Le poids de la destinée

Auteur : Electra
Base : Harry Potter
Genre : violence, angst
Couple : non yaoi
Disclamer : les personnages appartiennent à leur auteur et pis promis je les lave et les repasse avant de lui rendre
Note de l’auteur : j’ai écris cette fic car je déteste Drago et que j’adore Rogue. Attention, je spoile la fin du tome 5.
Les pensées des personnages et les lieux sont en italique

Chapitre 9 : entraînements

Deux jours plus tard, Ron se réveilla en pleine forme, sans trop de souvenirs des derniers jours. Les professeurs décidèrent d’attendre l’éveil du jeune Potter pour lui raconter les faits. Harry fut sur pied dès le lendemain, un samedi, mais il affichait une pâleur mortelle.

Les deux garçons furent convoqués ensemble dans le bureau de Dumbledore. Le directeur leur expliqua ce qui s’était passé la nuit de l’accident.
Plus exactement, il raconta la version officielle définie quelques jours plus tôt. Harry, en plein délire suite à ces cauchemars, avait confondu son ami avec Lord Voldemort et lui avait lancé un sort avec sa baguette. Le directeur montra également le tas de lettres de parents inquiets qui voulaient retirer leurs enfants de l’école où des élèves en attaquaient d’autres.
Dumbledore regarda Harry droit dans les yeux : « Nous avons pris certaines décisions ».
Les deux jeunes hommes retinrent leur respiration.
« Harry, nous n’allons pas te renvoyer. Mais tu seras isolé des autres élèves pour les cours. Cependant, tu continueras à dîner et dormir avec eux. Cette décision sera transmise à tous les parents d’élèves. Ron, retourne te reposer. Toi, Harry, reste encore un peu. »

A peine la porte se referma sur le jeune Weasley, que Rogue, Maugrey et MacGonagall jaillirent de la pièce d’à côté. Tous le regardèrent d’un œil circonspect. Le jeune sorcier se sentit comme au tribunal. L’ordre du Phénix, presque au complet pensa-t-il avec un pincement au cœur, se tenait devant lui.
« Harry, commença Dumbledore, tes pouvoirs semblent…comment dire… ».
L’embarras du directeur se lisait sur son visage. Ce fut Maugrey qui prit la suite. « Tu sembles avoir développé une maîtrise de tes pouvoirs que peu de sorciers possèdent: Celui d’invoquer les sorts sans utiliser de baguette. »
Le silence se fit, chacun s’habituant à la vérité énoncée. Harry revoyait, dans sa tête, les jours derniers. Il comprit enfin ce qu’il lui était arrivé.

« Sans t’offenser, nous pensons que cela te dépasse. Nous voudrions t’aider à maîtriser cette nouvelle facette de ta magie…dans la limite de nos capacités. Pour cela, tu auras des cours avec chacun de nous mais plus régulièrement avec Severus. Il s’est proposé pour la plus grande partie de tes exercices ».
Un sourire sadique sur le visage de Rogue annonça au jeune homme que ces leçons ne seraient pas des parties de plaisir. Mais, en même temps, il était ravi. Enfin, il allait participer activement. Personne n’allait plus le protéger contre sa volonté et en l’excluant de décisions le concernant.

Sa joie fut néanmoins entamée quand il rejoignit son dortoir. Tous les élèves chuchotaient sur son passage ou le pointaient du doigt. Certains firent même des écarts pour ne pas passer trop près de lui.
Heureusement, près du portrait de la grosse dame menant au territoire de Gryffondor l’attendaient ses amis fidèles : Il s'agissait de Ron, Hermione, Ginny, Luna, Nelville, quelques autres membres de l’ex AD, des camarades qui connaissaient les épreuves qu’il avait traversées depuis des années.
Il put discuter avec Ron et lui demander pardon pour l’avoir attaqué. Il passa au final une bonne fin de week end et ni lui, ni Ron ne remarquèrent donc pas le teint maladif d’Hermione.

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Dès le lundi matin, Harry effectua son premier entraînement avec un invité surprise. Quand il pénétra dans la pièce qui serait désormais sa salle de cours privée, il tomba nez à nez avec le professeur Lupin. La prochaine pleine lune n'étant pas loin, son état de santé laissait à désirer. La pâleur de ces traits et le jaunissement de ses yeux en étaient les signes les plus prononcés.

