Prend ton en-vol
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Auteur : Nyonoshii (nyo91@voila.fr)
Genre : slash (yaoi) Harry/Drago, PG-13 (donc pas de lemon ^^)
Base : Harry Potter ...
Disclaimer : Les persos ne sont pas à moi, ils appartiennent tous à J.K. Rowling (malheureusement...). Juste cette fic est de mon cru...
Chapitre 1 : Divine Excuse
Je prenais tranquillement mon déjeuner. Ron se disputait avec Hermione, comme d'habitude, et une lettre de la grand-mère de Neville avait été négligemment jetée dans son bol par un hibou grand-duc, ce qui avait eu pour effet d'éclabousser Seamus et Dean de lait, qui avaient eu le malheur de s'être assis à côté de lui. C'était une journée très banale qui commençait, une journée comme les autres. Mais je n'allais pas m'en plaindre. Cela valait mieux que la guerre, comme cela avait été le cas, un an plus tôt.
Heureusement, il n'y aurait plus jamais de " Seigneur des Ténèbres ". Il avait été tué de ma main. Cela avait coûté beaucoup de vies, mais désormais, il n'était plus.
Je me levais, j'avais fini de déjeuner. Je n'attendais pas Ron et Hermione, j'étais un peu lassé, on va dire, et je pense que cela peut être compris...
Cours de potions. Pour débuter la journée, rien ne pouvait être meilleur... Voir la tronche de Rogue en plein début de matinée, n'est-ce pas fantastique ? Avec les Serpentards, en plus. Je note qu'Albus Dumbledore prend un malin plaisir à rendre de nos emplois du temps un calvaire.
Je me dirigeais donc vers les cachots de Poudlard avec une certaine appréhension. En ce mois de novembre, le froid commençait à être assez vigoureux, et me faisait frissonner. Je continuais à marcher lorsque quelqu'un me bouscula, me dépassa et se retourna, un sourire narquois sur le visage.
-Alors, Super-Potter, on rêve ?
-Ferme-la, Malefoy, me contentais-je de répondre.
Toujours accompagné de ses deux gorilles de gardes de corps.
-Je ferais bien de me préparer au pire, si j'étais toi... Dit-il de sa voix habituellement traînante.
Je ne vois pas où il veut en venir.
-Quoi ?
-N'est-ce pas aujourd'hui que Rogue va tester nos potions sur nous-mêmes ? J'espère que je ne vais pas avoir ta potion. Je ne tiens pas à mourir...
Ses deux gorilles ricanèrent. Satisfait de sa petite blague, Malefoy continua son chemin. Je le hais. Bien sûr, ce n'est pas une nouveauté...
Arrivé au cachot, j'attendais un instant Hermione et Ron. Je les vis arriver et je souris. Apparemment, ils ne se disputaient plus. Ron grogna.
-Je ne le sens pas, ce cours...
-Moi non plus, répondis-je.
Hermione sentit qu'il valait mieux qu'elle se taise. Elle a bien compris. Pas besoin qu'elle nous répète qu'elle n'a pas d'inquiétude au sujet de sa potion. A vrai dire, tout ce que j'espérais aujourd'hui, c'était de ne pas devoir boire la potion de Neville...
Nous entrons. La plupart des élèves étaient déjà là, mais nous ne sommes pas les derniers. Cela ne sera pas, au moins, un prétexte pour Rogue de nous enlever des points.
Le cours débuta dix minutes plus tard, après l'arrivée de Neville, juste avant que Rogue ne ferme la porte du cachot. Mais malgré ce " coup de chance ", comme à son habitude Rogue enleva cinq points. Il ne peut pas s'en empêcher...
-Bien. Comme vous le savez, aujourd'hui, vous allez tester les effets de vos potions. J'espère pour vous que cela ne soit pas trop... Dramatique. Dit-il de sa voix doucereuse.
Il était sadique. Cela lui fait plaisir que l'on soit obligé de boire la potion d'un autre ? Quoi que pour moi, ça m'arrange. Je ne suis pas sûr que ma potion soit d'un très grande... Hum. Qualité. Bref, passons !
Rogue ouvrit une de ses armoires. Il en prit une caisse avec les flacons. On ne pouvait voir à qui appartenait quel échantillon. Dommage. Si j'avais eu le choix, j'aurais pris celui de Hermione sans hésiter. En fait, l'effet de la potion faisait apparaître des furoncles un peu partout sur le corps avec plus ou moins de douleur. Rogue nous a fait ajouté un ingrédient qui permettait à la potion d'être inoffensive. Si elle est bien réussie, la potion devrait donc ne rien faire... Si elle est réussie.
