Les Ombres de Shokra



lesombres Auteur : Mimi Yuy
Email : mimimuffins@yahoo.fr
Origine : Yami no matsuei
Disclamer : Persos pas à moua, je ne fais que l'en emprunter
Genre : Heu…. Yaoi ca vous suffit ^_^ ?
Couples : Tatsumi x Watari : remarquez que cette fois-ci vous n'avez pas à attendre l'épilogue pour voir notre petit couple se déclarer ^__^


Chap 4 : La fin d'un rêve.



Hisoka avait lu la souffrance dans l'esprit de Watari. Une douleur de n'avoir rien pu faire d'autre qu'utiliser l'une de ses créations pour se sortir des griffes de son agresseur. Mais avant tout de la tristesse à l'idée que Tatsumi n'en diminue que plus l'estime qu'il avait pour lui. Ayant donc par la force des choses quelque peu violé les pensées les plus intimes de son ami, l'empathe voulait à présent réparer cette infraction en l'aidant à sa manière. Et puis pour être honnête, il en avait assez de supporter que le scientifique ne cesse de penser que Tastumi ressentait encore des sentiments pour Tsusuki. [1] Ayant réussi à lui laisser un doute sur cette question, Hisoka décida de résoudre ce mystère au plus vite. Voulant avant tout questionner son partenaire, il apprit par Saya que celui-ci était en compagnie de Watari. C'est donc tout naturellement qu'il se dirigea vers le bureau du Shinigami rencontrant par le plus grand des hasards, Tatsumi sur son chemin. Bien que toujours très professionnel et souriant à son égard, il n'était pas difficile de déduire de son comportement trop joyeux, qu'il n'était pas au sommet du bonheur. Il n'avait aucun droit de faire ce qu'il s'apprêtait à réaliser et pourtant, l'adolescent n'hésita pas une seule seconde.

- Tatsumi, je peux te parler ?
- hum, hum. Quelque chose ne va pas ?
- Oui. J'ai un problème d'éthique.
- Vas y.
- Je sais que je peux résoudre un problème. Mais pour cela il me faudrait entrer dans l'esprit d'une personne qui n'en a peut-être pas l'envie.
- Est-ce véritablement important pour que tu prennes le temps de réfléchir à cette éventualité ? Je ne veux pas dire que tu abuses de ton empathie. Mais il me semblait que tu n'hésitais pas à en faire usage pour le bien des missions.
- Cette fois-ci, le soucis est d'ordre personnel et personne ne m'a demandé de donner mon aide ou mon avis sur ce dernier.
- Est-ce alors bien utile que tu risques de perdre la confiance des gens concernés.
- Je crois que oui.
- C'est difficile de te répondre. Je pense que tu n'as en effet pas le droit d'utiliser ton empathie à des fins personnelles. D'un autre coté, il me serait mal indiqué de te l'interdire si tu juges que cela pourrait réellement régler un conflit pouvant s'aggraver et à terme mettre en péril la Sommation.
- Je vois. Je crois que je vais donc prendre le risque.

**********

Loin de garder le souvenir que Tatsumi était en parti responsable de son attaque nocturne, Watari ne cessait de penser que l'absence de ce dernier dans son environnement immédiat était du à son comportement, à la sortie du restaurant. Pourquoi avait-il eu besoin de lui sauter au cou à la suite d'un baiser si léger ? Il en venait même à se demander s'il n'était pas aussi responsable du premier. A force de se tourner des films dans sa tête, il s'était peut-être imaginer un tel comportement. A moins que ce ne soit la fatigue ou le vin qui ait poussé Tatsumi à faire ce premier pas. Cela expliquait donc pourquoi il l'avait désespérément évité tout au long de la journée, trop mal à l'aise qu'il devait être pour le lui avouer.

Soupirant à l'idée qu'il n'obtiendrait jamais ce que son cœur hurlait de posséder, le scientifique aperçu une silhouette humaine face sa porte. Il n'avait pas fait très attention à l'heure mais savait qu'il pouvait rentrer cette nuit là, sans aucune crainte. La raison exacte de cette accalmie ne lui avait pas été révélé. Mais Tsusuki avait insisté pour qu'il le croit sur parole. N'ayant guère avancé dans la journée, son esprit trop tourné vers les derniers évènements, il en avait donc profité pour terminer son expérience. Un succès qui lui avait redonné un meilleur moral mais aussi une forte migraine. Pour en revenir à l'ombre se détachant de sa porte d'entrée, il se demandait bien qui venait lui rendre visite à cette heure-ci. [2] Ce n'était peut-être qu'un collègue Shinigami envoyé par Tsusuki pour faire une ronde dans son quartier le temps qu'il rentre chez lui. Cette hypothèse lui semblait la plus logique jusqu'à ce qu'il reconnaisse le Shinigami en question. A sa vue distincte, son cœur ne put s'empêcher de faire un bon. Il était venu jusqu'à chez lui.

