Le poids de la destinée

 

 

Auteur : Electra
Base : Harry Potter
Genre : violence, angst
Couple : non yaoi
Disclamer : les personnages appartiennent à leur auteur et pis promis je les lave et les repasse avant de lui rendre
Note de l’auteur : j’ai écris cette fic car je déteste Drago et que j’adore Rogue. Attention, je spoile la fin du tome 5.
Les pensées des personnages et les lieux sont en italique

 

Chapitre 11 : un pouvoir flamboyant

 

Le lendemain, Harry se retrouva de nouveau devant une grande partie de ses professeurs qui l’attendait dans la salle. Il se demanda vraiment pourquoi ils étaient là. Pensant soudain que cela pouvait avoir un quelconque rapport avec les changements chez Hermione, il se sentit mal à l’aise.

Ses craintes se confirmèrent quand Rogue lui lança : « Tu te rends compte de ce qui s’est passé avant hier ? ».
Harry rougit et balbutia des mots comme quoi il n’avait rien fait de spécial pour ça.
« Quoi ? ? » vociférait maintenant Rogue. « Tu penses que tu n’es pas responsable ! ! »
Harry écarquilla les yeux. Responsable ? ! Hermione aurait fait ça pour lui ?
Albus, qui semblait comprendre l’étonnement du jeune garçon, préféra mettre les choses au clair.

« Harry, nous te parlons du fait que tu as utilisé la force de ton esprit pour récupérer ta baguette et aller au secours de ton amie ».
Le jeune sorcier se calma instantanément et revit défiler la scène devant ses yeux. Cela avait été tellement simple, il avait besoin de sa baguette impérativement. Il l’avait « appelée ».

Ne voulant pas laisser passer la sensation qu’il venait de se remémorer, il tendit la main et cria « plume » en se concentrant. La plume de chouette qui n’avait pas bougé depuis la veille s’éleva dans les airs d’un bond gracieux et atterrit dans la paume du garçon. Un immense sourire se dessina sur ses lèvres.
Rogue dit alors tout haut ce que les autres sorciers pensaient à cet instant : « On va pouvoir passer aux choses sérieuses ! ».

Dans la nuit
Drago enrageait. L’isolement partiel de Potter l’empêchait de l’approcher et de lui administrer des doses de potion à base d’Asparthus. Ce minable avait de nouveau toute l’attention des professeurs. Par contre, sa cote de popularité au sein des élèves de l’école était en chute libre, à part bien sûr auprès d’une bande d’irréductibles amis.
Et quels amis ! ! Quand on pensait aux dernières frasques de cette sang de bourbe de Granger !
Drago et sa bande ne se gênaient pas pour se moquer de sa nouvelle apparence.
N’importe quel objet sphérique à portée de leurs mains leur permettait de tourner en dérision ses nouveaux attributs dès qu’elle apparaissait dans une salle.
Des qualificatifs sur sa grande taille fleurissaient. Il était bien sûr à l’origine des plus méchants.

Ce qui embêtait vraiment le jeune homme, c’était l’approche des vacances de Noël.
Il n’allait pas pouvoir échapper à la confrontation avec Voldemort. Il devait devenir encore plus fort tant au niveau mental que magique pour pouvoir échapper à la fascination hypnotique qu’exerçait le sorcier maléfique sur son entourage.
Comme chaque nuit, il quitta donc son dortoir en prenant soin de mettre un sortilège d’illusion sur son lit au cas où.
Le froid des couloirs de l’école le réjouissait toujours. Sa respiration formait une fine brume qui s’accordait parfaitement avec les armures vides, les portraits sinistres des ancêtres. La nuit, Poudlard faisait penser à un manoir hanté.

Arrivé à un croisement, il s'assura qu’il n’était pas suivi puis il appuya sur le sigle de Serpentard d’un bouclier d’une statue. Cela déclencha un mécanisme, qui fit basculer un pan de mur en partie dissimulé par une tapisserie. Ce passage secret, indiqué par son père, lui permit d’accéder à l’extérieur des bâtiments.
Il se faufila discrètement parmi les hautes herbes, puis à découvert pendant une cinquantaine de mètres. Il atteignit enfin l’orée de la foret interdite et trouva facilement l’endroit où il s’entraînait régulièrement.
C’était une petite clairière protégée par de nombreux charme « Tu Ne Me Trouveras Pas ». De plus, l’absence de ce benêt d’Hagrid, dont la cabane se situait à proximité, l’arrangeait bien.
Aucun risque d'être dérangé ici
Pendant 3 heures, il pratiqua des exercices physiques intenses et de nombreux sorts, puissants et mortels pour la plupart.
Il rêvait du jour où il pratiquerait un « Avada Kedavra » sur un Potter devenu fou et dangereux. Il serait alors acclamé comme un héros.

Ce fut harassé physiquement mais plein de rêves de gloire en tête qu’il regagna son dortoir, protégé par les ombres de la nuit.

