Images en parole


Auteur : Sahad.
Note : petit trip qui ne prend pas (trop) en compte les différences d'âge et... Enfin qui se base pas des masses sur la réalité, en fait.
Note 2 : Merci à Isil de m'avoir gentiment corrigée ! ^^ Et qui m'a aussi donné son avis !


Chapitre 2 : Kyô


C'était la quatrième fiche que Shinya remplissait sur lui. Ça l'exaspérait : les profs ne pouvaient-ils pas se les passer plutôt que de leur en demander à chaque cours ? Il en avait sérieusement marre d'écrire :

CE QUE J'AIME : la batterie et mon chien.

CE QUE JE REVE POUR L'AVENIR : faire partie d'un groupe de musiciens et jouer dans le monde entier.

Etc...

Il avait fini et observait à présent sa classe, il y avait des kogals, des gars et filles ''normaux'', etc... Ils n'avaient pas pu choisir leurs places, ainsi il se retrouvait assis à côté d'un petit blond qui semblait n'avoir qu'une envie : faire autre chose. Il s'était assoupi apparemment, le jeune batteur lança un bref regard à la feuille de son voisin :

Niimura Kyô[1]

AGE : 15 ans.

CE QUE J'AIME : qu'on me foute la paix.

CE QUE JE REVE POUR L'AVENIR : ça ne regarde que moi.

Etc...

/Eh ben.../ pensa Shinya. /Dire qu'on me dit souvent que je suis asocial... J'ai trouvé pire que moi.../

Le professeur ramassait les feuilles en en regardant quelques unes, il prit celle de du châtain puis regarda celle de Kyô ; le jeune batteur donna un discret coup de coude au blond pour le sortir de son sommeil, ce dernier ouvrit les yeux et fixa le prof. L'enseignant leva le nez de sa fiche, posant son regard sur l'adolescent :

" J'ose espérer que vous ne serez pas un élément perturbateur.

- ... le blond haussa les épaules en guise de réponse.

- On dit qu'une pomme pourrie dans un cageot de bonnes pommes finit par pourrir toutes les autres, espérons que ce ne sera pas le cas. " lâcha le professeur avant de repartir pour sa collecte de fiches. [2]

Shinya reporta son attention sur le stylo qu'il faisait tourner entre les doigts, habitué aux baguettes de sa batterie. Kyô lança :

" Merci de m'avoir réveillé. "

Le châtain lui sourit tout en haussant les épaules.

" Toi non plus, t'es pas un causant ? " le questionna le blond.

L'intéressé secoua négativement la tête.

" Niimura ! appela le professeur. Vous êtes prié de ne pas déconcentrer votre voisin, sans quoi je me verrai dans l'obligation de vous changer de place ! " [3]

L'adolescent se tut, il regardait seulement l'enseignant sans émettre la moindre protestation ; il resta silencieux pendant toute l'heure, rédigeant le cours que l'enseignant dictait. Shinya, qui aimait pourtant le silence, n'était pas à l'aise : le silence lui semblait terriblement pesant, son voisin dégageait une certaine présence sans même ouvrir la bouche.

Le batteur lâcha un soupir de soulagement lorsque la sonnerie libératrice retentit. Il se leva et alla aux distributeurs comme convenu. Quelques minutes passèrent sans que l'adolescent ne vit ne serait-ce qu'une mèche de cheveux de son récent ami ; il baissa les yeux : peut-être était-ce tout simplement une blague, une de plus... Il allait partir lorsqu'une main puissante l'empoigna et le balança contre le mur. Il eut un hoquet de surprise et de douleur et, rouvrant les yeux, il découvrit trois jeunes hommes, probablement des terminales. Ils avaient les cheveux teints, des piercings partout et un air franchement crétin...

" Et alors, ma poule ? T'es toute seule ? ricana l'un d'entre eux.

- T'es pourtant mignonne ! sourit un autre.

- Tu veux pas passer un peu de temps avec nous ? " enchaîna le troisième.

Shinya sentait son cœur battre à la chamade jusque dans ses tempes. Il secoua négativement la tête et tenta de s'en aller, mais l'un des voyous lui attrapa le bras et le ramena brutalement contre le mur.

" Tu ne vas pas déjà nous laisser, n'est-ce pas ? " murmura-t-il à l'oreille de sa victime.

