Perte de contrôle
Auteur : C’est toujours Kiki
E-mail :magical_girl_kiki@yahoo.fr
Série : Gundam Wing
Genre : Plus Yaoï que ça, c’est difficile, encore et toujours
du délire à plein tubes, LEMON( et oui encore un et ce sera
pas le dernier)
Disclamer : Les g-boys ne sont pas à moi car sinon ils seraient beaucoup
moins sages dans la série.
En italiques, c’est leurs pensées incontrôlables
Les ********* indiquent un changement de lieux ou de point de vue.
Chapitre 3 : Ascenseur
Une fois rentré à la planque, Quatre n’eut aucune difficulté à penser à autre
chose. Entre la vérification du matériel pour la mission, les
douze fois où Heero leur avait rappelé chaque détail
de son déroulement et les autres petites choses à régler,
il n’avait pu faire autrement. Personne n’avait posé de
question sur le fait que lui et Trowa étaient rentrés séparément.
Heureusement car il n’avait aucune idée sur ce qu’il aurait
pu répondre à ses amis.
Sortant de la douche en s’essuyant, il dépêcha d’enfiler
son smoking. La mission allait bientôt commencée et il se sentait
de moins en moins capable de l’effectuer. Toujours nauséeux, il
se plaça devant un miroir pour faire son nœud papillon en quelques
secondes, démontrant par là une grande habitude. Se regardant
un instant, il replaça une mèche derrière son oreille
puis sortit de sa chambre. Il rejoignit ses coéquipiers au salon, Heero
impeccable dans son smoking noir, Wufei dans sa tenue de serveur et Duo affalé sur
le canapé. Quatre se figea avant de passer la porte quand trois regards
se braquèrent sur lui. Dans les yeux de ses coéquipiers, il y
avait une lueur qu’il n’avait jamais vue auparavant et qu’il
n’arrivait pas à déchiffrer.
- Quoi, demanda-t-il la gorge nouée.
Les trois garçons secouèrent la tête, afin de reprendre contenance.
- Waouh Quat-chan, t’es superbe ! s’écria l’américain
en se relevant.
- C’est vrai, convint Wufei, ce smoking te va comme un gant.
- Coup de chance, je l’ai même pas essayer, marmonna le blond.
- Quoi, qu’est ce t’as dis, demanda Duo. J’ai pas compris.
- C’est rien, répliqua-t-il. Mais pourquoi t’es pas en
tenue ?
- Changement de dernière minute, expliqua Heero visiblement contrarié.
Les Mads n’ont finalement pu obtenir que deux places de serveurs.
- C’est donc Trowa et moi qui se chargeons de votre soutien, fit le
chinois.
- En parlant de Trowa, reprit Quatre, où est-il ?
- Parti en avance pour plus de sûreté, expliqua Heero.
- Moi, continua Duo je l’ai trouvé bizarre. Il s’est passé quelque
chose ce matin ?
- Heu, tenta le blond en essayant de ne pas concurrencer les écrevisses.
On a failli être repéré par une patrouille. Mais seulement
failli…
Il repensa à ce qui était réellement arrivé mais
fut rapidement tiré de ses pensées par une main qui dégagea
son oreille pour y glisser son émetteur radio. Il sourit à Duo
pour ce geste avant de se diriger vers Heero pour rectifier sa pochette rouge
sang et vers Wufei pour redresser sa cravate.
Il y a encore quelque mois, ces petits gestes attentionnés auraient été reçus
par un mouvement de recul ou une arme pointée sur son front. Mais les
choses avaient changées. Par ces attentions, Quatre leur donnait autant
de preuves de son amour pour eux. Et même s’ils ne saisissaient
pas la portée de tout ça, ses coéquipiers les avaient
peu à peu acceptées et aujourd’hui il pouvait même
dire qu’ils les appréciaient pleinement. C’est dans des
situations comme celles-ci que Quatre se rendait totalement compte de la profondeur
de ses sentiments et cela lui redonnait du courage pour la mission. Il aimait
tout en eux leurs qualités comme leurs défauts :
- Heero, sa détermination envers leur cause et ses tendances auto-destructrices
- Wufei, son sens de la justice ainsi que ses préjugés sur les
femmes
- Duo, son sourire éclatant et sa schizophrénie inquiétante
- Trowa, ses silences rassurants et son passé troublant…
A la pensée de Trowa, il grimaça intérieurement. Il était
sûr que le Français l’évitait délibérément
et son cœur se serra. Plongé dans ses réflexions, il ne
vit pas les regards fébriles des trois autres. Quatre reprit ses esprits
quand Duo lui passa la main devant les yeux.
