Perte de contrôle

 

Auteur : Magical Girl Kiki
E-mail : magical_girl_kiki@yahoo.fr
Série : Gundam Wing
Genre : Yaoï, Angst de mon Quat-chan adoré, un peu de calme avant la tempête.
Disclamer : Malgré mes cris, supplication et autres tentatives d’amadouage, je n’ai pas réussi à convaincre les proprios légitimes de me céder leur droits sur ces magnifiques bishônen que sont les G-boys.

Les *********** indiquent un changement de point de vue.

 

Chapitre 1 : Ordre de mission


- C’est pas vrai, ils vont encore nous faire poirauter longtemps ? hurla Duo en engouffrant une poignée de chips tirée du sachet qu’il tenait.

Ses amis soupirèrent, cela faisait trois fois en cinq minutes que l’américain laissait ainsi s’exprimer son mécontentement.
Après le repas qui avait fini en une retraite anticipée pour tous, les cinq pilotes avaient été convoqués au QG de la résistance par leurs mentors. L’atmosphère avait été tendue pendant le trajet jusqu’à la base, chacun se rappelant ce qui s’était passé plus tôt mais surtout les pensées étranges qu’il tentait encore de maîtriser.
Et une fois arrivés, ça ne s’était pas arrangé. Ils attendaient depuis plus d’une heure que les Mads daignent enfin les rejoindre et leur expliquer leur prochaine mission. Leur patience avait des limites et les exclamations colériques de Duo menaçaient de devenir une seule et même voix.

Une nouvelle mission ! Encore une ! soupira intérieurement Quatre.

Il venait à peine de rentrer de la précédente et n’avait pas eu le temps de se reposer totalement. Non pas que sa mission eut été difficile- elle lui avait même parue trop facile- mais il ne se sentait pas au mieux de sa forme, un peu fatigué et légèrement dans les vapes mais en même temps complètement surexcité. Il allait passer voir Sally après la réunion. S’ils partaient en mission, il valait mieux qu’il ne soit pas malade et encore moins contagieux.

Comme répondant à ses attentes, la jeune femme pénétra dans la pièce en même temps que les professeurs, les bras chargés de plans et de matériel.

- Hé bien c’est pas trop tôt, vociféra Duo se faisant ainsi le porte-parole des pilotes.
- Nous nous passerons de vos commentaires, Maxwell, répondit J avec un air dédaigneux.

Il se dirigea avec ses collègues vers la table trônant au milieu de la pièce où ils posèrent leurs fardeaux avec précaution. Les cinq jeunes hommes se rapprochèrent alors, prêts à écouter les instructions. Ils eurent cependant un instant de flottement, plongés encore dans leurs pensées, qui ne passa pas inaperçu à leur mentor respectif. Se voyant observés, Heero, Duo, Trowa, Quatre et Wufei secouèrent la tête dans un bel ensemble afin de faire revenir leurs neurones à des idées plus pragmatiques. J reprit alors la parole :

- Bien, votre mission, qui se déroulera en deux parties, a pour but final de récupérer deux ordinateurs portables…
- N’importe lesquels, plaisanta Duo, ou bien ils doivent avoir des caractéristiques particulières ?
- Duo, gronda G, ce n’est pas le moment de rigoler.
- C’est exact, continua maître O. Si cette mission est un succès, elle pourrait bien être l’une des dernières que vous aurez à effectuer.

A cette annonce, les pilotes regardèrent leur mentor avec étonnement. Ils avaient bien entendu ou ils déliraient encore comme pendant le repas ? Le japonais demanda alors avec intérêt :

- Quels ordinateurs ?
- Nous étions à leur recherche depuis des mois et nous avons enfin réussit à les localiser. Ils contiennent absolument toutes les données concernant Oz, du nombre d’hommes à l’emplacement de leurs bases les plus secrètes en passant par les notes de frais de Kushrénada, expliqua J.
- Et donc, fit Wufei, en les récupérant, nous pourrons porter des coups décisifs pour les détruire.
- En effet, confirma S. Vous comprenez maintenant l’importance de cette mission.
- Les détails, interrogea Trowa.
- La première partie de la mission consiste à récupérer les clefs magnétiques ouvrant le coffre-fort dans lequel les ordinateurs sont enfermés. L’une d’elles se trouve dans un autre coffre sécurisé électroniquement et caché dans une des pièces de la salle de conférence d’une ville voisine.

