Les Ombres de Shokra



ombres Auteur : Mimi Yuy
Email : mimimuffins@yahoo.fr
Origine : Yami no matsuei
Disclamer : Persos pas à moua, je ne fais que l'en emprunter
Genre : Heu…. Yaoi ca vous suffit ^_^ ?
Couples : Watari + Tatsumi et un petit Tsusuki + Hisoka + Tsusuki en arrière fond ^__^
Remarque : On fait un petit saut temporel et ce premier chapitre se situe dans le continuum espace temps situé après le chapitre 13 et surtout tout juste avant l'Epilogue de la fic "Le souffle du passé". Comme toujours, il est vivement recommandé de lire cette dernière, bien que cela doit rester compréhensible sans. (du moins j'e l'espère ^_^;;)


Chap 1 : Grands frères.



Comme toujours la bibliothèque baignait dans une atmosphère sombre tandis qu'un silence apaisant entourait l'ensemble des pièces la composant. Dans cet atmosphère tranquillisante, un jeune homme recherchait le volume d'un livre ancien pouvant lui indiquer la meilleur manière de mettre fin aux possessions étranges qui s'attaquaient au jeune garçon d'une grande famille bourgeoise de Tokyo. Il s'agissait là de leur dernière enquête en cours. Et côtoyer ces aristocrates avait eu pour mauvaise conséquence de lui rappeler sa propre famille qui n'avait pas hésité à le rejeter en raison de son don d'empathie. Sachant pertinemment qu'il arriverait un sort très semblable au jeune garçon possédé s'il ne lui portait pas secours au plus vite, Hisoka cherchait activement un moyen de lui venir en aide. Totalement plongé dans ses recherches, il ne perçut pas la présence d'une ombre menaçante qui s'approchait inexorablement de sa personne. Et puis soudain cette dernière passa à l'attaque.

- Tu vas t'arrêter pervers !!! [1]

Comme s'était souvent le cas depuis plus de deux semaines, Tsusuki venait de profiter du fait qu'ils soient seuls pour entourer le jeune homme de ses bras sans l'en prévenir. Loin des réactions dont il l'avait habitué, Hisoka ne le transperça pas alors d'un éclair brûlant, se contentant à présent d'hurler sa révolte. Sourd aux réclamations de sa victime, Tsusuki nicha son visage dans le cou de son partenaire pour l'y embrasser, tout en laissant consciemment ses mains glisser sous le pull de ce dernier. Ne pouvant accepter pareil comportement indécent en dehors de leur intimité, Hisoka tenta de s'écarter en le frappant.

- Tsusuki !!!

Mais qu'est-ce qui lui prenait à cet idiot, de se comporter ainsi dans un lieu susceptible de voir apparaître du monde ?

Une fois le bras tentant sans grand succès de le stopper, intercepté, Tsusuki entreprit de mordiller le lobe de l'oreille de son compagnon tout en glissant une main savante à l'endroit stratégique qu'il avait découvert la veille.

- Ose dire que tu n'aimes pas ?

Serrant les dent pour tenter de conserver un visage impassible, malgré la torture dont il était l'objet, Hisoka ne put exprimer plus d'un mot sans risquer de laisser s'échapper un soupir de bien-être.

- Arrêtes.
- Pourquoi puisque tu n'en as aucune envie.

Faisant retourner l'adolescent pour que ce dernier lui offre enfin l'accès à ses lèvres, le Shinigami lui fit une moue malheureuse face à son refus de se laisser aller avec lui.

- Qu'est-ce que tu risques ?
- Nous….

Sou l'afflux du désir qu'il ne pouvait plus maîtriser, Hisoka se mordit fortement la lèvre inférieure. Son partenaire ne cessait plus ses baisers, ni ses caresses alors qu'il l'enserrait à présent entre une étagère et son corps pressant.

- …. Tsusuki pas ici.
- Et pourquoi pas. Il n'y a personne.

