Le poids de la destinée
Auteur : Electra
Base : Harry Potter
Genre : violence, angst
Couple : non yaoi
Disclamer : les personnages appartiennent à leur
auteur et pis promis je les lave et les repasse avant de lui rendre
Note de l’auteur : j’ai écris
cette fic car je déteste Drago et que j’adore Rogue. Attention,
je spoile la fin du tome 5.
Chapitre 3 : un étrange cambriolage
« Oui père, j’exécuterai vos ordres. Laissez-moi être
le bras qui abattra l’ennemi de notre maître. »
«
Drago, je suis très fier de toi. Nous nous verrons lors de ta prochaine
sortie au Pré au Lard. D’ici là, je me serais procuré ce
dont tu as besoin. Arrange-toi pour pouvoir disparaître 3 ou 4 heures. »
«
Bien, je le ferai ».
Drago s’étira de sa position du lotus. Il était glacé.
Le pigeonnier se révélait être un endroit très calme
mais aussi ouvert à tous les courants d’airs. On ne pouvait avoir
rien sans rien. Pendant ses périodes de « communication »,
il devenait presque aveugle et sourd à tout ce qui l’entourait.
Il ne pouvait pas prendre de risque d’être découvert. Il
retourna se coucher, ouvrant la porte qui menait au dortoir des Serpentard
grâce au code qu’il avait imposé au tableau « A mort
Harry Potter ! ».
Pendant ce temps, Hermione travaillait encore à la bibliothèque.
Elle avait obtenu grâce à ses excellents résultats aux
BUSES l’accès à des ouvrages anciens et à une salle
de travail particulière. Mais ce qu’elle n’avait jamais
dit à personne concernait l’ouvrage qu’elle étudiait
en secret. Il lui avait été légué par Sirius.
Ils avaient eu une conversation très sérieuse deux ans auparavant
juste avant que le tuteur d’Harry ne soit « isolé » pour
sa propre sécurité par l’ordre du Phénix.
Quand elle lui avait exposé ces plans, celui-ci l’avait pris au
sérieux et lui avait confié un carnet. « Mon bien le plus
précieux…après Harry » lui avait-il avoué.
Hermione avait entre les mains la possibilité d’obtenir un pouvoir
suffisant afin de mener à bien la mission qu’elle s’était
imposée depuis 3 ans.
Oubliant sa fatigue, elle se replongea dans l’étude du carnet.
Deux jours plus tard, au petit déjeuner, de très nombreux hiboux
et chouettes traversèrent la salle pour déposer à coté des
bols des élèves un exemplaire de la « Gazette des Sorciers ».
Depuis que leurs accusations calomnieuses sur Harry et Dumbledore avaient été reconnues
sans fondement, la majorité de l’équipe des reporters avait
changé. Cela avait redonné du crédit au journal.
La première page de ce matin montrait Monsieur Dufoin, le célèbre
apothicaire en train de s’arracher les cheveux suite au cambriolage de
sa boutique.
On apprenait que seule la salle des plantes précieuses avait été pillée.
Monsieur Dufoin pleurait après ses exemplaires rares de furonculata
monstra, d’asparthus delirus et d’aquilleum visquosa.
Ron fronça le nez : « Je me demande pourquoi il se met dans ses états. Qu’est-ce qu’on peut bien faire avec ses plantes ridicules ? »
Hermione répondit d’un air pincé : « Ce ne sont
pas des plantes ridicules, elles sont très puissantes. Par exemple,
l’asparthus delirus s’utilisait dans le traitement des maladies
dépressives. Mais son dosage est tellement complexe qu’on a arrêté de
l’utiliser. Ses effets secondaires empiraient la maladie ».
Harry regarda Hermione qui « sortait sa science » comme disait
Ron quand elle avait le dos tourné. Il aimait beaucoup Hermione mais
il ne comprenait vraiment pas son besoin d’apprendre autant de choses
et de chercher à exceller quelque soit la matière. Le savoir
d’une encyclopédie ne l’aiderait pas à appréhender
la vraie vie.
Il s’en voulut immédiatement d’avoir pensé cela :
combien de fois le savoir d’Hermione les avait sauvés de situations
dangereuses ? ! !
Ecœuré par son propre comportement, il quitta la table sans dire
un mot à ses amis. Il ne tolérait que la présence d’Edwige,
sa chouette, à ses cotés.
Finalement, elle était la seule à ne pas le juger ! ! Elle attendait
patiemment qu’il passe ses colères en le fixant de ses grands
yeux et s’autorisait même parfois à bouder, lui tournant
ostensiblement la tête.
Revenu dans sa chambre, il s’installa sur son lit, sortit une croquette à la
souris pour Edwige qui hulula de bonheur.
«
Je vais finir comme Hagrid, ma chère Edwige, entouré d’animaux.
Ce sont les seuls qui ne jugent pas les humains. »
Il vérifia son emploi du temps et sourit : 2 heures de cours sur les
potions, cela lui mettait du baume au cœur. Surtout qu’il était
fier du devoir qu’il allait rendre sur l’utilisation de la Mandragore
dans les potions au XVIIIème siècle.
Rogue se tenait sur son estrade, dominant ses élèves. Les habits
noirs, le ton cassant, le cachot, tout s'accordait pour donner une ambiance
inquiétante aux cours de Potions.
«
Bon aujourd’hui, nous allons préparer une potion de Fragilitus.
Elle vous permettra de rendre tout objet cassant comme du verre. Veuillez sortir
vos devoirs sur la Mandragore et les mettre sur le coin de votre table ».