Le batteur se sentit écrasé par la peur, son ventre lui en faisait mal et un frisson glacial lui parcourut le dos. Celui qui l'avait rattrapé le plaqua contre le mur, faisant naître une grimace de douleur sur son visage de l'adolescent. Déjà une main se glissait sous le haut de son uniforme, agressant la peau de son torse, alors que son agresseur embrassait son cou. Le seconde voulait appeler à l'aide mais aucun son ne sortait de sa bouche ; tout à coup, il entendit un cri :

" Shinya ! Baisse la tête ! "

N'obéissant qu'à sa peur, l'intéressé s'exécuta, juste à temps pour que son adversaire se mange le mur derrière lui : Toshiya venait de lui enfoncer le visage dans le crépi, il était visiblement en colère.

" Parce que je suis en retard, vous vous permettez de poser vos sales pattes sur mon pote ?! Vous allez crever, bande de sous-merdes !

- Qui t'es, espèce de... ?! le voyou n'eut pas le temps de finir, le brun lui ayant donné un coup de semelle compensée dans les parties intimes.

- Oh, je t'ai brisé tes bijoux de famille ? Quel dommage ! se moqua Toshiya.

- Espèce de p'tit con ! s'écria le survivant. Je vais te saigner !

- J'crois pas, non. "

Le voyou se retourna vers la source de la voix, Kaoru le toisait du regard, prêt à lui enfoncer le poing dans le visage. Die se tenait derrière, le sourire aux lèvres : il n'avait nullement l'intention de retenir son ami si celui-ci s'énervait subitement. Les yeux du yankee s'agrandirent, sa face se décomposa, il recula :

" Ni... Niikura... !

- Tu comptais faire quelque chose à notre bassiste ? siffla l'interpellé.

- Bi... Bien sûr que non ! nia son opposant.

- Ouh... Ce n'est pas bien de mentir... ! rit le dit bassiste. Il me semble avoir entendu ''je vais te saigner !'' ...

- Alors j'avais pas rêvé... grogna Kaoru.

- Eh, pas de blague ! se crispa le voyou.

- C'est pas une blague, je vais vraiment de démolir... ! " lâcha le guitariste d'un ton mordant.

Le jeune homme, pris de panique, prit ses jambes à son cou et disparut aussitôt. Die ne cachait pas son amusement, son camarade de classe lâcha un soupir d'agacement et Toshiya reporta son attention sur le seconde :

" Désolé pour le retard, ça va ? T'as rien ? "

Pour toute réponse, le châtain agrippa presque convulsivement l'uniforme du première, noyant son visage dans la chemise de ce dernier, ses épaules étaient secouées par les sanglots. Le bassiste referma affectueusement les bras sur le corps tremblant de son ami, lui susurrant des mots réconfortants. Le jeune garçon finit par se calmer et s'écarta :

" Ça va mieux ? " demanda le brun.

Le batteur hocha la tête.

" Kao, Die, je vous présente Shinya ! déclara Toshiya.

- Enchanté... sourit le rouquin.

- De même... " murmura le plus âgé d'entre eux.

Le châtain fit un mouvement de tête en signe de salut.

" Il est passablement timide... expliqua le bassiste. T'inquiète, Shi-chan[4], personne ne se moquera...

- Se moquer de quoi ? s'étonna Die.

- De ma voix... " souffla Shinya, les joues légèrement rouges.

Les deux élèves de terminales fixèrent le châtain qui ne souhaitait plus que disparaître sous terre : il ne voulait plus entendre ses rires qui avaient parsemé ses dernières années de collège et ce jusqu'à ce jour. La voix de Kaoru le fit sursauter :

" Y a pas de quoi se marrer...

- C... C'est vrai ? souffla le batteur.

- Ben ouais ! sourit le rouquin. On pourra t'enquiquiner un peu quand même avec ?

- Ça veut dire que je peux rester avec vous ? demanda le châtain.

- C'est bien pour ça que je t'ai donné rendez-vous ici, ne ? rit le brun.

- Arigatô gosaimasu ! " s'écria Shinya en serrant son ami dans ses bras.

Se rendant compte de son geste, il s'écarta en bredouillant une excuse, sentant ses joues en feu ; même Toshiya se sentait quelque peu gêné par cet élan. Die regarda Kaoru, ils se sourirent, ce qui sembla ne pas passer inaperçu du côté du bassiste :

" Quoi ? grimaça-t-il.

- Ne mélangeons pas tous les âges... sourit le jeune homme aux cheveux violets. J'ai faim, viens Die, laissons les jeunes se débrouiller ensemble.

- Ouais, entre jeunes, on a de l'affection à revendre ! ricana l'interpellé en suivant son aîné.

