Frères

 

Auteur : Setsu'

Email : dark.setsuna1@caramail.com

Base : GW plus un léger empreint ms vous verrez bien ^__________^

Genre : Yaoi

Disclaimer : Ni les bishos de GW ni mon autre bisho en guest star^^ ne m'appartiennent T___T

Note&Co : Une nouvelle fois je m’excuse pour le retard (à croire qu’elle a vraiment la poisse cette fic lol) ms je n’ai hélas pas pu écrire ce chap durant les vacances comme je l’avais signifié dans une autre de mes fics pour la simple et bonne raison que j’ai premièrement eu un virus (pour changer èé) qui bien sûr m’interdisait tout accès à internet, ajoutez à cela une tonne de devoirs comme pas permit et ça vous donne mes vacances de la toussaint ^________^ heureusement qu’il y a eu Halloween et mon anniversaire sinon c’est un allé simple pr la dépression lol ! Tout ça pr vs dire que j’ai enfin écrit le chapitre sept et au chose au combien surprenante : Le chapitre huit ^^ ;;;; Bon je vous préviens tout de suite que je n’en suis pas du tout satisfaite. Déjà je n’aime pas ce qui se passe, même si je sais que c’est un passage obligatoire, je n’arrive pas à les trouver intéressants, ce qui explique pourquoi j’ai eu un mal de chien à écrire ces deux chapitres (c’est peut être aussi parce que j’écris les scènes dans le désordre lol). Et puis, je n’aime pas non plus la manière dont c’est écrit, vs devez sans doute vs demander pourquoi je les publie alors ? Parce que je sais très bien que je ne pourrais pas faire mieux T-T ! J’espère tout de même que vous ne vous endormirez pas en les lisant et que vs continuerez à lire cette fic malgré tout lol !

Remerciements : Tout d’abord je tenais à remercier tous ceux qui m’ont laissé une review car c’est la première fois que j’en reçois autant pour un même chapitre^^ ms merci aussi à ceux qui lisent cette fic et qui n’ont pas forcément le tps de m’écrire un mot, du momt qu’on me lise lol ! Devant le nombre considérable de reviews, je me vois ds l’impossibilité de répondre à chaque d’entre elles sans retarder de nouveau la publication de ces deux chapitres. Sachez seulement que : Je vous révélerais pas le couple final avant la fin elle-même et que je ne changerais pas d’avis d’ici là, qu’il y aura bel et bien la présence des deux couples dans cette fic, Syaoran n’est en aucun cas le méchant de l’histoire, Duo ne fait que suivre ses sentiments, Heero va être triste pour encore deux à trois chapitres ms il en va de même pr Duo, je suis désolé si vs êtes déçu ms comme je l’ai déjà il y aura un 01x02 et sous peu, en ce qui concerne Trowa, il n’interviendra que vers la fin c’est prévu, merci de me soutenir dans mes choix même si cela ne vs convient pas forcément : j’ai vrmt été touché, et merci de ne pas tuer lol ! Déjà que j’écris pas vite vivante alors imaginez ce que ça serait morte … Tout ça pour dire un gros merci à : Yuna Daku Hime, Naera Ishikawa, Artémis, Olivs, Celine.S, Chris, Nami Himura, Suzaku no Miko1, Katoru, Blurp3, Reb, Kamara, Kaory, Shaman Girl, Calamithy, Yami-Rose1, Belial, Kaorulabelle, Pitchounette, ShinOyasumi, Elenea Raberba Winner, Melahel, Lylny et Belial ainsi que Shinhee ( ça y est j’ai enfin fini, tu réclamais de la lecture et bien en voilà ! )

Bon bah je n’ai plus qu’à espérer que ces chapitres ne vs décevront pas trop, personnellement, je n’aime que la fin du chapitre huit … c’est pour dire !
Ah oui j’allais oublier : J’ai décidé d’incérer les paroles d’une chansons dans les chapitre sept, huit et neuf pour exprimer les états d’âmes de Dudulle ou d’Hee-chan, ceux-ci étant indiqué respectivement par 2 blablabla 2 et 1 blablabla 1. Les paroles en anglais vs seront données dans le chapitre neuf en n’attendant c’est un mélange entre la traduc’ et ce que j’ai rajouté pr changer lol ! La chanson appartient au groupe The Matchbox Twenty (que je vénère soit dit en passant lol) et elle s’intitule If You’re gone … ça veut tt dire lol !