Pressant le pas pour rejoindre au plus vite son visiteur sans lui donner pour autant l'impression qu'il courait vers lui, Watari eut aussi vite beaucoup plus de mal à cacher sa déception. Tatsumi tenait dans ses mains un bouquet de fleur. C'est donc le cœur serré qu'il termina les derniers mètres.

**********

Il n'y avait pas pensé avant que l'empathe ne s'exécute sans aucune hésitation. Car aussi doué qu'il soit, Hisoka ne pouvait l'empêcher de le détecter dans son esprit. Ce gamin avait le goût du risque en tentant de percer ainsi des secrets qu'il ne devait en aucun cas soupçonner. Pourtant, bien vite il avait du se rendre à l'évidence, que le garçon n'était pas du tout à la recherche de ces derniers. Il ignorait même clairement tout ce qui n'avait pas de relation avec… Tsusuki. Il n'y croyait pas plus. Avait-il donc si peu confiance en eux deux pour ressentir le besoin de s'assurer lui-même qu'il n'existait plus rien entre lui et son ancien partenaire ? Après une courte intrusion, Hisoka finit par sortir de lui-même avec autant de délicatesse que s'il refermait doucement une porte.

Tatsumi comptait bien le sermonner et lui infliger une correction dont il se souviendrait quand l'adolescent l'avait pris de nouveau de court. Sans aucune crainte quant aux conséquences de son attitude, il lui avait alors fait une série de reproches avant d'arriver enfin à l'essentiel. Ses paroles résonnaient encore dans ses oreilles et leurs teneurs aussi violente soient-elles, lui avait fait oublier toute sa colère. N'attendant rien de plus de leur confrontation inattendue, Hisoka avait fini par le quitter, l'informant qu'il assumerait toutes sanctions qu'il jugerait bon de lui infliger pour ses actes. Il ne les regrettait pas, pour peu qu'il avait bien devant lui un être humain moins coincé qu'il en donnait l'air.

Bouleversé par ses paroles, Tatsumi avait demeuré le restant de la journée cloîtré dans son bureau avant d'en sortir à la nuit tombée. Sa direction était alors une petite maison qu'il rêvait depuis déjà bien longtemps de visiter.

**********

Face à face, les deux hommes se regardèrent un long moment avant que le plus âgé ne se décide à rompre leur silence.

- Tu rentres tard.
- Je .. je suis désolé. Je ne pensais pas que j'allais recevoir de la visite. Excuse moi, j'ai du te mettre en retard.
- Me mettre en retard ?
- Ben, je suppose aux vues des fleurs que tu allais à un rendez-vous galant. J'apprécie que tu ais pris le temps de m'attendre malgré tout.

Regardant à son tour le bouquet, Tatsumi se mit à sourire avant de les lui tendre.

- Je m'étais dis que cela pourrait peut-être pardonner mon départ précipité d'hier soir. Pour ce qui s'est passé ensuite, je préfère me contenter d'excuses plus classiques.
- Tu veux dire que….
- Qu'elles sont pour toi, oui. Enfin, si tu les acceptes.
- Bien sur.

Ne se faisant pas plus prier, Watari ouvrit sa porte avant de prendre tout sourire les fleurs pour se mettre aussitôt à la quête d'un vase pouvant les accueillir. Devant le comportement précipité du scientifique, Tatsumi le regarda amusé avant d'entrée à son tour dans la maison. S'il devait attendre une invitation, il n'était pas prêt de mettre un pied dans la demeur. Après quoi, il referma la porte et y mis les trois verrous s'y trouvant. De toute évidence, tout Shinigami qu'il soit, Watari avait comme beaucoup d'humains un besoin de protection très poussée. N'en cherchant pas les raisons, il déposa par la suite son manteau sur le canapé. Il avait beau avoir prit tout son temps, le scientifique n'était toujours pas ressortie de sa cuisine pour autant. Alors se fut d'une évidence même qu'il le rejoignit. Concentré, Watari versait de l'eau dans un vase.

