Mon nom est personne

 

Auteur : Atomic-frog
Genre : Yaoi
Disclamer : Riff : My lord est ce réellement raisonnable ? / Cain : Vas lui apporter son chocolat, elle va adorer./ Riff tend à Atf une tasse de chocolat chaud : De la par du comte./ Atf : Bizarre… Depuis quand un prisonnier offre du chocolat à son kidnappeur ?/ Cain : Je suis un gentleman ! Atf : Te fous pas de moi … Tu essais de m’empoisonner ?! Riff, remet le dans sa cage ! Non mais !!

Prologue

 

Le jeune homme aux cheveux blancs et au complet noir, assis droit et élégamment sur une chaise de velours noir, jouait seul au échec. Ses mains bougeaient les pions richement ouvragés sur le plateau nacre et obsidienne, comme guidé par quelques muses soufflant à son oreille les coups qu’il plaçait.
- Qu’est ce que tu fais ? Demanda la jeune fille aux longs cheveux blonds qui c’était assise à la place du joueur hypothétique.
- Ce jeu, miss, se nomme échec …
- Je le sais bien Riff, je ne suis pas une imbécile.
- Alors pourquoi me poser la question?
- Pourquoi joues tu tout seul ? Précisa Mary en tripotant le point noir symbolisant le roi.
- Monsieur le comte s’étant absenté et supposant votre niveau en échec trop élevé pour moi, j’ai préféré m’exercer seul.
- Ha … J’ai faim.
Riff n’avait pas levé le nez de son jeu depuis que Mary était arrivée pour le questionner.
- Que diriez vous de cookies et d’un verre de lait chaud ?
- Ouais !!!
- Bien miss, retournez à vos occupations et je vous apporterais votre collation sorti du four.
La jeune fille fronçait les sourcils, Riff semblait aliéné par ce jeu, elle était persuadée qu’il en oublierait ses gâteaux. Cependant elle rangea la chaise, tourna les talons et retourna dans sa chambre pour affiner ses techniques de cartes.
Les pièces cliquetaient. Riff se tenait la tête réfléchissant. Le nombre de pions fut bientôt plus que restreint. Le majordome fronça les sourcils. Malgré lui la dame noir avança, d’une case, juste assez pour mater le roi blanc. Le souverain d’albâtre chancela et tomba comme par magie. Riff sourit.
- J’aurai ma revanche ce soir. Murmura t - il pour lui même.
Il rangea les pièces puis s’en alla dans la cuisine, pour sortir les gâteaux qu’il avait prévu depuis longtemps, du four, et verser le verre de lait que Marywather lui avait quémandés.

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Affalé plus qu’assis sur un large canapé en tissu rouge et or dans le style qu’il détesté, à côté d’un gros baron suant et puant, Cain luttait contre morphée qui tentait de l’embrasser.
Il avait était invité, lui ainsi que la plus part des aristocrates de Londres, à cette réunion soporifique organisée par Sir Fleiming. Il était question de financer l’entreprise qu’il avait dans l’intention de créer. Une usine de machine, le genre de chose que Cain ne comprenait pas. Le lord leurs recommandait fortement de devenir actionnaires. Acheté des bouts de papiers symbolisant l’usine, qui leurs rapporterait beaucoup d‘argent, Cain ne maîtrisait pas encor tout les subtilités de ces échanges de gros sous et pour tout dire, il ne connaissait rien à l’économie en générale.
Le brun aux yeux d’or, essayait tant bien que mal de retenir ses bâillements et soupirs d’ennuies. Lord Fleiming, depuis plus de quatre heures, leurs exposait à grand renfort de schémas, de dessins et de graphiques, son projet, leurs prouvant par la même, combien il était profitable d’acheter les actions de sa futur et hypothétique entreprise qui rapporterait théoriquement beaucoup d’argent.
C’était long, beaucoup trop long et morphée gagna finalement, guidant Cain vers la vallée des songes. Ses cheveux, trop longs aux goûts de son tuteur, cachaient ses paupières closes à la vue des autres notables, lui évitant de rajouter un défaut à la longue liste que ces messieurs de la haute société avaient trouvé en lui.
La nuit tomba doucement et la réunion commençait à s’essouffler. La plus part des aristocrates boursouflés de leurs importance pré - construite avaient déjà acceptés le marché dés que le mot bénéfice avait était prononcé.
Chacun se leva et par chance le voisin de Cain, victime d’un embonpoint sévère, ne se leva pas dans les derniers. Sa masse soudainement absente sur le cousin du canapé redonna trop rapidement à celui ci sa forme originelle, manquant de faire tomber le comte aux yeux d’or.
Comme si de rien n’était, il se recoiffa, réajusta son complet bleu sombre, puis se leva et se dirigea nonchalamment vers la sortie salvatrice.
Mais Sir Fleiming le reteint par le bras. Cain étouffa un soupire d’agacement, mais prépara son plus grand sourire de courtoisie et se retourna vers le lord.
- Monsieur le comte, vous êtes le seul à ne pas avoir posé de questions, ou formulé de suggestions. Avez vous tout compris et êtes vous intéressé par mon offre ?
Cain hésita avant de répondre, il n’avait rien compris et il n’était pas le moins du monde intéressé par cette histoire. Il toisa l’homme qu’il connaissait mal. Il était plus grand que lui, la trentaine passée depuis peu à, en juger par les mèches grises qui parsemaient ses cheveux noirs ainsi qu’aux petites rides qui courraient sur son front et aux côtés de ses yeux bleu pâle. Son costume noir, taillé sur mesure s’ajustant trop bien à ses larges épaules, lui donnait toute sa prestance et son charisme. Complétant ce tableau, une fine moustache trônait au dessus de ses lèvres figées dans un sourire inquiet, s’enroulant sur elle même à chacune des ses extrémités.
- Monseigneur, je vous promet de réfléchir à votre intéressante requête. Sur ce je vous quitte. Au revoir.
- J’attend votre réponse.
Cain s’inclina puis sortit sans cacher son empressement. Il n’avait pas prévu de voiture [1] car par chance Sir Fleiming habitait à quelques pas de chez lui. Il était le seul à rentrer à pied, ce qui lui vaudrait encore les sarcasmes et les critiques de tout ces culs pincés tellement imbus d’eux mêmes qu’on pourrait ce demander si ils avaient conscience que le monde tournerait tout aussi bien sans eux. Il commença à pleuvoir, il courut mais arriva quelques minutes plus tard trempé et vexé.