Voici enfin le Chapitre VII de Frères et Bonne lecture ^______^ du moins je l’espère ^^v

 

Chapitre 7

 

2 Je pense t'avoir déjà perdu
Je pense que tu es déjà parti
Je pense que je suis finalement effrayé en cet instant
Tu penses que je suis faible – Je pense que tu as tort
Je pense que tu m'as déjà abandonné
C'est comme si ta main était sur la porte

- A quoi tu penses ? S’exclama soudain Syaoran, arrachant le jeune homme à ses pensées

Je pensais que cet endroit était un empire
Maintenant que je suis relâché – Je ne suis plus sûr 2

Duo détourna brusquement son regard de l’écran animé défilant sous ses yeux pour admirer le visage interrogatif de son amant indiscret. Ancrant son regard pourpre dans celui aveline du lycéen, le preventers murmura avec légèreté, se perdant dans la contemplation de ses lèvres ourlées :

- Rien de très important …

Regardant intensément l’américain assis à côté de lui, suffisamment prêt en tout cas pour le frôler lors de nombreuses reprises de manière résolue, l’adolescent esquissa un sourire progressivement, à mesure que ses yeux détaillèrent avec finesse la silhouette harmonieuse du natté, son regard s’égarant incessamment sur ses mains ondulantes, à la fois puissantes et élancées, fasciné par leur courbure et leur couleur si claire. Quelques bribes de leur précédente union lui revinrent en tête à la lueur de ses yeux impétueux, lui rappelant sa tendresse et sa dextérité précédente, alors que rare étaient ceux qui pouvaient se vanter de l’avoir satisfait à égal degré. Approchant lentement son visage de celui rêveur et méditatif de l’américain, Syaoran caressa avec douceur sa lèvre inférieure, s’apprêtant à approfondir l’échange quand celui-ci se leva prématurément, alerté par le son d’une clé tournant à l’intérieur de la serrure.

Manquant de s’écrouler lamentablement sur le divan, Syaoran se rattrapa à l’accoudoir, observant avec attention et une pointe d’agacement, l’objet de ce soudain bouleversement injustifié. L’image de l’ancien pilote d’Epyon se dessina peu à peu dans l’embrasure de la porte, les épaules contractées et le regard impersonnel alors que ses vêtements trempés l’enserraient étroitement et de manière sensuelle. Surpris par l'attitude minée et presque hostile de son meilleur ami, Duo s’avança à sa rencontre, rompant de ses paroles cavalières, le silence pesant régnant dans la pièce :

- Heero ! Mais il est plus de onze heures, j’me suis inquiété ! S’exclama le preventers avec sincérité

N’accordant aucune importance à ses propos attentionnés et n’osant pour rien au monde croiser son regard mobile, le brun se dirigea de manière incisive et empressée vers sa chambre, feintant une ignorance parfaite de ses deux bourreaux.

- Heero ? Appela de nouveau Duo, troublé par l’indifférence peinte sur le visage inébranlable de son ancien coéquipier, retrouvant ses traits d’antan.

Poursuivant son action, le japonais appuya ses doigts humides sur le sommet de la poignée, le conduisant dans son antre personnel quand il s’interrompit au milieu de ses desseins, à l’écoute des paroles railleuses de son demi-frère, parlant dans son dos de manière insidieuse. Détournant son regard vers la porte du salon, ses propos furent à peine conclus qu’Heero l’empoigna avec violence alors qu’il était sur le canapé, le plaquant brutalement contre le mur de séparation de la cuisine, ses pieds flottant à quelques centimètres du sol.

Fixant avec ressentiment son demi-frère, il resserra ses doigts autour du col brun de sa chemise, le tenant à sa merci sans aucune difficulté apparente. Syaoran se sentit pâlir sous sa fermeté, craignant pour la première fois celui qui l’avait toujours défendu et redoutant sa colère sous-jacente. Articulant ses premiers mots de la soirée, le pilote exprima sa fureur, son regard assombri par le désespoir :

- Je ne sais pas ce qui me retient, de te réduire à l’état de simples boutons de manchette …

Jusqu’alors incapable de bouger face à la violence inopinée du brun, Duo s’approcha des deux asiatiques, appuyant sa main ferme sur l’épaule tendue du japonais, déstabilisé par le comportement inaccoutumé de son ami emporté.