- Vous seriez bien gentils de ne pas tenir un discours pouvant porter à confusion !! s'exclama Toshiya, ce qui ne stoppa pas les deux terminales. Et tu crois qu'ils feraient demi-tour ? Ils s'en vont complices de leur bêtise... ! " [5]

Shinya sourit et laissa même échapper un petit rire, il suivit le brun qui marmonnait quelques petites choses au sujet de deux crétins finis. Il était à présent une heure et la queue du self était bien moins importante, ce qui facilita l'accès au réfectoire aux adolescents ; le châtain écoutait la conversation de ses amis et un sujet attira particulièrement son attention :

" Toshiya, t'as amené ta basse ? demanda Kaoru.

- Bien sûr, Eve est toujours avec moi ! répondit l'intéressé.

- Vous jouez de la musique, n'est-ce pas ? intervint Shinya.

- Effectivement... répliqua le rouquin. Kao et moi, on joue de la guitare, Totchi de la basse... Notre rêve c'est de constituer un groupe qui en jettera dans le monde entier !

- Perso, je joue parce que j'aime ça... rétorqua Toshiya. Je veux m'amuser... Et le rêve de Kao me plaît bien dans cet objectif... !

- Je vois... sourit le châtain d'un air un peu rêveur.

- Tu joues d'un instrument ? voulu savoir Die.

- Oui... acquiesça l'androgyne. Je joue de la batterie...

- C'est vrai ? s'exclama le bassiste. Ne, ne, on cherche un batteur, ça te dit ?

- Tu veux ? s'étonna Shinya.

- Dis-nous quand tu peux pour une audition... lâcha l'aîné du groupe.

- J'habite à une heure de bus d'ici... les informa le batteur. On peut y aller mercredi, on n'a pas cours l'après-midi...

- Ok ! "

Shinya peinait à contenir sa joie, cette année scolaire lui réservait peut-être plus de choses qu'il ne l'imaginait. Ses yeux allèrent vers le brun, il avait eu de la chance de le rencontrer, c'était quelqu'un de sympathique et d'attachant : il attirait naturellement les gens à lui, outre le physique lui semblait-il. Il ne parlait pas beaucoup de nature et se contentait donc d'écouter les autres ; son regard s'arrêta sur une tignasse blonde. Ce n'était certes pas la seule du lycée mais celle-ci était particulièrement ébouriffée et même si le garçon était de dos, il dégageait une aura singulière. Le batteur savait reconnaître cette sensation : c'était Kyô, aucun doute possible. Pourtant, quelque chose attira son attention : le blondinet était seul, aucun ami apparemment.

Shinya resta interdit. Peut-être était-ce ce qu'il ressentait en présence de ce garçon : l'aura que dégageait Kyô semblait vouloir dire ''ne m'approchez pas, foutez-moi la paix !''. C'était peut-être bien ça la similitude qu'il avait senti entre Kyô et lui : la solitude ; mais peut-être le blond n'en souffrait-il pas comme lui... Son camarade de classe se leva, emportant son plateau et sortant du self ; Kaoru avait remarqué le rapide changement d'attitude du seconde et avait suivi son regard pour finalement découvrir le jeune garçon aux yeux oranges...

/Toujours cette même impression lorsque je le vois.../ pensa le guitariste. /A la fois l'envie de lui parler et cette impression de barrière... C'est étrange.../

Pourtant, il ne chercha pas à suivre ce garçon, reprenant, tout comme le batteur, la conversation avec Die et Toshiya qui s'étaient vraisemblablement lancés dans la quête des défauts l'un de l'autre :

" Et tu louches... ! Enfin t'as les yeux qui déraillent !

- On appelle ça du strabisme, espèce d'inculte ! grimaça le bassiste. Et tu vas me dire que t'es en terminale, Môssieur nez-de-patate ?!

- Eh ! Tu deviens vache, là ! protesta le brun.

- VOS GUEULES ! " explosa Kaoru.

Oui, décidément cette année allait lui révéler des surprises... ! Le châtain observait ses nouveaux amis avec intérêt et il était incontestable qu'ils l'amusaient beaucoup : il riait peu et c'était pourtant la troisième fois ce jour-ci ; il se plaisait bien avec eux. Il en oubliait l'incident avec les trois terminales.


Le blond lâcha un profond soupir. Il était assis sur les bancs carrés de la cour, observant les autres élèves : toujours un groupe, minimum deux...

" Bah, j'ai pas b'soin de compagnie... ! " grimaça-t-il en s'allongeant.