Loin de cesser ses attaques, Tsusuki eut la joie de sentir enfin deux bras se lier derrière son cou tandis qu'Hisoka ne retenait plus ses baisers, ni ses gémissements. Il savait bien qu'il ne pourrait rien faire de plus pour autant en ce lieu, mais sentir ce corps abandonné se frotter contre lui le rendait fou. Fou d'amour et de désir pour cet adolescent auparavant si froid.

Soudain un toussotement étouffé provenant de l'entrée de la bibliothèque se fit entendre. Cela eut pour conséquence immédiate qu'Hisoka le repousse violemment de ses deux mains plaquée sur son torse, avant qu'il ne reprenne avec lui le volume poussiéreux qu'il s'était vu contraint de poser lors de son attaque. Sa réaction aussi rapide soit-elle, ne leur permit pas d'empêcher Tatsumi et Watari de s'approcher d'eux avant qu'ils ne soient de nouveau convenablement rhabillés.

A peine les virent-ils étonnement éloignés l'un de l'autre et quelque peu froissés ^^, que Tatsumi fit, en tout bon chef de service qui se respecte, ses reproches quant à leur comportement irresponsable.

- Tsusuki, si tu pouvais le laisser respirer de temps à autre.
- Pourquoi faut-il toujours que vous vous imaginiez que je suis le responsable !

Répondant tous les trois en cœur, Tatsumi, Watari et Hisoka lui-même, lui rappelèrent que c'était effectivement toujours lui qui commençait. Ne cherchant pas à obtenir gain de cause devant cette coalition, Tsusuki accepta même la réprimande sans broncher. Comment pouvait-il laisser sa joie s'amoindrir après avoir clairement sentit Hisoka s'éloigner de lui à contre cœur. Leur vie commune bien qu'encore récente, lui avait appris à comprendre un peu plus les réactions cachées de son petit ami. Et le comportement que ce dernier venait d'avoir, lui assurait qu'il était en bonne voie de laisser une bonne fois pour toute, ses peurs et traumatismes loin derrière eux. Il ne lui en fallait pas plus pour flotter sur son petit nuage.

- Tatsumi a raison,
- Eh !! Ca te va bien de dire ca toi !! Vous croyez pas qu'il serait temps que vous régliez vos problèmes de communication vous deux, au lieu de chercher à nous coincer !
- Tsusuki, je te rappelle pour la dernière fois que 1/ La bibliothèque n'a pas pour fonction d'abriter vos ébats. Et que 2/ aucun de vous deux ne risque de retrouver toutes ses forces si vous vous amusez à vous épuiser ainsi toutes les nuits.

A cette remarque, riche de sous-entendus Hisoka vira écrevisse avant de fuir de la bibliothèque.

*************

Cette fois-ci, il en avait trop fait. Il n'était déjà pas à l'aise avec tout ca. Il fallait qu'en plus Tsusuki s'acharne à les faire prendre en flagrant délit par Tatsumi. Ce dernier leur avait déjà demandé quelques jours auparavant de ne pas renouveler leurs étreintes entre les murs de la Sommation. Mais cela ne changeait rien. Il fallait que cet idiot de partenaire qu'il devait supporter à longueur de journée, lui saute dessus à chaque fois qu'ils se retrouvaient seuls quelques part. Le pire était qu'il ne lui en voulait même pas. Non, aussi dégradant que cela puisse être, il appréciait réellement qu'il vienne à lui de la sorte. A croire qu'il devenait à son tour, un véritable obsédé.

Lorsqu'il entendit des bruits de pas se rapprocher de lui, il sut que ce n'était pas Tsusuki qui venait le retrouver.

Hisoka parti, Watari le suivit sans attendre. Il était impossible d'ignorer que Tsusuki et Tatsumi désirait s'entretenir en privé. Bien qu'il sache pertinemment que les sentiments de Tsusuki étaient entièrement tournés vers son jeune partenaire, il ne pouvait s'empêcher d'envier la relation si particulière qu'il entretenait avec Tatsumi. Si seulement, il pouvait un jour obtenir un seul dixième de cette chance qui lui était jusqu'alors refusée.

