Un jour, un mercenaire...



un jour un mercenaire Auteur : Tyris
genre : deathfic... le reste c'est dur à définir, ah si y'a des mondes parralèles à la fin.
disclaimer : les persos de gundam wing ne m'appartiennent pas (j'aimerais bien mais vu a concurrence monstre qu'il y a je crois que je vais laisser tomber... sauf pour Trowa, l'est trop booooo lol) mais Mjalnar est a mwâ, produit de mon imagination tordue, donc pas touche... *met un panneau "à Tyris" autour du cou de Mjalnar* niark niark.


Après avoir soigneusement visé, le blond pressa la détente et une rafale de balles partit, rajoutant du bruit dans l'enfer d'acier et de feu dans lequel il se trouvait. Il tendit son dos pour résister à la poussée produite par la mitraillette, qu'il déchargea entièrement. Il regarda le résultat, eut une moue déçue, secoua ses mèches de cheveux avec agacement, fit claquer sa langue et s'adressa à son voisin:

"Putain de pilote, il a tout évité !

Le barbu se tourna vers lui, l'air dédaigneux et supérieur:

-Ecoute, gamin. On t'a déjà expliqué que c'était pas une crèche, ici. Alors tu la boucles."

Le garçon eut une grimace agacée mais l'homme ne faisait déjà plus attention à lui. Il soupira, faisant dégager une de ses mèches blond paille, puis grommela, fermant un œil pour viser:

"En plus je m'appelle Mjalnar. Vieux con."

Il tira de nouveau sur l'armure mobile rouge et orange qui se débattait furieusement, en appréciant d'un œil connaisseur les gatlings qui composaient son armement. Sous l'attaque simultanée des quelques centaines de mitraillettes et de MD vengeresses, le gundam HeavyArms finit par exploser, tuant son pilote sur le coup. Mjalnar redressa le canon de son arme et regarda les débris des infortunés MS:

"Ben dis donc, c'est solide c'te putasserie de gundanium !

Son autre voisin, un jeune homme brun, acquiesça:

-Mouais. Mais on a bien fini par les avoir. OZ se charge du dernier.

Le blond fronça des sourcils:

-Le dernier ?
-Y'en a un qui s'est envolé après avoir été endommagé, t'as pas vu ?"

Le garçon ne répondit pas, cala sa mitraillette dans son dos, vérifia la présence de son Desert Eagle à sa ceinture, puis se fondit dans la foule. Il cherchait son père, mais rien à faire, il ne le trouvait pas. Il poussa un long soupir lassé, mit ses mains sur ses hanches et regarda autour de lui. Il décida soudain de sortir de la foule, et monta en solitaire sur une petite colline d'où il voyait la masse informe de sa compagnie. Il sourit avec amusement, s'assit et bâilla un grand coup. Il resserra ses doigts sur l'herbe et l'arracha d'un coup sec, chose qu'il adorait faire. Des soldats Ozzis sortirent de la caserne, en plus grand nombre que les mercenaires. En outre, les MD qui rentraient de leur combat se dirigeaient vers eux. Un mauvais pressentiment lui glaça le sang et il se leva immédiatement pour hurler:

"P'PA !!

Un homme se détacha un peu des autres:

-Quoi ?
-Viens voir, s'il te plaît, demanda le garçon, vraiment inquiet.

Le mercenaire avança vers son fils, gravissant la colline à petits pas, quand un tir d'une MD l'atteignit dans le dos, le tuant net. Mjalnar recula d'un pas, les yeux agrandis par l'horreur. Son deuxième réflexe aurait été de se jeter dans la pente pour aller voir son père en pleurant, mais le spectacle des armures mobiles d'OZ commençant à massacrer le reste de la compagnie de tireurs l'en dissuada et il se détourna.

Mjalnar s'arrêta de marcher et se laissa tomber au sol, dos à un gros caillou. Il soupira, puis prit sa tête entre ses mains. Une larme silencieuse coula de son œil fermé le long de sa joue. Il releva le visage et laissa son regard vert errer tristement sur le paysage caillouteux. Un grognement de douleur le tira de sa rêverie et il se redressa en dégainant:

"Y'a quelqu'un ?"