Il déroula un plan de bâtiment et désigna du doigt la cachette en question.

- Vous vous y introduirez demain en début d’après-midi…
- Minute, interrompit Duo vous avez parlé de deux clefs. Où se trouve la deuxième ?
- Si vous vous taisiez deux secondes, Maxwell, gronda le semi-robot, je pourrais vous le dire.

L’américain grogna mais accepta de se taire et d’écouter.

- La deuxième clef est en possession d’un fidèle de Oz. Il la garde toujours sur lui. En début d’après-midi, Yuy et Winner arriveront en même temps mais dans deux voitures différentes et se présenteront à la conférence dont il est l’invité d’honneur. Yuy aura un nom d’emprunt.
- Mais pas moi, demanda Quatre.
- Non, très peu de gens savent que l’héritier de l’empire Winner est en fait le pilote 04 et votre vrai nom est obligatoire pour cette mission. Donc pendant que Yuy ira ouvrir le coffre, Winner se chargera d’approcher la cible dont voici la fiche.

Il ouvrit sur la table un dossier et le tendit aux G-boys. Ils virent la photo d’un homme d’environ trente-cinq ans, nommé Yatchkov, brun aux yeux verts et au physique assez avantageux. Ils ne dirent rien mais Quatre avait sursauté en découvrant la ’’cible’’.

- J’ai une question, fit Duo. Pourquoi c’est Quatre qui est chargé de l’approcher ? Si ce Yatchkov porte la clef sur lui, vous avez besoin d’un pickpocket et donc de mes talents, pas de notre chef de la diplomatie.
- Parce que je le connais, n’est ce pas, lâcha Quatre les dents serrées.
- C’est vrai, questionna Wufei.
- Oui même si j’aurais préféré me casser une jambe le jour où on me l’a présenté. C’est une véritable ordure dans tous les domaines. Mais le fait que je l’ai déjà rencontré me vaut le plaisir de le revoir, non, conclut Quatre avec ironie.

Il regarda les Mads et virent que tous se tournèrent vers H, visiblement très mal à l’aise vis-à-vis de son pupille. Apparemment, il y avait un détail qu’ils n’avaient pas encore révélé et c’était à lui de leur dire.

- Pas seulement, commença H embarrassé. Nous avons découvert qu’il a un faible pour les personnes blondes aux yeux bleus qu’elles soient fille ou garçon. C’est une véritable obsession pour lui et il perd alors facilement son self-contrôle. Il se laissera plus aisément approché par quelqu’un qu’il connaît et ayant ces attributs.
- Vous rigolez ? s’exclama Duo. Mais il va sauter littéralement sur Quatre.
- Nous comptons justement là-dessus, reprit J ignorant la pâleur qui envahissait le jeune homme en question. Le but est de l’amener dans un endroit privé où vous serez en tête à tête avec lui et à ce moment-là lui subtilisait la clef. Les autres, placés en couverture en tant que serveurs, feront ensuite une diversion en le faisant appeler au téléphone. Passons à la deuxième partie de la mission.

Les g-boys hochèrent la tête même si Quatre manquait visiblement d’enthousiasme et que ses joues n’avaient pas retrouvé leur couleur habituelle.