- Mais enfin quelle mouche t’a piqué ? S’exclama le natté, rassurant par la même occasion l’adolescent pétrifié d’un regard affable.

1 Je pense que tu es un être tellement méprisable – Je pense que nous devrions essayer 1

Restant silencieux et immobile durant quelques minutes, Heero prit d’un excès de contrariété, parvint à le prendre au dépourvu, relâchant sans aucune douceur l’étudiant pour retourner son poing en direction du visage décontenancé de son colocataire, responsable d’un éminent bleu comme il n’en avait plus eu depuis déjà quelques années. Appliquant sa main contre sa joue écarlate, Duo fixa de ses yeux violine écarquillés, le japonais, ne comprenant pas les raisons de son geste et de sa brutalité abusive. Il remarqua alors une chose qui lui avait échappé jusqu’à lors : La rougeur de ses yeux ténébreux, séquelles de plusieurs larmes déversées quelques minutes auparavant …

1 Je pense que je pourrais avoir besoin – de cela dans ma vie
Et je pense que je suis juste apeuré – Je pense trop 1

Tout défila très vite devant ses yeux, comprenant mieux à présent les raisons qui l’avaient poussé à agir de la sorte et la cause de son mal-être apparent, celui-ci étant responsable du retour de ses pulsions autodestructrices. Il ne put retenir un hoquet de surprise, ne sachant quelles excuses, explications ou supplications exprimer en cet instant décisif. Heero n’attendit pas qu’il trouve la réponse et tourna les talons en direction de sa chambre, se terrant dans un silence mortel une nouvelle fois. Il sortit assez rapidement de cette pièce, la bandoulière d’un sac de sport en travers de son torse et ignorant les regards implorants du natté, Heero empoigna ses clés avec violence, s’apprêtant à quitter ces lieux définitivement.

- Où vas-tu ? L’interpella le jeune homme, son estomac se resserrant au fur et à mesure qu’il prenait conscience de ses actes et de la douleur engendrée pour celui qu’il considérait comme l’être le plus important de sa vie.

Heero se retourna, lançant un regard de réelle fureur en direction du preventers, murmurant d’une voix grave :

- Je ne sais pas encore mais, le plus loin de toi en tout cas !

Accompagnant ces mots d’un geste brusque, le preventers referma la porte derrière lui, dévalant les escaliers à vive allure, l’esprit mis en quarantaine pour ne pas souffrir d’avantage.

1 Je sais que c'est mal et c'est un problème que je règlerais si tu pars,
De mon esprit, de mes obsessions …
J’ai besoin de temps et tu ne sembles pas vouloir me l’accorder 1

Contemplant durant de longues minutes la porte d’entrée, Duo détourna les yeux de son point d’abstraction, résolu à accepter ses choix et à ne plus regretter ses décisions. Rejoignant son amant qui n’avait pas bougé depuis son altercation, il s’empara vivement de ses lèvres pour un baiser des plus ardent, conservant toute fois une douceur et une tendresse exercées, se rassurant par cette action, de la justesse de son jugement. Poursuivant sa démarche de caresses bien agencées, le jeune homme fit basculer le brun au sol, le retenant prisonnier de ses assauts. Alors qu’il allait de nouveau prendre possession de lui, Syaoran émit un faible gémissement lorsque son dos rencontra le sol rigide. Soucieux de bien agir, Duo se redressa, haussant un sourcil perplexe :

- Qu’est ce qu’il y a ?
- Je crois qu’il a du me déplacer une vertèbres ou quelques choses comme ça … Se plaint alors le lycéen en esquissant une grimace.

Scellant ses lèvres à celles du chinois, Duo passa ses mains sous ses jambes et le long de son dos, l’emmenant jusqu’à sa chambre, à quelques mètres de là.

Alors que la lune ronde et voluptueuse séduisait la nuit ténébreuse clairsemée d’étoiles étincelantes, un jeune homme d’un talent particulier contemplait tendrement son amant assoupi, savourant chaque instant passée à ses côtés, à rêver amoureusement d’un avenir commun. Soudain, brisant cette atmosphère paisible, un léger bruit discordant retentit dans l’ensemble de l’appartement, réveillant par la même occasion le dragon endormi. Maugréant un léger grognement agacé, le preventers se risqua à ouvrir un œil, souhaitant torturer de différentes manières celui qui était à l’origine de son prompt réveil. Esquissant un sourire, le blond caressa avec tendresse la joue de son compagnon, déposant un léger baiser sur ses lèvres contrariées.