Le soleil brûlant lui faisait du bien et amenait le sommeil, il ferma les yeux, se laissant bercer par cette douce chaleur. Il allait s'endormir lorsque des pas précipités attirèrent son attention. Il rouvrit les yeux juste à temps pour éviter un coup de poing lui étant destiné. Se relevant, il découvrit un garçon le dépassant de deux à trois têtes :

" Alors, le nain ? A peine arrivé, tu frimes déjà avec ta tête blonde ?

- C'est sûr que le vert-molard c'est mieux... ! ricana Kyô.

- Tu oses, p'tit con ?! s'énerva le grand dadais. Avec ta taille, j'éviterais de la ramener à ta place !

- Bah, plus c'est grand, plus c'est con ! soupira le petit blond. Et, heureusement, tu n'es pas à ma place...

- J'vais te fermer ta grande gueule ! " s'écria le gars.

Mais Kyô ne l'entendait pas de cette oreille, ayant de bons réflexes, il évitait sans trop de mal les coups de son adversaire. Profitant d'une ouverture, le blond envoya un coup de Doc Martens coquées dans le genou de son ennemi, celui-ci hurla de douleur. D'un geste vif, il parvint à saisir la tignasse blonde du seconde, Kyô grimaça mais ne gémit même pas, mordant à pleines dents l'autre main de son agresseur qui était passée à proximité. Le plus grand laissa échapper un cri puis dégagea sa main ensanglantée et gifla avec force l'adolescent.

Le blond mit quelques secondes à retrouver ses esprits, une faiblesse qui lui valut un coup de poing dans le ventre. La poigne se resserra sur son cuir chevelu, il avait l'impression que son crâne allait se déchirer. Le coup dans le ventre semblait l'avoir vidé de ses forces, il allait encaisser une nouvelle attaque lorsqu'un cri stoppa son ennemi : c'était un pion. Celui-ci les enguirlanda et les mena chez le directeur adjoint ; une des secrétaires regardait le spectacle qu'affichaient les deux lycéens.

" C'est une conduite intolérable dans un lycée ! Me suis-je bien fait comprendre ?! commença à s'égosiller l'homme d'un âge avancé derrière son bureau.

- Oui, m'sieur... souffla le géant qui la ramenait soudainement moins.

- Et toi ?! cracha le directeur adjoint au blondinet.

- Ce n'est pas moi qui a commencé... lâcha seulement l'adolescent.

- Peu importe qui a commencé ! explosa le sous-protal. Vous êtes aussi coupables l'un que l'autre ! Vous faites partie de cette vermine qui n'aurait jamais dû voir le jour ! Sans vous, le monde ne s'en porterait que mieux !

- Monsieur... intervint la secrétaire qui assistait à la scène. Il y a deux jeunes garçons qui veulent vous voir...

- Ce n'est pas le moment ! s'énerva le vieil homme (ndla : pas si vieux que ça mais bon... Désolée Mr. le protal adjoint ! ^^ )

- C'est au sujet de ce qu'il s'est passé... insista la jeune femme.

- Bon, soit ! Faites les entrer. "

La secrétaire s'exécuta, laissant deux adolescents pénétrer dans la pièce : Toshiya s'avança, suivi de Shinya. Il salua respectueusement l'homme et commença :

" Monsieur, Shinya et moi-même avons été témoins de cette bagarre et nous sommes venus chercher notre ami tout à fait innocent !

/Ami ? Où ça ?/ grimaça intérieurement Kyô.

- C'est lui qui a tenté de frapper notre ami alors que celui-ci somnolait... ! reprit le brun en désignant le plus grand.

- Ce ne sont pas vos affaires ! Sortez ! s'exclama le directeur adjoint.

- ... le première ne s'avouait pas vaincu pour autant, aussi sa voix se fit plus douce, sensuelle. Voyons, vous n'allez tout de même pas commettre une injustice... Remarquez, le club journal serait heureux d'avoir un scoop... Vous ne croyez pas ?

- C'est du chantage ! s'indigna l'homme.

- C'est justice... rectifia Toshiya, le sourire aux lèvres.

- Vous m'exaspérez ! Sortez ! Sortez et emmenez votre ami ! " s'emporta le sous-protal.

Les adolescents ne se le firent pas dire deux fois, tous trois sortant rapidement, se carapatant aussi vite que possible. Shinya n'avait rien dit mais cela n'avait rien de surprenant. Il ils retrouvèrent Kaoru et Die dehors :

" Désolé, Totchi, mais avec nos cheveux, on n'aurait pas été très crédibles... s'excusa le rouquin.