« Bonjour Harry, je suis ravi de t’avoir de nouveau comme élève. Nous allons travailler quelque chose de simple et que tu maîtrises parfaitement : ton patronus. Tu vas t’entraîner à le faire apparaître avec ta baguette dans de nombreux cas de figures, puis ensuite tu essayeras de le faire sans ».
Le jeune sorcier s’approcha du coffre de bois contenant l’épouvantard disposé là par les soins de son professeur. Il releva ses manches, pris sa baguette. Il se remémora la première séance avec Lupin pendant que celui soulevait le couvercle. Il ne fut donc pas surpris de voir un surgir un détraqueur devant lui. Il se concentra et il lança un « patronus » sonore. La lumière qui jaillit de sa baguette prit la forme d’un magnifique cerf.

Il répéta l’opération 3 ou 4 fois en suivant les conseils de Lupus : « concentre-toi sur ton sort, essaie de sentir comment la magie s’organise. Tu devras le reproduire quand tu n’auras plus ta baguette. »
La suite du cours se répartit entre exercices de concentration et projection de patronus dans toutes les situations possibles: la tête en bas, les yeux fermés, en courant….
Harry arriva à la salle pour le repas du midi totalement épuisé. Il s’affala sur la chaise que lui avaient réservée ses amis. Il leva les yeux vers Hermione pour lui raconter ses cours particuliers et resta bouche bée. Il trouva son amie changée sans parvenir à mettre le doigt sur ce qui lui faisait penser ça.
La jeune fille surprit son regard et piqua un fard qui lui colora jusqu’au bout des oreilles.
L’apparition dans un grand « plop » des plats mit fin à l’embarras des 2 élèves. Harry se mit alors à détailler par le menu tous les exercices qu’il avait appris le matin même tout en mangeant.

Ces mêmes leçons durèrent pendant 2 jours avec cette fois-ci l’ajout d’un sortilège d’attraction en prime. Il se mit à pouvoir déplacer de gros objets, mais toujours à l’aide de sa baguette.
Le mercredi soir, le professeur Lupin lui apprit que ce serait Rogue qui reprendrait les cours du lendemain car lui devait s’absenter pour « raisons de santé ».
Harry constata en effet les premiers signes de l’approche de la pleine lune sur la physionomie de Lupin. L’homme avait un teint grisâtre, ses cheveux étaient plus drus et la prunelle de ses yeux était en partie rétrécit. Bientôt son instinct de loup deviendrait le plus fort et le professeur préférait, à ces moments là, se tenir éloigné des êtres humains.
Comme tous les jours, depuis cette semaine, il retrouvait une fois son entraînement fini, Ron et Hermione près du lac pour discuter sans avoir les regards de certains élèves braqués sur eux trois.
En arrivant ce soir là, il aperçut au loin Ron qui mimait une histoire à Hermione. Plus il approchait, plus un détail le troublait. Arrivé à 5 mètres, il comprit ce qui le perturbait : Hermione dépassait Ron en taille ! !
Comment était ce possible ? Ils commençaient à peine leur croissance depuis un an ! ! Cela expliquait peut être le comportement bizarre de la jeune fille. Ne se sentant pas très à l’aise avec la notion de puberté féminine, Harry ne se risqua pas à lui en parler.

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Le lendemain, le jeune homme se présenta avec impatience devant sa salle de cours. Comme il s’y était attendu, Rogue lui avait préparé un entraînement intensif.

« Harry, tu as atteint un très bon niveau de magie d’après ce que m’a dit Lupin ».
Le jeune sorcier esquissa un sourire.
« Ne te rengorge pas ! le coupa Rogue. Au vu de ton potentiel, ce ne sont que broutilles. Nous allons enfin commencer les choses sérieuses. Donne-moi ta baguette ».

Harry, son enthousiasme refroidi, tendit sa baguette. Rogue s’en saisit assez brusquement. Le jeune homme eut un instant de panique croyant que son professeur allait la briser. Mais celui-ci se contenta de la déposer dans un écrin qu’il laissa ouvert et qu'il plaça sur une table dans le coin de la pièce bien en évidence.
Devant tout ce cérémonial, une impression de manque gagna Harry qui ressentit un fourmillement dans ses doigts. Malgré l’amélioration de leurs relations, il était sûr que Rogue prenait un plaisir sadique à cette mise en scène.
Rogue invita Harry à se rapprocher du coffre à Epouvantard.
« Je dois te préciser que le fait que tu n’aie pas de baguette peut modifier la forme que va prendre l’Epouvantard. Tes peurs pourraient ne pas être les mêmes car tu te sais dépourvu de moyens de défense ».