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Riff avait délaissé le doux clapotis des casseroles mijotant pour celui des pions sur l’échiquier.
Marywather s’étant fait, maintes fois, poliment éconduire s’était résignée à jouer aux cartes sur la terrasse à la lumière des lampadaires de la rue, qu’elle surplombait et quelques bougies posées ca et la. Depuis peu elle sentait des choses étranges et le comportement de riff qui d’habitude se pliait à ses moindres caprices avec son éternel sourire charmeur, l’intriguait de plus en plus. Il passait tout son temps libre à jouer au échec, tout seul. D’autant plus étrange qu’il n’appréciait pas particulièrement ce jeu sauf lorsque ils ce disputaient la victoire avec Cain.
Ses doigts fins, tiraient et retournaient les cartes de tarots qui répondaient si souvent à ses questions, mais ce soir elles étaient muettes malgré le volutes d’étrange qui suintaient de tout les murs de la maison et ce faisant de plus en plus denses aux abords de la table de jeu.
Elle en parlerait à Cain des qu’il rentrerait, aux risques de passé pour une gamine capricieuse se plaignant du comportement de son domestique trop inattentif à ses attentes.
Elle posa la dernière carte, formant la figure de divination qu’elle utilisait pour lire l’avenir et le cœur des Hommes, sur la table mais soudain un fort coup de vent humide fit s’envoler toute les cartes. D’un geste désespéré mais vain elle tendit les mains pour rattraper ses morceaux de cartons colorés qui tombaient en tournoyant vers la rue battue par la pluie.
Elle pesta et maudit le sale temps londonien, puis se rassit avec violence dans une mimique de colère. Ses yeux se posèrent sur la table, un cris s’échappa de sa gorge. Sur la table comme collée, il ne restait plus qu’une carte, qui ne bougeait pas malgré le vent de plus en plus fort qui caressait le large balcon. Elle se saisit de la carte et la fourra dans la poche de sa petite robe noir de jeune fille de bonne famille.
Cain ouvrit la porte et la referma brusquement derrière lui, s’appuyant sur celle ci comme pour fuir la pluie qui tombait dehors. Riff eu un sursaut mais hésita un instant entre continuer à jouer et accomplir son devoir de majordome. Il croisa le regard accusateur du comte, barré de plusieurs mèches brune humides collées à ses joues et son front. Le domestique ce leva aussitôt alors de Cain faisait déjà rouler les r du prénom de celui ci. Riff se précipita vers son employeur et lui ôta son manteau trempé.
- Mais monsieur est trempé ?! Voulez vous que je vous fasse couler un bain chaud ?
- Merci Riff, avec plaisir.
- La réunion fut elle intéressante pour vous my lord ? Demande t il en essorant la veste du comte
- Je ne pense pas, elle fut plus l’occasion d’une copieuse sieste que d’une instruction pour moi.
- Est ce réellement raisonnable ?
- Je ne pense pas que suivre les méandres de la pensée tordu de Sir fleiming soit à ma porté et je n’ai pas la générosité nécessaire pour mettre le moindre sous dans un projet bancale donc je ne comprend absolument pas l’intérêt. Expliqua Cain en s’essuyant la tête avec une serviette que Riff était allé quérir.
- Je comprend mieux. Riff s’inclina. Veuillez m’excuser.
Le comte hocha la tête, puis après s’être égoutté le plus possible, entra dans le salon dans l’intention de continuer son somme sur le sofa. Mais il fut interpellé par le jeu figé en un coup décisif. D’après la place des pions, les noirs gagneront dans deux coups. Mais remarquant la chaise tirée d’un côté alors que l’autre était rangée comme il se doit, il supposa que Riff jouait les blancs. A l’étage l’eau coulait. Pourtant sa sœur avait ce jeux en horreur du fait qu’elle ne savait y jouer et qu’il accaparait son temps et celui de son majordome. Celui ci descendit les escaliers pour se diriger vers la chambre de Cain affin de chercher des vêtements propres.
- Riff ?
- Oui my lord ?
- Avec qui jouais tu ?
Le domestique s’arrêta et regarda l’échiquier puis Cain. Il fronça les sourcils puis un léger sourire se dessina sur ses fines lèvres.
- Avec personne.

A suivre …

Voilà je sens que tout ca est un peu beaucoup trop sérieux, comment vais je m’en sortir !!!! lol

Remarque :
1 – Je parle ici de voitures à chevaux évidemment !