Alors qu'il s'apprêtait à ranger son arme, un nouveau grognement le fit sursauter. Il s'approcha de l'origine du bruit, qu'il avait maintenant repérée, prudemment et en silence. Quand il vit que c'était un adolescent un peu plus vieux que lui qui était blessé au flanc, il rangea son gun rapidement et courut vers lui. Il le débarrassa de son débardeur vert et examina le trou dégoulinant de sang qu'il arborait. Il le fit rouler avec précaution sur son côté indemne puis endigua le sang avec ce qui restait de la loque du blessé. Les gestes du mercenaire étaient très doux et il faisait attention à ce qu'il faisait. L'hémorragie se calma petit à petit. Il jeta sur le corps de l'adolescent inconscient son blouson et s'endormit, pelotonné contre un rocher.

Les yeux d'Heero papillonnèrent douloureusement. Il sentit qu'il était allongé à même le sol, plutôt caillouteux et accidenté, qu'il avait extrêmement mal au côté droit et qu'une veste courte le recouvrait partiellement. La douleur le fit renoncer à l'idée de se soulever sur les coudes pour observer les environs et de toutes manières, il voyait flou. Les couleurs se délavaient et s'étalaient en larges taches liquides devant ses yeux, qu'il referma. Quelques minutes plus tard, ou plus, il aurait été incapable de le dire, on lui enlevait le blouson, et deux mains agiles touchaient sa blessure sans trop lui faire mal. Il réussit à rouvrir les yeux et vit, très flou, le visage d'un garçon blond aux lèvres pincées. Quatre ? Ses paupières retombèrent, et il ne put faire l'effort de les soulever à nouveau. Les mains bandaient avec douceur la plaie béante avec un nouveau tissu. Il murmura:

"Merci, Quatre…"

Cela stoppa quelques instants l'activité des doigts, mais pas plus. Le Japonais se rendormit, trop fatigué pour faire quoi que ce soit d'autre.

Mjalnar s'était adossé au caillou et regardait pensivement son "invité" dormir. Quatre… était-il mort ce Quatre ? Il l'ignorait strictement. Le nom ne lui disait rien. Avoir un blessé grave à soigner lui permettait de ne pas se lamenter sur lui-même. Il cherchait plutôt une solution pour transporter le Nippon. Ils ne pouvaient pas rester dans les alentours d'une grosse caserne ozzie, ce n'était pas prudent. Et l'endroit lui faisait horreur. D'un autre côté, le blessé n'était pas transportable, et ne le serait pas avant longtemps, à en juger de la gravité de son cas, qui n'était pas anodin. Il soupira, continuant d'observer Heero. Une de ses mains passa dans ses cheveux blonds, remettant quelques mèches rebelles en place. Son regard vert s'illumina : il venait de trouver la solution idéale !

Mjalnar jeta un dernier regard au blessé. Ce n'était pas vraiment prudent de le laisser seul, mais il n'avait pas le choix. Soit c'était ça, soit c'était rester à la même place sans manger. Il soupira en nouant un foulard noir sur ses cheveux, pour ne pas se faire repérer, puis remonta légèrement son large pantalon sur ses hanches. Il remit bien en place son blouson orange pâle sur le corps du pilote puis partit en direction de la caserne.

Les ozzis fêtaient leur victoire, visiblement, les sentinelles avaient toutes déserté leurs postes et personne ne gêna Mjalnar lorsqu'il "emprunta" un MS Taurus.

"Bande de tapettes", pensa très fort le jeune mercenaire en réussissant à sortir par la grande porte du garage, se réjouissant de la connerie générale des vainqueurs. Il approcha le plus possible son armure mobile de l'endroit où se trouvait Heero, descendit, enroula le blessé dans son blouson, le prit dans ses bras et le monta, non sans mal, dans le cockpit. Une fois dedans, il essaya de le caler dans un coin avec sa ceinture, sans toucher à la blessure, ce qui était un véritable casse-tête. Finalement, il y réussit en mettant à contribution sa veste. Une fois l'adolescent bien attaché de sorte qu'il ne puisse pas se faire mal, il retourna aux commandes et avança rapidement à travers les cailloux hostiles.