- Pardon, fit-il avec un sourire d’excuse. Je réfléchissais.
- Pas grave, décréta le soldat parfait. Bon on y va, c’est
l’heure.
Quatre et lui se saisirent de leurs longs manteaux, sortirent de la maison
et montèrent dans les limousines rutilantes qui les attendaient. Elles
prendraient deux routes différentes mais comme convenu, ils arriveraient
en même temps à la salle de conférence.
Le voyage se déroula sans incident et les voitures exécutèrent
rapidement les soixante kilomètres les séparant de leur objectif,
pour finalement se retrouver devant le bâtiment. Les chauffeurs ouvrirent
les portières et sans se regarder, Quatre et Heero se dirigèrent
vers l’entrée pour se rejoindre devant l’ascenseur express
qui devait les amener au cinquantième étage où avait lieu
la fameuse conférence débutant dans quelques minutes. Ils se
saluèrent comme s’il s’agissait de la première fois
qu’ils se voyaient. Quatre ôta son manteau et le posa sur son bras
tandis que Heero gardait les yeux fixait sur les portes de métal. L’ascenseur
arriva enfin et ils montèrent dedans.
Tout se passait bien quand soudain l’ascenseur stoppa brutalement, leur
faisant perdre l’équilibrer. Ils tombèrent au sol l’un à coté de
l’autre alors que les lumières s’éteignaient pour
faire place à l’éclairage de secours. Se redressant légèrement,
Heero posa la main droite sur du tissu et sentit quelque chose de plus dur
en dessous. Il devait être tombé sur le manteau de Quatre et c’était
sûrement son téléphone portable sous sa main.
Il leva les yeux vers l’écran indiquant les étages qui
affichait le chiffre 25. Ils étaient à mi-chemin et les ascenseurs
express ne s’arrêtaient que tous les dix étages. Pas d’issue
possible par les portes sur les paliers. Il porta ensuite sa main gauche à son
oreille, tentant d’entrer en contact avec ses coéquipiers qui
devaient maintenant être dans la place, sans obtenir aucun résultat.
- Panne de courant, dignostiqua-t-il. Reste à savoir si c’est général ou juste les ascenseurs. Mais on ne peut sortir par nos propres moyens sans foutre en l’air notre couverture et l’épaisseur des cloisons brouille nos transmissions. Il nous reste plus qu’à attendre.
Il se tourna alors vers Quatre, étonné qu’il ne réponde
pas. Il vit stupéfait et malgré la pénombre le visage
de son coéquipier. Appuyé les épaules contre la paroi,
Quatre avait les yeux mi-clos et le souffle court. En pleine interrogation
sur le pourquoi de cet état, Heero sentit que quelque chose pulsait
sous ses doigts et il aperçut que sa main mâte contrastait fortement
sur le manteau blanc de Quatre. Blanc ?! Il sursauta, son esprit fonctionnant à toute
allure. Le manteau de Quatre était noir. Heero réalisa qu’en
fait sa main était posée sur le pantalon du blond et que ce
qu’il avait pris pour son téléphone portable était
en réalité… son entrejambe. Sa dernière pensée
cohérente fut que Quatre était en érection à son
contact. La dernière car à peine l’avait-il formulée
qu’elle déconnecta totalement son esprit n’y laissant
que du désir pour celui qui frissonnait sous sa main.
