Prend ton envol
Auteur : Nyonoshii (nyo91@voila.fr)
Genre : slash (yaoi) Harry/Drago, PG-13 (donc pas de lemon ^^)
Base : Harry Potter ...
Disclaimer : Les persos ne sont pas à moi, ils appartiennent tous à J.K.
Rowling (malheureusement...). Juste cette fic est de mon cru...
Chapitre 5 : Au Chemin de Traverse
Lequel choisir ? Celui-ci ou celui-là ? Bien que l’équipe
de Bulgarie commence à décliner, j’ai décidément
beaucoup envie de le lire. A moins de choisir l’équipe d’Irlande,
bien entendu. Je ne savais pas trop. Je regarde, hésitant, les deux
volumes. « La Gloire de Bulgarie » et « Aux Balais avec l’Irlande».
N’arrivant pas à me décider, je pris les deux, tout simplement.
Le libraire, un certain « Mc Ternie » (un vieil homme au crâne
dégarni) m’adressa un sourire lorsqu’il vit mes choix. J’étais
un habitué, désormais.
- Hum... Bon choix, très bon choix... Marmonna-t-il. Vous étiez
allés à la coupe du Monde, il y a trois ans ?
- Bien sûr, dis-je en lui rendant son sourire édenté.
Il marmonne encore dans sa barbe imaginaire et finit par me dire le prix. Je
sortis plusieurs pièces et lui tendit. Il murmure un « merci » alors
que je quitte la boutique.
Deux semaines sont passées depuis « le renvoi ». Je n’arrive toujours pas à me faire à cette idée, et pourtant, j’y suis bien obligé. Mes blessures ont assez bien guéri, mais tout de même, sans magie, il a fallu pas mal de temps. Le service de la Restriction de la Magie ne m’aurait pas pardonné, après tout l’usage inégal de ma baguette que j’avais utilisé, en dehors de Poudlard.
Lorsque Rogue a annoncé... J’ai de suite pensé aux Dursley.
Oh non ! Il serait hors de question de retourner au 4, Privet Drive. Plutôt
mourir sur le champ. L’idée de revoir l’oncle Vernon, Dudley...
Cela me donne envie de vomir.
A vrai dire, c’est Malefoy qui m’a donné l’idée
de ne pas les revoir, bien malgré lui.
****************
Flash-back, 2 semaines plus tôt
Il a l’air vraiment aussi effondré que moi par la nouvelle. Cela
me semble injuste. Moi, je serais obligé de retourner chez les Dursley,
tandis que lui... Et bien, il va retrouver sa mère un peu plus tôt
que prévu, c’est tout.
Un mois avant Noël ! Me faire renvoyer avant Noël... Depuis six ans,
j’avais passé les fins d’années à Poudlard,
dans la joie et la bonne humeur. Et pour cette septième année,
me voilà obligé de...
Je frissonne.
- Il en est hors de question. Je murmure.
Malefoy tourne la tête, surpris.
- Qu’est-ce que tu dis ?
- Hum ?...
Je l’avais oublié, celui-là... Enfin, pas vraiment, étant
donné que je me suis assis à l’extrémité du
banc où lui-même était assis.
Je m’attendais à ce qu’il me demande des explications. Celles-ci
ne viennent pas. C’est à mon tour de tourner la tête, surpris.
Il a recommencé à regarder le lac, à une vingtaine de
mètres en face de nous, d’un œil vide. Qu’est-ce que
c’est que ce regard... ?
Il a l’air profondément attristé.
.....
Dois-je m’étonner ? Oui, oui. Cet air ne lui va pas du tout. (Je
ne faisais plus attention à ce que je pensais, trop encore « absorbé » par
la gravité de la sanction des professeurs)
Je me surprends à lui demander :
- Qu’est-ce qu’il y a ?
- Qu’est-ce que ça peut te faire ? Demande-t-il, légèrement
hautain.
- Rien. C’est juste que...
- Quoi ? (il joue sur la défensive, comme celui que l’on tire
brusquement de ses pensées)
- Tu n’es pas ... Dans l’état que l’on pourrait qualifier « normal ».
Me contentais-je de répondre.
Il sourit amèrement.
- Pff... Je te signale que je viens d’apprendre que je suis « renvoyé partiellement » à cause
de toi.
- Je te signale que c’est autant ta faute que la mienne.
- Va te faire voir, Potter-Le-Balafré.
Il ne sait pas quoi répondre, cela doit être pour ça qu’il
se contente d’une vulgaire insulte. Ou alors, il n’a plus envie
de parler. Moi non plus. C’est avec une certaine appréhension
que je finis pas dire, cinq minutes plus tard :
- C’est comme si c’était la rentrée... A l’envers...
- Sauf que là, pas besoin de s’arrêter au chemin de Traverse.
Hedwige, dans sa cage posée près de moi, piaille impatiemment.
Le temps passe, apparemment. Un peu vite. Un peu trop vite.