Le jeune homme blond frappa à la porte et attendit d'un air nerveux. Un médecin en blouse blanche ouvrit et considéra un instant le garçon habillé d'un baggy couleur sable, d'un t-shirt noir au slogan obscène assez moulant, un foulard de la même couleur noué sur la tête d'où s'échappaient quelques mèches blondes rebelles. Ses yeux verts s'allumèrent joyeusement et il commença à parler à toute allure:

"Bonjour : je ne suis pas venu ici par hasard, je venais vous demander si vous pouviez me passer des désinfectants et des bandages ?
-Heu… bien sûr, fit le docteur, un peu submergé par le flot de paroles.
-Merci beaucoup !

L'homme fronça soudain des sourcils:

-Mais pourquoi faire, au fait ?

Les joues pâles du garçon se colorèrent légèrement:

-Heu… j'ai un pote qui s'est fait mal…

Cela ne fit qu'augmenter la méfiance du médecin. Voyant ce résultat, Mjalnar arrêta de parler, baissa le nez vers le sol, rougissant. Le docteur déclara:

-Bon, tu m'amèneras ton ami.
-Mais…
-Tout de suite, j'ai le temps.
-Heu… mais je peux…

L'expression des yeux de l'homme le fit flancher quelques instants, mais il continua de protester, reprenant contenance rapidement:

-Je peux m'en occuper tout seul, ce n'est pas grave ! Je veux juste de l'alcool et des gazes !

Il se montra très persuasif et le médecin finit par lui donner ce qu'il voulait et le laisser partir sans plus discuter. Mjalnar traversa toute la ville avec ses bandages et bouteilles de désinfectant dans les bras rapidement. Il retrouva le Taurus, qu'il avait bien planqué dans une grotte, et alla voir immédiatement comment allait Heero. Il le détacha, et vit qu'il était réveillé, bien que complètement dans les vapes. Il lui sourit gentiment, même s'il n'était pas du tout sûr qu'il puisse le remarquer, enleva le débardeur déchiré et sanglant, nettoya la plaie avec ses nouvelles compresses et la banda soigneusement après l'avoir inondé d'alcool. Ceci arracha un grognement de douleur au blessé, et le blond écarta quelques mèches brunes de son front du bout des doigts en lui murmurant de ne pas bouger. Heero se calma presque instantanément, et s'endormit plus profondément. Mjalnar s'assit en tailleur et regarda le Japonais dormir. Lui-même avait un air fatigué, avec de grands cernes sous les yeux. Il sourit, puis s'assit dans le fauteuil plastiqué et peu confortable du pilote. Il remonta ses genoux contre lui et s'endormit rapidement.

Il passa quelques semaines à s'occuper soigneusement du Japonais. Il travailla dans la ville en tant qu'ouvrier sur un chantier, apprit à maîtriser quelques machines et restait des heures à transpirer, tout ça pour un salaire à peine suffisant pour acheter du pain et une bouteille d'eau. Heero allait maintenant un peu mieux, mais il fallait de la patience pour que sa blessure cicatrise et il passait le plus clair de son temps à dormir. Un jour, le chantier se termina et le jeune mercenaire dut se reconvertir en garagiste. Un soir, il monta dans le Taurus, où ils habitaient toujours, sans bruit, sourit en voyant que le brun dormait et passa silencieusement à côté de lui. Il posa dans un coin du cockpit ses achats journaliers, s'assit en tailleur à côté et regarda son compagnon sans bouger. Une trace noire décorait sa joue droite, ses cheveux blonds étaient emmêlés et parsemés d'une fine poussière grise. Il paraissait fatigué et il soupira en cachant son visage dans ses mains, étalant en une longue griffe sombre la tache d'huile de vidange sur sa pommette. Heero se réveilla et regarda le jeune mercenaire. Pour la première fois depuis longtemps, il se sentait mieux et il voyait net. Il n'aurait pas pu se lever mais il pouvait soutenir une conversation. Il se racla la gorge, puis fit, assez fort:

"Quatre ?