- Rendors toi, je vais voir qui c’est …
- Si c’est Duo, attache le sur le divan, je m’occuperais de son cas demain matin … Grogna le brun ronchon, sa tête enfouie sous l’oreiller de son amant

Enfilant sa robe de chambre au passage, l’ancien pilote alla ouvrir la porte rapidement, curieux de connaître l’identité du trouble-fête en question. Passant une main entre ses mèches blondes désordonnées, l’empathe détacha le cran de sécurité, ouvrant enfin la porte de son appartement. Quelle ne fut pas sa surprise lorsqu’il croisa le regard rougi de son visiteur tardif, remarquant ses vêtements trempés par la pluie qui le collaient étroitement tandis qu’un sac en bandoulière lui traversait l’intégralité du torse, ses épaules relâchées sous la fatigue. Ne prenant même pas la peine de se concentrer sur son esprit, le jeune homme fut violemment frappé par une vague de sentiments indistincts, se pressant les tempes par réflexe et détaillant avec inquiétude son ami bouleversé.

- Je suis désolé de débarquer à cette heure-là mais … Tous les hôtels sont fermés et … je n’ai vraiment nulle part d’autre où aller. S’excusa le preventer, l’esprit désarçonné et complètement chamboulé par les derniers événements en date.

Le blond esquissa un demi-sourire, entrouvrant d’avantage sa porte et retournant vers sa chambre pour lui trouver des vêtements secs

- Tu peux poser tes affaires dans l’entrée si tu veux …

Revenant quelques minutes après avec un pantalon asiatique et un débardeur blanc, Quatre lui tendit les affaires, se dirigeant cette fois vers le coin cuisine de l’appartement pour faire chauffer de l’eau.

- Thé ?
- Hi … arigatou. Répondit le brun, ôtant ses vêtements humides pour enfiler ceux que lui avait aimablement prêtés l’ancien pilote de gundam

Retirant son jean trempé et délavé pour le poser au dessus de son sac, Heero passa rapidement le pantalon appartenant certainement au chinois, celui-ci laissant aisément deviner son boxer noir tandis que le débardeur blanc mettant en valeur son bronzage usuel. Faisant le tour du canapé blanc, le jeune homme alla rejoindre, d’un pas un peu hésitant, le propriétaire des lieux dans la salle à manger. S’asseyant autour d’une table en verre en face de lui, Heero accepta gracieusement la tasse de thé que lui tendit son ami, souhaitant se réchauffer à tout prix. Appliquant ses lèvres légèrement bleutées contre le rebord de la tasse brûlante, le japonais avala une fine gorgée, enivré par la chaleur apaisante du thé à la mente.

- Alors … quoi de neuf ? S’avisa le blond en souriant, prononçant ces quelques mots avec légèreté

Fronçant les sourcils, Heero leva les yeux pour rencontrer ceux céruléens de son ami, sceptique quant à ses propos

- Arrête, j’aime pas quand t’essaye de me sonder sans mon accord … Répondit l’asiatique, noyant son regard dans le liquide ambré
- Je suis désolé … déformation professionnelle. S’excusa Quatre en souriant … Mais … bien que je sois ravi de te voir, ce n’est pas dans tes habitudes de débarquer ainsi, sans prévenir, trempé et un baluchon sous le bras, et qui plus est … à 1h39 du matin … Remarqua le dirigeant de la Winner Corps, un regard en coin vers son horloge murale ramenée de Thaïlande … A la rigueur, j’aurais été moins surpris de voir Duo ici …

Quatre remarqua alors le sensible changement provoqué chez son ami à la désignation du natté, celui-ci détournant les yeux instinctivement comme pour se protéger d’une attaque extérieure.

