dernier temps ; il était devenu un peu plus…Proche de lui…Mais rien de plus. Ce qui, en soi, l'arrangeait.
[Vous qui changez les arbres en forêts
Le vent en fumée…]
Duo passa en coup de vent dans le salon, où Heero s'était installé avec son ordinateur portable, assis à la table. Celui-ci se redressa comme Duo s'approchait de lui.
-Que veux-tu ? demanda le soldat, soudainement tendu.
Duo avait remarqué que, avant que Heero ne se rende compte de sa présence dans son dos, le Japonais était complètement avachi sur sa chaise, ce qui était contraire à son entraînement.
[Vous qui avez brûlé le ciel…]
-Je veux rien. Qu'est-ce que tu fais ?
Heero soupira et s'écarta un peu de l'écran sur lequel il avait pratiquement le nez collé.
/Kami-sama, faites qu'il s'en aille./
-Tu crées un nouveau virus ? Cool, fais voir ! s'exclama Duo.
Sans lui laisser le temps de répondre, ni même de réagir, l'Américain s'installa derrière lui sur l'étroite chaise, ses cuisses de part et d'autre de celles d'Heero.
-Duo !
-Ouiiiiiiiii ?
-Tu me gênes, alors dégage !
-Nan. Veux pas.
[Vous qui vous apprêtez à commettre…]
D'un mouvement brusque, le Japonais se leva, et partit s'installer ailleurs, son ordinateur portable sous le bras.
/Il m'énerve !/
Duo resta seul, Heero ayant quitté la pièce. Seul avec ses pensées, ses souvenirs plus que douloureux.
[Les mêmes crimes que Lilith,
La première épouse d'Adam…]
/Qu'est-ce que c'est ? Depuis plusieurs jours, ces mots me trottent dans la tête…Que veulent-ils dire ?/
Duo se concentra. Des mots, des phrases, telles des mises en garde. Mais contre quoi ? Il l'ignorait.
/On dirait que…Que quelque chose va se produire…/
Fatigué par la journée qu'il venait d'avoir, il monta se coucher, après avoir salué Quatre qui traînait dans un couloir, et s'effondra sur son lit au matelas dur dont les ressorts crissaient sous son poids.
[Celle qui devint la femme d'un démon…]
Quatre avait observé le visage de l'Américain. Mais, contrairement à ce que celui-ci essayait de faire croire à tout le monde, quelque chose n'allait pas. Duo avait un problème, un problème autre que celui qu'ils avaient tous en commun. Comme une blessure secrète enfouie au plus profond de son âme. L'Arabe n'arrivait pas à déterminer ce que c'était, ce qui l'irritait contre lui-même de ne pas être capable, malgré son empathie, de pouvoir aider son ami.
[A vous révolter comme Lucifer
Autrefois la plus belle des créatures Célestes…]
Duo s'éveilla en sursaut. Il avait /encore !/ fait ce rêve, ou plutôt ce cauchemar, dans lequel il partait. Mais à chaque fois, ce n'était jamais vraiment lui. Où alors…Peut-être était-ce sa véritable nature qui décidait de lui révéler ce qu'il était réellement ?
Mais cette fois-ci, Wufei n'était pas dans son rêve, contrairement à d'habitude, et l'Américain ignorait où il avait disparu.
Mais ce n'était qu'un rêve, rien à voir avec la réalité. Il n'arriverait rien.
Il jeta un coup d'œil à son réveil, et constata qu'il n'était que huit heure du soir. Il était monté se coucher environ un quart d'heure plus tôt.
[Ecoutez les pleurs des êtres ailés qui peuplent le ciel.]
/J'en ai marre ! Qu'est-ce que c'est ?!/
Les mêmes phrases que la veille se répétaient, inlassablement, sans aucune raison apparente, les mots toujours emplis d'une tristesse infinie.
Les quatre garçons attablés étaient silencieux. Quelque chose manquait, sûrement les incessants bavardages de leur camarade natté qui ne s'était pas rendu au repas, contrairement à son habitude.
-Quelqu'un a-t-il vu Duo ? s'enquit Wufei.
-Il est monté tout à l'heure, lui apprit Quatre. Il avait l'air fatigué. Peut-être est-il allé se coucher ?
-Sans manger ? Ca ne lui ressemble pas, remarqua Trowa.
Les autres acquiescèrent.
-Depuis quelque temps, il y a quelque chose qui cloche chez Duo…hésita Quatre.
