Fated Guys

 

Auteur : Misao Girl
Source : gundam wing
Genre : yaoi, U.A
Couple : 0104, 0203 (en cours) et 05Sally (futur)
Disclaimer : Aucun des persos n'est à moi


Chapitre 1

 

-Vous allez continuer ce petit manège encore longtemps ? demanda le brun avec un sourire moqueur.
-Ne vous en prenez qu'à vous ! Pourquoi m'avoir kidnappé ! rétorqua le blond furieux.

Tiens ça change du Quatre Raberba Winner qu'on voit à la télé avec son sourire inlassablement plaqué sur ces lèvres pensa l'asiatique.

-Je ne vous ai pas kidnappé répondit froidement le japonais.
-Pardon ! Comment osez-vous vous moquez de moi ! Je me retrouve dans un lieu inconnu, poings liés et attachés à une poignée de porte et vous osez me dire que vous ne m'avez pas kidnappé ?

L'asiatique soupira, ce gosse de riche à l'apparence d'ange n'était vraiment pas un cadeau. Il avait entendu dire que le "prince du sahara" était exceptionnel dans les affaires mais il ne s'était pas douté que c'était uniquement grâce à son entêtement. Il était fort à parier que le blond était tellement prise de tête que ces partenaires en affaires devaient accepter ses projets sous peine d'en découdre avec lui éternellement.

-Mais vous allez me répondre, oui !

Le regard cobalt fixa les yeux turquoises intimant à l'arabe de se taire. Mais celui-ci soutint le regard cobalt pourtant très intense. L'asiatique fut étonné, c'était la première fois qu'on lui tenait tête mais c'était uniquement de l'insouciance de la part de son otage.
Le brun soupira, il décida de répondre aux questions du blond pour enfin avoir la paix.

-Je vous le répète, je ne vous ai pas kidnappé.

L'arabe allait encore rétorquer, il était tremblant de rage et commençait sérieusement à péter un câble malgré sa patience légendaire. Car il était avant tout stressé et apeuré même s'il ne le montrait pas. Il allait donc de nouveau crier sur son kidnappeur mais le brun l'en dissuada d'un regard noir avant de poursuivre son explication.

-Je vous ai pris en otage, ce n'est pas la même chose.
-Vous auriez très bien pu prendre quelqu'un d'autre alors ! La bijouterie que vous avez attaqué était pleine de monde ! Or c'est moi que vous avez pris, ne me dites pas que vous ne saviez pas qui j'étais !
-Je sais très bien qui vous êtes ! Difficile de vous rater, votre tête est sur toutes les pubs et vous êtes omniprésent à la télé. Il est vrai que mon choix s'est porté en connaissance de cause mais cette attaque n'était en rien dirigée contre vous, nous voulions juste voler les bijoux et partir sans faire de mal à personne. Mais c'est votre présence qui a tout fait échouer donc prenez-vous en à vous-même si vous êtes là maintenant.
-Pardon ! s'offusqua le blond.
-Si vos trois gardes du corps n'avaient pas descendu tous les autres cambrioleurs, je ne vous aurais pas pris en otage ! Si je l'ai fait, c'est parce que c'était mon seul moyen de rester en vie ! Je vous l'ai dit, nous ne voulions pas faire de morts ou de blessés ! Cria le brun puis il se calma en se rendant compte qu'il venait de perdre son sang-froid, chose rarissime chez lui. La présence du blond lui était vraiment néfaste.
-Écoutez, je suis désolé pour vos compagnons dit l'arabe d'une voix douce et calme.
-Ils connaissaient les risques et de toute façon, c'était mon premier job avec eux... Ils n'avaient qu'à être plus doués, c'est à se demander comment ils avaient survécus jusque là.

Le blond ouvrit grand les yeux, très étonné par les paroles du brun puis il laissa s'exprimer sa colère.