- Et t'es plutôt doué pour les plaidoiries... sourit le plus âgé.

- Merci ! ricana le bassiste, savourant toujours sa victoire.

- Pourquoi... ? "

La voix de Kyô avait instauré un silence presque pesant ; tous les regards s'étaient tournés vers lui. Le blond reprit, voyant que les autres ne réagissaient pas le moins du monde :

" Pourquoi vous m'avez aidé ?

- Ben... réfléchissait Die.

- En fait... tenta Kao.

- ... le châtain ne savait pas quoi dire.

- Parce que t'es un pote ! s'exclama joyeusement le première. On s'est vu ce matin, tu te rappelles ?

- Je t'ai passé du feu, ça ne fait pas de nous des amis ! grogna Kyô. Et si tu veux que je te sois redevable, c'est raté ! "

Sur ce, le seconde s'éloigna sous le regard éberlué des quatre autres. Toshiya avait du mal à analyser les données. Tout comme Die, Shinya baissait la tête. Ce fut Kaoru qui prit la parole :

" Pff ! Qu'il fasse ce qu'il veut, ça ne nous regarde pas !

- Il s'appelle comment, au fait... ? lança subitement le rouquin.

- Kyô... répondit le bassiste.

- Niimura Kyô, il est dans ma classe... compléta le seconde. Il n'a pas d'amis, je crois...

- Il ne fait rien pour en avoir, oui ! grimaça le guitariste aux cheveux violets.

- Ça me rappelle quelqu'un... soupira Daisuke.

- Oh, ça va, hein ! s'écria Kaoru.

- Mais te vexe pas... ! gémit son colocataire.

- Oui, Môssieur nez-de-patate voulait pas te faire chier... ! rit le brun.

- Toi, le stra-chose, tu la mets en veilleuse ! protesta le guitariste aux cheveux écarlates.

- STRA-BI-QUEUH ! lui rappela Toshiya.

- URUSEI !!! " gueula leur aîné.

Pendant ce temps-là, Shinya fixait la porte derrière laquelle avait disparu son voisin de classe. Pourquoi une telle réaction ? Ils n'avaient rien dit qui aurait pu le vexer... Le blond ne semblait pas apprécier la compagnie, alors pourquoi avait-il cette sensation de profonde tristesse, presque de détresse, rôdant autour de lui ? Le batteur ne se l'expliquait pas. Peut-être en souffrait-il plus qu'il n'en laissait paraître... ?

De retour en cours, le châtain ne pouvait pas s'empêcher de jeter des regards au blondinet ; celui-ci ne semblait pas s'en rendre compte. Shinya se questionnait encore sur le pourquoi de sa réaction. Ils n'avaient pourtant rien dit de mal, se répétait-il. Kyô, quant à lui, se repassait ces paroles dans sa tête :

/''Nous sommes venus chercher notre ami'', ''Parce que t'es un pote !''... Un pote ? Tss... Comme si c'était vrai... !/

Il ne voulait pas y croire, il le refusait même : il ne voulait plus d'amis depuis la 5e... Depuis cette année où il avait tant de fois voulu mourir pour abréger ses souffrances... La trahison était une chose qu'il ne voulait plus vivre, en aucun cas ! Et pour en être sûr, il avait presque inconsciemment repoussé les autres, tous ceux qui avaient tenté de s'approcher de lui. Cette envie de protection avait créé une sorte de bouclier entre lui et les autres... Un bouclier qu'il ne savait plus retirer, peut-être parce qu'il ne le voulait pas ou parce qu'il ne le pouvait pas...


--- A SUIVRE !

Sahad : Fatiguéééééééééeeeee ! Enfin, j'espère que ça ira pour cette fois encore ! ^^ Je reprend mon manuscrit, allez, au boulot ! (dit-elle avec ''beaucoup'' d'entrain)

Note(s) :

[1] Je sais que ce n'est pas son vrai nom, mais ça lui va tellement bien... Et puis je me fiche tellement de la Tohru de Fruits Basket que je suis triste après dès que j'entend ce prénom ! Désolée les puristes !

[2] Note de Isil : Cloporte >_< / Sahad : t'as bien raison.

[3] Oui, ça choque que le prof l'appelle par son prénom mais je fais le prof version française vu que je ne connais aucun des noms de famille des membres du groupe.

[4] Shi-chan c'est plus court à écrire, mais vous pouvez lire Shin-chan si ça vous choque.

[5] Un ''petit'' clin d'œil à ''Drogue légale''.



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