Je réfléchissais subitement aux dernières paroles de « mon
pire ennemi ».
Pas besoin de s’arrêter au chemin de Traverse.
Mais oui ! Il avait diablement raison ! La voilà, ma solution ! Je lui
jette un regard avant de me lever.
Je ne retournerais pas chez les Dursley.
- Je te souhaite bien du plaisir, pendant ces vacances, le Balafré,
me répond-il, un sourire cynique aux lèvres.
C’est incroyable comme il peut se tromper ! Il croit que je vais devoir
retourner « chez eux »... Désolée, Blondinet-pourri-gâté,
mais... Je ne vais pas chez les Dursley cette fois-ci.
- Merci beaucoup Malefoy, je te renvoie le souhait... Je réponds avec
le même sourire hypocrite.
Abasourdi par mon contrôle, il ne trouve (apparemment) aucune remarque.
Il était persuadé que j’allais hurler de rage en lui collant
mon poing dans sa figure.
Il est temps de me lever. Ce renvoi partiel ne se promet pas rose, mais au moins, je suis sûr d’une chose : ce ne sera pas aussi terrible que je me l’imaginais, car j’ai trouvé la solution. Je vais rester au Chemin de Traverse.
************
Et c’est ainsi que je me retrouvais dans la grande ruelle de Londres,
connue seulement des Sorciers, passant mes journées à flâner
dans les diverses boutiques.
Grâce à la petite fortune qui me restait encore dans mon coffre,
je n’avais aucun mal à « vivre de moi-même ».
J’avais loué une chambre d’un charmant petit hôtel.
L’hôte, d’ailleurs, m’avait regardé avec des
yeux ronds quand je lui avait demandé une chambre qui serait sûrement
occupée pendant plusieurs mois. Il avait remarqué la cicatrice,
mais essayait de ne pas poser de questions, ce qu’il ne pouvait s’empêcher
de faire. Je lui répondais alors en souriant devant sa mine éberluée.
Ces « vacances improvisées » me faisaient tout de même
regretter Poudlard, mais j’étais bien obligé de me faire à ce
nouveau mode de vie. De plus, je recevais souvent des lettres de Ron et de
Hermione, qui contenaient parfois quelques mots des autres Gryffondor, tels
que Neville, Seamus et Dean, même, de temps à autre, Parvati Patil
et Lavande Brown. Ces lettres me faisaient extrêmement plaisir. J’avais
bien sûr, honte de mon renvoi, mais ils faisaient du mieux de leur possible
pour ne pas me le rappeler. C’était vraiment des amis.
******
Je sortais de la librairie, satisfait de mes achats. Je ne pus m’empêcher
de prendre un volume, celui de l’équipe d’Irlande. J’avançais
tout en feuilletant l’épais volume lorsque. Aïe ! Quelqu’un
me bouscula. Ou plutôt, je bousculais quelqu’un sans m’en
rendre compte. Je relevais la tête et vit un sorcier, qui devait sûrement
avoir mon âge. Ses mèches blondes retombaient sur son front, cachant
légèrement ses yeux.
- Excusez-moi, dis-je en reprenant mon chemin.
Un drôle de sourire apparaît sur son visage.
- Depuis quand un Balafré s’excuse-t-il ?!
Surpris, je le regarde, surpris. Cette voix, ça ne peut être que...
- Malefoy ?!
- Tiens, tu ne m’avais même reconnu ?! Dit-il, le même sourire
narquois aux lèvres que celui dont il a le secret.
J’avoue que non, je ne l’avais pas reconnu. Mais... Il faut dire
qu’il est méconnaissable ! Il n’avait sûrement pas
mis de gel, et ses cheveux soyeux se baladaient au gré du vent. Il avait
guéri de ses blessures, et son visage était de nouveau presque
blanc, sans plus aucun hématome. Comment une personne sensée
aurait pu reconnaître le Malefoy habituel ?
Je me remettais doucement de mes émotions, après le choc de la « métamorphose ».
- Qu’est-ce que tu fais ici ? Je demande.
Ce n’est pas réellement destiné à l’embêter.
Simple curiosité.
- La même chose que toi, j’imagine, répond-il en baissant
la tête vers un sac en carton qui contient mes livres tout justes achetés.
Ah oui. Tout simplement. C’est idiot, comme question.
- J’ai à te parler, reprend-il. Mais pas au milieu de tout ce
monde.
- Mais qu’est-ce...
Mais il s’en va déjà. Je ne peux que le suivre. Que me
veut-il ?
*_*_*_*_*_*_*_*_*_*_*_*_*_*_*
J’emmenais Potter dans une ruelle sombre et lugubre. Comme je m'y attendais,
il n’y avait personne. Parfait. Maintenant, il fallait que je parle au
Balafré. Ce n’est pas comme si j’en avais envie mais...
Je n’ai pas le choix. Je devais le faire, bien que je préférais
me retrouver dans le bec des Hippogriffes de Hagrid plutôt que de parler à Potter-le-Balafré...