Si le but de ce discours était de faire perdre tous ses moyens à Harry, ce fut réussi. Une terrible appréhension s’empara de lui. Il jeta un coup d’œil d’envie vers sa baguette.
Rogue donna un léger coup de baguette sur le meuble. Doucement, le coffre s’ouvrit, la fumée de l’Epouvantard se répandit...et soudain Voldemort, couteau à la main, se tint devant lui. Ses yeux comme deux charbons incandescents le fixaient remplis d’une haine sans borne.
Harry se pétrifia sur place, sa respiration devint saccadée, il se mit à transpirer, les pores de sa peau suintant la peur. L’apparition se mit en mouvement et leva le poignard dans sa direction.

Son cauchemar lui revint en force, entraînant la même violence de réaction. Toute la raison de Harry le poussa à crier un « non » désespéré en direction du spectre, puis il ne contrôla plus son corps et s’évanouit.
Il fut réveillé par une sensation d’humidité sur son front. Sa première pensée fut qu’il s’agissait de son sang. Sans ouvrir les yeux, il se tâta le front et découvrit un linge humide.

« Tiens, notre belle au bois dormant se réveille ».
La voix de Rogue le réveilla complètement, il ouvrit les yeux et essaya de s’asseoir. De nombreuses étoiles voilèrent son regard et il se sentit partir en arrière et dans l’inconscience mais des mains l’aidèrent à se redresser.

« Doucement, jeune homme, on se calme ».

Harry se mit à respirer à pleins poumons pour réveiller son organisme. Il put enfin rouvrir les yeux.

« Qu’est ce qui s’est passé ? » demanda-t-il. Au vu du résultat de ses derniers cauchemars, l’anxiété se sentait dans sa voix.
« Vous semblez avoir progressé, Monsieur Potter » dit une voix dans son dos. Il tourna légèrement la tête pour voir Dumbledore avec un léger sourire aux lèvres. Il interrogea Rogue du regard.
« Avant de t’évanouir, tu as fait ceci ». Le jeune homme suivit la direction que lui indiqué le doigt de Rogue. Il aperçut sa baguette à une ou deux coudées de distance.
« Je suis arrivé à ce moment. Tu l’as fait littéralement bondir vers toi » dit Dumbledore avec une pointe de fierté dans la voix »
« Ne nous emballons pas ! » enchaîna Rogue. « Le but de ma mise en scène était de te tenter avec ta baguette Harry. Et au moment d’être confronté au danger, tu as utilisé toutes tes forces pour la récupérer. Tu dois totalement proscrire cette attitude, tu n’as plus besoin d’elle ! »
Rogue appuya ses paroles en replaçant la baguette dans son écrin qu’il ferma et qu'il dissimula.
« Mais ce n’est pas trop mal pour un début quand même ».
Seul le directeur aperçut le petit sourire que Rogue affichait. Sans vouloir le dire, il était fier des progrès accomplis.

Dumbledore avait accepté que Severus donne la majorité des cours au jeune sorcier. D’une part, il savait que les relations entre les deux s’étaient améliorées et que chacun tiendrait son rôle. Et d’autre part, il donnait ainsi la chance à son collègue de rattraper les erreurs qu’il avait commises la dernière fois qu’il avait tenté d’enseigner l’occlumancie à Harry.
Au vu des premiers résultats de cette matinée, il ne regrettait rien de sa décision.

Harry eut son après midi de repos pour se remettre de ses émotions. Malheureusement, il ne put aller s’entraîner au Quidditch avec les autres, cela faisait parti des « interdits » que de nombreux parents d’élèves avaient imposés. Ces imbéciles avaient peur pour leurs enfants chéris que le méchant sorcier Potter pouvait transformer en souris.
Stop! s’ordonna-t’il intérieurement.
Il ne voulait plus laisser bouillir sa colère. Il devait se maîtriser maintenant qu’il développait sa puissance. Il constatait d’ailleurs que ses cauchemars se calmaient petit à petit depuis ses exercices.
Il ne restait plus qu’à contrôler ses sauts d’humeur. Il repartit dans sa chambre pour se reposer et s’occuper de sa chouette.

A suivre...