Wufei releva la tête.
-Par…Pardon ? Et quoi donc ?
-Je ne sais pas. Il a l'air triste, mais je n'arrive pas à comprendre pourquoi
Wufei regarda son assiette.
/Triste ? Mais pourquoi ? Qu'est-ce qu'il a ?/
-La nuit dernière, j'ai entendu de drôle de bruits dans sa chambre, commença Heero d'un air sombre. Quand je suis allé voir, il pleurait. Mais il ne m'a pas vu.
Le silence s'installa à nouveau, plus pesant après cette déclaration.
Aussitôt le dîner achevé, Wufei se rendit dehors, espérant s'éclaircir les idées. La nuit était assez fraîche et calme. Il s'assit sur l'une des marches du perrons, contemplant le ciel étoilé, éclairé par la blancheur lumineuse de la Lune.
-Lui as-tu dit ?
Le Chinois sursauta. Heero était debout, juste derrière lui.
-Heero ! Tu pourrais prévenir tout de même !
Le Japonais vint s'asseoir à ses côtés.
-Tu n'as pas répondu à ma question. Lui as-tu dit ?
-A Duo ? Pas encore.
-Pourquoi ?
Wufei regarda le sol d'un air absent.
-Je…J'ai peur de faire une bêtise…De m'être trompé sur toute la ligne…Peur qu'il réagisse mal…
-Je comprends. Mais pour en être sûr, il faudrait que tu lui avoues.
-Je sais. Je le ferais, ne t'inquiète pas.
Encore une mission, une autre, aussi simple, voir même aussi stupide, que les précédentes. Duo écoutait le mentor d'Heero avec une attention feinte, ne s'intéressant que vaguement à tout ce qu'il se passait autour de lui, bien plus occupé à comprendre les phrases de son subconscient.
[Les serviteurs du Seigneurs,
Annonciateurs du Jugement Dernier…]
-MAXWELL !!! s'exclama l'homme à demi cybernétisé. Vous m'écoutez, oui ?!
-Vaguement professeur, vaguement, répondit celui-ci en tentant bien que mal de camoufler un bâillement ennuyé.
-Je disais donc que vous devriez vous introduire dans la base de OZ située à Wilhelshaven[1]. Il s'agit de récupérer des informations sur leurs activités futures, et de détruire leurs armements. Vous avez une semaine maximum pour accomplir votre mission.
/Comme si ça nous changeait de d'habitude…Vieux bouc !/
La communication fut coupée après que le vieillard leur eut donné les dernières explications.
[Ni Dieux…Ni Hommes…
On les appelle : …]
-DUOOOOOO !!! hurla Heero.
Le jeune garçon à la longue natte sortit précipitamment de sous la douche. Le hurlement du Japonais l'avait empêché d'entendre la suite de la phrase. Maintenant, c'était fini, il le savait. Il n'entendrait plus ces paroles étranges qui ne se répétaient jamais deux fois.
Il s'entoura rapidement d'une serviette, puis sortit voir ce que lui voulait le pilote du Wing, lequel semblait en colère.
Quand Duo arriva dans le salon, l'Asiatique lui sauta presque dessus.
-Quoi ?!
-J'ai déjà dit et répété plusieurs fois que je ne voulais PAS que l'on touche à mon ordinateur !
-Pffff…
-Duo !
L'Américain ne tint pas bien longtemps, et explosa de rire. Derrière Heero, l'écran de l'ordinateur allumé affichait une image entière de Relena en maillot de bain deux pièces, d'un horrible rose bonbon, dansant une "Hopsa[2]".
-Désoléééééééééé ! Maismaismais, mais elle ne te plait pas ?
Le regard noir que son camarade lui envoya le fit de nouveau repartir dans une crise de fou rire. Pestant contre les idées idiotes de son coéquipier, Heero éteignit l'appareil, et sortit de la pièce en claquant brutalement la porte.
/Oooouuuuuulalaaaaah ! J'ai mal aux côôôôtes ! L'a l'air énervé, le Jap'. Bon, c'est pas tout ça, mais faudrait peut-être que je pense à m'habiller, moi !/
-Duo ?
L'Américain fixa Wufei.
-Quoi ?
-Je peux te parler ? En privé, ajouta-t-il en jetant un coup d'œil à Trowa et Quatre qui n'étaient pas loin d'eux.
-Oh, bien sûr.
Ils quittèrent la pièce, et Duo se tourna vers le jeune garçon.