Le blond releva la tête et le pilote put constater que non, ce n'était pas Quatre. D'ailleurs, il se demandait comment il avait fait pour confondre le garçon qu'il avait en face de lui avec le petit Arabe : il avait les yeux verts, un visage plus fin et à l'expression plus déterminée que le pilote 04. En outre, Quatre n'aurait jamais gardé une mitraillette en travers de ses genoux avec autant de professionnalisme. Un sourire éclaira les traits fatigués de l'inconnu:

-Je m'appelle Mjalnar.
-Heero.
-Je te conseille de ne pas bouger. Ta blessure m'a donné du mal, mais elle est en train de cicatriser. Ce serait dommage que tu la rouvres.

Le Japonais se tut, puis déclara après un temps de silence méditatif:

-Tu fais partie d'OZ ?
-Non. J'étais dans une compagnie de mercenaires tireurs d'élite, avec mon père.
-Et ?
-La compagnie et mon père ont été anéantis par OZ.

Un silence s'installa. Heero le brisa, de sa voix monocorde:

-Veux-tu te venger d'OZ avec moi ?
-Non.

Les yeux cobalt s'ouvrirent en grand sous le coup de la surprise:

-Pardon ?
-Non. Ecoute, nous en parlerons plus tard, OK ?
-D'accord", grogna le brun.

Il ne sentait plus suffisamment en forme pour convaincre Mjalnar et remit cela à plus tard. Un sourire infiniment plus triste que des larmes apparut sur les fines lèvres du mercenaire alors que l'ancien pilote 01 refermait les yeux. Bientôt, les deux garçons dormaient, et le silence régnait dans le cockpit du Taurus.

Le lendemain, le Japonais s'éveilla, et regarda autour de lui, sans comprendre. Quand il vit le blond, dans la même position que la veille, ses souvenirs lui revinrent d'un coup et une espèce de sourire attendri flotta sur ses lèvres, très discrètement. Il ne chercha pas à se lever, craignant d'aggraver sa plaie. "Ta blessure m'a donné du mal. Ce serait dommage que tu la rouvres." Les paroles du jeune homme lui revenaient en mémoire, il ne savait pas pourquoi. Mjalnar avait un sourire particulier, qui dégageait autant de franchise que celui de Quatre. Mais ce garçon avait été mercenaire, ce n'était sûrement pas pour rien. Non… les mercenaires, il s'en méfiait comme de la peste. C'était souvent des traîtres, prêts à tout pour arriver à leurs fins. Il observa attentivement le blond endormi. Celui-ci avait un air gentil… mais il préférait rester sur ses gardes. D'un autre côté, il l'avait soigné sans rien attendre en retour… Pourquoi ne voulait-il pas venger son père et sa compagnie ? Cela restait un mystère épais pour lui. Mjalnar commençait à se réveiller et passa une main sur son visage, ébouriffant ses cheveux au passage. Il ouvrit ses yeux verts, plus clairs que ceux de Trowa, et battit des paupières. Il sourit au pilote, qui répondit de la même manière, un peu hésitant. Heero demanda, un peu hésitant:

"Mes compagnons… que sont-ils devenus ?

Mjalnar fronça des sourcils:

-Qui ça ?

L'ancien pilote du Wing fut complètement déstabilisé par cette question:

-Mais… tu ne sais pas qui je suis ?
-Tu t'appelles Heero, c'est tout ce que je sais.
-Tu n'as jamais entendu parler des pilotes de gundam ?
-Quoi ?

Le garçon avait pâli d'un coup. Il murmura, atterré, d'une petite voix:

-Tu es un des… pilotes de gundam ?
-Tu ne le savais pas ?
-Heu… de… je… non… avoua Mjalnar, l'air très malheureux.
-Sais-tu ce que sont devenus les autres ? questionna le Japonais, ne prêtant pas attention au comportement étrange du jeune homme.

Celui-ci ferma les yeux:

-Oui.
-Alors ? s'impatienta le brun.
-Ils sont morts."