-Comment pouvez-vous dire une chose pareille ! La vie est la chose la plus précieuse au monde !
-Non c'est l'argent le plus précieux, c'est lui qui dirige tout, sans argent on n'est rien.
-Vous êtes un individu abjecte, vous n'avez pas de coeur.
-Vous ne le saviez pas ? répondit l'asiatique avec un sourire moqueur regardant droit dans les yeux son vis-à-vis. Dans le milieu, on m'appelle "ice blue eyes" ou "perfect soldier", je suis un tueur à gage sans aucune pitié. Si on me paye bien, je suis prêt à tuer n'importe qui.

Le blond frémit, le regard du japonais était vraiment terrifiant, il le tétanisait littéralement, un regard si froid, si cruel mais aussi si intense, si ensorcelant... Néanmoins l'arabe se ressaisit.

-Si vous êtes un tueur à gage, pourquoi avoir braqué une bijouterie ?
-Disons que les boulots se font rares en ce moment à cause du grand déploiement des forces spéciales dû au sommet de paix intermondial. Les types que vos gardes du corps ont abattus m'ont proposé de m'allier à eux. Ils savaient que j'étais un expert en informatique et en électronique et que je pouvais donc neutraliser facilement les alarmes et vidéos de surveillance.
-...
-D'autres questions, Mr le curieux ? Questionna le japonais avec un sourire moqueur.
-Que va t-il advenir de moi ?
-Je ne sais pas encore... Disons que j'étais censé sortir de cette bijouterie avec une vraie fortune donc je pense qu'il va falloir que vous me remboursiez.
-Une rançon ?
-Hn.
-Mon père ne négocie pas avec les terroristes.
-Dans ce cas, je vous abattrais. Je n'ai pas besoin d'un boulet.
-...
-Bien sur ce, je vais prendre une douche. Ne vous fatiguez pas à crier, il n'y pas personne dans les alentours. Je reviens vite, ne bougez pas plaisanta le brun en dédiant un sourire charmeur au millionnaire. Le blond se mit à rougir mais se reprit rapidement.
-Je ne vois pas comment je pourrais m'enfuir !

Le blond soupira, il était vraiment mal loti. Il était de toute évidence face à un pro, il était solidement attaché... Encore s'il l'avait attaché à une chaise, il aurait pu faire quelques acrobaties pour se libérer mais de toute façon le brun avait bien spécifié qu'il n'y avait personne à des kilomètres à la ronde.
Il était au bord de la mer, l'arabe accueillait avec délice l'air frais marin qui entrait par une porte-fenêtre légèrement entrebâillée.
Ces mèches dorées volaient au gré de ce vent agréable, il pencha un peu la tête vers l'arrière pour accentuer le contact du vent frais sur sa peau porcelaine.
Puis il reprit ses esprits, ce n'était pas vraiment le moment pour ça. Il devait tenter de trouver un moyen de s'échapper. Mais ses mains étaient solidement attachées, grâce à des cordes épaissesà la poignée de la porte qui demeurait obstinément close malgré les coups de coude qu'il lui donnait.
Il bougea ses mains tentant de se détacher mais les cordes étaient vraiment épaisses, ils avaient beau essayer d'utiliser la poignée comme un objet tranchant, ça ne marchait pas, du moins pour l'instant. Il fallait persévérer...
Le blond arrêta de frotter ses liens contre la poignée de la porte en entendant la porte de la salle de bain s'ouvrir. Il reprit un air contrarié et boudeur. Mais son expression changea vite laissant la place à la surprise.
Le japonais se tourna vers le blond en l'entendant déglutir avec difficulté. Il le fixa avec un léger sourire alors que l'arabe le dévorait des yeux de bas en haut. Le milliardaire ne savait que faire face à la vision du japonais avec une simple serviette autour de la taille, il suivit inconsciemment des yeux une goutte qui traversa le torse musclé et le ventre ferme pour disparaître ensuite sous la serviette.

-C'est moi qui vous met dans cet état-là ? Demanda l'asiatique d'une voix extrêmement sensuelle.