S'approchant sans un bruit, Tatsumi put enfin observer l'objet de tous ses désirs, fixant son attention sur le corps parfait qui lui faisait dos. Toute la journée de réunion en décision, il n'avait cessé de penser à ce dernier, s'imaginant comment lui faire oublier son attirance pour Tsusuki. Et puis Hisoka lui avait clairement fait comprendre qu'il ne supporterait pas plus longtemps qu'ils pensent tout deux que Tsusuki attirait l'autre. Qu'il était plus que temps pour eux d'arrêter de se cacher derrière cette excuse infondée pour fuir la réalité qui était bel et bien une profonde et sincère attirance mutuelle.

- J'espère seulement que tu sauras encore t'y prendre. Parce qu'à vous voir vous tourner autour de la sorte, j'ai de nombreux doutes.

Souriant au souvenir de la dernière remarque du jeune homme, Tatsumi ne pouvait que lui donner raison. Il se cachait depuis de trop nombreuses années derrière des idées non fondées pour ne pas accepter de prendre le risque que la personne qu'il aimait le rejette. Ayant bien comprit le message, il ne résista pas plus longtemps à ce que lui dictait son cœur et fit les derniers pas le séparant de Watari. Le frôlant presque, il entreprit alors de dénouer d'un geste adroit le ruban qui retenait la chevelure dorée. Après quoi, il rassembla avec attention cette dernière pour la déposer avec une extrême délicatesse au dessus de l'épaule droite, offrant ainsi à sa vue la majeure partie de la nuque découverte. Cette peau claire et frémissante enfin dévoilée, il ne lui restait plus qu'à y déposer son tendre baiser.

**********

Il était plus que stressé. Tatsumi venait d'entrer dans sa maison et lui ne savait plus du tout comment réagir. Etait-il possible qu'il veuille poursuivre ce qu'ils avaient débuté la veille au soir ? Ou n'était-ce qu'une visite de courtoisie de la part d'un chef qui ne désirait que s'assurer qu'il s'était bien remis de son agression de la veille ? Dernière explication possible, il ne voulait que s'excuser pour le baiser qu'il n'aurait jamais du lui donner. Totalement perdu dans ses pensées, Watari remplissait dans un geste mécanique un vase en cristal d'eau quand il sentit un souffle sur sa peau. Quelques secondes après, deux mains regroupaient avec lenteur ses cheveux pour les écarter du lieu même où des lèvres se posèrent alors avec une douceur et une tendresse inégalée. Immobilisé par cet acte, Watari ne fit aucune attention à l'eau qui débordait à présent de leur réceptacle.

Déstabilisé par ce qu'il venait de se passer, le scientifique laissa une main large et puissante se poser sur la sienne de sorte à couper l'écoulement de l'eau, tandis qu'une seconde déposait le bouquet de fleur dans leur vase. Après quoi, elles se posèrent toutes deux autour de sa taille, faisant ainsi exploser son rythme cardiaque déjà particulièrement accéléré. Il n'osait toujours pas y croire. Pas même dans ses rêves les plus intenses, il n'avait senti pareille tempête dans les battements de son cœur. Et comme s'il était humainement possible d'en supporter d'avantage, la pression des mains le firent se retourner, permettant ainsi à Tatsumi de lui emprisonner ses lèvres dans un baiser. Ce dernier était doux et délicat à l'image que l'on se faisait du Shinigami, jusqu'à ce que celui-ci l'enflamme d'une pression de sa langue. Watari n'en pouvait plus. L'émotion trop forte venait de prendre place dans ses jambes flageolantes qui menaçaient à présent d'abandonner lâchement tout leur devoir. Comme s'il se doutait du problème, Tatsumi le souleva alors délicatement pour qu'il s'assai sur le rebord de l'évier sans jamais rompre le contact de leurs lèvres.

Il devait être une fois encore en train de fantasmer dans son bureau à l'heure du déjeuné. Il ne pouvait pas être là, dans sa maison, à l'embrasser de la sorte sans qu'il ne crie au viol. Car quelque soit son accord, lui se sentait bien incapable de s'arrêter là. A croire qu'il devenait tout aussi impatient que Tsusuki l'avait été avec Hisoka. Sauf que pour lui, prenait fin ce soir une frustration accumulée durant plusieurs années d'envies réprimées. Il lui avait fallu la douleur de l'avoir cru mort et les paroles pleines de bons sens d'un adolescent, Shinigami de fraîche date pour qu'il trouve le courage de s'exprimer une bonne fois pour toute sans ambiguïtés. Watari pouvait ne ressentir qu'un désir physique et non de l'amour véritable à son égard, cela lui suffirait dans un premier temps. Car ce désir lui donnait avant tout l'espoir qu'il pourrait avec de la patience et beaucoup d'attention, le faire évoluer en un amour véritable. Sentant une petite hésitation dans les jambes de son futur amant, Tatsumi fit s'asseoir ce dernier sur le rebord du meuble de cuisine.

