Le poids de la destinée

 

 

Auteur : Electra
Base : Harry Potter
Genre : violence, angst
Couple : non yaoi
Disclamer : les personnages appartiennent à leur auteur et pis promis je les lave et les repasse avant de lui rendre
Note de l’auteur : j’ai écris cette fic car je déteste Drago et que j’adore Rogue. Attention, je spoile la fin du tome 5.

 

Chapitre 6 : ballades nocturnes

 

Dumbledore écouta avec attention l’infirmière, son inquiétude allant croissant au fil du récit. Il ne comprenait plus le jeune Potter depuis quelques temps. Son humeur devenait de plus en plus sombre. Le directeur s’en voulait de lui avoir révélé la teneur de la prophétie. Cela aurait perturbé n’importe qui d’apprendre qu’il devrait affronter Voldemort inexorablement et risquer de mourir.
De plus, Harry ne venait plus se confier à lui depuis sa mise à l’écart par l’ordre du Phénix l’année dernière. Heureusement, Severus semblait offrir au jeune homme une oreille attentive. Il devait lui parler immédiatement.
Lui pourrait essayer de parler à Harry de son comportement. Le directeur voulut lui envoyer Fumsek mais le perchoir était vide.
Bizarre pensa Dumbledore. Cependant, il n’avait pas le temps de s’appesantir sur ce détail. Il prit de la poudre de cheminette pour atterrir à côté du bureau du professeur de potions.
Il le croisa presque tout de suite. Celui-ci avait son air taciturne habituel. D’ailleurs, à y songer, il ne se le rappelait pas autrement.

« Ah, Severus, je vous cherchais. »
Le professeur lui adressa un regard interrogateur sans le moindre salut.
« Je dois vous entretenir à propos d’Harry Potter. »
Un changement radical se produisit sur le visage de Rogue, un éclat d’intérêt s’alluma dans ses yeux.

« Je suis assez inquiet et j’aimerais beaucoup vous en parler. Il… ». Rogue l’interrompit : « Ne discutons pas ici. Depuis que les Weasley ont ouvert leur commerce, je trouve des dizaines d’oreilles espionnes par jour. Allons dans les jardins ».

Harry se reposait, adossé à un arbre. L’air frais dissipait ses mauvais rêves. Un sentiment de calme commençait à le pénétrer. Il eut droit à 10 minutes de trêves avant que des voix ne le fassent sursauter.
Reconnaissant celle de Dumbledore, il opta pour une technique de camouflage non magique. Il grimpa dans l’arbre et se cacha dans l’épais feuillage toujours fourni malgré l’hiver grâce à la magie. Il entendit les voix qui se rapprochaient.

« ...ses pouvoirs se détraquent. Mais surtout son comportement est de plus en plus perturbé. Il faudrait faire quelque chose. »
« On pourrait l’enfermer à Azkhaban » suggéra Rogue sèchement. Harry et Dumbledore furent aussi choqués l’un que l’autre.
« Vous plaisantez ?!!! »
Severus le pointa du doigt : « Albus, vous me décevez. Les pouvoirs d’Harry grandissent et ça le perturbe. Il a besoin de soutien. Mais autour de lui, il ne trouve que crainte, peur et incompréhension. Et vous voulez encore le mettre à l’écart ? ! ! Il faut au contraire l’aider et trouver la cause de ses malaises. »
« Mais s’occuper de lui signifie permettre à notre ennemi de nous atteindre ? ! ! »
« Combattre ne vous avait jamais fait peur jusqu’à maintenant, Albus »

Dumbledore baissa les yeux et laissa échapper un soupir. « Je me sens si fatigué. Toutes ces attaques contre l’école et Harry m’ont fait sentir que je me faisais vieux. Je reçois tous les jours depuis peu des lettres du Ministère et des parents d'élèves qui demandent ma démission ou l'exclusion de Harry. J’ai peur de ne plus pouvoir protéger le jeune Potter ».
Rogue s’emporta : « Vous n’êtes pas seul, il y a l’ordre du Phénix et surtout arrêtez de le sous estimer. Il a une force de caractère plus grande que ce que vous croyez. Réfléchissez à tout ce qu’il a déjà affronté. »
« Mais il est si jeune. Il est obligé de risquer sa vie constamment à cause de la prophétie. »
« Et il en est conscient » conclut Rogue avant de s’éloigner vers les bâtiments.