Le blond le regarda, les joues en feu pris en flagrant délit de matage intensif. Sa bouche s'ouvrit puis se referma plusieurs fois sans qu'un son compréhensif ne s'en échappe. Devant l'air clairement moqueur du brun, l'arabe reprit contenance et déclara d'une voix encore tremblante :

-Vous n'avez donc aucune inhibition ? Pourtant vous êtes japonais, votre peuple connaît le mot intimité ! Vous jouez souvent l'exhibitionniste !
-Où est le problème ? Nous sommes deux hommes, nous sommes faits de la même façon.
-Ce n'est pas une raison !
-Pourquoi cela vous gêne tant ? Ce n'est pas qu'une question de timidité ou d'intimité, n'est-ce pas ?
-Je ne vois pas de quoi vous voulez parler !
-Ah non ? Très bien dans ce cas, je vais tenter d'être clair répondit le japonais avec un sourire qui ne présageait rien de bon pour son "invité". Mr Winner, êtes-vous gay ?
-Je vous demande pardon ! Comment osez-vous me poser une telle question ! C'est du domaine de la vie privée ! Je vous rappelle que je suis quelqu'un de très important et influant, croyez-vous vraiment que quelqu'un avec un tel empire que le mien serait gay ! Bien sur que non ! J'hériterais bientôt de grande responsabilité allant être désigné vice-président de l'empire Winner et je donnerais cet empire en héritage à mes enfants alors non je ne suis pas gay !
-J'en doute.
-Je ne vous permet pas d'en douter !
-Dans ce cas, cela ne vous dérangera pas si je vérifie ? Voyez-vous je ne supporte pas le mensonge et je préfère vérifier quand j'ai un doute.
-Vérifier ? S'écria l'arabe visiblement paniqué et déstabilisé. Comment ça vérifier!
-Très simple, je vais m'approcher de vous et je vais voir si vous réagissez. Les mots sont trompeurs mais le corps ne ment pas.
-Quoi ? Mais...
-Vous n'avez pas à avoir peur, vos m'avez bien dit que vous n'étiez pas attiré par les hommes, non ?
-Je vous défend de me toucher !
-Allons je vais juste effleurer une partie de votre anatomie, ce simple contact suffira à savoir si vous réagissez ou pas. Cette partie du corps ne trompe pas.
-Non je vous l'interdis !

Le blond tenta d'empêcher le brun d'approcher de lui en battant des pieds mais l'asiatique arriva à le maîtriser en immobilisant les jambes fines de l'arabe avec ses propres jambes, il se retrouva agenouillé devant le blond qui ne pouvait se débattre, ses mains étant attachées et ses jambes entravées par les jambes musclées du japonais.
Le brun posa une main sur le torse fin de son visà-vis et descendit doucement en caressant la peau fine à travers la chemise de soie blanche. Il sentit le milliardaire frissonner et reporta son attention sur le visage écarlate, le blond avait fermé les yeux et respirait difficilement en se mordant les lèvres. Le japonais accentua son contact sur le torse, il sentit avec plaisir l'arabe sursauter et pencher sa tête vers l'arrière en mordant davantage ses lèvres fines. L'asiatique continua sa progression arrivant vers le bas du ventre, il s'apprêtait à effleurer l'entrejambe du blond mais s'arrêta se disant qu'il avait suffisamment de preuve.
Le blond ouvrit les yeux surpris en ne ressentant plus le poids qui pesait sur ses jambes, il vit le brun se relever et lui dédiait un sourire charmeur.

-Et bien je vous fait vraiment de l'effet ! Je n'ai même pas eu besoin d'aller plus loin que ces caresses pour obtenir ma réponse ! Vous savez, ce n'est pas bien de mentir ! Ne le refaite plus car je vérifierais chacune de vos affirmations maintenant déclara le brun avec un clin d'oeil.

L'arabe se permit de respirer à nouveau, il l'avait échappé belle mais il devait s'avouer qu'il avait aimer le contact des mains du jeune homme sur lui... Il était même un peu déçu que ça n'est pas été plus loin. Le blond secoua la tête tentant de mettre ses pensées en ordre, c'était lui tout craché, il n'y avait que lui pour être attiré par son kidnappeur ! Il avait vraiment un coeur d'artichaud !

 

A SUIVRE