Après s'être respectivement débarrassé de leur veste, Watari se trouva soudainement dénué de sa chemise tandis qu'il achevait à peine de déboutonner celle de Tatsumi. Il ne doutait plus que ni l'un ni l'autre ne voulait en resté là et bien qu'il désirait ardemment qu'ils passent à l'acte au plus vite, sa position sur l'évier ne lui plaisait guère. Entre deux baisers offerts à son torse torturé, il réussit à présenter sa requête.

- Tatsumi.
- hum.
- Je….s'il te plait…

Il aurait du s'en douter. De toute évidence, Watari venait de reprendre ses esprits, souhaitant par la même stopper là leur erreur. Ne pouvant vraisemblablement pas obliger l'être aimé à se forcer, il se recula donc quelque peu pour le laisser respirer quand il entendit la fin de sa phrase.

- ….je préférerais la chambre.

Devant la rougeur du jeune homme, il fut plus que rassuré. Si ce n'était que ca, il était bien capable de refreiner ses hormones deux minutes de plus, le temps pour eux de monter à l'étage. Replaçant ses mains autour de la taille du scientifique, Tatsumi fit glisser ce dernier sur ses pieds avant de le suivre en lui tenant la main. Intimidé mais aussi pressé, Watari entraîna donc l'homme de ses rêves jusqu'au premier. Mais à peine avaient-ils franchi les premières marches de l'escalier qu'il décida d'ôter aussi vite que possible ses chaussures, intimant son compagnon d'en faire autant. Il n'aurait pu trouver mieux pour les faire s'écrouler l'un sur l'autre. Pas perturbé pour autant, Tatsumi entreprit alors de le coincer entre son corps et les marches en bois, n'oubliant pas dans le même temps d'ouvrir les premières pressions du pantalon de sa victime consentante.

Raté ! Watari avait une fois encore réussi à lui glisser entre les mains pour reprendre l'ascension de l'escalier. Ne se reconnaissant pas, le Shinigami se pressa aussitôt derrière lui, plaquant sans scrupule l'homme désiré contre un mur du palier pour l'embrasser de nouveau durant de longues minutes. Ses mains ne perdant pas plus de temps, entreprenaient à présent de soustraire la ceinture du pantalon porté par Watari. La lanière de cuir à terre, le tissus restant ne mit que peu de temps à faire partie de l'histoire ancienne. Mais cela n'empêchait toujours pas le scientifique de se débattre pour échapper à ses mains qui déposaient sur sa peau nue de véritables traînées de lave incandescentes.

Allongé dans l'escalier et désirant lui aussi sentir le contact de la peau nu de Tatsumi contre son corps, Watari finit par déchirer sans plus de détail une partie de la chemise de ce dernier délivrant ainsi des muscles saillants qui ne faisaient qu'ajouter à son supplice. Pour un bureaucrate, ce Shinigami là avait su garder la forme et les formes. Ne gâchant pas alors son plaisir d'observer avec délice les courbes parfaites du torse musclé, il entreprit de recouvrir ce dernier de ses doigts aguicheurs avant de fuir la prise de Tatsumi qui tentait au même instant de le libérer de son pantalon. Pas question pour lui de lui rendre les choses aussi faciles. Malheureusement c'était là sans compter sur un homme manifestement impatient qui le plaqua sans regret sur un des murs de son palier. Dommage, ils ne leur restaient pourtant plus que trois mètres pour atteindre l'objectif initial. Ne pouvant plus alors empêcher son futur amant de l'alléger de ses derniers vêtements, Watari prit le parti de s'accrocher à celui-ci, bras autour de son cou et jambes fermement serrées autour de sa taille, lui indiquant d'un mouvement de tête la direction à prendre. Nullement gêné par son poids, Tatsumi l'y conduit sans jamais cesser de l'embrasser.

Aussi étrange que cela puisse paraître après ce déshabillage en règle qu'il venait de subir dans toute sa maison, Watari n'oublia pas alors (dans un accès de pudeur ?) en passant l'embrasure de la porte, de refermer celle-ci derrière eux.