Heero fit glisser sa main sur la virilité du blond qui gémit
de plaisir en donnant un coup de rein contre sa paume. Le japonais se mit à caresser
le jeune homme au travers ses vêtements, accélérant encore
sa respiration. Voyant l’effet qu’il produisait, Heero décida
rapidement de passer à autre chose. Il entreprit de défaire la
veste de son coéquipier, l’envoyant valser plus loin. Il commença à déboutonner
sa chemise par le bas, léchant et suçant la peau découverte
au fur en à mesure de sa vive progression sans aucun geste de la part
de Quatre pour l’arrêter. Il arracha presque le nœud papillon
et ôta la chemise devenue inutile. Il dirigea alors son attention vers
le pantalon et le détacha avec dextérité avant de l’enlever
en caressant les jambes fuselées du blond qui ne retenait plus depuis
longtemps ses soupirs. Il envoya le boxer de l’arabe se faire voir ailleurs
et effleura du regard le corps offert à sa vue. Quatre était
nu devant lui, les yeux fermés sans aucune réaction autre que
des gémissements de plus en plus forts. Perdant toute retenue, Heero
se déshabilla rapidement tout en recommençant à lécher
la peau de son futur amant. Cependant, il remarqua que Quatre frissonnait mais
de froid au contact du sol sous lui. Il souleva alors légèrement
le blond pour glisser sous ses fesses son propre manteau, lui offrant ainsi
plus de confort. Quatre rouvrit les yeux à cette délicate attention
et murmura d’une voix rauque :
- Heero… S’il te plaît…
Ne résistant pas à cette demande plus qu’explicite, Heero humidifia ses doigts dans sa bouche pendant que l’autre main flattait le membre du blond qui se cambra brusquement contre le mur. De plus en plus excité, Heero arrêta la lubrification de ses doigts et écarta d’un geste sec les jambes de Quatre en les repliant. Il enfonça violement un premier doigt dans l’intimité de son partenaire qui se crispa sous l’intrusion brutale. Pour détourner son attention de la douleur, Heero entreprit de sucer un téton durci par le plaisir et alterna dessus coups de langue et coups de dents. Quatre reprit son souffle lentement comme le japonais commençait à bouger son doigt plus doucement, se remettant finalement à soupirer de plaisir dès qu’il introduisit les deux autres. Quatre leva les bras et agrippa la barre qui courait tout autour de la cabine pour permettre à Heero un meilleur accès à son intimité. Quand il jugea son partenaire suffisamment prêt et surtout parce qu’il ne pouvait plus se retenir encore longtemps, Heero enleva ses doigts et présenta son membre gonflé devant l’entrée du blond. Malgré toute son impatience, il essaya de le prendre lentement. Mais en appui précaire sur le sol métallique, ses genoux glissèrent et il s’affala sur son amant, le pénétrant d’un coup. Quatre poussa un cri inarticulé sous le choc.
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Dans la salle de contrôle de l’immeuble, le directeur hurlait sur le responsable de la maintenance.
- Comment est-il possible que les circuits électriques des deux ascenseurs
express soient hors service ?
- Je n’en ai aucune idée, se lamenta son interlocuteur. Mais
nous allons les réparer.
- Vous avez plutôt intérêt. Montrez-moi les enregistrements
vidéo des différents paliers qu’on sache s’il y
a quelqu’un à l’intérieur.
- Apparemment oui, répondit le chef de la sécurité.
On a entendu du bruit dans l’ascenseur n°1 bloqué au niveau
du 25° étage.
- Montrez moi immédiatement ces cassettes.
Les trois personnes se penchèrent vers un écran pour distinguer nettement les deux jeunes hommes qui étaient montés dans l’ascenseur.
- Nom de Dieu, articula le directeur. Monsieur Raberba Winner.
- Vous en connaissez un ?
- Bien sûr, triple idiot. C’est le nouveau directeur de la Winner
Corps. A moins bien sûr que vous ne connaissiez pas la plus grande
firme de la planète. Dépêchez-vous de remettre ce machin
en route avant qu’il n’arrive quelque chose à ce garçon.
Si jamais c’est le cas, nous pourrons tous aller pointer au chômage.
Le pauvre doit être paniqué.
Devant le ton alarmant de leur supérieur, les deux autres se hâtèrent
de sortir de la pièce pour remédier à ce problème
avant qu’il ne soit trop tard.
