Le poids de la destinée
Auteur : Electra
Base : Harry Potter
Genre : violence, angst
Couple : non yaoi
Disclamer : les personnages appartiennent à leur
auteur et pis promis je les lave et les repasse avant de lui rendre
Note de l’auteur : j’ai écris
cette fic car je déteste Drago et que j’adore Rogue. Attention,
je spoile la fin du tome 5.
Les pensées des personnages et les lieux sont en italique
Chapitre 10 : la nouvelle Hermione
Hermione se morfondait dans sa chambre. Sous prétexte de maux de tête,
elle n’était pas allée encourager Ron au Quidditch.
Elle se retrouvait maintenant dans sa chambre à devoir encore avaler
cette ignoble potion qui la transformait peu à peu.
Pour l’instant, seul Harry semblait avoir remarqué quelque chose
mais c’est uniquement dû au fait qu’il la voyait moins souvent
que ses autres camarades.
Cette potion était la solution qui lui permettrait bientôt de
réaliser les secrets de Sirius. Cette information clé lui avait été donnée
par Rita Skeeter.
Ca, cette vipère avait été ravie de l’aider. Quand
elle avait réalisé par quoi Hermione allait passer, elle avait éclaté de
rire !
Ses moqueries avaient d’ailleurs redoublé quand la jeune fille était
devenue rouge pivoine en comprenant ce qu’elle aurait à faire.
Il lui fallait maintenant tout son courage pour ne pas tout laisser tomber.
Avec la dose qu’elle devait ingurgiter ce soir, tout allait changer dans
la semaine à venir. Elle se mit à pleurer doucement tout en approchant
le verre de liqueur verdâtre de ses lèvres.
Du courage ! pense à la mission que t’es fixée : protéger
Harry pour qu’il puisse accomplir son destin.
Sa détermination eut raison de ses peurs et elle but d’un trait
tout le verre.
***************
Dumbledore entendit de légers coups tapés à sa porte.
«
Vous pouvez entrer ma chère. Mon bureau n’est jamais fermé pour
vous ».
Minerva MacGonagall entra et s’assit sur la chaise juste en face du directeur.
«
Albus » dit-elle « Je me permets de venir vous importuner. Je vais être
franche, votre santé m’inquiète. Vous ne m’avez jamais
semblé si fatigué ou si découragé. Vous êtes
le directeur de Poudlard. Vous êtes une figure de la magie. Vous ne devez
pas montrer la moindre faiblesse face à nos ennemis ».
Le directeur contourna son bureau et vint s’asseoir à côté de
la femme qu’il connaissait depuis de nombreuses années.
«
Je le sais bien Minerva. Mais regardez ». Il désigna une pile
de lettre sur son bureau. « Encore des plaintes, des injonctions à l’encontre
du jeune Potter. D’après ces parents si intègres, nous
devrions le brûler ! ! Certains, bien sûr, n’hésitent
pas à me parler de ma retraite forcée de l’année
dernière et me conseillent en toute amitié d’en prendre
une autre, définitive celle là »
«
Mais, mon cher ! Nous avons affronté bien pire au cours de ces dernières
années. Vous ne pouvez pas baisser les bras. Votre fatigue n’est
pas normale, il doit se passer quelque chose ! ».
«
J’aimerais bien Minerva ! Mais Maugrey a utilisé son œil
pour sonder mes appartements et mes habits. Je ne suis sous l’emprise
d’aucun charme. Je me fais tout simplement trop vieux peut être. »
Le professeur MacGonagall s’empourpra car ils paraissent à peu
près le même âge. Voyant sa gêne, Dumbledore ne peut
s’empêcher de sourire.
«
Ne vous inquiétez pas, il s’agit sûrement d’un petit
passage à vide. Je finis les réponses à quelques lettres
et je me couche. Promis. »
«
Bonne nuit, Albus, prenez soin de vous. »
Ce fut sur cet échange bon enfant que les deux sorciers se séparèrent.