Heero eut du mal à encaisser la nouvelle, et sentit son cœur se serrer douloureusement. Les visages des autres gundam teamers repassant en boucle devant ses yeux: Duo, son sourire joyeux, son interminable tresse, Trowa, ses yeux verts profonds et sa longue mèche châtain, Quatre, ses cheveux blonds bien peignés, son air angélique, Wufei, avec son impassibilité et sa fierté toute chinoise qui l'avait énervé plus d'une fois. C'était donc ça la tristesse ? C'était bien désagréable. Mjalnar gardait un air catastrophé, ce que le Japonais ne comprenait pas. Le blond releva sur lui ses yeux verts jades, emplis de douleur:

"Oh excuse-moi… je ne pouvais pas savoir… c'est… horrible…"

Il finit par éclater en sanglots, sous l'œil étonné du super soldat. Le jeune mercenaire ne savait pas très bien sur qui il pleurait. Les compagnons d'Heero ? les siens ? son père ? le Japonais ? ou… lui-même ? En tous cas, il n'essaya pas d'endiguer le flot de ses larmes, c'était parfaitement inutile. L'ancien pilote du Wing ne bougeait plus, étonné de cette réaction violente et inattendue. Il devina que Mjalnar savait des choses importantes que lui-même ignorait encore, et décida d'attendre. Quelques minutes plus tard, le blond se calmait et essuyait ses larmes avec le poignet, un peu honteux, en reniflant légèrement. Heero demanda, très doucement, pour ne pas brusquer son compagnon, avec une intonation qu'il n'avait jamais eue:

"Ca va ?
-Oui, oui, balbutia le garçon. Excuse-moi, je suis… un peu stupide."

Le Japonais garda le silence. La phrase toute faite "mais non, je t'assure, ça fait du bien de pleurer" n'était pas adaptée, il le sentait bien. Il ne savait pas quoi dire à ce garçon blond comme Quatre, mais tellement différents de ses compagnons… et auxquels ses pensées revenaient tout le temps. Il se rendait compte qu'il ne crierait plus jamais "baka" à l'insupportable Américain. Qu'il ne lèverait plus les yeux au ciel après avoir attendu cinq minutes une réponse de Trowa. Qu'il ne trouverait plus Quatre efféminé. Que Wufei arrêterait d'être chiant avec ses principes à la con pour l'éternité. Il fit, d'une voix étranglée:

"Tu es sûr qu'ils sont morts ?
-C'est moi… qui ai aidé à les tuer… Ma compagnie avait été engagée pour vous tuer…"

Le Japonais ferma les yeux de désespoir. Encore une mauvaise nouvelle ? Ce n'était pas possible, ça ne s'arrêtait plus. Quand ses paupières se relevèrent, ses yeux cobalts avaient une expression plus déterminée que jamais, et il réussit à se relever. Sa voix avait repris son timbre monocorde habituel:

"On va détruire OZ. Nous deux.

Mjalnar haussa des épaules:

-Je t'ai déjà répondu. Non.
-Tu as ton père et ta compagnie à venger. Moi, les autres pilotes. Qu'est ce qu'il te faut de plus ? Tu ne veux pas anéantir ces salopards ?
-On ne peut rien faire. Nous sommes deux, ils sont des milliers. Ils ont des MS, de l'argent, des techniciens, des armes, des bases aux quatre coins du monde. Nous avons un Desert Eagle, un Sig Sauer, une gatling, un MS Taurus très limité. C'est tout.
-Il ne faut pas s'avouer vaincu.
-On ne peut pas s'envoyer au casse-pipe comme ça. Moi, je refuse de me tuer dans un combat perdu d'avance."

L'ancien pilote inclina la tête. Serra rageusement ses doigts sur la crosse d'un Uzzi. "Tu aurais dû m'écouter, Mjalnar."

[…]

"Heero a explosé ? s'écria Duo, incrédule.
-Oui, acquiesça Wufei. J'ai retrouvé les débris de son gundam… et son corps.

Trowa agrandit précipitamment une image sur son écran : un blond, l'air plus jeune qu'eux, armé d'une vieille gatling, un foulard noir noué autour du cou, un court blouson orange délavé et un baggy aux couleurs ocres, avec un sourire charmeur accroché aux lèvres. Apparemment ce qu'il contemplait du haut de sa colline l'amusait beaucoup. Il effaça la capture, pensif. Puit dit:

-On rentre."

Les quatre gundam restants s'éloignèrent, leurs pilotes démoralisés par la perte d'Heero Yuy, sans doute leur meilleur élément.


Fin



Fics Gundam Wing

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