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Quatre s’accrochait déséspèrement à la barre, essayant de reprendre le contrôle de sa respiration coupée par la pénétration brutale de son amant en lui alors que ses articulations devenaient blanches tant il serrait fort le métal. Heero prit son visage dans ses mains avant de l’embrasser avec angoisse et toute la douceur dont il était capable, caressant avec la sienne la langue du jeune homme. Petit à petit, Quatre se détendit sous le baiser et y répondit. Heero relâcha ensuite ses lèvres et demanda d’une voix où perçait l’inquiétude :
- Quatre… Kami sama… ça va ?
La seule réponse qu’il reçut fut un mouvement de bassin
qui embrasa tout son corps et lui fit oublier tout ce qui n’était
pas ce fourreau de chair enserrant son sexe. Il se laissa aller et commença à sortit
et entrer de l’intimité de Quatre, augmentant progressivement
la cadence. Il trouva enfin un rythme qui le satisfaisait pleinement. Mais
il ne se rendit pas compte que celui-ci était saccadé et d’une
brutalité extrême à la limite de la sauvagerie, emporté comme
il l’était par le désir de posséder entièrement
Quatre. Il s’enfonçait toujours plus loin en lui, comme s’il
voulait le transpercer avec son membre, s’aidant dans sa progression
grâce à ses mains posées sur les hanches de son partenaire.
Il lui semblait entendre dans les gémissements de Quatre une demande
: plus fort, plus vite, plus profond, plus, plus, plus, encore et toujours
plus. Et s’il se trompait, il s’en foutait complètement.
C’était ce que lui voulait. Il détenait enfin ce corps
qui hantait ses pensées depuis deux jours. Il pouvait enfin laisser
libre court à son désir.
Il continuait ses mouvements sans penser à rien d’autre qu’à la
satisfaction totale de ses envies. A chaque coup de buttoir qu’il donnait,
le dos de Quatre cognait violement contre la cloison. Mais le jeune homme ne
paraissait pas en être incommodé et accompagnait les mouvements
de son amant, lui permettant ainsi de plonger toujours plus profondément
en lui. Heero ne semblait pas vouloir ralentir son allure, tentant toujours
de pénétrer plus intensément dans le corps du blond. Suite à un énième
coup de reins dévastateur, Quatre jouit, lâchant un cri puissant
alors que ses bras se détachaient brutalement de la barre qui le soutenait
et il s’écroula complètement sur le sol. Dans ce geste
involontaire, ses jambes remontèrent le long de son torse, donnant à Heero
un accès plus vaste. Surpris par de nouvelles sensations plus fortes
provoquées par ce changement de position et par les muscles de Quatre
se contractant soudain sur son sexe, Heero ne put contenir plus longtemps son
plaisir et se libéra dans un rugissement bestial. Il resta un instant
figé dans sa jouissance, le dos cambré, les mains empoignant
les hanches de son partenaire avant de retomber sur son corps alangui.
Les deux jeunes hommes respiraient plus calmement à mesure que les battements
de leur cœur reprenaient un rythme normal. Heero, toujours en Quatre,
avait le nez enfouit dans les cheveux de son amant tandis que le blond caressait
le dos du japonais, la bouche suçotant son épaule musclée.
Heero releva soudain la tête en réalisant leur position et ce
qu’ils venaient de faire. Il voulut parler mais avant qu’il ne
dise un seul mot, la lumière se ralluma et l’ascenseur repartit.
Heero se retira précipitamment de son amant et ramassa ses affaires.
Quatre ne réfléchit pas plus et essuya rapidement son corps avec
la pochette de sa veste avant de se rhabiller. Il jeta un coup d’œil à son équipier
pour le voir faire de même en lui tournant le dos.
L’ascenseur arriva vite au cinquantième étage et les portes
s’ouvrirent sur un directeur affolé qui se jeta littéralement à genoux
devant le jeune arabe.
- Mr Raberba Winner, je suis vraiment navré que vous ayez eu à subir
un tel désagrément.
- Ce n’est rien, s’entendit-il répondre mécaniquement
en suivant Heero des yeux qui s’éloignait vers la salle de conférence.
Ce sont des choses qui arrivent et…
- Je suis profondément confus et s’il y a quoi que ce soit que
je…
- Je voudrais assister à cette conférence, le coupa Quatre.
J’en ai déjà, je suppose, rater une bonne partie et ne
voudrais pas manquer le reste.
