Le poids de la destinée

 

 

Auteur : Electra
Base : Harry Potter
Genre : violence, angst
Couple : non yaoi
Disclamer : les personnages appartiennent à leur auteur et pis promis je les lave et les repasse avant de lui rendre
Note de l’auteur : j’ai écris cette fic car je déteste Drago et que j’adore Rogue. Attention, je spoile la fin du tome 5.

 

Chapitre 8 : enquête

 

Le dortoir avait été interdit à tous ses pensionnaires et vidé de tout objet magique. L’œil de Maugrey se mit à tourner à pleine vitesse dans son orbite dès son entrée dans la pièce :
« Je sens qu’il y a eu une grande décharge de magie dans l’air » grogna-t-il. Les trois hommes se dirigèrent vers le lieu de « l’accident .»

Rogue prit son travail très au sérieux et se mit à étudier minutieusement le lit du jeune homme. Il sortit une poudre d’une petite sacoche.

« Cette poudre va nous indiquer suivant l’intensité de son inflammation la puissance de la magie utilisée. »
Il leva un sourcil en regardant ses collègues. « Et aussi n’oublions pas la possibilité d’un complot ».
Le professeur dosa avec attention et pria les autres de se reculer. Il fit flotter sa préparation puis la laissa tomber autour du lit de Harry. Une belle flamme verdâtre apparut sans dégager la moindre chaleur.
Les trois professeurs se regardèrent : « Il s’agit d’une magie de classe normale mais puissante. Reste à savoir si c’est bien Harry qui l’a utilisée. »
Rogue s’impatienta : « Et bien alors, qu’attendons nous? Vérifions quel est le dernier sort que sa baguette a envoyé. »
Devant la simplicité de la proposition, les autres enquêteurs rougirent un peu.
Dumbledore sortit l’objet enfermé dans un coffret. Il le saisit délicatement et la posa sur le lit. Il lança l’invocation « Prior Incanta »
Le bout de la baguette brilla, tous retinrent leur souffle. Une fumée se forma et donna naissance…à un petit crapaud de fumée.
Rogue consulta l’emploi du temps des sixième année. « Hummmm, il s’agit du dernier devoir que les élèves ont eu à faire en cours de M. Flitwick hier. »
Maugrey, très pragmatique, sortit une plume de sa manche droite et « appela » d’un jet de baguette une feuille qui traînait par là.

« Bon récapitulons les faits. » la plume s’éleva et alla écrire sur le parchemin qui flottait.
« Le jeune Potter est sur son lit, Ron Weasley s’approche en face de lui. Potter crie « Arrière ! » et Ron décolle contre le mur opposé. On sait maintenant que la baguette de Potter n’a pas servi lors de l’accident.

Voyons maintenant les solutions qui s’offrent à nous :
Premièrement, ce n’est pas Potter qui a jeté le sort mais quelqu’un d’autre dans la pièce près de lui. »
Rogue marmonna le mot complot.
« Deuxièmement, c’est bien lui qui a utilisé ce sortilège… ». Il regarda ses confrères avant d’ajouter : « sans recours à sa baguette. »

Le silence qui suivi cette déclaration indiquait bien que chacun comprenait la portée de cette possibilité. Réussir à manipuler la magie par la voix représentait un exploit qu’aucune personne dans la pièce n’était capable de faire.
« Ne nous emballons pas ! » déclara Dumbledore pour couper court au malaise ambiant. Les parents de Ron arrivent dans deux heures. Nous leur demanderons l’autorisation d’extraire les souvenirs de leur fils pour les visionner grâce à la pensine ».

A l’évocation de cette méthode, les trois sorciers frémirent. A une époque pas si lointaine, nombre de leurs amis avaient subi l’arrachage de leur mémoire par Voldemort.
Ce sort en lui même n’avait rien de douloureux …si on prenait son temps et quelques précautions. Le Lord maléfique, lui, prenait un malin plaisir à torturer ses victimes par ce moyen.

En début de l’après-midi, toute la famille Weasley était réunie au chevet du jeune homme. Ils avaient entendu un nombre effrayant de rumeurs sur ce qui était arrivé à leur fils. Miss Pomfresh avait donc choisi d’isoler Harry dans une autre pièce.
Depuis l’affreuse nuit, les deux jeunes hommes se trouvaient dans le même état : inconscients mais en bonne santé. Harry, vidé de toute son énergie, ne se réveillait pas. Il récupérait ses forces.
Quant à Ron, le choc contre le mur l’avait fortement sonné. L’infirmière l’avait plongé dans un repos artificiel pour écarter tous risques de commotion.

