Le poids de la destinée

 

 

Auteur : Electra
Base : Harry Potter
Genre : violence, angst
Couple : non yaoi
Disclamer : les personnages appartiennent à leur auteur et pis promis je les lave et les repasse avant de lui rendre
Note de l’auteur : j’ai écris cette fic car je déteste Drago et que j’adore Rogue. Attention, je spoile la fin du tome 5.

 

Chapitre 4 : Sortie au pré au lard

 

Le samedi en question, Harry regarda partir ses camarades avec une pointe d’envie au cœur. Mais au moins, il aurait la journée tranquille pour lui tout seul. Il pourrait à loisirs profiter de son "éclair de feu" ou trouver une formule pour reconstituer son devoir détruit par Drago.
Pour leur 6ème année, les élèves de Poudlard étaient libres de se déplacer comme bon leur semblait au Pré au Lard. Des petits groupes se formaient et se dirigeaient au gré des échoppes selon leur intérêt. Drago attendit que tout le monde se soit éparpillé pour donner congé à Doyle et Crabbe : quelques pièces offertes pour être dépensées dans le premier pub venu empêchèrent les questions.
Il se dirigea seul et en prenant toutes les précautions pour ne pas être suivi vers l’adresse communiquée par son père. S’il n’était pas suivi, il n’était pas pour autant libérer de toute surveillance. Hermione sentit un vent glacé la traverser quand elle vit Malefoy se faufiler en douce parmi les maisons.
Malheureusement, elle n’avait pas le temps de le suivre. Elle devait aller faire les boutiques de magie afin de trouver des ouvrages qui l’aiderait dans la compréhension du carnet de Sirius. Elle se sépara de Ron qui partit faire leurs courses gastronomiques.

Celui-ci commença à déambuler dans la ville. Approchant de ses boutiques habituelles, quelle ne fut pas sa surprise en voyant une toute nouvelle enseigne « farces pour sorciers facétieux ». Un désagréable pressentiment lui fit retrousser son nez couvert de tâches de rousseur.
Il se précipita vers l’entrée. Une foule des plus denses emplissait l’échoppe, on entendait des rires et des exclamations de surprises jaillissant de chaque recoin.
Comme il le redoutait, il distingua bien vite ses deux frères qui tenaient les caisses, un sourire aux lèvres devant le monde qui se bousculait.

Il se mit à inspecter la boutique et constata qu’il pouvait acheter toutes les farces et autres mauvais tours que les célèbres jumeaux Weasley avaient mis au point pendant leurs années à Poudlard. Il en avait d’ailleurs souvent été le cobaye.

« Je devrais peut être demander ma part pour tout ce que j’ai subit. » s’amusa-t-il à penser. Arrivé à la caisse pour parler à ses frères, il n’en déposa pas moins quelques farces qu’il avait très envie de tester.
« Ron ! » crièrent en cœur les jumeaux. « Les affaires marchent d’enfer ! ! ! On a presque épuisé tout notre stock, on est riche ! On va pouvoir payer pleins de choses pour Papa et Maman ». Ron réalisa soudain que l’intérêt pour Fred et George à faire fortune n’était pas aussi égoïste qu’il aurait pu le penser.
Il leur adressa un sourire chaleureux : « Je suis content pour vous, sincèrement. ».
Fred lança : « Eh George, va cherche le paquet, je l’ai rangé dans l’arrière boutique. »
Son frère revient un peu plus tard avec un énorme colis, il ajouta mystérieusement : « C’est pour Harry et toi. »
Ron eu à peine le temps de les remercier que les autres clients le poussaient déjà vers la sortie. Pour se remettre de ses émotions, il décida d’aller s’offrir une belle pinte de bièraubeurre.

Drago était arrivé au point de rendez-vous : une maison à l’écart des boutiques.
Elle avait un air sinistre, du genre qui ne donnait pas envie de s’en approcher. Il grimpa les escaliers vermoulus et pénétra dans la demeure par une entrée latérale, plus discrète. Sans paraître totalement abandonnée, les pièces avaient une légère odeur de moisi et certaines présentaient une couche de poussière assez importante.
Suivant les indications transmises, il monta au premier étage et ouvrit la deuxième porte à sa gauche mais il n’y avait personne. Toutefois, un frôlement sur sa droite lui indiqua qu’il ne devait peut-être pas se fier à ses yeux.
Il prit alors une profonde inspiration, ferma les paupières et ouvrit tous ses autres sens pour sonder la pièce. Rapidement, il sut qu’il n’était pas seul.
Une personne, protégée par le sort d’Impervius, se déplaçait autour de lui. Etait-ce son père ? Il fit glisser le plus doucement possible ses doigts vers sa baguette, tout en décidant du sort qu’il allait prononcer.