-Alors ?
-Cela fait très longtemps que je dois te le dire, Duo…
Le pilote de Deathscythe fronça les sourcil. Il avait comme l'impression de déjà connaître ce que voulait lui dire Wufei.
-Je…Je…
-Bah alors ? Tu vas le cracher, ton morceau, oui ou non ?
-Ai shiteru[3], Duo, lâcha-t-il d'un coup.
Il se sentait mieux, mais cette sensation de soulagement fut bien vite remplacée par un autre sentiment. La peur. Il avait peur d'être rejeté par Duo, et garder les yeux fixés au sol, n'osant pas le regarder en face.
Le jeune garçon aux cheveux nattés observa longuement le visage baissé de Wufei. Il l'aimait…Il avait dit qu'il l'aimait…
Ai shiteru Duo
Mais…Comment ?
[Détruire…]
Etrangement, les paroles reprirent à ce moment-là. Mais ce n'était plus des mots tristes qu'ils entendait à présent, seulement des mots emplis de rage.
[Tout déchirer en mille morceaux…]
Soudain, il s'en rappela. Il ne pouvait pas, ne devait pas aimer qui que ce soit. Cela pourrait être fatal à son partenaire.
/Wufei…Si tu savais…Vraiment, je ne peux pas. Je n'ai pas le droit./
Contre sa volonté, il se mit à déclarer, d'un voix tranchante.
-Tu ferais bien mieux de ne plus y penser du tout. Quand même ! Imaginer que tu puisses avoir ne serait-ce qu'une chance avec moi !
/C'est ça, je n'ai qu'à dire l'inverse de ce que je pense/
-Duo…
-Qu'est-ce que tu croyais, hein ? Que j'allais te tomber dans les bras ? Vraiment, tu t'es bien regardé ?
/Etre le plus arrogant possible.
Détruire…/
-Franchement, je ne suis tout de même pas tombé aussi bas !
-Duo…Arrête…
Wufei était tombé à genoux, et Duo remarqua que ses cheveux n'étaient pas retenus par un élastique en l'habituelle queue de cheval.
/Voilà, c'est simple…
Tout déchirer en mille morceaux…
Sans pitié./
-Et puis, si tu veux quelqu'un, tu peux toujours aller voir Relena, tu sais bien, la "Reine du Monde". Je suis sûr qu'elle sera ravie de te voir.
-Duo arrête !
L'Américain se tut. Wufei, frissonnant, avait le visage enfoui dans ses mains. De légers bruits de sanglots parvenaient aux oreille du pilote aux yeux améthyste.
Il se retourna et, sans aucun bruit, s'éloigna du jeune garçon en courant. Il passa en trombe devant Quatre, le regardant à peine, et grimpa les escaliers quatre à quatre. Il s'enferma à clé dans sa chambre, et alla ouvrir sa fenêtre.
/Je ne le reverrai plus jamais.
C'est pour lui que je fais ça.
Mais, on aura beau chercher dans le monde entier pendant des siècles, on ne trouvera personne qui l'aime autant que moi !/
-Wu…Wufei ?!
Quatre venait de découvrir le pilote recroquevillé dans un coin, au fond du couloir, le visage toujours enfouit dans ses mains, se balançant d'avant en arrière, des larmes lui coulant le longs des joues.
-Wufei ! Qu'est-ce qu'il se passe ?!
-Duo…Duo…Duo…
Quatre s'agenouilla aux côtés de Wufei, puis le prit dans ses bras pour tenter de le consoler. Le Chinois se laissa aller, et posa sa tête dans le creux de l'épaule du petit blond.
-Shhhh, ne t'en fais pas…Qu'est-ce qu'il s'est passé ?
Depuis qu'il le connaissait, c'était bien la première fois que Quatre voyait Wufei dans cet état.
-Duo…Il…Me…Déteste…
-Mais non, tu dis des bêtises. Je suis sûr du contraire.
-Il…Me l'a…Dit…En face…
Quatre ne dit rien, et se contenta de resserrer son étreinte autour du corps musclé de son camarade.
Le dernier à s'asseoir à table fut Wufei, les yeux encore rouges d'avoir pleurés. Mais il manquait encore quelqu'un. Et c'était toujours Duo.
-Mais où est Duo ? questionna Trowa.
-Il est monté dans sa chambre tout à l'heure, répondit Quatre. Il était plutôt pressé.
