Le lien qui les unit



le lien qui nous unit Auteur : Westerly
Grade : Yaoi, 'd'toutes façons, je ne fais que ça...
Couple(s) : Je sais pluuuuuus y_y ça tourne, ça vire...Je n'ai plus d'idées précises...
Disclaimer : Une procédure est en place, je les veux et je les aurais ! ...Mais pour l'instant tout est à Mrs Rowling, et c'est bien dommage...

MERCI GUMA-SAN !!!!!!!!!!
Oui, merci beaucoup Aiguma pour avoir bêta-lecter ce premier chapitre, de ma première fiction sur Harry Potter. Merci pour tes remarques avisées, tes conseils on ne peut plus justes et un très très gros bisous pour tes compliments. Je t'adore ^-^ !
Bonne lecture à tous, et je m'excuse d'avance pour le temps de parution des chapitres.


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Chapitre premier



-Maintenant que la cérémonie de la Répartition est terminée, un ancien élève, qui maintenant rejoint les septièmes années, est revenu d'un long et fatiguant apprentissage. Il s'agit bien sûr de Harry Potter. Il a eu quelques désagréments avant d'arriver jusqu'à nous mais il est bien là. Harry ? Tu veux bien t'avancer ?

Hermione et Ron en étaient toujours sur le cul quand Harry apparut à la porte d'où les professeurs sortaient habituellement. Malfoy, qui ne s'était pas retenu de sourire sarcastiquement à la nouvelle du retour du Survivant, écarquilla grand les yeux quand celui-ci apparut aux côtés de Rogue.
Harry avait grandi comme un jeune arbuste, grand et finement musclé, souple et gracieux dans sa démarche. Son bras plâtré et sa joue pansée attiraient l'attention, et si Mme Pomfresh n'avait pas réussi à les faire disparaître rapidement, ses blessures devaient être importantes…
Mais ce qui suspendit Malfoy dans ses gestes fut les traits nouveaux de Potter : Harry n'était plus le petit garçon naïf de cinquième année qui croyait encore que les enfants naissaient dans les choux…Non, ses lignes faciales s'étaient affinées et ils avaient coupé ses cheveux qui, plus courts à présent, se rebellaient avec classe, laissant visiblement apercevoir la cicatrice Voldemorienne. Et le sourire qu'il arborait ne correspondait pas à l'expression enfantine qu'on lui connaissait.

-Harry vient de passer plus d'un an éloigné de Poudlard et je compte sur vous pour ne pas le fatiguer, même si - n'est-ce pas Monsieur Weasley ? - vous avez de nombreuses questions à lui poser. Et veuillez l'aider à se remettre au niveau des autres élèves, bien entendu !
-Monsieur, veuillez arrêter, j'ai l'impression d'être vraiment déplacé, sourit Harry, un peu gêné de tant de cérémonie…

Mais Poudlard reste Poudlard…Même si le grand Harry Potter ne vit pas à l'intérieur de ses murs…Potter qui fait son modeste, qui la ramène et clôt le bec à ce foutu Dumby… On aura tout vu, railla Malfoy en son for intérieur.

-Va t'asseoir à ta table Harry ! Invita Dumbledore en souriant de bon cœur.
-Mais monsieur, l'arrêta une voix trop douce pour être naturelle, Harry est resté une année entière en dehors de cette enceinte…Selon le règlement de Poudlard, il doit repasser l'épreuve du Choixpeau, déclara Rogue avec un air de victoire.

Harry, à la surprise de tous ceux qui connaissaient l'aversion que se vouaient les deux protagonistes, sourit, très amusé, et posa sa main valide sur le bras du professeur.

-Soit, professeur, je me plie à vos exigences…

Il s'assit sur le tabouret et le professeur McGonagall lui enfila le Choixpeau magique.
Celui-ci contre toute attente se mit à siffler…Même Dumbledore semblait étonné de cette capacité du chapeau. Mais il sourit en pensant à la personne sous le chapeau…C'était Harry Potter tout de même !
Depuis des années et des années de service, le Choixpeau parlait aux nouveaux élèves par télépathie…Enfin, disons que personne n'entendait la réflexion de l'objet magique. Mais il se mit à questionner d'une voix haute et forte, que tout le monde entendit.

-Harry, Harry…Oui, le Gryffondor talentueux de la Chambre des Secrets…Tom n'a pas été gentil avec toi Harry, n'est-ce pas ? Tu te souviens de ce jour, dis-moi ?
-Bien sûr ! Répliqua le brun sans changer le moins du monde son expression.
-Cette année passée loin des tiens n'a pas été de tout repos…Tu as beaucoup changé…Où vais-je donc te placer ? Serdaigle et Poutsouffle ne te conviennent plus, ton caractère est bien trop profond…Veux-tu retourner chez tes anciens amis Harry ? Les courageux et hardis Gryffondor ? Ou atteindre le haut de l'échelle de la sorcellerie et rejoindre les malins Serpentards, la Maison de Monsieur Rogue ?