Surtout pour lui demander... ça.
- Vas-tu enfin te décider à m’expliquer ce qui se passe
? Dit Potter, haletant.
- Ouais.
- Dépêche-toi, ta présence m’importune grandement,
répond-il, un petit air hypocrite accroché sur son visage.
- La tienne m’offusque réciproquement... Répondis-je du
tac au tac.
- Tu m’as pas entraîné jusqu’ici pour me dire que
je t’énerve, tout de même ?! – il avait repris son
sérieux –
- Non. Bien qu’il n’y ait que la vérité qui blesse.
- Bien. Dans ce cas-là, dépêche-toi, avant que mon poing
vienne accidentellement cogner ton visage.
- Ouh, j’ai peur... Je disais en reculant d’un pas.
Il attendait, toujours son stupide sac accroché sur son bras. Allez,
il est temps de me lancer.
- Cambriolons Gringotts.
- Quoi ?!
Il failli tomber par terre.
- Tu n’es pas encore sourd, Potter.
- Mais... Tu es tombé sur la tête ? ça y est, toi aussi
tu veux aller à Azkaban ?!
J’aurais bien aimé tressaillir, mais ma fierté ne me l’aurait
jamais pardonné.
- Tais-toi, Potter... C’est déjà assez pénible de
devoir te le demander, alors n’en rajoute pas plus.
- Comment veux-tu que je me taise ? TU ME DEMANDES DE CAMBRIOLER UNE BANQUE
!
- Je me doutais que tu n’accepterais pas aussi facilement, soupirais-je.
- Parce que ce n’est pas une blague ?...
- J’ai bien peur que non.
- Bon... Je n’ai plus rien à faire ici, bye bye... Finit-il par
dire.
- Non !
Il se retourne et me fixe.
- Tu ne peux pas refuser, je finis par dire.
- Ah bon ?
- Non.
- Et pourquoi ça ? Demande-t-il.
- Crois-moi, si j’aurais pu le faire seul, je l’aurais fait. Mais...
Gringotts est un sacré morceau. Je ne peux pas le faire seul. Pour déjouer
tous ses pièges, j’ai besoin de... J’ai besoin de quelqu’un
d’autre.
- Et tu imagines que je suis le choix parfait ? « Le Balafré » est
finalement un bon sorcier, pour aller cambrioler une banque ! Ses aptitudes
ne sont pas négligeables, après tout c’est celui qui a
envoyé les Mangemorts en prison et qui a tué Voldemort ! De plus,
il est naïf et mes belles paroles vont finir par le convaincre... C’est ça
?!
- Oui.
Je baisse la tête. Il a diablement raison. Cela m’énerve
mais... Il est le seul sur lequel je peux compter. Je n’ai pas le choix.
Il ne dit plus rien. Il me regarde, en colère.
- ça ne m’amuse pas de devoir voler Gringotts, et si c’est
ce que tu crois, va te faire voir. Je n’ai tout simplement pas le choix.
Je ne le fais pas pour moi, ni pour ma réputation de « affreux-serpentard »,
je n’ai plus à faire ma réputation. Et ce n’est pas
une blague.
- Dans ce cas-là, pourquoi tu veux la cambrioler ? ....
- ... Je n’ai pas vraiment envie de faire des aveux à TOI, Potter.
- Et tu imagines, donc, que je vais accepter ta charmante petite proposition,
comme ça... Dit-il.
Il se dirige vers la « sortie ».
- S’il te plaît. Je murmure.
Je ne peux pas permettre qu’il refuse. Je n’ai jamais dit « s’il
te plaît » à personne. Mon amour-propre en prenait un coup,
mais je ne pouvais faire autrement. Je devais le persuader, quitte à utiliser
tous les moyens possibles. Il ne devait pas refuser. Il ne devait pas.
Surpris, il me regarde, soupçonneux. Mais... Son regard avait de nouveau
changé. Je devais être bizarre, c’est vrai. Mais je devais
le convaincre, un point c’est tout.
Il hésite. Je lis sur ses yeux : Doit-il me faire confiance, à moi,
Drago Malefoy, son ennemi de toujours, ou doit-il m’ignorer, alors que
j’ai enlevé mon masque ?
Je relève la tête. Je ne suis pas décidé à lui
dire la vérité, sur mon intention. Cependant, je lui dirais quelque
chose.
Cette phrase allait lui faire tilt.
- Sinon, je ne le reverrais plus jamais.
A-t-il compris ?... Il me dévisage.
- .... Je... Je vais y réfléchir.
Et il s’en va. Je le laisse partir. Une dizaine de minutes plus tard,
je sors, moi aussi. J’ai quelque chose de lourd. Je me sens lourd. Cependant,
je le savais, je le savais. Je l’ai lu dans ses yeux.
Il allait accepter.
A suivre
Et c’est terminé pour ce chapitre ^^ N’hésitez pas à m’envoyer
un petit mot si vous avez aimé...
Nyonoshii.