« Calme-toi, mon fils. C’est moi. Je vois que tu as fait de gros progrès. » Lucius Malefoy apparut alors distinctement dans la pièce, un sourire ravi au coin des lèvres.
« Je t’ai apporté ce qu’il te fallait. Quand penses-tu être prêt ? »
« A temps, Père. Je compte commencer dans une semaine » répliqua Drago, refroidi par l’impatience de son père.
« C’est que le maître est pressé, il ne veut plus perdre de temps. Tu dois agir ! »

Malefoy fils avait du mal à partager la vénération de son père pour Lord Voldemort. Cet être décharné ne savait que tuer des gens, ses objectifs de conquête étaient sans cesse repoussés. Et pourtant, tout le monde le considérait comme l’ennemi public numéro 1.
Pour Drago, son ambition était aussi de détenir le pouvoir et la puissance mais sans pour autant être considéré comme un « méchant ».
Le pouvoir servait bien plus quand on dominait les autres par sa culture, par son argent et par le respect, même s’il était teinté de crainte. Il avait bien vu la différence. Avant l’année dernière, son père était respecté et il arrivait à influencer les plus grands même au niveau du ministère.
Mais depuis qu’il avait été reconnu comme Mangemort, le nom de Lucius Malefoy s’associait à celui d’un renégat. Voldemort n’inspirait que la peur. Un pouvoir certes gigantesque surtout associé à une immoralité mais qui « attirait » les gentils héros toujours prêts à défendre les gens. Comme ce nabot d’Harry Potter. En fait, Drago n’arrivait jamais à préciser les raisons de sa haine pour le jeune homme mais son comportement le mettait toujours au comble de l’exaspération.

Son père le fit sortir de ses pensées en lui remettant une bourse de cuir. « J’aimerais beaucoup que tu rencontres le maître. Il pourrait faire de toi un Mangemort tu sais. Je lui en ai déjà parlé. »
Drago eut presque pitié de l’éclat de bonheur qui brillait dans les prunelles de son père comme s’il parlait de faire un truc « père / fils » comme on devait en faire chez les bouseux de Weasley.

« Tu sais, il est très dur de s’absenter de l’école, je ne dois pas éveiller les soupçons. »
« Hummmm, tu as raison, nous attendrons les vacances de Noël alors. » répondit Lucius visiblement déçu de remettre ce grand moment.
« En attendant, je compte sur toi. » lança-t-il tout en se lançant de nouveau le sort d’Impervius.

Le jeune sorcier resta seul dans la maison encore une heure. Il se jura de ne jamais devenir un Mangemort, complètement obnubilé par la satisfaction des désirs d’un maître. Non, il serait son propre maître et les autres, eux, réaliseraient ses volontés. Sur ses bonnes pensées, il sortit du lugubre point de rendez-vous et il décida de s’accorder le reste de l’après midi pour se divertir.

Hermione bougonnait dans son coin. Des heures de recherches au milieu de livres poussiéreux, des questions de bouquinistes qui voulaient l’aider l’avaient épuisée. Elle était fatiguée et furieuse de ne rien avoir trouvé. Pire, elle bouillait de rage car au fond d’elle, elle connaissait la solution à tous ses problèmes mais elle refusait encore de l’admettre. De plus, la journée s’achevait et elle ne s’était accordée aucun divertissement.

Elle rejoignit finalement la troupe des élèves qui attendait les calèches pour rentrer. Depuis l’année passée où ils avaient appris la nature des bêtes qui conduisaient ces engins, elle évitait toujours de passer devant eux même si elle ne pouvait s’empêcher d’essayer de distinguer leurs formes.

Harry s’écroula, harassé mais heureux sur son lit. Cinq Heures d’entraînement au Quidditch ! ! ! Il avait mis au point une nouvelle figure qu’il avait baptisé « la figure d’Himmelman » . Elle consistait à se retourner tout en effectuant un plongeon à pic. Très déstabilisante pour l’adversaire, cette figure demandait également une grande concentration et des intestins bien accrochés.
Cela allait vite lui servir car la semaine prochaine se déroulait le 3ème match opposant Gryffondor à Serpentard. Les deux premiers sacraient Serpentard vainqueur, notamment à cause des nombreuses expulsions dont il avait été l’objet.
Harry se fit la promesse que cette fois-ci, il se contrôlerait et qu'il ferait payer à Malefoy les dégâts sur sa copie par une défaite cuisante.
Cela lui fit penser qu’il devait la porter au professeur Rogue après la douche. En effet, ces recherches du matin lui avaient permis de reconstituer en intégralité son devoir. Il irait donc la porter avant le retour des autres élèves afin d’avoir un peu de temps pour discuter avec son professeur. Mais pour l’instant, il allait se laver car son odeur de transpiration aurait repoussé un Détraqueur.

 

A suivre...

 

[1] Petite référence à la série « Last Exile »