Celui-ci tiqua et attendit le verdict qui ne manquerait pas de tomber dans quelques instants. Il regrettait sans doute sa demande : mais personne n'en saurait jamais rien ou alors, quelque élève trop intrigué irait fouiller dans cette année passée, ce qui avait bien pu perturber le professeur autrefois plus que hargneux et mesquin envers le jeune brun aux yeux verts qui n'avait pas lâché son bras.
Le chapeau réfléchit encore un moment, parlant intérieurement avec Harry, mais celui-ci souriait comme si de rien n'était, confiant, et souriant à ses amis qui le fixaient avec des regards scrutateurs, mi-anxieux, mi-énervés.
Au sursaut général, le Choixpeau hurla : SERPENTARD !!!!!!!!!!!!!

Harry fut le premier à réagir et se redressa, véritablement abasourdi. Il regarda Dumbledore qui souriait toujours de la même façon énervante, puis Rogue contre lequel il se cogna. Il grimaça à peine et dévisagea son vis à vis aussi assommé que lui par la nouvelle. Contre toute attente, la plupart des Serpentards crièrent leur joie et la bienvenue à leur nouveau camarade. Ce dernier les observa et après quelques minutes leur sourit, amusé. Et finalement, leurs deux regards se croisèrent…Malfoy ne sut plus comment réagir, Harry était de sa Maison à présent…Il devait vraiment…Rogue prit Harry par les épaules et l'emmena plus loin, vers la pièce d'où ils étaient sortis, et ainsi coupa le faible contact qui s'était établi entre le blond et son ennemi…

-Hé bien ! Voilà qui change de nombreuses choses ! S'exclama Dumbledore, tout sourire.

Les Gryffondors ne s'exprimaient plus que par grimaces et airs désolés…Ils avaient perdu leur meilleur attrapeur à peine celui-ci retrouvé…Hermione, Ron et les autres grommelèrent silencieusement, lançant des regards noirs aux vils Serpentards qui s'amusaient toujours avec autant de plaisir et d'excentricité que d'ordinaire…

-Bien, alors les nouveaux élèves vont être menés par les préfets dans leur chambre, tandis que les autres, vous connaissez le chemin ! Il vous suffit de demander le mot de passe à l'un des deux préfets de votre maison et de monter dans la chambre correspondant à votre année. Les Gryffondors de première année, veuillez suivre Miss Granger et Ron Weasley. Les Serdaigles, Kevin Dumage et Claire Bonétoile vont vous conduire à votre dortoir. Les Poutsouffles, vos préfets vous attendent déjà à la grande porte, quel sérieux ! Les Serpentards, attendez quelques minutes et Monsieur Malfoy et Monsieur Potter vous accompagneront. Bonne nuit à tous et bienvenus à Poudlard !

Dire que Malfoy en était toujours sur le cul serait un euphémisme beaucoup trop exagéré : il résistait à l'envie de se taper le front contre la table, façon Dobby, afin de se réveiller de ce drôle de rêve qui, dés la rentrée de Monsieur Potter dans la Grande Salle, s'évertuait à lui faire croire que son destin était avec ses deux prunelles émeraude au ton tiède.
Il se redressa de mauvaise grâce, mais avec autant de manières que d'ordinaire : son image de marque de Sang Pur ne devait pas être entachée par la proximité d'un sorcier de bas de gamme comme Harry Potter…Il attendit le dit sorcier tout en jetant des regards sombres aux nouveaux élèves, qui, même en étant des Serpentards, restaient impressionnés par le charisme et l'élégance de leur préfet blond.
Harry ne se fit pas attendre longtemps : sa robe noire cachant son bras blessé, il quitta le professeur Rogue et rejoignit son collègue.

-Bonjour Malfoy ! Excusez-moi pour le retard, Dumby ne voulait pas me lâcher… "Et Harry, n'oublie pas…Et ceci…"J'ai cru que je n'en serais jamais débarrassé ! Plaisanta-t-il en grimaçant d'agacement.

Les nouveaux ricanèrent et Draco le coupa sèchement.

-Et bien maintenant que tu es là, Potter, on va peut-être accompagner ces sales gosses dans leur lit, les bercer et ensuite je pourrais être libéré de ton infecte présence de Gryffondor paumé…
-Toujours aussi aimable Malfoy, s'amusa Harry avec un sourire étrangement inquiétant…Soit, allons-y !

Ils guidèrent les élèves à travers les couloirs de la Maison de Serpentards, Draco parce qu'il connaissait chaque recoin de ladite Maison, Harry, car il avait passé son temps à désobéir aux lois du château en le parcourant sous sa cape d'invisibilité.

-N'oubliez pas que vous n'avez aucun droit de visite dans les autres Maisons, que si vous oubliez votre mot de passe, attendez que la porte s'ouvre ou venez nous chercher, Draco ou moi, okay ?

Les jeunes hochèrent vivement la tête et rejoignirent les chambres de six qu'il leur avait été attribuées. Draco et Harry se rendirent ensuite dans la salle des Préfets. Normalement, ceux-ci possédaient une chambre individuelle, mais depuis l'année précédente, le règlement stipulait que deux préfets étaient nécessaires à chaque Maison, donc, les huit responsables devaient se partager les chambres par deux, de la façon qu'ils le souhaitaient.
Ils se virent allouer la dernière qui restait.