***************
Les entraînements du jeudi et du vendredi virent alterner les professeurs.
Ils eurent pour but d’essayer de canaliser l’énergie de
Harry pour qu’il puisse l’utiliser sans que son corps fasse court
circuit.
Le lundi, avec le professeur MacGonagall, Harry était en plein essai
pour déplacer une plume de chouette du plateau d’une balance à un
autre.
Soudain, Ron fit irruption dans la salle en haletant. Son visage était
de la même couleur que ces cheveux.
Il dut reprendre son souffle plusieurs fois avant de dire « Hermione…Il
lui est arrivé quelque chose ! ! ».
Harry fut sur lui en deux secondes pour le soutenir et l’interroger: « Où ça
Ron, où ça ? ? ? ».
«
La bibliothèque ! » lâcha son ami dans un râle.
« Occupez-vous de lui » supplia le jeune homme.
Il était sûr que Voldemort s’était attaqué à Hermione.
Il devait se dépêcher .
Ma baguette ! !. Il la chercha du regard et la vit sur une table à environ
5 ou 6 mètres.
Par instinct, il ordonna un charme d’attraction. La baguette bondit toute
seule dans sa main. Il partit en courant vers le lieu indiqué par Ron.
En arrivant vers le bâtiment, il ne croisa que des gens hilares ou qui
chuchotaient en souriant. Mais il n’avait pas le temps de s’arrêter
pour comprendre.
A l’entrée de la principale salle d’étude, un bouchon
humain fermait l’entrée, beaucoup de monde ricanait. Il poussa
tout le monde et chercha Hermione du regard. Elle était prostrée
de dos face à une étagère.
Lavinia et Ginny lui tapotaient gentiment l’épaule. Les sanglots
de la jeune fille ne semblaient pas se tarir.
« Hermione, cria Harry, où est Voldemort ? ? Il t’a fait
du mal ? ? »
Lavinia et Ginny se retournèrent : « De quoi parles tu ? ? Hermione
n’a pas été attaquée ».
Harry, stoppé dans son élan, les regarda tout penaud « Mais
Ron m’a dit qu’il était arrivé quelque chose à Hermione ».
« Oui, dit la voix de son amie pleine de sanglots, il m’est arrivé QUELQUE CHOSE ! ! ».
La jeune fille se leva et se tourna vers lui. Les ricanements et les sifflements
reprirent. Harry ouvrit grand la bouche et piqua un fard monstrueux. L’Hermione
qui se tenait devant lui faisait dix bons centimètres de plus que lui
mais surtout elle avait ..elle avait….des seins. Le jeune homme déglutit.
Tout le corps de son amie avait changé pour devenir…pleins de
formes qui le perturbaient.
Depuis sa mésaventure avec Cho et les rumeurs qui couraient à son
sujet, il n’avait pas eu l’occasion de s’intéresser à d’autres
filles. De plus, jusque là, Hermione ne rentrait pas dans la catégorie
des « filles » mais plutôt celle de « meilleur ami » avec
Ron.
Il ne reconnaissait plus son amie au travers de cette nouvelle personne.
Hermione lisait tous ces sentiments dans les yeux de Harry. Cela lui faisait
mal, bien plus que les moqueries qu’elle avait subies depuis vingt minutes.
Tout ça avait commencé dès le matin. A son réveil,
elle avait constaté les changements définitifs que la potion
lui avait infligés. Son corps s’était transformé et
avait atteint ses proportions d’après-puberté. Heureusement,
elle avait prévu des vêtements à peu près adaptés à sa
nouvelle morphologie. Le plus dérangeant restait sa taille et sa poitrine.
Elle avait réussi à les camoufler en portant ses livres à la
hauteur de la poitrine et en marchant la tête baissée. Mais par
un mauvais coup du sort une demi-heure plus tôt, quelqu’un dans
la bibliothèque l’avait bousculé lui écrasant la
poitrine et faisant tomber ses livres.