*************

La plupart des professeurs de Poudlard appartenant à l’ordre du Phénix consacrèrent la fin de la semaine et toute la suivante à perfectionner le talent de Harry.
Celui-ci maîtrisait de mieux en mieux sa capacité à utiliser sa magie sans baguette. Ils se rendirent vite compte qu’ils ne pouvaient plus enseigner grand chose au jeune homme. Son pouvoir dépassait le leur de beaucoup. Rogue fut de nouveau le seul à veiller aux exercices.

La semaine d’avant les vacances de Noël, Harry jubilait. Il attendait le moment où il pourrait montrer à tout le monde ses nouveaux dons. Pour l’instant, sur ordres de ses professeurs, il n’avait pas dit à ses amis ce dont il était capable. Il posa donc la question au professeur de potion.
Celui-ci s’emporta rapidement : « Nous n’avons pas fait tout ce travail pour que tu puisses te pavaner et dévoiler ton secret ! Tu pourrais tout aussi bien t’accrocher une pancarte pour annoncer à Voldemort : J'ai un grand pouvoir mais je ne sais pas encore bien m’en servir, venez m’attaquer ».
Harry fut vexé par la réponse et en même temps amusé car il n’imaginait pas Rogue capable de faire de l’humour.
Rogue, de mauvaise humeur, continua sur sa lancée : « Nous te dirons quand tu seras suffisamment prêt ».

D’un coup, Harry ressentit la fureur qu’il avait contenu depuis longtemps remontée comme de la lave en fusion.
« Il me semble pourtant que vous n’avez plus grand chose à m’apprendre… ».
Piqué au vif, Rogue ne se laissa pas faire. « Très bien jeune homme, je te propose un marché. Je te soumets à une seule et unique épreuve. Et si tu la réussis, tu pourras aller clamer haut et fort que tu es le sorcier le plus puissant si ça te chante ».

Harry fut de tout de suite intrigué par le ton assuré de son professeur. Quoi ? il y aurait quelque chose qui pourrait me résister ? Non, ça devait être une façon de me faire peur et que je me dégonfle. Et bien , il allait voir un peu ce dont je suis capable !
« J’accepte ! » lança t’il d’une voix pleine de défi.

Rogue était fier de lui. Sa petite mise en scène allait lui permettre de vérifier jusqu’où le pouvoir de Harry pouvait évoluer. Il s’avança vers le jeune homme après avoir pris une corde solide d’une étagère.
« Tu vas donc déplacer la lourde table en chêne qui est derrière moi.. »
« Facile ! » l’interrompit Harry qui se levait déjà les mains en direction de la table
« Attends, je n’ai pas fini. Tu vas le faire les mains attachées derrière le dos. » termina Rogue avec un sourire sardonique au coin des lèvres.

La confiance d’Harry fut stoppée net : « Mais comment puis je faire si j’ai les mains attachées » répondit-il d’une voix où perçait un sentiment d’injustice.

« Quoi ! ! Tu veux dire qu’un grand sorcier comme toi à besoin de canaliser sa magie via ses mains pour l’utiliser ? » dit Rogue jouant l’étonnement.
Cette réflexion amena à Harry la vision d’une croix sur laquelle il était attaché. La peur se mêla à son exaspération.
« Je vais le faire ! » lâcha t ’il plein de mépris. Rogue le contourna et attacha sans aucun ménagement la corde aux poignets du jeune homme.
Il lui fit face de nouveau et lui désigna la table d’un geste ample : « A toi de jouer ! ».

Le jeune sorcier banda toute sa volonté en direction de la table et prononça le sort de lévitation. Mais rien ne se produisit. Il s’aperçut alors qu’il avait toujours ces derniers temps accompagné ses sorts avec les mains.
Il avait crée un substitut à sa baguette ! ! Il comprit alors l’importance du défi lancé par Rogue. C’était l’ultime épreuve avant de pouvoir obtenir un contrôle total sur son pouvoir.

Il se força à se détendre. Il inspira à fond, fit jouer les articulations de son cou et il se concentra de nouveau sur la table. Son regard ! Il devait, par la vue, dicter sa volonté à la magie.

Sa concentration était telle que des gouttes de sueurs lui dégoulinèrent le long du cou. Rogue, qui s’était un peu éloigné, ne fit pas le moindre bruit pour ne pas troubler la concentration du jeune homme.
Celle ci était d’ailleurs visible : une sorte de halo flou, comme celui que l’on trouve autour des fortes sources de chaleur, entourait Harry et elle semblait grossir.

Le jeune sorcier sentait l’épuisement le gagner. Sa vision se troublait, tous les détails de la pièce hormis la table disparaissaient de son champ de vision peu à peu.
Il se sentit soudain au bord de l’évanouissement. Non, pas si proche du but ! ! supplia t’il. Je dois y arriver. Oh Sirius ! Donne moi la force d’y arriver.
L’évocation de son parrain et de sa mort prématurée alors même qu’ils commençaient à se connaître lui prodigua un nouvel afflux de puisance dont il ne soupçonnait pas la présence en lui même.

Il sut alors que faire. Un grognement naquit dans sa gorge et il hurla « Lévitation ». La table fut soulevée avec une facilité déconcertante, elle n’aurait pu être qu’un fétu de paille.
Harry tomba à genoux, il était épuisé mais heureux.
Il jeta un coup d’œil à son professeur. Le visage de celui affichait une terreur immense. Harry sut tout de suite pourquoi : Rogue avait fait partie des Mangemorts et avaient assisté aux démonstrations de puissance de Voldemort. Il le considérait donc aussi puissant que le sorcier maléfique !