-En plus de partager un poste avec toi, il faut que l'on partage la même chambre ??? Fulmina le blond, ses yeux étincelants de colère.
-Malfoy, calme-toi, ils ne parlent pas du même lit, commenta Harry en entrant calmement, donnant le passe au tableau sur le pan de mur amovible.

Draco, dont les joues rôtirent sous la remarque, s'énerva davantage et le suivit, mystérieusement coléreux. Il fut surpris par le confort apparent de la pièce. La porte donnait vue sur deux lits à baldaquins, protégés par des moustiquaires d'un bleu cyan presque transparent, séparés par une petite table noire aux reliures d'or au-dessus de laquelle flottait une boule d'or qui s'alluma dés que Harry le lui demanda. Quatre colonnes torsadées ornaient les coins de la salle, portant en leurs sommets deux même sphères, identiques à la première. Des tentures d'un bleu soutenu pendaient souplement aux fenêtres, laissant filtrer les derniers rayons du soleil de cette fin d'été, qui se reflétaient dans les cheveux d'ébène de Harry. Draco avança pour laisser la porte se refermer, s'enfonçant dans l'épaisse moquette beige avec satisfaction. Il s'assit sur le lit de droite, celui qui se trouvait près de la porte donnant sur la salle d'eau. Il ouvrit cette dernière et siffla de contentement : du carrelage noir aux vastes décors blancs recouvrait entièrement mur, sol et plafond, tandis que des serviettes d'une blancheur immaculée attendait qu'on les presse contre des corps mouillés, accrochées à des cerceaux d'argents fixés eux-mêmes aux murs. Sur le côté, une grande armoire leur permettrait de ranger convenablement leurs vêtements à tous deux et même d'autres objets personnels. L'image de la baignoire, également carrelée, se réfléchissait dans les nombreux miroirs qui la cernaient. Suffisamment spacieuse pour deux personnes, elles comportaient également de nombreux objets de toilettes, de différents usages. Draco les connaissait tous : c'était une personne qui prenait extrêmement soin de sa personne, comme son père d'ailleurs…Lucius Malfoy lui avait enseigné son propre exemple, et même si son père avait fait de nombreuses erreurs, comme se joindre à Voldemort, il était fier de lui. Le réciproque ne semblait pas véridique, mais Draco connaissait son géniteur mieux que personne…Et à présent que sa mère ne vivait plus…

Il sortit de son engourdissement et décida qu'il allait se délasser dans un bon bain chaud. S'il se laissait aller à devenir sentimental, où s'en irait sa réputation de garçon dédaigneux et hautain ?
Il laissa le bac se remplir du liquide incolore et y versa plusieurs produits différents. Quand il fut rempli, il se déshabilla rapidement et s'enfonça dans ce délicieux mélange embaumant la pièce entière. Il ferma les yeux et entendit un léger frappement.

-Malfoy?

Il n'avait pas fermé la porte et se fichait pas mal que Potter le voit ainsi.

-Tu peux entrer Potter !

Celui-ci ne se le fit pas répéter et entra, torse-nu, tenant son bras droit contre son flan. Il tournait le dos à Draco, laissant une eau cristalline remplir l'une des deux vasques, patient.

-Qu'est-ce que tu fabriques ? Interrogea Draco, curieux malgré lui.
-'Besoin d'eau chaude pour nettoyer ma blessure…Elle s'est rouverte quand je me suis levé trop brusquement tout à l'heure.
-Fais voir? Demanda-t-il en se mordant la langue.
-Je ne pense pas que tu en apprécies la vue…
-Pour qui me prends-tu? Je ne suis pas une petite nature Potter! Pas comme toi…Tout du moins auparavant, ajouta-t-il, bien obligé de le reconnaître.

Harry le regarda étrangement et grimaça en se tournant vers lui. Draco dévia de suite son regard après avoir vu…

-Sacré entaille, n'est-ce pas? C'est également très douloureux. Mais grâce aux potions du professeur Rogue, ça se remet en place! Dans une semaine, je pourrais me mouvoir comme si rien n'était arrivé!

Après avoir remercié silencieusement Harry pour ne pas s'être moqué sarcastiquement d'une susceptible "petite nature" présente chez lui, Draco plongea ses mains dans l'eau et amena de l'eau à son visage, arrachant au brun un sourire qu'il apprit à reconnaître comme étant de ceux qu'il lui destinait quand lui-même n'était pas désagréable. Mais, atterrit-il enfin, nous parlons comme deux hommes civilisés, sans insulte, ni rabais de la part d'aucun…
Il reporta son attention sur l'affreuse coupure qui avait vraisemblablement failli arracher un bras à Potter, elle s'étendait du haut de l'épaule jusqu'au début de l'aisselle et Harry tentait tant bien que de mal de garder son membre immobile, afin de ne pas avoir de vertiges incongrus qui le saisiraient par surprise.

-Tu veux profiter d'un bain pour te relaxer? Il y a bien assez de place pour deux…

Draco se rendit compte de la portée de ses paroles et voulut s'enfoncer tout entier dans l'eau. Ne pourrait-il pas retrouver son mordant et ses piques qui lui valaient le surnom de Serpent ? Digne représentant de sa maison…Dont faisait également partie Harry à présent…
Celui-ci le remercia d'un sourire sincère.