- Une fois en possession des clefs, vous vous rendrez près du bâtiment où sont les ordinateurs, c’est un immeuble banalisé mais très sécurisé. On a loué une maison à proximité d’où sera lancée l’infiltration.
- Pourquoi tout faire dans la même journée, remarqua Trowa.
- Pour agir avant qu’ils ne remarquent la disparition des clefs et éviter ainsi de faire renforcer la sécurité autour du coffre.
- Qui s’en chargera, fit Heero.
- Maxwell et Winner, répondit S. Le coffre-fort ne s’ouvre que deux fois par jour à midi et minuit. Vous devrez donc être sur place avant et introduire les clefs magnétiques à exactement minuit puisque que la conférence se passe dans l’après-midi.
- Pourquoi nous, demanda Quatre. J’ai déjà une sacrée part de responsabilité dans cette mission.
- Vous entrerez par les conduits d’aération et notre choix repose sur un détail technique, rétorqua J. Voyez vous, le matériau dans lequel sont construits ces gaines est extrêmement fragile et ne peut supporter qu’une masse relativement faible.
- Si on compte votre poids, celui du matériel pour descendre dans le coffre-fort et celui des ordinateurs quand vous ressortirez, expliqua O, il nous faut les deux pilotes les plus légers.
- C’est pourquoi de plus le docteur Poe vous a préparé une série d’injections de sérum nutritif qui sera votre seule alimentation à partir de maintenant, les informa G avant de se diriger vers Duo, de lui prendre son paquet de chips et d’ajouter : fini donc les goinffreries !
- QUOI, hurla l’américain. Mais c’est trop injuste !
- T’inquiète, le rassura Sally tu pourra te rattraper une fois la mission finie. Je vous attends tous immédiatement dans mon bureau pour examens de routine et injection de sérum pour nos deux futurs acrobates.

Elle sortit alors de la salle, quand J reprit :

- J’allais oublier. La conférence est très sélecte. Vous irez donc demain matin louer des smokings – noir pour Yuy et blanc pour Winner, notre cible raffole également du blanc- et nous avons déjà retenu des limousines dont les chauffeurs seront des hommes à nous. Les autres détails de la mission sont dans ces dossiers sur la table, vous en avez un chacun. Ce sera tout messieurs. Vous pouvez disposez.

Les Mads sortirent de la pièce sauf H. Les G-boys se dirigèrent vers la porte quand Trowa vit que Quatre ne les suivait pas.

- Quatre, tu ne viens pas ?
- Hé Quat-chan. Tu vas pas me laisser affronter les seringues de Sally tout seul, supplia Duo.
- Allez-y, répondit l’arabe toujours aussi blafard. J’ai juste un léger détail à régler avec le professeur. Je vous rejoins tout de suite.
- Ok !

Ils laissèrent ainsi H et son pupille en privé. Fermant la porte, ils s’apprêtaient à s’éloigner pour retrouver Sally à l’infirmerie quand un cri les arrêta.

- IL EST HORS DE QUESTION QUE J’OBEISSE.

La voix à la limite de l’hystérie était sans aucun doute possible celle de Quatre. Ils levèrent les yeux et virent qu’un des vasistas de la salle était ouvert et leur permettait d’entendre ce qui s’y passait. Aucun ne se fit la réflexion qu’ils écoutaient aux portes (ou plutôt aux fenêtres) et ils se rapprochèrent dans un même mouvement du mur pour tenter de comprendre ce qui se passait.

Quatre, leur Quatre d’habitude si doux et si pondéré, Quatre avait hurlé...

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Resté seul dans la salle de réunion avec son élève, H attendit que la porte se referme. Il savait très bien de quoi le jeune homme voulait lui parler. Il voulut essayer de l’apaiser avant qu’il ne fasse un éclat. Mais Quatre laissa libre court à la tempête qui faisait rage dans son esprit.

- IL EST HORS DE QUESTION QUE J’OBEISSE.
- Quatre…, tenta le professeur.
- Non ! Parlez-en avec les autres, dites leur n’importe quoi mais déchargez-moi de ça.
- J’ai déjà essayé d’en discuter avec eux, sans rentrer dans les détails bien sûr.
- Et ?
- C’est impossible de changer. C’est toi qui dois faire ça.
- Je m’en fiche complètement. Prenez quelqu’un d’autre pour cette partie de la mission. Moi, je n’y arriverai pas. Je ne supporterai pas que ça se reproduise.