-J'espère qu'il va descendre, répliqua Heero. Il faut qu'il aie toute son énergie pour la mission de demain.
-Je vais le chercher.
Quatre se leva, et quitta la pièce. Lorsqu'il arriva devant la chambre de Duo, il frappa à la porte. Rien. Personne ne répondit. Il essaya de l'ouvrir, mais elle était fermée de l'intérieur. L'Arabe redescendit à la salle à manger.
-Alors ? s'enquit Heero.
Wufei restait silencieux, ne s'occupant pas de ce qu'il se passait autour de lui, et Trowa le regardait fixement, en se demandant ce qu'il lui arrivait.
-Il s'est enfermé à clef, soupira Quatre.
-Cette fois, ça suffit !
Ils sursautèrent en entendant l'exclamation d'Heero qui s'était levé.
-J'en ai plus qu'assez de ses conneries !
Le Japonais monta l'escalier, puis se trouva à son tour devant la chambre. Il essaya tout de même d'actionner la poignée, mais Quatre avait eu raison : la porte était bel et bien fermé à clef. Enervé par la journée médiocre qu'il avait passé, Heero se mit à donner de grands coups de poing sur le bois épais.
-DUO ! OUVRE CETTE PORTE IMMEDIATEMENT !!!
Pas de réponse. Exaspéré, il s'éloigna de quelques pas, puis ouvrit la porte d'un grand coup d'épaule.
La chambre était vide. La fenêtre ouverte laissait entrer l'air glacé dans la pièce. Heero s'approcha pour la fermer, mais il jeta un coup d'œil en bas juste avant. Sous la fenêtre, il y avait deux empreintes de chaussures moulées dans la terre boueuse.
/Il est partit ?! Mais…Pourquoi ?/
Il redescendit précipitamment et rejoignit les autres.
-Duo est partit ! s'exclama-t-il.
-Quoi ?!
Ils entendirent le bruit d'un couvert heurtant le carrelage de plein fouet. Quatre se retourna vers Wufei. Celui-ci était pâle, ses yeux humides fixant sa main dans laquelle se tenait une fourchette quelques instants plus tôt.
-Wufei…
-C'est de ma faute s'il est partit…Je n'aurais jamais dû lui dire…
-Wufei !
Le Chinois releva la tête vers Quatre.
-Arrête de dire cela de lui ! Je suis persuadé que ce n'est pas de ta faute !
Le pilote du Shenlong rabaissa la tête.
Heero, qui était repartit quelques instants, réapparut dans l'encadrement de la porte.
-Son Gundam n'est plus là. Il est vraiment parti. Pour de bon.
Wufei descendit dans le hall.
La plus mauvaise nuit de sa vie était enfin terminé. Il jeta un coup d'œil à sa montre. Dans dix heures exactement débuterait la mission, même sans Duo.
/Duo…Je ne t'oublierais pas…Non pas que je n'en ai pas envie, mais je sais que quoi que je fasse, je ne pourrais pas, même si tu me détestes./
Il monta dans la camionnette qui devait les menait à Wilhelshaven, en un long et silencieux trajet de quelques heures.
Un visage sans sourire…
Deux grands yeux sans vie…
De longs cheveux tombant sur ses épaules…
Il ne se souvenait plus de son nom…
-Wufei ? Réveille-toi. On est arrivé.
Le Chinois ouvrit les yeux sur Quatre. Ce rêve…Etrange…
Il se secoua, fin prêt pour la mission. Que se soit avec ou sans Duo, ils y arriveraient.
Heero distribua les ordres de missions.
-Bon. Quatre, tu prends l'aile Ouest, Trowa l'aile Est, Wufei l'aile Sud, je me charge de l'aile Nord.
-D'accord !
Il courait dans le long couloir aux interminables murs métalliques. De temps en temps, il se retournait, avec la fâcheuse impression d'être suivi. Ses bruits de pas se répercutaient en un étrange écho, menaçant d'alerter les soldats de OZ.
Soudain, un groupe de cinq d'entre eux fit irruption en face de lui.
-Là-bas ! s'exclama celui qui les commandait.
Wufei fit demi-tour en courant. Il sortit son arme de sa ceinture, et tira derrière lui. Mais il eut aussi des réponses à ses attaques. Soudain, une des balles effleura son élastique, le coupant net, et libérant sa chevelure.