- Bien sûr monsieur, acquiesça le directeur en s’inclinant.
Encore pardon pour ce regrettable incident.
Quatre laissa le directeur à ses excuses sans un regard de plus et entra dans la salle de conférence où une hôtesse le guida jusqu’à une place libre. Avant de s’assoire, il eut le temps de repérer leur cible qui semblait ravie de son arrivée soudaine bien que tardive et Heero qui, assis loin de lui, gardait obstinément les yeux rivées sur l’orateur.
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Bien que regardant avec attention la personne qui parlait, Heero ne la voyait pas et ne l’entendait pas non plus. Il repensait à ce qui était arrivé dans l’ascenseur.
C’était un cauchemar, une hallucination causée par toutes
les drogues que J lui injectait depuis des années. Tout mais ce n’était
pas réel…
Et pourtant si ! Cette sensation de plaisir infini quand il avait atteint
l’orgasme, Quatre gémissant sous ses mains, tout était
on ne peut plus réel.
Mais comment avait-il pu couché avec Quatre ?
Pourquoi avait-il suivi cette envie incontrôlable de posséder
son corps ?
Il ne comprenait pas comment il avait fait pour perdre ainsi ses esprits.
Où étaient passés son entraînement et ses réflexes
? La situation lui avait échappé sans qu’il n’arrive
ni ne veuille l’empêcher.
Son comportement était inexplicable. Cela faisait deux jours qu’il
multipliait les fantasmes sur son coéquipier mais entre les fantasmes
et le passage à l’acte, il y avait un fossé qu’il
avait franchi sans vraiment avoir conscience de ce qu’il faisait. La
seule chose qu’il avait prise en compte était son propre désir
si fort, si prenant. C’était juste s’il avait pu se contenir
légèrement pour ne pas violer Quatre mais maintenant il réalisait
qu’il l’avait pris avec une brutalité inhabituelle chez
lui. Et même si son partenaire avait l’air d’être
consentant, Heero n’expliquait pas son attitude tellement violente.
Seuls les soudards et les mercenaires agissaient de cette façon, prenant
ce qu’ils désiraient sans se soucier des conséquences
et ignorant la douleur qu’ils pouvaient causer. Pas un soldat digne
de ce nom et encore moins quand on est surnommé le ’’Soldat
Parfait’’. Seuls les soudards et les mercenaires, se répétait-il
comme pour tenter de dissiper le malaise qui grandissait dans son cœur.
Un grondement sourd parvint à ses oreilles. Il revint à la réalité pour constater que la conférence était finie et que toute l’assistance saluait de ses applaudissements l’orateur. Heero se rappela alors qu’il avait une mission à effectuer et qu’il devrait déjà être devant le coffre renfermant la première clé depuis longtemps. Jetant un coup d’œil en sortant discrètement de la salle, il vit Quatre toujours assis sur son siège sans bouger, puis leur cible qui semblait ne pas vouloir quitter des yeux le jeune homme au smoking blanc malgré les personnes qui le traînait vers la sortie. En rejoignant d’un pas feutré le lieu où se trouvait le coffre contenant le clé, Heero croisa le regard de Trowa et Wufei déjà placés en couverture. Cela finit à lui remettre ses priorités en tête. La mission avant tout, il s’interrogerait plus tard sur la raison de son comportement envers Quatre, même si ledit comportement était totalement irrationnel.
Oui mais c’était tellement bon….
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A peine installé, Quatre se prit discrètement la tête entre les mains.
Impossible, improbable, totalement irréaliste…
Il n’avait pu faire l’amour avec Heero dans cette cabine d’ascenseur.
C’était du délire pur et simple.
Non ! C’était bien arrivé et il ne comprenait pas comment
cela avait pu se passer. Tout était encore confus, il ne revenait
que lentement du plaisir sans bornes qu’il avait connu dans les bras
de son amant.
Quand il était tombé au sol et que Heero avait posé sa
main sur son entrejambe, il avait senti son esprit s’obscurcir et n’avait
plus rien voulu d’autre que d’être pris sur le champ par
le japonais. Cette envie l’avait submergée aussi sûrement
que les raz-de-marée du pays d’origine du brun. Ils avaient
de toute évidence ressenti le même désir, le même
besoin pressant de ne faire qu’un.