Il se laissa alors totalement griser par l’écrasante victoire qu’il venait de remporter. Toutes les brimades dont il avait fait l’objet par les élèves de Serpentard lui revinrent en mémoire. Il se fit en rêve balayer tous ces gêneurs. Il pouvait se venger, il était invulnérable. Il laissa éclater toute sa puissance sans aucun contrôle. La corde explosa en mille morceaux. Il fut redressé et soulevé de terre.
Oui, le pouvoir ! !
Rien ne serait impossible pour lui désormais !.
Il regarda son professeur et décida de lui donner une bonne leçon. Comme pour la table, il envoya sa magie pour le soulever de terre.
A peine l'eut-il fait décoller de dix centimètres qu'un éclair aveuglant se produisit dans la pièce.
Instantanément, il fut vidé de toute énergie et retomba à genoux. Quand il releva la tête, un spectacle extraordinaire l’éblouit.
Fumsek se trouvait devant lui, encore plus gigantesque, encore plus flamboyant que lors de son apparition dans le bureau de Dumbledore.

"Harry !"

Le son s'amplifia dans son cerveau et il fut paralysé sur place.
" Si je t'ai soufflé des rêves pour que tu trouves la force de développer tes vrais pouvoirs, ce n'est pas pour créer un nouvel être maléfique!! Tu as un destin à accomplir. Je sais que c'est un lourd fardeau qui demande des sacrifices mais tu es l'élu du pouvoir du Phénix. Tes pouvoirs sont là pour permettre au monde d'affronter une période sombre. Tom Jésudor était aussi un élu mais il s'est laissé corrompre par sa puissance et elle lui a ravagé leur cœur. Comme toi il y a un instant. Alors jure devant moi que tu ne feras pas la même erreur ou je te tue sur place."

Harry sentit alors comme une griffe acérée lui serrer le cœur. La douleur devint insupportable. Puis elle se relâcha. Le phénix ne voulait pas lui extorquer son serment. Il devait le faire de toute son âme et de tout cœur afin le respecter sa vie entière.
Il rassembla toute sa volonté et il se remit debout. Il se força à affronter ses démons: sa haine pour les Malefoy, l'incompréhension de ses camarades, la mort de son parrain et sa peur de Voldemort.
Serait-il capable de subir bien pire?
D'accepter de faire des sacrifices?
De perdre d'autres êtres chers?
Il ne sut jamais combien de temps il resta à réfléchir à tout cela.
Mais il leva la tête pour regarder le phénix droit dans les yeux, ce fut pour dire: "Oui, j'accepte ma destinée."

Le Phénix poussa un cri de triomphe, dégageant une quantité incroyable d'énergie, il atteignit l'apogée de son pouvoir et disparut dans une flamme incandescente.

La pièce fut plongée dans un calme incroyable. Harry resta sourd quelques instants tant la voix de l'oiseau avait empli son crâne. Puis il reprit peu à peu la maîtrise de tous ces sens et la compréhension de ce qui venait de se passer le fit vaciller. Se faisant, il aperçut Rogue affalé dans un coin de la pièce.
Il le rejoignit. Le professeur avait les yeux grand ouverts et exorbités. Harry claqua des doigts devant son regard. Cela provoqua une réaction. Rogue s'assit avec l'aide du jeune homme. Une minute se passa sans aucun échange entre les deux.
Le jeune sorcier prit le premier la parole.
" Je n'ai pas rêvé, n'est ce pas?" Sa voix était limite chevrotante.
Rogue le regarda droit dans les yeux: "Non Harry, j'ai vu ce que tu as vu et j'ai senti la force de ton pouvoir."
Le jeune homme rougit en pensant à la façon dont il avait traité Rogue en voulant lui prouver sa supériorité.
Soudain, la porte s'ouvrit sur un Dumbledore essoufflé.

Quelques instants plus tôt
Dumbledore était fatigué. Malgré les récentes joies dues au progrès du jeune Potter, il se sentait toujours aussi fatigué. Il jeta un regard mauvais à la pile de lettre de parents mécontents et se saisit de la première du tas. Il eut un choc: une lettre des parents de Goyle!! Ils savent donc écrire ? ironisa t'il.
Le plus amusant était que ces sorciers se plaignaient de la présence de Harry Potter au sein de Poudlard, prétextant qu'il pourrait avoir une mauvaise influence sur leur cher petit.
Sauf que Goyle se trouvait être une brute épaisse, plus connu pour ses poings que pour ses dons en magie.
Mais il était le Directeur de Poudlard et en tant que tel, il prit sa plus belle plume pour répondre aux parents et passa à la lettre suivante.
Il en était à sa cinquième réponse quand son phénix se matérialisa directement devant ses yeux. Il fut encore plus surpris quand celui ci s'adressa à lui et lui demanda de rejoindre en urgence la salle où se trouvait Harry.



A suivre...