-Je ne peux pas me mouiller jusqu'à guérison complète, ordre de Rogue! Et je t'avoue que je ne veux pas subir ses foudres encore une fois avant longtemps…Je fais partie de sa Maison à présent, va-t-il continuer à me soutirer des points à chaque inspiration de ma part ?
-Je ne pense pas…Mais si tu ne peux te laver seul sans te mouiller qui t'aide ? Questionna imprudemment le blond, sur un ton de conversation badin.
-Rogue.

Le Serpentard de longue date fut abasourdi quelques minutes et commença à reconnaître un symptôme de jalousie bien expressive dans son comportement…Il enviait à Rogue de pouvoir poser ses mains sur ce corps parfait qui lui faisait face…Il désirait ardemment posséder Potter…Maintenant qu'il analysait ses réactions, il n'en doutait plus : ses bas-instincts ne mentaient jamais…Si son père venait à l'apprendre…Malfoy et Potter…Hum, pensa-t-il, amusé, il vaudrait mieux ne pas en faire mention en sa présence, il pourrait le renier ou le déshériter, bien qu'il n'ait encore aucun autre enfant…

-Malfoy ?
-Laisse-moi le temps de digérer…
-C'est Dumbledore qui le lui a demandé, bien sûr, et c'est également pour cette raison qu'il a accepté, s'empressa de rajouter Harry avec une rougeur subite aux joues.

Il finit de bander son bras et vint s'installer sur les escaliers menant dans le bassin où se trouvait le blond. Celui-ci lui jeta un regard en fente, laissant ses prunelles grises se griser de la vue qui leur était offerte. Potter ne portait qu'un pantalon de velours noir pour vêtements et ses jambes s'appuyaient élégamment sur la dalle noire. Ses pieds étaient très mignons par rapport à tous ceux qu'il avait déjà vus, chez les filles comme chez les garçons. Une ceinture marron emmurait son bassin d'une blancheur à faire pâlir d'envie les adolescentes cherchant à ressembler aux riches femmes moldues de l'antiquité. Le dessin de ses muscles l'envoûtait et les minuscules boutons marrons qui ornaient son torse le ravirent. Son cou n'échappait pas à la beauté omniprésente sur son corps et sa nuque l'attirait irrémédiablement…Et son visage…Sa beauté saisissante plaqua un sourire appréciateur sur ses lèvres, qui n'échappa pas à l'ex-Gryffondor.
Draco aperçut les deux anneaux croisés qui enserraient amoureusement le lobe gauche de Harry, il lui demanda aussitôt depuis quand il possédait ce bijou.

-Quelques mois, enfin je crois, répondit-il vaguement, ne désirant visiblement pas poursuivre ce sujet.

Mais évidemment, Draco Malfoy ne s'occupait jamais de ce que les autres pouvaient bien souhaiter.

-Tu regrettes?
-Non, pas du tout…Je l'aime beaucoup au contraire…Mais…
-Mais?
-Je préfère ne pas en parler.
-Harry Potter aurait-il des choses troublantes à cacher ? Demanda malicieusement Malfoy en s'approchant de lui, se mouvant sensuellement sans le savoir dans l'eau mousseuse.

Ses cheveux n'étaient pas encore mouillés et ils retombaient avec grâce sur ses tempes. Son gel ne tenait plus depuis un moment d'ailleurs…

-Tu es très mignon sans tous ces produits sur tes cheveux Malfoy…Le coupa Harry dans sa contemplation.

Il s'arrêta un moment, surpris du compliment -c'était Harry Potter quand même-, puis sourit, dévastateur.

-Je suis toujours magnifique Potter.
-Les chevilles ne gonflent pas trop Malfoy ?
-Non, mais je te remercie de t'en inquiéter…
-C'est tout naturel.

Ces douces railleries n'étaient pas du tout désagréables, remarqua Draco sans y faire plus attention : cela semblait presque normal de blaguer avec Potter, comme deux vieux amis qui se connaissent par cœur.

-Je vais ranger mes affaires.
-Passe-moi une serviette, s'il te plaît !

Draco reçut un doux tissu au visage, mais au lieu de s'en offusquer comme il aurait pu le faire avec n'importe qui d'autre, il rit légèrement et promit une vengeance certaine à l'attaquant.
Il sortit de son bain et se sécha rapidement, il vida ensuite le bassin et rangea tous les produits à leur place initiale avant de nouer la serviette autour de sa taille et de s'engager dans la chambre. Il aperçut Harry, agenouillé à terre, se tenant étrangement le bras : il comprit aussitôt que quelque chose clochait et demanda avec appréhension :

-Potter ? Tout va bien?

Celui-ci lui jeta un regard vide, le visage livide avant de s'effondrer en avant, réouvrant sa blessure. Draco paniqua. Il saisit le corps sans réaction et l'étendit sur un des lits. Il ranima Harry sans difficulté et le cala correctement sur le lit.