Comme pour Trowa, Quatre ne regrettait pas d’avoir couché avec
Heero même s’il ne pouvait expliquer les raisons de ses actes
et malgré la violence de leurs ébats. Alors qu’il ressentait
une légère douleur et que ses bras étaient endoloris,
il ne reniait pas ce qui s’était passé. Peut-être
aussi avait-il voulu cette bestialité et avait de manière inconsciente
encouragé Heero à le prendre ainsi. Ou peut-être que
non, il n’était plus sûr de rien sauf de…
Oui, de cela il était sûr. Il n’aurait jamais cru que
Heero soit capable de s’extérioriser ainsi : l’inquiétude
dans sa voix quand il l’avait pénétré de manière
brutale mais involontaire, la tendresse dans ses gestes et son baiser malgré la
sauvagerie de leur union.
Mais il ne pouvait empêcher une impression bizarre de croître
dans son esprit. Pourquoi tout d’un coup deux de ses coéquipiers
l’abordaient de cette façon ? C’était trop étrange
pour être une simple coïncidence. Un passe encore, deux cela était
plus que curieux surtout dans une seule journée…
Il fut coupé dans son introspection par une douleur qui traversa
brusquement son corps. La même douleur qu’il avait ressentit
le matin après que Trowa l’ai quitté mais elle était
plus puissante. S’il avait eu l’impression d’être
transpercer par des aiguilles, là ça ressemblait presque à des
centaines de poignards plongés simultanément dans ses membres.
Il crispa douloureusement les mains sur les accoudoirs de son siège
pour tenter d’endiguer sa souffrance. Mais comme précédemment
elle disparut aussi rapidement qu’elle était survenue, le laissant
une fois de plus pantelant et tremblant. Ses sensations de malaises et ses
maux de tête s’évanouissaient lors de ses relations sexuelles,
sûrement grâce à l’endorphine liée au plaisir
mais quand ils revenaient, ils n’en étaient que plus forts.
Sally avait peut-être eu tort de ne pas s’inquiéter la
veille en l’examinant. Son état semblait plus grave au fur et à mesure
que la journée passait. Mais il ne pouvait en aucun cas arrêter
la mission : tout était prêt et réglé dans les
moindres détails…
Dans les moindres détails ? Il éclata d’un rire nerveux.
Il doutait franchement que les Mads avaient prévu dans la mission
une plage horaire pour les parties de jambes en l’air. Son rire se
transforma aussitôt en sanglots, qu’il chercha à contenir
en se rappelant qu’il était dans une salle comble. Il regarda
autour de lui pour constater que la conférence était finie
depuis plusieurs minutes, vu que la salle était pratiquement vide.
Perdu dans ses pensées, il n’avait pas remarqué que les
quatre heures de conférence étaient passées. L’intermède
de l’ascenseur leur avait fait perdre un peu de temps mais Quatre venait
de laisser filer plus de trois heures sans en avoir conscience. Il s’obligea à respirer
profondément, pour calmer son esprit, bloqué par la panique
qui menaçait de le gagner. Il se rappelait ce qu’il devait faire
pour approcher suffisamment la cible et récupérer la clé.
Rien que d’y penser lui donnait la nausée, alors le faire le
paralysait complètement. C’est alors que la voix de Wufei résonna à travers
l’émetteur :
- 05 à 04, la cible te cherche partout. Nous sommes prêts à te couvrir à ton signal.
Oui, c’était vrai. Ces coéquipiers étaient là pour
le protéger. Et il avait promis à son mentor de réussir
la mission pour eux. Malgré la peur qui lui étreignait le cœur,
il se força à se lever pour rejoindre les autres invités
au buffet.
Il fallait remettre à plus tard les explications sur ces écarts
invraisemblables.
Oui mais c’était tellement bon….
A SUIVRE
Deuxième lemon ! Après Trowa, c’est au tour de Heero.
Oulala, sous ma plume les G-boys se dévergondent drôlement.
Mais pourquoi ? Que leur arrivent-ils donc ? Faites-moi partager vos hypothèses
ou attendez la suite.