Dans un tournent, l'un des tirs de ses ennemis l'atteignit à la cuisse, le déstabilisant. Un léger cri de douleur franchi ses lèvres, tandis qu'il basculait. Sa tête heurta de plein fouet le mur. Il glissa au sol, inconscient, un flaque d'un sang sombre teintant le sol sous son corps.
Quatre s'arrêta net. Quelque chose d'épouvantable était arrivé. Il était presque certain que c'était Wufei.
/Non. D'abord la mission./
Rassemblant son courage, il continua sa course dans les couloirs grisâtres.
-Ecartez-vous.
Les officiers libérèrent les passage pour leur supérieur.
-Que se passe-t-il ? demanda-t-il à celui qui dirigeait les soldats.
-Un des rebelles a été capturé, Général Kushrenada !
Treize s'approcha du corps inerte de Wufei. Son visage pâle était contracté par la douleur, tandis que son corps baignait presque dans une flaque de sang qui avait cessé de grandir.
Le grand brun se baissa à ses côtés et observa le souffle faible et encore irrégulier de son ennemi soulever doucement quelques mèches noires éparses qui lui tombaient sur le visage.
Il passa une main sur une joue meurtrie du jeune garçon.
/Amusant. Qui eut cru que ce garçon, qui est un redoutable combattant empli d'énergie et d'une incroyable rage de vaincre, aie l'air aussi pacifique ?/
Il écarta quelques mèches du visage devenu presque blanc. Un des soldats fit un pas en avant.
-Général, il peut être dangereux !
-Je ne pense pas. Pas dans l'état où il est.
Soudain, sous sa main tressaillit le corps du blessé.
/Il se réveille déjà ?/
Une paupière se leva, lentement, sur un œil d'un noir d'ébène interrogateur et douloureux.
Les soldats qui les encerclaient le mirent immédiatement en joue, au cas où il tenterait quoi que ce soit contre eux.
Treize se releva, et le regarda d'un air supérieur et intimidant. Le jeune pilote ne s'en occupa guère, et fronça les sourcils d'incompréhension.
Wufei se redressa, sur un coude d'abord, fixant les personne qui l'entourait, sans avoir l'air de comprendre ce qu'il se passait, une expression de forte douleur lui tirant les traits, puis se leva.
-Qui…
Mais lorsqu'il s'appuya sur sa jambe blessée, il laissa échapper un petit cri étrangler dans lequel se perdit le reste de sa phrase.
-…Etes…Vous… ?
Il perdit l'équilibre, et ce ne fut que grâce à un réflexe de Treize que celui-ci parvint à le rattraper avant qu'il ne touche le sol une seconde fois. Mais l'adolescent était de nouveau inconscient.
/Wufei…Qu'est-ce que cela veut dire ? Nous jouerais-tu un tour ? Non, ce n'est pas ton genre de faire cela./
Treize détourna la tête, se sentant épié, et croisa un grand regard mauve qui le fixait, étrangement vide d'émotion. Un regard qu'il ne connaissait que trop bien comme étant celui du pilote numéro deux, alias Duo Maxwell.
Le capitaine des quatre soldats le vit également.
-Là ! Il y en a un autre !
Il allait se précipiter vers l'endroit où était Duo, mais Treize l'arrêta.
-Non. C'est exactement ce qu'il veut : que vous veniez pour mieux pouvoir vous tuer.
-Mais Général…
-Laissez. Il reviendra bien assez tôt. Allez plutôt chercher des infirmiers pour ce garçon, ajouta-t-il en désignant Wufei qu'il tenait toujours.
/Ses yeux…On aurait dit que c'était lui, mais dans un même temps, ce n'était pas vraiment lui…Suis-je en train de parler de Wufei ou bien de Duo ? Peut-être des deux…/
Le brun rabaissa encore son regard sur le Chinois, et ce n'est qu'à ce moment-là qu'il se remémora l'unique question du garçon.
Qui êtes-vous ?
Duo laissa une larme brûlante couler le long de sa joue. Wufei était blessé, et il ne pouvait rien faire contre ça, à part peut-être se maudire de l'avoir maltraité la veille.
Je serais toujours avec toi…
Mais je ne le serais jamais pour autant.
Tu seras toujours dans mon cœur, et même dans l'au-delà je ne t'oublierais jamais.
Je serais toujours…Jamais…Avec toi…
OWARI DA …
[1] Ville Allemande.
[2] Danse traditionnelle du Danemark.
[3] Je t'aime (en Japonais. )
Fics Gundam Wing
Fanfics
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