Le cri qu’elle avait poussé avait attiré l’attention
de tout le monde. La rumeur s’était vite répandue. Elle
avait vu ses amis arriver, puis elle s’était effondrée.
Elle gardait tellement de choses en secret depuis des mois, voire des années
qu’elle pouvait bien se permettre une petite crise de larme.
Le face à face des deux amis fut interrompu par l’arrivée
du professeur MacGonagall. L’étonnement se lut dans ses yeux quand
elle aperçut Hermione mais elle ne dit rien. Elle enleva le châle
qu’elle portait sur ses épaules et en entoura la jeune fille.
D’une voix forte et autoritaire, elle dispersa l’attroupement de
curieux qui avait encore grossi depuis quelques minutes. Puis, elle emmena
la jeune femme en direction de l’infirmerie.
Harry était toujours planté au même endroit. Il se trouva
tout bête avec sa baguette au poing. Il la rangea.
Mais qui avait pu faire subir ça à son amie ?
***************
Les parents d’Hermione arrivèrent dès le lendemain. En
attendant leur arrivée, la jeune femme (elle en était une désormais)
s’était cloîtrée dans un profond silence. Elle refusait
toute visite, même de ses plus proches amis.
Une sorte de conseil de discipline fut formée et il convoqua Hermione
et ses parents. Quelques uns de ses camarades furent conviés aussi,
la plupart étaient des membres de l’ex AD.
Ce fut Dumbledore qui alla chercher la famille Granger. Arrivant en toute
discrétion, il aperçut une scène touchante : Hermione
assise devant son père lui murmurant des paroles de réconfort.
Mais il fut surprit en entendant les dernières paroles prononcées
: « Je suis fière de toi, ma fille. Tu seras un jour récompensée
de tes sacrifices. »
Le sorcier resta interdit. Que signifiait ces paroles ? Quels sacrifices avaient
dû faire la jeune fille ?
Ne voulant pas retarder le conseil, il se racla la gorge pour marquer sa présence et entra. Les visages des deux personnes espionnées changèrent en un instant. Le père prit l’air de quelqu’un à qui les événements échappent un peu. Hermione retrouva son masque de chagrin.
Une fois tous les protagonistes réunis, ce fut le professeur MacGonagall
qui mena la discussion.
«
Mademoiselle Granger, vous nous avez beaucoup déçus ! ! Si nous
vous avions donné l’autorisation d’étudier certains
livres de la bibliothèque de Poudlard, ce n’était vraiment
pas dans le but de…l’expression lui fit défaut pendant un
instant…de développer votre croissance plus vite que la nature
le désirait. »
Des larmes silencieuses coulaient sur les joues d’Hermione depuis le
début du discours. Elle ravala ses sanglots et prit la parole. Tout
le monde était attendri devant sa peine.
« Je m’excuse auprès des professeurs qui m’ont fait
confiance, de mes parents et de mes amis. Mais si j’ai fait ça,
c’est que…c'est que » Elle continua en sanglots « Je
voulais qu’on me remarque pour autre chose que mon intelligence ! »
Elle fondit en larme pendant que sa mère se précipitait pour
la prendre dans ses bras et la bercer avec des « Oh ! Ma petite fille. »
Cette explication sembla convenir à tout le monde. Le début de
l’adolescence était une période difficile, tous se le rappelaient.
Bien qu’il ait assisté à une scène contredisant
les explications de la jeune fille, Dumbledore ne douta pas à un moment
de la véracité du chagrin de la jeune sorcière.
Il prit la parole pour clôturer la séance.
«
Mademoiselle Granger, votre punition sera de vous retirer, jusqu’à nouvel
ordre, l’accès privilégié à certaines ailes
de la bibliothèque. Votre abus de savoir n’ayant pas eu de buts
répréhensibles, cela sera votre seule réprimande. »
Sans le savoir, Dumbledore venait d'offrir à Hermione ce qu’elle désirait le plus. Du temps pour pouvoir mettre en œuvre l’ultime secret des carnets de Sirius.
A suivre...