-Potter, reste avec moi, okay ? Qui veux-tu que j'appelle ? Madame Pomfresh?
-Severus ! Appela Harry avec difficulté.

Malfoy se retourna vivement vers le professeur qui venait de /transplaner/ dans leur chambre.

-Harry…Je croyais t'avoir demandé de m'appeler au moindre problème avec ce bras…
-Je sais, fit Harry avec un sourire qui finit crispé. C'est ce que j'ai fait,…non ?

Un gémissement s'échappa de ses lèvres et son corps se cambra sur le côté sans qu'il puisse rien faire pour le retenir.

-Aidez-moi Monsieur Malfoy. Mettez-vous derrière Monsieur Potter et faites en sorte qu'il ne bouge plus.

Draco obéit et interrogea Rogue en l'observant verser plusieurs potions entre les lèvres de Harry qui ne réagissait pas et se contentait d'avaler les liquides sans rien contester.

-Pourquoi n'anesthésiez-vous pas son bras avec un sort ? Ce serait moins douloureux pour lui, non?
-Bien observé Monsieur Malfoy, mais aucun de ces sorts ne fonctionnent sur lui.
-Pourquoi donc ? Ils sont pourtant plus qu'efficaces…
-Monsieur Potter est bien trop puissant pour qu'un simple sort de cette envergure ne soit efficace sur lui : ce qui est plutôt gênant comme vous le comprenez si bien. Seules mes potions ont l'air d'avoir de l'effet sur lui…J'en suis assez fier, comme vous pouvez l'imaginer. Gardez ça pour vous, je vous prie, personne ne doit découvrir ce qu'il se passe…Pas même Dumbledore.

Harry se cambra une nouvelle fois, hurlant de douleur à l'état pur. Draco grimaça quand son poignet se resserra sur son bras nu. Son visage était enfoui contre son torse.

-Comment ça trop puissant ? Questionna Draco, un étrange sentiment
labourant son organe cardiaque.
-Je suppose que vous le découvrirez en temps utile, répondit Rogue, évasif.
Harry ?
-Ou…Oui ? Chevrota-t-il, la lèvre ensanglantée.
-Je ne peux rien faire d'autre, il faut attendre que ça agisse.
-Je sais, acquiesça-t-il avec un hochement de tête de remerciement. Hum, ne dites rien à Sirius s'il vous plaît…je ne veux pas, qu'il s'inquiète inutilement…
-Aucun problème. A plus tard, Monsieur Malfoy.

Et Rogue partit comme il était arrivé, laissant derrière lui, un Harry quelque peu soulagé, mais surtout un Draco ahuri et perdu.
Le silence s'installa, mais il n'était pas gênant : les breuvages commençaient leur besogne sur le brun et Draco réfléchissait intensément. Il revoyait Harry ; le soir même, il apprenait qu'il était blessé, surpuissant et que Rogue savait des choses que Dumbledore n'avait pas ouïes. Lui-même, s'il en croyait son professeur de potions, possédait d'importantes informations sur le Survivant. Etrangement, il ne pensa pas à les utiliser contre lui, ni à lui faire remarquer qu'il le collait de beaucoup trop près et à se baffer lui-même pour ne pas le cribler d'insultes ou de remarques blessantes. Il sentit que cette époque était révolue, que les choses n'allaient pas en rester là et que cette dernière année à Poudlard serait riche en évolution de tous genres. Harry toussa difficilement et resta immobile contre lui, une main sur sa cuisse à moitié dénudée et le visage toujours en contact avec son torse nu. Quand il lui parla enfin, son souffle le fit frissonner et il passa machinalement une main dans sa chevelure humide et plate, nerveux car empli d'incompréhension.

-Merci Malefoy.
-De rien Potter.

Harry sourit et tenta de se lever pour libérer le blond de son emprise possessive.

-Ca va, bouge pas, on va attendre que ces potions agissent entièrement, okay ?
-Merci.
-Arrête de me remercier tout le temps. Dis-toi que c'est un prêté pour un rendu.
-Ah je te retrouve enfin, où étais-tu passé Malfoy ? Plaisanta Harry avec un léger rire, les jambes déjà impossibles à bouger.
-Tais-toi ! Tu bouffes de l'oxygène pour ne rien dire…
-Tu sens vraiment bon…Murmura Harry, le nez contre sa peau.

Draco n'avait pas prévu un tel écart dans la conversation et il rougit de plus belle, ouvrant la bouche pour la refermer aussitôt et sourire avec embarras, révélant sa dentition blanche et nette. Un rire s'échappa de la gorge du brun et une quinte de toux le suivit de près.