***********

Il reposait à présent sur son ventre, le visage tourné vers Tatsumi lui-même assoupi sur son dos. Ce qu'ils venaient de partager cette nuit était tout bonnement magique. Jamais encore il ne lui avait semblé avoir connu pareille fusion avec un autre partenaire. Cela devait-il dire qu'il s'agissait enfin de la bonne personne ? Celle à laquelle il était destiné ? Il voulait vraiment y croire. Mais Tatsumi avait-il seulement des sentiments identiques à son égard ? Et si tel était le cas, comment réussiraient-ils à surpasser la frontière qui les séparait encore inexorablement ? C'est qu'il avait beau le leur cacher à tous, il n'était plus un secret pour personne, que "le souverain des Ombres" [3] n'était rien d'autre que le véritable directeur du bureau. Sans parler de leur différence d'âge. Sur ce point, il se sentait très proche d'Hisoka. Après tout comment comparer 50 années de vie passée sur terre avec les cinq siècles parcourus par cet homme. Il en était là de ses pensées quand son compagnon ouvrit enfin les yeux. Aux souvenirs qui devaient rejaillirent dans l'esprit de son amant, Watari redouta des reproches pour n'obtenir finalement rien de plus qu'un sourire rayonnant. Premier bon point, Tatsumi ne regrettait rien.

Il venait de vivre une expérience des plus éblouissantes et enrichissantes. Rare était les personnes avec qui il ne sentait pas dans la peau d'un vieillard devant apprendre les subtilités du jeu de l'amour à son partenaire. Non. Watari n'avait pas besoin d'aide ou qu'on le rassure. Pour son plus grand plaisir, il devait même avouer qu'il avait été l'une des rares personnes, si ce n'est la seule, avec qui il avait enfin pu être lui-même. Cela, ajouté à la joie de cette communion, Tatsumi ne put empêcher son bonheur de transparaître à la vue de cette beauté de la nature reposant à ses cotés. Ses paupières venaient de se soulever pour lui dévoiler deux yeux d'or qui l'observaient avec une telle attention. Ils étaient tout simplement plus brillants et scintillants que les étoiles parsemant le ciel. [4] Ne pouvant pas plus résister à cette chevelure toute aussi attrayante, il se tourna sur le coté pour y glisser une main le temps de quelques douces caresses. Watari prenait vraisemblablement grand soin de ses cheveux ce qui ne put l'empêcher de penser à l'une des révélations qu'il lui avait déjà faite par le passé en compagnie de Tsusuki.

- Tu es toujours à la recherche de cet élixir ?
- Tu trouves ca ridicule.

[5 : Je rappelle (et ici même des fois que certains ne lirait pas les notes de fin de chapitre) que l'un des souhaits de Watari est de trouver un jour un élixir qui ferait de lui une femme (si si, je vous assure ^_^) Donc voilà, je vous le dis des fois que vous comprendriez rien à cette allusion étrange de Tatsumi ^^ ]

Ne pouvant supporter d'assumer le regard d'incompréhension ne pouvant que se trouver sur les traits de Tatsumi, le scientifique détourna son visage gêné. Pourtant, la pression d'une main douce et généreuse, l'en empêcha. Son amant le forçait à le regarder de nouveau.

- Si cela peut te rendre heureux, peu m'importe. Du moins, tant que tu préserveras ces cheveux et tes yeux d'or.

Le Shinigami ne put s'empêcher de rougir face aux propos tenus par Tatsumi. Etait-il possible que cela puisse signifier qu'il l'acceptait tel qu'il était et ce pour plus qu'une simple nuit à ses cotés. Ne pouvant y réfléchir plus, Watari du se contraindre à laisser s'échapper un soupir de bien être. Son amant lui massait à présent avec maîtrise sa nuque engourdit.

Voyant que son ébauche de massage lui plaisait, Tatsumi se redressa de sorte à poursuivre ce dernier sur les épaules et le dos de son compagnon. Faisant glisser ses mains jusqu'aux creux de ses reins, ce fut alors très vites des gémissements de plaisir qui remplacèrent les légers soupirs, l'intimant à descendre un peu plus encore.

**********

Ils reprenaient doucement pieds dans la réalité pour la seconde fois de la nuit quand Watari allongé cette fois-ci dans les bras puissant de son chef de service, lui posa enfin LA question qui lui brûlait les lèvres.