**********

La porte refermée, Tsusuki se laissa tomber sur une chaise avant de s'affaler sur la petite table présente face à lui, soupirant de toutes ses forces.

- T_T
- Frustration quand tu nous tiens.
- Ne te moques pas de moi, Tatsumi.
- Pourquoi, si ça m'amuse ?
- Et puis c'était quoi cette réflexion que tu nous as fait ? Je vais encore en entendre parler pendant des jours, grâce à toi.
- Rien qu'une douce vengeance pour tout ce que tu m'as fait endurer par le passé.

De nouveau sérieux, Tsusuki se laissa aller à ses souvenirs. Il était vrai que quelques années après son arrivée à la Division, il lui en avait fait voir de toutes les couleurs. Car d'une certaine manière lui aussi avait eu besoin d'une longue période avant d'accepter qu'il puisse donner du plaisir à quelqu'un. Et cette personne était alors son partenaire calme et patient. De retour dans la réalité, Tsusuki devait bien admettre qu'il avait lui aussi, du donner pareilles migraines à Tatsumi. N'empêche que de le savoir, ne l'en aidait pas plus.

- T__T C'est trop dur !!!

Tatsumi ne put s'empêcher de rire de la situation.

- Tu exagères.
- Mais ca fait déjà plus d'un mois.
- Parce que tu sortais avec quelqu'un avant ?
- Nan.
- Alors pourquoi est-ce devenu soudainement si important ?
- On t'a jamais parlé de la tentation ? Chaque soir, c'est une véritable torture que je vie. Au moment le plus crucial, je suis obligé de me retenir pour me contenter de la garder dans mes bras durant la nuit. Sans compter qu'il est encore plus attirant lorsqu'il dort.
- Tsusuki.
- hum ?
- Ne me dis pas qu'à ton âge tu n'as toujours pas compris comment tu pouvais éliminer ce stress ?
- hein ? …. Tatsumi !!!! Ca va pas de me dire ca !!!!!

La réponse à cette remarque indignée ne fut qu'un rire qui s'éloigna joyeusement de la bibliothèque.

***********

Après avoir rejoint Hisoka, Watari lui proposa d'aller marcher un peu dans le parc jouxtant les locaux de la Division Shokra. L'hiver ayant pris fin depuis plus d'un mois, les bourgeons prenaient place sur bon nombre d'arbres. La vie semblait reprendre ses droits et c'était là, une atmosphère joyeuse qui agissait indéniablement sur leur comportement à tous.

- Ca n'a pas l'air d'aller ?
- Si, si.

Le scientifique n'était pas dupe. Il lui suffisait de voir le visage encore rouge de l'adolescent pour comprendre que ce dernier était au minimum gêné par ce qu'il venait d'arriver. Ne voulant pas le brusquer, Watari continua sa marche durant quelques minutes tout en conservant le silence jusqu'à ce qu'Hisoka s'arrête finalement de lui-même, ne regardant alors que ses pieds.

- Watari ?
- hum ?
- Je…je peux te poser une question ?
- Bien sur.
- Mais c'est personnel, alors si ca te gène, je comprendrais que..

Le voyant embarrassé, Watari tenta de le mettre en confiance d'un sourire avant de l'entraîner vers un banc.

- Asseyons nous quelques instant, veux-tu.

L'adolescent acceptant sa proposition, ils se retrouvèrent très vite assis cote à cote, l'un fixant ses mains jointes, l'autre observant avec plaisir le spectacle magnifique donné par la nature du parc.

- Vas y.
- C'est pas facile à demander. Je ne sais pas si tu as déjà ….enfin pas que je pense que tu n'ais jamais….. mais c'est pas pareil si c'est un …..
- garçon ?
- …..
- Heureusement que j'ai déjà ma petite idée de ce sur quoi tu souhaites me parler parce que sinon, je te dis pas la migraine.
- Je suis désolé.
- Et tu n'as pas à l'être. Je n'ignore rien de ton passé, alors que veux-tu savoir que tu ne saches pas déjà ? Sans vouloir te mettre mal à l'aise ou te rappeler de mauvais souvenirs, j'ai du mal à ne pas croire que Muraki ne t'ai pas déjà mis au fait d'un grand nombre de pratique, faisant de toi la personne qui de nous tous, en connaît très certainement le plus sur ce sujet.
- ben….. justement.