Harry tremblait d’excitation et de peur simultanément. L’admiration qu’il avait pour le grand sorcier qu’était Dumbledore s’effritait. Il voyait maintenant plus le vieil homme que celui devant qui Voldemort reculait. Mais surtout il se sentait fier de la réaction de Rogue.
Enfin quelqu’un qui le comprenait !
Enfin quelqu’un qui ne voulait pas l’écarter des actions qui le concernaient !
C’est donc ravi qu’il descendit de l’arbre où il commençait à avoir très froid pour se diriger vers le dortoir de Gryffondor.
Cette nuit là, il ne fit aucun mauvais rêve.

Malheureusement, les deux jours suivants, il refit le cauchemar où son ennemi lui transperçait le cœur. Son humeur s’en ressentit assez rapidement et notamment sur son entourage. Hermione s’inquiétait.
Depuis l’accident, son ami ne semblait plus dormir. Il devenait de plus en plus irritable. Au repas de midi, il avait fait pleurer un première année, qui avait renversé son plateau, en lui criant dessus.
Elle décida de tirer ça au clair. Le voyant se diriger vers l’aile ouest pour le cours suivant, elle quitta précipitamment la table sans finir son dessert.

« Harry, Harry, attends-moi » cria-t-elle pour rattraper le jeune homme. « Tiens, voilà un bon pour sécher le cours prochain ».
Harry, qui commençait déjà à soupirer devant cette interruption, ouvrit de grands yeux. Hermione la sous préfette hyper pointilleuse l’autorisait à sécher !!!!
Il demanda méfiant : « Pourquoi ? »
« J’ai à te parler ! » rétorqua-t-elle.
Il se doutait bien que son geste n’était pas gratuit. Pour avoir plus de calme, ils décidèrent de grimper dans le pigeonnier. Sur le chemin, ils croisèrent Drago Malefoy.
« Malefoy ! aboya la jeune fille, 10 points de moins à Serpentard pour ton absence injustifiée au repas. »

Le ton autoritaire de sa camarade, parfaite imitation de celui du professeur MacGonagall, fit sourire Harry. Drago les foudroya du regard et reprit son chemin vers la salle du déjeuner.
Une fois installé dans la tour, le jeune homme se dirigea mécaniquement vers sa chouette et se mit à caresser son plumage. Celle ci hulula de bonheur.
« Harry, tu te doutes que tes sautes d’humeur nous étonnent et nous inquiètent… »

Ainsi, sa camarade avait été désignée par ses amis pour lui parler. Il se prépara mentalement pour un long sermon. Il fut donc surpris quand il sentit la main de la jeune fille sur son épaule.
« J’ai peur pour toi. Tu cherches à nous écarter de ta vie. N’oublie pas tout ce que nous avons vécu, les dangers que nous avons affrontés. Ensemble, nous sommes plus forts. »
Aucune réaction de Harry : il ne se retourna pas.
Hermione soupira. Elle avait décidé de ne pas le brusquer, elle partit donc en ajoutant : « Réfléchi ! Et sache que tu as des amis loyaux. »

Le jeune homme attendit 5 minutes avant de donner libre cours à son chagrin. Il avait tant redouté et attendu cet instant. Il avait besoin de ce soutien !
Cependant, en aucun cas, il ne devait en aucun cas faire courir le moindre risque à ses camarades. Déjà trop de gens avaient péri pour le défendre : ses parents d’abord, puis Cédric et finalement son parrain. Il devait être seul pour ne plus faire souffrir personne. Mais cela le blessait cruellement au plus profond de son être. Ne pouvant plus se contrôler, il s’écroula au milieu des volatiles et laissa couler ses larmes. Perdu dans sa peine, il n’entendit ni ne vit que sa camarade était revenue et se tenait sur le pas de la porte.

Devant la détresse de son ami, détresse qu’elle comprenait, Hermione décida qu’elle ne pouvait plus reculer. Tant pis si son amour propre était blessé et que sa vengeance tombait à l’eau : elle devait impérativement rencontrer Rita Skeeter.


A suivre...