- Pourquoi ce soir, Tatsumi ?
- Je te retourne la question.
- Je….moi je t'aime.

Il ne s'attendait vraiment pas à cette réponse.

- Quoi ?
- Je ne m'attend pas à ce que ce soit un jour réciproque. Mais moi je t'aime.
- Je crains que tu ne sois finalement déçu alors.
- Je sais. Tu aimes déjà quelqu'un.
- Oui et depuis très longtemps. Ce qui est dommage, c'est que cet idiot ne ce soit pas plus déclaré que moi avant ce soir. Cela nous aurait au moins évité de souffrir si longtemps chacun de notre coté.

N'osant interpréter son allusion dans le sens qu'il l'espérait, Watari le regarda avec plus d'interrogation encore. Et c'est à cet instant seulement qu'il eut enfin une véritable réponse murmurée dans le creux de son oreille. Ne pouvant que se réjouir de cette déclaration, il remonta alors les draps jusqu'à les recouvrir intégralement. Sur ses lèvres, un sourire éblouissant informait le poète du jour que sa muse avait encore envie de jouer avec lui. [6]

***********

Paressant encore dans leur lit alors que le soleil était déjà bien haut, Watari ne put s'empêcher de taquiner son invité.

- Pour une fois, tu vas avoir du mal à critiquer le retard d'une certaine équipe de Shinigami ^___^
- Sauf que t'as oublié un détail.
- Lequel ?
- Nous sommes samedi.
- Tricheur.
- et pas n'importe quel samedi.
- Ne me dit pas que…
- Si. Le dernier du mois.

Tout membre de la Division Shokra savait que le dernier samedi de chaque mois, un bal masqué était organisé par un membre influant de leur organisation : le comte. Ce dernier m'était alors à disposition les grandes salles de son château, appréciant comme tout bon aristocrate de recevoir des hôtes de marques.

- J'avais complètement oublié.

Caressant sans se lasser le dos nu de son amant, Tatsumi osa enfin lui demander ce qu'il avait désiré si souvent par le passé.

- Accepterais-tu de t'y rendre avec moi ?
- Tu ne crains pas que ce soit trop rapide pour annoncer ça aux autres ? Je ne suis pas dupe. Je sais pertinemment que ta position ne te permet pas de …

Ne voulant surtout pas en entendre d'avantage, Tatsumi lui ôta toute envie de parler avant de reprendre son argumentation.

- Je ne veux pas te cacher.
- Et si c'est moi qui insiste. Après tout, qui devra supporter les messes basses de couloir qui m'accuseront de profiter de ma situation pour obtenir des faveurs de ta part.
- Tu n'en obtiendrais aucunes quoique tu fasses et tout le monde le sais pertinemment.
- Ca c'est toi qui le dis. ^__^

Mimant de réfléchir un peu plus sérieusement au problème, Tatsumi lui avoua enfin l'idée qu'il avait eu quelques heures plus tôt.

- Dans ce cas, j'ai une solution qui devrait te plaire.


A suivre.


[1] Très Soap opéra cette phrase, je m'enfonce de plus en plus avec cette fic ^_^;;;
[2] Je le trouve moi-même bien inconscient de ne rien redouter de cette présence alors qu'on a tenté de le massacrer la veille à le même heure.
[3] Heu…. on m'a dit que Tatsumi était aussi nommé le "Souverain des Ombres" dans le manga ^__^, j'en profite donc pour le glisser dans ma tite fic ^^
[4] ô_O Il fait de la poésie maintenant ^_^;;; Bonjour le OOC
[5] Magnifique entrée en matière vous trouvez pas ? Toutes mes excuses pour ce manque de finesse. Mais effectivement, je vous le re-confirme, Watari veut vraiment devenir une femme. ^_^;; (c'est pas moi qui aurai été inventer une histoire pareille ^^)
[6] J'ai fais de ces deux là de véritables obsédés : pardonnez moi ^_^;; de nouveau.

Ben c'est pas le meilleur chapitre de la fic, mais bon, faudra faire avec. J'aime bien quand même ^_^ (encore heureux me direz-vous) reste à savoir si cela ne vous a pas trop coupé dans vos attentes.
Maintenant qu'il ne reste plus que l'épilogue à écrire, je me dis qu'heureusement où je m'apprêtais presque à faire chanter des opérettes à Tatsumi sous les balcons de Watari (cherchez pas c'est la fatigue -______- ).
Alors prochainement : une petite soirée masquée ! Avis aux amateurs ^___^



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