Tous les élèves s’exécutèrent et commencèrent à mélanger
avec application les ingrédients notés au tableau. Rogue inspectait
le premier rang quand un cri de fureur retentit.
«
Non ! »
Il se retourna pour découvrir Harry, fulminant, tenant les restes fumants
d’une copie. A côté, le jeune Malefoy s’étouffait
de rire « Excuse-moi Potter, c’est ma fiole d’acide chlorhydrique
qui m’a échappé. »
Alors, sans avertissement, Harry empoigna sa baguette et lança un sort
de convulsion à Malefoy. Il y mit une telle hargne que Drago devient
livide, tomba à terre, et convulsa en bavant. Toute la classe regarda
horrifié le spectacle, aussi bien stupéfié par l’état
du malade que par le sourire ravi d’Harry.
Rogue bondit, écarta les élèves qui le gênaient.
Il dut s’y remettre à deux fois pour lever le sort tant son emprise était
forte. Il réussit à rétablir un peu le calme parmi sa
classe.
«
Potter, filez dans le bureau de Dumbledore immédiatement ! » dit
le professeur d’un ton sec.
Ce ton peina Harry. N’avait-il pas vu Drago jeter intentionnellement
l’acide sur sa copie ?
Traînant les pieds, il se dirigea vers le bureau du directeur. Il se
retrouva devant la porte qui menait aux escaliers du donjon du doyen. Elle était
déjà ouverte. Il n'eut pas à dire le mot de passe "sorbet
au citron" qui pourtant le faisait sourire chaque fois. Il se mit à grimper
les marches. En arrivant, Dumbledore l’attendait sur le seuil avec un
regard sévère.
«
Asseyez-vous Monsieur Potter. »
Le fait que le directeur l'appelle par son nom de famille n'augurait rien de
bon.
Harry s’exécuta en prenant place sur un fauteuil lui permettant
d’observer Fumsek, le phénix. Celui-ci, comme s’il était
conscient d’être observé, lança un petit cri en direction
du jeune homme. Il était au zénith de sa croissance.
Dans quelques jours, il se consumerait puis renaîtrait. Harry se sentait
toujours bien en sa présence car l’oiseau lui avait déjà sauvé la
vie et ne le jugeait sûrement pas, contrairement à son maître.
Dumbledore commença sa tirade « Harry, je suis très déçu
de votre comportement de ces derniers temps. Vous devriez profiter de cette
période d’accalmie pour profiter de vos amis… »
Accalmie ! !
Le fait qu’il ne ressente plus aucune émotion de Voldemort via
sa cicatrice représentait pour lui un signe des plus inquiétants
et Rogue partageait d’ailleurs son avis.
L’incarnation du mal avait du trouver un moyen de ne pas agir directement
et donc de laisser ses émotions le trahir. Cela l’effrayait au
plus haut point.
N’écoutant les propos du sorcier que d’une oreille, Harry
regarda Fumsek…qui le fixait étrangement. Harry plongea dans ce
regard et toute la pièce disparut instantanément autour de lui.
Il se retrouva dans une espèce d’immense salle blanche dont il
ne distinguait aucun contour, aucun relief. Fumsek apparu soudain devant lui,
immense, magnifique, flamboyant et se mit à parler.
La voix était forte, puissante et emplit toute la pièce et la
tête du jeune sorcier.
«
Harry, ton pouvoir est en train de grandir, tu seras bientôt capable
d’égaler Voldemort mais sache qu’il te reste encore une étape à franchir.
La compréhension ultime de la vie : La Mort. Tu dois percevoir l’équilibre
de ces deux forces qui régissent l’univers, le Yin et le Yang,
la vie et la mort. Voldemort donne la mort depuis longtemps mais sans la comprendre.
C’est là que réside sa faiblesse. ».
Le phénix s’embrasa et brutalement Harry revint physiquement
dans le bureau de Dumbledore.
«
…il faut donc que tu fasses encore plus d’efforts pour te contrôler.
Tu me comprends Harry. Harry, Harry ? »
«
Oui, oui, des efforts, balbutia le jeune homme. Euh je dois filer à mon
prochain cours. »
Harry fila s’enfermer dans la Salle sur Demande afin de se plonger dans
ses pensées.
La mort ? Ne l’avait-il pas assez approché durant ses combats
?
Ne savait-il pas la douleur de perdre des êtres chers ?
Quelle était la signification des paroles du Phénix.
Devrait-il lui même mourir ou bien donner la mort à un autre être
humain?
A cette idée, il se mit à trembler. Non, jamais il ne tuerait.
Seuls les êtres impurs le faisaient !
Pourquoi sa vie devenait-elle plus compliquée de jour en jour ?
Il se mettait à regretter que l’enfant de la prophétie
ne soit pas Nelville. Il pourrait alors mener une vie normale et travailler
pour devenir ce qui lui tenait de plus en plus à cœur : un Auror.
Il rejoignit ses camarades en cours mais il n’écoutait rien,
perdu dans ses réflexions. L’heure du repas arriva et il ne put échapper à ses
deux amis qui l’entourèrent pour le questionner sur sa punition.
«
Je crois que je suis privé de la prochaine sortie au pré au lard. » dit-il
sans aucune conviction. « Mais ça ne me dérange pas. »
«
Je te ramènerai de la bière au beurre. » le rassura aussitôt
Ron.
«
Et moi, des friandises de Bertha. » ajouta Hermione.
Harry fut touché par leur gentillesse, ils passèrent un très
bon repas à se remémorer leurs précédentes sorties.
A suivre...