- Nous y voilà donc, le centre du problème et je suppose, la raison de ta fuite inattendue, n’est ce pas ?
- Hn … Maugréa le japonais, le breuvage brûlant oscillant entre ses doigts contractés
- J’te mentirais si je te disais ne pas connaître l’origine de ton problème mais je … Préluda avec hésitation le blond prenant avec des pincettes cette situation épineuse
- … Tu vois il y a quelques heures, j’me serais sûrement énervé, rageant contre la terre entière et furieux d’être toujours le dernier au courant mais là … je n’en n’ai vraiment pu la force ni l’envie d’ailleurs, j’me fais l’effet d’un cocu désabusé … Soupira le brun, observant avec attention les reflets ocres au coin de la table cristalline
- Bien que je trouve le comportement de Duo totalement odieux et inconscient, je ne pense pas pour autant qu’il soit le seul fautif dans cette histoire et que tu es en partie responsable de ton propre désespoir. Je crois que, si tu t’étais secoué avant, cette situation n’aurait jamais eu lieu d’être … Exposa Quatre posément
- Mais j’ai accepté de vivre avec lui ! J’estime que c’est un témoignage suffisant de mon attachement envers lui, nan ? S’exclama Heero à fleur de peau
- Ce n’est qu’une preuve de ton amitié à ses yeux, tu sais Duo ne croit que ce qu’on lui prouve de manière irréfutable et assurée, il a besoin qu’on le mette au pied du mur et c’est pour cela que tu aurais du te déclarer dés la signature du traité …
- Mais je …
- Heero ?!

Les deux pilotes détournèrent au même moment leurs regards en direction du perturbateur, les coupant dans leur conversation décisive

- Je sais que ça fait plus d’une semaine qu’on ne s’est pas vu, mais je ne pensais pas que ma présence t’était à ce point indispensable ! Mon pauvre, je vais te briser le cœur … S’exclama le chinois de manière très théâtrale, rendu moins crédible par sa tenue légère

Les sourcils du brun s’arquèrent inconsciemment, celui-ci observant avec amusement le jeune homme érigé devant eux, admirant les détails minutieux de son caleçon blanc orné de petits lapins roses espiègles.

- Euh … Entama Heero ne sachant que répondre à cela

Le coupant dans sa réplique inintelligible, Quatre se leva de sa chaise précipitamment, rejoignant son amant à l’entrée de la salle à manger. Sans aucune parole à son intention, le jeune homme ne se gêna pas pour refermer la porte sous son nez, étonnant les deux asiatiques de part son flegme irréprochable. Se retournant vers son premier interlocuteur, Quatre revint sur ses pas, ouvrant promptement la porte sur le preventers stupéfait pour lui voler un rapide baiser en guise d’excuse, refermant aussitôt la porte en souriant. Rejoignant le brun amusé, le blond se prépara mentalement à lui remonter les bretelles, cherchant foncièrement un moyen pour que ses deux meilleurs amis se retrouvent comme avant ou finissent enfin par se mettre en ménage. Terminant sa tasse, Heero s’exclama soudain, rangeant les deux tasses dans le lave-vaisselle présent à cette attention et repoussant sa chaise.

- Je crois que je ferais bien d’aller me coucher un peu, histoire de limiter les dégâts au bureau dans … quatre heures
- Mais … et notre conversation sur Duo ? Vous ne pourrez pas rester éternellement comme ça …
- Laisse moi le temps de m’y faire, ce n’est l’histoire que d’une nuit de toute façon, demain j’irais à l’hôtel. Certifia Heero, prenant la bandoulière de son sac de sport entre ses mains.
- Non mais tu ne vas pas aller à l’hôtel alors que j’ai au moins quatre chambres libres ici ! Non le problème c’est que je n’aime pas voir mes deux meilleurs amis en conflit alors que vous auriez du être ensemble depuis bien plus longtemps que moi et WuFei ! Vous êtes fait l’un pour l’autre j’en suis certain, vous ne pouvez pas vous empêcher de vous chercher lorsque l’un des deux s’absente plus de deux minutes, et je ne te parle pas de l’attitude odieuse de Duo lorsque tu pars trois semaines à l’autre bout de la terre ! Je …
- J’ai bien peur que cette période soit révolue, Quatre … actuellement il a choisit un autre camps, à lui d’en assumer les conséquences. Répliqua Heero toujours furieux contre son ancien colocataire … J’peux prendre la chambre au fond du couloir ou elle est occupée?
- Non prend là … Soupira le blond attristé … Bonne nuit et repose toi bien, je viendrais te réveiller le plus tard possible demain … Heero ?
- Hum ? Murmura le brun en se retournant, ses affaires sous le bras
- Je suis sûr que ça va s’arranger …

Heero esquissa un sourire devant la gentillesse innée de son ancien coéquipier, remontant la bandoulière de son sac sur son épaule

- Je n’en suis pas si sûr mais, merci … Merci pour tout Katoru, je ne sais pas ce que je deviendrais sans vous … Déclara sincèrement le jeune homme, se dirigeant d’un pas assuré vers la chambre mise à sa disposition.