-Bien fait.
-J'ai chaud, fit Harry en s'écartant précautionneusement du blond, menant sa main valide sur son front. Tous ces remèdes sont horribles, ne fais pas attention si tu me vois basculer d'un coup dans le sommeil, certaines potions suffiraient à assommer un géant pendant une semaine, je ne peux pas bouger immédiatement au réveil, je suis un peu engourdi…

Il chercha ce qu'il pouvait mentionner afin de ne pas inquiéter Draco si celui-ci le voyait inconscient plus longtemps que prévu ou qu'il se mettait à crier dans son sommeil, mais il s'arrêta. Il ne fallait pas qu'il se confie à lui, bien que ce soit plus que tentant : il devait au contraire le protéger…Il eut vaguement conscience que le sommeil l'enveloppa brusquement et que Malfoy lui souhaita de trouver du repos dans son sommeil et puis, ce fut le vide complet, jusqu'à ce que…la voix survienne…

Draco sourit en le voyant sombrer totalement contre lui et dans un repos bien mérité, pensait-il sincèrement. Il le poussa légèrement pour se redresser, il renoua la serviette avec force autour de ses hanches et remonta Harry jusqu'à son oreiller, prenant garde à ne pas rudoyer son bras malade. Il le débarrassa de son pantalon sans arrière pensée : ce qui l'étonna lui-même énormément. Il alla enfiler un élégant pyjama de soie rouge avec grâce et ferma une à une les quatre hautes fenêtres de la chambre, tirant les lourdes tentures sur les fenêtres vitrées.

Il lui sembla que son esprit se raffermissait nettement quand il s'éloignait du Survivant et ce fait lui sembla plus qu'étrange…Plutôt effrayant…Auparavant, sa présence suscitait en lui un agacement des plus démonstratifs et il ne le cachait pas : que ce soit sous forme d'insultes, de regards hautains ou de dégoût, il ressentait une animosité rare pour le jeune homme ; elle ne pouvait qu'être due à son incompréhension totale : il n'arrivait pas à comprendre la façon de penser et de vivre du brun. Potter était assez fortuné, issu d'une famille de puissants sorciers, célèbre pour un fait, dont il ne se souvenait même pas, et apprécié par un nombre incalculable de sorciers : et ce crétin d'abruti fini n'en profitait pas, non : il traînait avec des Sang de Bourbe et des imbéciles sans le sou, amoureux des moldus et indigne du nom de sorcier comme les Weasley…Il y avait de quoi se poser des questions…
Mais à présent, dés qu'il l'approchait, il s'adoucissait sensiblement, comme si Harry Potter était fait d'une soie si fine et raffinée qu'une seule accroche dans sa matière si chère et douce pouvait anéantir sa si grande beauté. Oui, Potter n'était pas mignon, mais magnifique…Il grandirait sûrement encore, Draco le dépassait déjà et possédait un charisme hérité de son père, bien que quelque peu différent. Mais Harry…Harry renfermait un esprit pur depuis son enfance, à présent atténué par l'empreinte que laissaient ses expériences sur lui, il est vrai, mais une once de cette innocence brillait toujours dans son regard avide de nouveautés.

Draco se glissa dans ses draps et jeta un dernier coup d'oeil au Survivant, comme il l'appelait lui-même autrefois. Il semblait dormir calmement : peut-être était-ce du à tous ces breuvages étranges...Mais il ne lui venait pas à l'idée de soupçonner le professeur de potions : il appréciait énormément Rogue qui vérifiait parfaitement à lui seul le caractère rusé et malin des Serpentards ; pas aussi bien que son père, sans nul doute, mais actuellement à Poudlard, personne ne le surpassait, à par lui-même, sans fausse modestie...

Quand il se réveilla, le lendemain matin, vers neuf heures, il se rappela que cette journée permettait aux nouveaux élèves de découvrir plus précisément le château et les horaires de cours leur étaient distribuées. Il se leva lentement, prenant le soin de ramener rapidement sa vue à des horizons moins troubles. Il croisa le corps toujours endormi de Harry : apparemment, il n'avait pas esquissé le moindre geste dans son sommeil. Sa main droite reposait toujours près de son oreille et...Mais il était recouvert jusqu'au bassin...Lui n'avait pas réussi à le bouger dans l'état pateux où il se trouvait...Peut-être s'était-il réveillé dans la nuit ? Après tout, s'il restait indifférent à de puissants sorts d'anesthésie, il pouvait très bien échapper aux effets secondaires des potions que lui concoctait le professeur de potions de Poudlard. Mais alors...Le drap ? Il décida qu'il se torturerait l'esprit plus tard, surtout qu'un professeur bienveillant ou Dumbledore lui-même avait pu venir recouvrir Harry à l'aide d'un sort. Il observa son compagnon, les yeux à moitié fermés. Il eut l'impression qu'il fronçait les sourcils, mais il chassa les impressions bizarres de cette matinée une bonne fois pour toutes de son esprit.

-Potter !? Potter ?
-Hnn...
-Il est l'heure de descendre. J'ai pensé qu'avec ce que tu as avalé hier, tu aurais besoin de manger tôt...Expliqua Draco en prenant un ton neutre, si ce n'était froid, pour bien prouvé à ce mi-sorcier qu'il ne l'avait toujours pas accepté comme Serpentard, et que ça ne risquait pas d'arriver.

Il se contredisait, et il le savait, mais il n'en avait cure : il fallait qu'il retrouve ses habitudes, où on se rirait bien de lui...
Harry ouvrit un oeil, puis le deuxième et soupira de lassitude en demandant l'heure à sa petite horloge.

-"Il est huit heure et quarante-huit minutes, bonjour." Répondit-elle poliment.
-Merci...Souffla-t-il d'un timbre rauque.