Après un moment de silence, Madame Weasley décréta d’une voix ferme : « Ce n'est pas Harry qui a fait ça ! Jamais il n’aurait pu faire de mal à Ron ! J’ai totalement confiance en lui ».
Tous les membres du clan acquiescèrent de la tête. « Vous pouvez extraire les souvenirs de mon fils en prenant toutes les précautions bien sûr. Cela permettra de lever cette ignoble accusation. Mais je veux assister à l’opération. »
Les mages tinrent conciliabule.
« Nous sommes d’accord pour que Monsieur et Madame Weasley assistent au processus mais pas les enfants ».
Des protestations commencèrent à jaillir de Ginny.
« Et c’est sans appel » ajouta Dumbledore d’un ton qui clôtura toute discussion.

La pensine fut installée sur une petite table à coté du lit où Ron reposait. Maugrey dirigea les opérations. Ron fut ramené à un état de conscience suffisant pour permettre l’extraction des souvenirs. D’une main qui ne trembla pas, l’homme approcha sa baguette de la tempe du jeune endormi.
On entendit les parents Weasley retenir leurs respirations. La tension était aussi palpable parmi les membres de l’ordre du Phénix. Beaucoup gardait en mémoire les récits de séances de tortures de Voldemort infligées par cette technique. Un premier fil argenté se colla à la baguette et fut plongé dans la pensine. Maugrey répéta l’opération deux ou trois fois avec délicatesse.
Rogue bouscula ses collègues pour mieux voir la surface qui commençait à se rider : « Nous y voilà », murmura-t’il.
Des images commencèrent à se former, une brume voilât la surface et les souvenirs vu à travers les yeux de Ron apparurent.
C’est le noir, puis Ron se réveille et voit Harry qui s’agite fortement dans son lit, il s’approche et tend le bras vers son camarade. Harry ouvre des yeux remplis d’une terreur à glacer le sang, tend une main pendant que l'autre saisit sa baguette et crie d’une voix angoissée « Arrière ». Ron voit jaillir un éclair des doigts de son ami, il est projeté en arrière et c’est le noir.

Un silence de plomb se fit dans la salle. Le seul bruit perceptible était la respiration régulière de Ron. Puis, un sanglot échappa à Madame Weasley et fit sursauter tout le monde. Dumbledore se précipita vers elle et voulut la raccompagner ainsi que son mari vers la pièce d’à coté. Mais elle repoussa son bras et s’approcha de son fils dont elle caressa tendrement les cheveux.
Elle se retourna vers Maugrey et dit d’une voix qu’elle voulait la plus assurée possible : « je ne pense pas qu’il soit utile de lui redonner ce genre de souvenirs ». Monsieur Weasley acquiesça d’un mouvement de tête à l’interrogation que lui lança le professeur Mac Gonagal du regard.
« Et je veux voir Harry » ajouta- t’elle décidée.
« Pourquoi faire ? » aboya d’une voix peu aimable Rogue.
Madame Weasley fit face au professeur et lança d’une voix glaciale « Je ne reproche rien à Harry contrairement à ce que vous le sous-entendez. Je veux m’assurer de la santé du meilleur ami de mon fils »
Elle insista particulièrement sur le terme et ajouta : « certaines personnes n’ont pas attendu de se faire battre par Harry pour savoir que c’est un jeune homme admirable en qui on peut avoir toute confiance ».

Sur cette insulte à peine voilée, elle sortit de la pièce. La figure de Severus à cet instant déclenchera de nombreuses crises de fous rires parmi les personnes présentes quand ils reparleront de ce jour. On aurait du qu’il avait été giflé. Il passa du rouge au blanc en un instant.
Ces collègues se détournèrent pour ne pas augmenter sa gêne.
Dumbledore retrouva la famille Weasley au chevet de Harry. Madame Weasley caressait les cheveux de Harry comme elle l’avait fait pour son fils.
Elle se tourna vers le directeur : « Qu’est ce qui a pu provoquer une telle terreur chez lui ? ».
Il soupira. « Je pense que la mort de son parrain et son dernier affrontement avec Voldemort l’ont beaucoup affecté. Il craint désormais pour la vie de ses amis ».
Ce ne fut qu’après avoir eu l’assurance de tous les membres de l’ordre qu’ils veilleraient bien sur Ron et Harry que les Weasley repartirent de Poudlard.



A suivre...