Quatre le suivit du regard tristement, repensant à toutes ses années où ils avaient combattu ensemble, certain que tôt ou tard ces deux là finiraient par se marier.

(Si vous n’êtes pas fait l’un pour l’autre alors dis moi pourquoi vous choisissez tous les deux toujours la même chambre automatiquement ?)

Refermant la porte derrière lui, Heero posa son sac de sport au sol, le poussant avec son pied jusque dans un coin de la pièce où il ne serait pas dans le passage, puis, éteignant la lumière, il se laissa retomber en arrière sur le sommier, certain qu’il ne trouverait jamais le sommeil dans son état de pensée actuel.

Relevant les yeux de ses dossiers fastidieux, Duo remarqua la soudaine présence du brun à l’autre bout de la pièce, appuyé contre le bureau d’un preventers à la réputation plus que douteuse et aux préférences sexuelles particulièrement prononcées. Tandis qu’il échangeait avec lui les grandes lignes de son dernier rapport, le jeune homme détailla d’un air pensif son meilleur ami, songeant sombrement à leur dispute forcenée de la veille, s’achevant par le départ impromptu du brun.

2 Cela ne fait qu’une nuit mais …
Peut être serait-il temps de rentrer à la maison
Il y a un nombre affreux de pièces vacantes …
Un silence étouffant et constant dans ce petit coin de toi
M’oppressant, me manquant … 2

Le pilote croisa alors le regard impétueux du japonais, celui-ci le transperçant de part son emportement tranchant par l'impénétrabilité le caractérisant usuellement. L’américain soutint dés lors son regard avec acharnement, se moquant bien des autres preventers les séparant et des actions se déroulant autour de lui mécaniquement, il ne faiblit pas jusqu’à ce que le brun détourne les yeux avec mépris pour s’adresser de nouveau au preventers avenant. Remarquant l’attitude démesurément calculée du blond visant de toute évidence à attirer l’asiatique dans son lit, Duo se mordit violemment l’intérieur de la joue jusqu’au sang, assaillit par un sentiment d’impuissance incommensurable. Incendié par une impatiente irritation, l’ancien pilote de Deathscythe Hell se retenait de ne pas aller l’arracher à ce beau parleur sur joué pour enfin lui expliquer les raisons de son comportement et le supplier de revenir dans leur appartement.

2 Mais je peux difficilement bouger
Contrecoups de mes conclusions
Même si je ne parvins pas à tolérer ton absence.
Cette nuit, j’ai fermé les yeux
Espérant secrètement que tu seras là à mon réveil
Espoir vain et dérisoire
Seulement …
Si tu pars – Tu as besoin de rentrer à la maison
Moi, j’en ai besoin en tout cas ! 2

Reprenant son stylo entre ses doigts contractés, le preventers se décida à poursuivre l’énumération des bases de données mise à leur disposition sur les différentes planètes, préférant ne plus songer à cette situation pour l’instant et faire la sourde oreille à tout cela. Sans succès inévitablement, le jeune homme se mit nerveusement à tapoter contre le rebord en bois de son bureau. Son stylo étant la proie de son exaspération inoubliable alors que le natté ne parvenait pas à se concentrer sur autre chose que la voix grave et suave du brun qu’il connaissait dans ses moindres nuances pour l’avoir bercée de nombreuses années durant. Sous un agacement excessif suite à un rire spontané du japonais, Duo brisa son stylo comme on brise une plume, obsédé par le malaise régnant entre eux et la scène antécédente passant en boucle dans sa tête. Arrachant violemment une page contenant des informations manifestes, il la jeta vivement dans une corbeille à papier, se moquant bien de son importance ou de sa qualité.