Il se redressa et chancela légèrement, remarquant au passage qu'il ne portait qu'un caleçon. Draco rougit en posant ses yeux sur lui et se détourna vivement de la vision pour le moins réjouissante de l'agréable postérieur de son compagnon de chambre...Il rejoint la salle de bain et se doucha rapidement pour ensuite enfiler une chemise pourpre sur un pantalon de stretch noir, comme à son habitude, et sa robe de sorcier, dessinée dans une étoffe douce et chatoyante, par-dessus. Quand il ressortit enfin, enduit de son gel parfumée, il observa l'état de la chambre avec surprise : Harry s'était occupé de monter les couvertures jusqu'à la tête des lits et la disposition des nombreux coussins étaient loin de lui déplaire, toutes les fenêtres laissaient la brise fraîche du matin jouer avec les tentures et le brun campait bien droit sur ses deux jambes fuselées devant l'une d'elle, son regard perdu au-dehors, ses mèches rebelles dansant avec le vent qui apportait avec lui l'odeur boisée qui se dégageait de la Forêt Interdite.

-Po...Potter ? Bégaya Draco en se mordant fortement la langue suite à cette démonstration de faiblesse.

Harry se retourna brusquement vers lui en sursautant et lui jetant un regard affolé, sa main valide sur son coeur. Lisait-il de la peur dans son regard ? De l'effroi dans le vert tiède de ses émeraudes ? Aussi vite qu'elle y avait élu domicile, Harry l'en délogea et fixa la moquette à ses pieds d'une façon très intéressée. Draco voulut lui lancer une pique bien sentie, mais elle resta en travers de sa gorge quand une étrange aura, celle de Harry ?, d'ailleurs elle lui semblait déjà familière, le calma instantanément. Le Survivant lui lança un regard empli de détresse?, avant d'attraper sa chemise de la veille, correctement pliée sur le fauteuil jouxtant son lit. Il se démena avec devant un Malfoy momentanément privé de ses moyens. Mais il se reprit et quitta la pièce d'un pas décidé.

Harry poussa un soupir imperceptible et recroisa les yeux rouges qui le fixaient depuis un moment de l'orée de la forêt avant qu'ils ne disparaissent dans les fourrés garnis en feuilles vertes; puis, se laissant tomber à terre, percutant le lit de son bras blessé, il demanda d'une voix cassée :

-Quand compte-t-il cesser de me harceler ainsi ?
-Quand il aura obtenu ce qu'il souhaitait.
-Je le sais bien...Que faites-vous ici ? Demanda le Survivant avec intérêt, sans se tourner vers l'origine de la voix, qu'il devinait du côté des bureaux cachés par un pan de mur.
-Severus m'a prévenu pour ta blessure. Je ne peux rien faire.
-Je m'en doutais un peu...
-C'est pour cette raison que tu n'as pas "pensé" à me contacter ?
-...
-Ou ta confiance a-t-elle une limite dont je ne connaissais pas l'existence,
Harry ?

Il rougit sous la caresse de l'exquise prononciation de son prénom mais n'osa lever son regard vers la silhouette qui lui faisait face à présent, gêné des réelles motivations de son manque d'empressement à faire appel à ses bons soins. Mais son interlocuteur ne le voyait pas sous cet angle : le saisissant sous son bras valide, il l'amena à lui, le forçant à se maintenir sur la pointe des pieds, son visage à seulement quelques centimètres du sien.

-Vois-tu, Harry, souffla-t-il tout contre son oreille écarlate, je t'ai fait confiance, à juste titre, je le reconnais. Je sais ce que je te dois, mais si...
-Je vous fais confiance, le coupa Harry, la voix étranglée, le souffle court et rauque tant cet homme l'impressionnait.

Ce dernier resta saisi sur le moment, puis reposa aimablement ses talons sur le sol où il s'ancra du mieux qu'il put, vacillant sous les fortes émotions s'agitant en lui. Il reçut un baiser sur le front, rien de bien concret, juste un effleurement, une tendre caresse...Mais venant d'un tel homme...

-A bientôt, et prends garde à lui, j'ai du mal à le saisir...
-Oui, murmura Harry, rouge pivoine. Au revoir...

Il resta longtemps prostré dans la même position à gober les mouches au lieu de descendre dans la Grande Salle pour prendre son petit déjeuner. Mais il savait que c'était inutile : il n'arrivait plus à manger depuis quelques mois...Il réfléchit alors aux dernières heures passées à Poudlard.
L'attitude de Draco le décontenançait : il était de la même trempe que son père, mais avait tendance à se laisser envahir par la puissance qu'il dégageait par vagues rassurantes, il s'en rendait bien compte. Mais il résistait parfois, voilà qui promettait de devenir amusant...
Par contre, son attitude précédente le frustra au plus au point ! Pourquoi donc la présence de cet homme froit et cynique l'intriguait tant ? Intriguait ? Harry, mon pauvre Harry, tu te fous les doigts dans tes petits yeux, tu es pantelant devant lui ! Sans réaction ! Mou, chaud et froid à la fois, complètement idiot, stupide, abruti et j'en passe des pas mûrs !! Il te demanderait de te tuer d'un avada kedavra que tu répondrais un "oui Monsieur avec plaisir" dans la seconde suivante ! Il rougit encore du chaud contact de l'haleine pimentée dans son cou et des lèvres fermes et douces contre sa cicatrice...