Quatre se détourna brusquement de son interlocuteur mais ce dernier avait bien vu les larmes qui commençaient à rouler sur ses joues.

- Quatre, tu sais très bien que s’il y avait une autre solution, je l’appliquerai immédiatement. Mais il faut être réaliste. Tu es notre seule chance d’y arriver. Personne ne peut te remplacer.

H s’avança et posa ses mains sur les épaules tremblantes du jeune homme. Il connaissait la raison de son tourment, Quatre s’étant confié à lui il y a longtemps même si son aveu avait été douloureux. Cela les avait cependant rapprochés et il existait entre eux deux un lien plus fort qu’entre les autres pilotes et leur mentor. A cet instant, H aurait voulu pouvoir l’apaiser comme il le faisait toujours mais rien ne pourrait enlever la peur qui s’était réveillée dans l’esprit du jeune homme.

- Je t’en prie, cette mission est capitale. Si elle ne l’était pas autant, je ferai tout pour t’éviter cette épreuve. Malheureusement le temps joue contre nous et d’ici demain je n’ai aucun moyen de modifier les termes de la mission.
- Je ne sais vraiment pas si j’en suis capable, je ne suis pas sûr de tenir le coup.
- Tout a été soigneusement préparé pour qu’il ne t’arrive rien, je me suis personnellement occupé du timing de ce moment de la mission.
- Il peut se passer tellement de choses non programmées, ça peut déraper à n’importe quel instant, gémit le blond.
- Tu sais qu’il y a inévitablement une part d’imprévu pendant les missions, ça a toujours été le cas. Mais j’ai tout fait pour la réduire au minimum. Et puis tes coéquipiers ne seront pas très loin. Je suis sûr qu’ils ne permettront pas qu’il t’arrive quelque chose. Tu as confiance en eux, non ?
- Vous le savez très bien. Je leur confierai ma vie sans hésiter.
- Alors, garde ça à l’esprit si jamais ça tourne mal. Tu dois lutter pour que cette peur ne reprenne pas possession de toi.
- Je ne vous garantis absolument pas que je vais y arriver. Mais je vais essayer, soupira Quatre, pour mes amis et pour que cette guerre se termine enfin.

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A l’extérieur, les quatre garçons se reculèrent du mur sans un mot et d’un commun accord se dirigèrent vers l’infirmerie. Ce qu’ils avaient entendu relança la valse effrénée de leurs pensées. Un sentiment apaisant avait envahi leur cœur. Ainsi, Quatre leur faisait une confiance aveugle et serait prêt à mettre sa vie entre leurs mains. Tous eurent un sourire qu’ils tentèrent de cacher aux autres.
Néanmoins, Quatre avait peur de quelque chose pendant cette mission et il se reposait sur ses amis pour que tout se passe bien. C’était toujours le cas d’habitude, ils veillaient les uns sur les autres mais on sentait que demain il y aurait une différence cruciale pour l’arabe et cela changeait tout. C’est pourquoi, demain, même s’il ignorait qu’ils avaient tout entendu, Wufei, Heero, Trowa et Duo prouveraient à leur coéquipier que sa confiance n’était pas mal placée. Quelle que soit cette peur qui terrorisait Quatre, ils promettaient de faire leur possible et plus encore pour qu’il ne lui arrive rien.

Pouvaient-ils seulement imaginer que quelque chose, qui allait bientôt et insidieusement les transformer en parjures, quelque chose était déjà à l’œuvre dans son corps et dans son cœur ?

A SUIVRE


Voilà, voilà le chapitre un de ma nouvelle histoire est fini. Je dois dire qu’il est assez soft. Mais comme je l’ai dit au début (si vous avez bien lu), c’est le calme avant la tempête. Je vous préviens donc que les chapitres suivants seront très très HOTS. Je repars dans un délire pire que dans le prologue et j’avoue que j’ignorais totalement être capable d’écrire un truc pareil. Enfin vous verrez bien mais dites-moi si ça vous plaît.
Kiki