Empruntant la tasse à café d’un de ses assistants établi un peu plus loin, le jeune homme avala une gorgée avec facilité au nez de celui-ci sidéré. Abasourdi par son aisance et sa décontraction singulière, le débutant n’osa contester, impressionné par le curriculum vitae de l’ancien pilote gundam et son prestige confirmé, notant également les morceaux du stylo s’amoncelant sur un coin de son bureau, ne faisant que renforcer l’intimidation actuelle qu’il ressentait. Orientant de nouveau son regard en direction du japonais, le jeune homme contrarié contempla avec déplaisir les deux preventers conversant longuement, s’avisant de la main du blond s’approchant dangereusement de celle du brun, celui-ci tout à l’élucubration de son rapport de mission. Caressant de ses yeux dissolus l’ancien pilote d’Epyon, le dénommé Dan admira la stature impeccable de son interlocuteur, captivé par son regard transcendant et blasé, et n’écoutant que très superficiellement ses propos alors qu’il préférait nettement s’amuser à imaginer ses qualités d’amant avérées.

Arrivant aux limites de sa patience lapidaire, l’américain s’avança finalement vers son ancien coéquipier, estimant qu’une mise au point s’avérait primordial dans de telles circonstances qui devenaient précisément insoutenables. Atteignant l’emplacement où bavardaient les deux hommes, le natté engagea la conversation sans plus hésiter, sentant plusieurs regards indiscrets se creuser dans son dos, curieux de connaître les paroles de l’un envers l’autre alors qu’ils semblaient en froid depuis ce matin.

- Heero, je pourrais te parler cinq minutes s’il te plait ?

Relevant son regard dédaigneux sur l’américain statique, le japonais rétorqua aussitôt, ses sens s’enflammant automatiquement de part leur proximité :

- Désolé, je suis occupé là comme tu peux le voir …

Ses muscles se contractant imperceptiblement, l’étudiant n’abandonna pas pour autant la partie, remarquant le sourire narquois du blond qui semblait vouloir se vanter d’avoir réussi à capter l’attention du brun à ses dépends. Incendiant le preventers du regard et blessé par le ton glacé dont avait fait preuve le japonais, le jeune homme ne se désespéra pas d’obtenir un entretien privé avec lui.

- Je suis désolé d’avoir à insister, mais nous devons parler et c’est urgent … Reprit Duo de manière polie et en séparant bien chaque mot, malgré son agacement irréfutable
- Il t’a dit qu’il était occupé … S’exclama soudain Dan, entrant dans la conversation délibérément et ne réalisant pas à qui il avait affaire.

Esquissant un sourire sans pareil, Duo se pencha vers le dénommé Dan, appuyant sa main contre sa chemise blanche repassée et effleurant de son souffle langoureux l’oreille du jeune homme, décontenancé par la réaction inattendue du natté. Une série de murmures retentirent dans tout l’étage, surpris par l’inconsciente insolence du preventers, ignorant de toutes évidences le caractère enflammé et impulsif de l’ancien pilote de Deathscythe Hell, qui était bien le dernier que quiconque n’oserait provoquer. Assistant à la scène dans un silence édifiant, Heero fut déconcerté par la soudaine susceptibilité à fleur de peau du natté, preuve assurée de son exaspération échauffée. Resserrant ses ongles autour de la chemise du blond à l’endroit même de son cœur, le jeune homme murmura dangereusement pour que lui seul parvienne à capter les menaces de sa voix.

- Alors écoute moi bien chéri, tu n’es et ne seras jamais à la hauteur, et ce malgré tes efforts au combien subtiles par conséquent, évite de marcher dans mes plats de bandes ou je te ferais redécouvrir la signification des mots « être aux supplices » …

S’intéressant de nouveau au japonais indifférent, l’américain ajouta, ancrant son regard enflammé dans celui inébranlable du brun et notant que ses traits semblaient légèrement tirés en raison d’un manque de sommeil évident.

- Est-tu enfin disposé à m’écouter ou alors faut-il encore que j’apprenne la politesse à ton assistant ?

Alors que l’asiatique baissait les yeux à la recherche d’une échappatoire, l’américain en profita pour saisir vivement son poignet, l’entraînant jusqu’à un bureau insonorisé mais aux séparations vitrée et par conséquent aux yeux de tous les curieux, en l’absence de stores.