Bien que l'aveux soit difficile à faire, Hisoka lui relata alors l'erreur qu'il avait commis de croire que l'acte devait forcement être lié à de la violence.

- Je ne doute même pas que Tsusuki t'ai assuré du contraire alors que puis-je te dire d'autre ?
- C'est que comme tu me l'as fais remarquer, je ne suis pas totalement inculte sur la question. Mon seul soucis est de savoir ce qui……. serait juste de faire ou non.

Devant la rougeur plus que prononcée du jeune homme, Watari commença à comprendre ce qu'il voulait abordé avec lui.

- Je commence à entrevoir ton problème. Aussi difficile que ce soit pour toi, je ne vois pas d'autre moyen que tu m'en parles et que je confirme si oui ou non, tu peux te lancer dans l'aventure avec Tsusuki. Mais peut-être préférerais-tu en parler avec une autre personne qui soit plus au fait de te renseigner.

- Je préférais n'en parler qu'à toi, à moins que cela ne te gène trop de….
- C'est avec plaisir que j'accepte cette marque de confiance.

Remerciant le ciel qu'il n'y ai personne ce matin là dans le parc, Hisoka se lança non sans rougir un peu plus encore, dans la description de ce qu'il voulait mettre en pratique.

*********

Remis de sa crise de fou rire aux dépends de Tsusuki, Tatsumi s'apprêtait à laisser ce dernier quand il fut stoppé dans son départ.

- Attend, je voulais te demander pour l'appartement ?
- Le budget ne me permet pas de le conserver.
- S'il te plait, laisse le lui. Je payerais le loyer s'il le faut, mais ne le lui retire pas.
- Je ne vois pas ce que ca change, cet appartement ou un autre.
- Je constate moi qu'il y trouve un environnement rassurant qui le met en confiance. Je tiens donc à ce qu'il le conserve le temps qu'il enfouisse définitivement toutes ses peurs.
- Dis tout de suite que sa petite taille te donne une bonne excuse pour te coller à lui entre ses murs.

Souriant de toutes ses dents, Tsusuki ne démentit pas l'information.

**********

- J'en déduis, si tu as pensé à tous cela que tu te sens prêt à te lancer ?
- Je ne sais pas. J'ai… encore un peu peur.
- Pas qu'il te fasse du mal j'espère. Je peux t'assurer qu'il ne te forcera jamais à quoi que ce soit. Tout comme il acceptera de prendre la place qui te conviendra le mieux pour ta première fois. Ne te fais pas de soucis.
- Mais si c'est moi qui me laissait aller.
- Dans ce cas, quelque chose me dit que tu lui en apprendras.

Devant les nouvelles rougeurs apparaissant sur les joues du jeune homme, Watari ne put s'empêcher de rire doucement de cette situation.

- Excuse moi. Mais s'il le savait, j'en connais un qui t'enlèverait aussitôt pour te séduire sans plus attendre.


A suivre.


[1] ^_^ ;;; Sans commentaires, si ce n'est : non, vous n'êtes pas dans une fic de city hunter ^^

Heu… re- sans commentaires #^_^# je me suis un peu lâchée je crois ^^.
Ce chapitre est en fait une frustration de ne pas avoir pu le mettre dans ma précédente fic (je trouvais qu'il n'y avait pas sa place.) Sa suite logique et immédiate se trouve donc dans l'épilogue de la fic "Le souffle du passé" (des fois que vous ne l'auriez toujours pas compris ^_^;;)
Pour notre chapitre suivant, on va enfin s'intéresser plus en détails à notre couple Tatsumi x Watari. ^__^



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