Il se releva avec précaution : les potions calmantes n'agissaient déjà plus. Elles ne servaient qu'à l'aider et à dormir et à ne pas bouger dans son sommeil. Par contre, les rêves, eux, ne disparaissaient pas...
Il haussa les épaules en soupirant et termina de s'habiller d'un mouvement de sa baguette. Puis, négligeant la teinte pourpre de son pansement, il se couvrit de sa robe de sorcier et descendit à la Grande Salle.
Dés son entrée, il fut assailli par des Gryffondors atterrés depuis la veille au soir quand le Choixpeau, contre toute attente, l'avait placé chez les Serpentard.
Il se débarrassa de ceux qu'il ne connaissait que de vue, se tournant enfin vers ses vrais amis.
Dean et Seamus lui sourirent en posant une main sur son épaule valide.

-Tu ne changes pas Harry ! Tu es toujours le bienvenu parmi nous.

Il hocha la tête avec un sourire en les voyant partir vers leur table, se frôlant la main sans jamais s'en saisir. Ginny rougit aux côtés de son frère en lui souriant tout de même.

-Je suis content de te revoir Ginny.

Il releva la tête vers Ron, son regard lançait des éclairs et sa moue plus que colérique lui fit baisser les yeux au sol.

-Pardonnez-moi, murmura-t-il en se redressant, écartant la douleur physique d'une pensée.
-C'est trop facile, Harry. Te rends-tu compte de l'état dans lequel nous avons vécu l'année passée ? Personne ne savait où tu étais passé, pas même Dumbledore, on s'était résigné à ta mort, et voilà que tu réapparais sans explication, comme une fleur ?!
-On était vraiment très inquiet, Harry, dit Hermione, accrochée au bras du roux. Ca a été vraiment très dur, surtout que nous n'avons pas abandonné même après des mois de recherches ardues. Tu n'as pas répondu à nos lettres, Sirius a complètement disparu ainsi que le Professeur Lupin, continua la jeune fille, sans pitié.
-Ils sont morts. C'est tout ce que vous avez à savoir. Je l'étais également l'année passée.
-Pourquoi Harry ? Demanda Ron d'une voix brisée et résignée. Il y a une époque où tu ne nous aurais rien caché. Il y a eu un temps où je croyais que notre lien était plus fort que celui de deux vrais frères, je croyais que tu avais suffisamment confiance en moi pour tout me révéler.

Ron le regarda dans les yeux : pas d'un regard empli de haine comme il s'y attendait, non, mais empli d'amertume. "Visiblement, je me suis trompé." Il fut foudroyer sur place par ces sentiments : oui, il savait que Ron lui en voudrait, mais ils agissaient comme deux frères depuis qu'ils se connaissaient, et donc se pardonnaient sans compter...

Il ne lui avait même pas laissé une chance, il l'avait condamné sans savoir...

-Ne lui en veut pas Harry, murmura Hermione en observant son petit-ami du coin de l'oeil avec une moue étrange. Il a été le plus affecté par ta disparition soudaine, je suis sûre qu'il changera d'attitude dans peu de temps. Mais raconte-moi, où étais-tu passé ? Y a-t-il un rapport quelconque avec l'arrêt brutal de manifestations de Voldemort ?
-Il a arrêté sa remontée ? S'étonna Harry en fronçant les sourcils.
-Tout le monde est au courant dans le monde sorcier ! On ne parle que de ça ! Dis-moi Harry ? Où te trouvais-tu pour avoir échapper à ça ? S'enquit Hermione, surprise de l'expression horrifiée de son ami. "Harry?"

Celui-ci chercha le professeur Rogue du regard sans voir personne d'autre. Il murmura quelque chose d'inaudible et se précipita au dehors de la Grande Salle, plantant Granger en plein milieu de l'entrée.

Draco suivit sa fuite du regard et retourna à son petit déjeuner, écoutant distraitement les derniers potins chez les Serpentard. Dès qu'il n'était plus près du Survivant, son caractère mordant reprenait le dessus à vive allure : seulement, il s'inquiétait de cet état de fait. Il faudrait qu'il analyse ce qu'il ressentait aux côtés de Potter avec justesse et déterminer ce qui le rendait si faible en sa présence.
En parlant de lui, il paraissait bien pressé de déserter la salle. Draco posa son regard sur la table bruyante des Griffondors : Weasley et Granger mangeaient côte à côte. Soudain, Weasley captura son regard et un rictus impropre aux lèvres du Gryffondor se dessina sur ses lèvres.
Draco frissonna : qui que ce soit, il n'aimait pas du tout ce regard...


TBC


Note : je chercher une passionnée de fic avec des tendances de bêta lectrice. J'écris un slash Harry/Severus assez long, et j'aurais besoin de conseils précis et quelqu'un avec de bons instincts sur Harry Potter... Siouplééé ??


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