Relevant son regard furieux à hauteur de celui déterminé du jeune homme, Heero vit défiler devant ses yeux toute la scène de la veille, ne souhaitant qu’une chose : Se défouler sur le natté qui avait eu l’audace de le blesser et pire encore, de le rendre vulnérable. Atteignaient consciemment les limites de sa réserve, le japonais envoya directement son poing dans le visage du natté n’écoutant même pas ce qu’il avait à lui dire et désirant plus que tout extérioriser sa tristesse à défaut de pleurer. Il s’arrêta cependant à quelques centimètres de sa joue, sous les yeux hébétés de tous les preventers assistant à la scène, jugeant qu’une telle altercation était immanquable. Interceptant son poing entre sa paume détendue, Duo parvint à repousser le bras du japonais pour le replacer le long de son corps, gagnant en rapidité par rapport à la dernière fois. Reprenant confiance et assurance, le jeune home ancra son regard rutilant dans celui insensible du brun, ne lâchant cependant pas sa main.

- Tu m’as peut être eu une première fois mais ne t’attends pas à m’avoir les autres fois … Ce n’est pas en provocant un combat que tu échapperas à une mise point, car tu auras beau me frapper de nouveau, je ne ferais toujours que repousser tes coups. De même que, je ne reviendrais jamais sur mes positions vis-à-vis de Syaoran …

Un silence s’établit aussitôt entre les deux pilotes, se défiant du regard délibérément et ignorant les regards fureteurs de leurs collègues

- J’ai l’impression de perdre mon temps ici et j’ai bien mieux à faire alors tu m’excuseras de ne pas vouloir m’éterniser en blablatage inutile qui ne nous mèneront à rien de toute façon ! A l’heure qu’il est, tu n’es plus rien pour moi … Déclara le japonais sans faillir, complètement perdu dans le violet étincelant de ses yeux.

Tandis que les deux pilotes se disputaient pour la seconde fois, l’ancien pilote de Shenlong, après une nuit de sommeil bien méritée, fit interruption à l’étage en question, débutant sa journée en toute sérénité et conversant avec son amant par téléphones portables interposés alors qu’il s’échangeaient des mots doux. Remarquant soudain que tous les preventers autour de lui semblaient captivés par un même point de convergence, WuFei orienta son regard vers le bureau en question, distinguant les traits de ses deux amis en pleine discussion mouvementée. Se relevant aussitôt, le pilote s’avança à grand pas, vers la pièce en question, après avoir vu Heero dans sa tentative de coup contre un Duo au bord de la crise de nerf. Ordonnant au passage aux curieux, de retourner à leurs travaux sur le champ et complètement abasourdi du fait que leur conflit suscite autant d’attention, WuFei interrompit son amant toujours au bout du fil, s’exclamant alors :

- Désolé mais j’vais devoir te laisser là mon cœur, va falloir que je prononce la fin d’une rencontre américano-japonaise dans la salle d’à côté avant qu’il n’y ai trop de casse et que l’on se voit dans l’obligation de rembourser les meubles. Je t’aime, à ce soir. Déclara le preventers avec un sérieux surprenant avant de couper son portable, sa main entourant la poignée de la porte intermédiaire.

Pénétrant dans le bureau en question sans plus attendre, l’asiatique proclama promptement un « Temps mort … », rompant volontairement l’échange de ces deux anciens coéquipiers avant que ça ne se finisse en règlement de compte déchaîné. Appuyant sa main sur l’épaule du japonais pour l’attiré vers l’arrière et éviter ainsi toute possibilité de coups, WuFei fit interruption dans leur échange verbaux, déclarant avec fermeté :

- Ce n’est ni l’endroit ni le moment pour régler cette histoire alors Heero et moi, on va aller faire un tour pour voir les oiseaux gazouiller tandis que Duo, tu ferais bien d’appeler Quatre car je crois qu’il a te parler …

Acquiescant silencieusement, le jeune homme ne quitta pas des yeux les deux preventers s’éloignant à grands pas vers l’ascenseur, laissant derrière eux un vague sentiment d’inachevé …

2 Tu as beau à fuir, tu ne pourras jamais changer le fait
Qu’il a une petite partie de moi
A l'intérieur de toi … 2


Tbc

Voilou … bon je n’aime pas du tout la fin
Alors un conseil : Courez lire le chapitre huit ;p !
Et encore merci de prendre la peine de lire cette fic …