Je croisais les doigts. Rogue passe entre les élèves, chacun hésitant à choisir. Hermione avait pioché la potion de Pansy Parkinson. La pauvre... Ron, lui, avait eu plus de chance et s'était récolté celle de Dean. Rogue s'arrête devant moi. C'est à mon tour de pioche. Je ferme les yeux et choisit un flacon. Je les rouvre pour savoir à qui appartient la potion. Je vois avec horreur le nom sur l'étiquette.
Drago Malefoy.
C'est bien ma veine. A vrai dire, je m'en doutais un peu.
Rogue n'a pas l'air ravi lui non plus de ma pioche et continue son avancée. Je ne vois pas trop de quoi je me plains, finalement. Malefoy est assez doué en potion... J'ai presque envie de me donner une baffe. Qu'il soit bon en potion ou non, il reste mon ennemi... Je n'ai pas à être soulagé !
Je me retourne et vois que c'est au tour de Goyle. Il a un air livide. Ce n'est pas difficile de deviner à qui appartient la potion lorsque j'entends Malefoy, chuchoter d'un ton faussement compatissant :
- T'inquiète pas, Goyle, je te vengerais.
Neville devient écarlate. J'ai presque envie d'éclater de rire, mais je me retiens. Sacré Goyle ! Bien fait pour sa face de gorille. Et si il s'avise de toucher à Neville, je m'aviserais personnellement de lui refaire le portrait.
Je vois ensuite que c'est au tour de Malefoy de piocher. Il retire le flacon et regarde l'étiquette. J'ai l'impression qu'il va s'étrangler tout seul. Hum, mauvaise pioche ! Peut-être va-t-il enfin fermer sa grande... Hum. Je suis curieux de savoir à qui appartient sa potion.
Lorsque tout le monde a reçu sa potion, Rogue sortit un parchemin et commence à appeler les noms des élèves. Le premier est un serpentard, qui a l'air taillé dans du roc, tant par sa taille massive et sa boule -pratiquement- à zéro.
- A qui appartient votre potion ? demande Rogue.
- A Vincent Crabbe, répondit-il, les jambes tremblant dangereusement.
Rogue ne laisse rien paraître. Je suppose qu'il est renfrogné à l'idée que c'est un de ses Serpentards qui va devoir boire la potion d'un élève désastreux. Désastreux fut le mot parfait. Le grand type enlève le bouchon et boit le contenu. Aussitôt, il tombe par terre et se contorsionne de douleur. Des gros furoncles apparaissent sur son visage, sur ses bras. Il a les yeux exorbités et ouvre la bouche mais aucun son ne sortit.
Rogue pointa la baguette sur lui et marmonna une formule. " Finite furose ", je crois. Le grand type se relève, encore tout tremblant, et retourne à sa place. D'autres élèves passent, avec plus ou moins de succès...
Peu après, c'est au tour d'Hermione.
- Courage, lui chuchote Ron.
J'ai l'impression qu'elle va en avoir bien besoin. Elle s'avance courageusement, et sans que Rogue lui demande la parole, commence à parler. A ce moment-là, je suis fier d'elle.
- Ma potion appartient à Pansy Parkinson, dit-elle sans ciller.
Celle-ci pouffa de rire, au fond de la classe, suivis des ricanements des Serpentards. Rogue lui-même ne peut s'empêcher d'afficher un léger sourire. Elle enlève le bouchon et boit. Elle commence à trembler tandis que des furoncles apparaissent un peu partout sur son corps. Elle mord sa lèvre inférieure, cela doit vraiment être très douloureux, trop douloureux...
- Mais qu'attend Rogue ? Me murmure Ron, bouillonnant de rage.
- ...
Je ne dis rien car moi aussi j'étais en rage. Ron ne peut se retenir plus longtemps. Il se lève.
- Professeur, qu'attendez-vous ?! dit-il, le visage déformé par la colère.
- Taisez-vous, Weasley.
C'est à mon tour de me lever.
- Comment peut-on se taire alors que vous laisser Hermione se tordre de douleur ?
Rogue me regarde d'un œil mauvais. Enfin, il murmure le sortilège et Hermione est libérée de son calvaire. Encore tremblante, elle nous rejoint à notre table, marchant péniblement. Rogue nous regarde. C'est déjà un record qu'il ne nous ait pas enlevé de points. Il va peut-être garder le meilleur pour la fin...
Le cours continua, parfois les élèves, s'apercevaient avec soulagement qu'ils ne se passaient rien, d'autre fois les élèves moins chanceux se tordaient de douleur par terre. Vint le tour de Malefoy.
Il s'avance d'un pas mal assuré. Arrivé devant le bureau de Rogue, il dit, presque dans un murmure, ayant perdu sa voix traînante.
- La potion appartient... Elle appartient à Potter. Grommelle-t-il.
Le sourire narquois de Rogue disparut. Quoi... ? Ai-je bien entendu ? A croire que oui, vu leur mine déconfite. Malefoy a ma potion. Je sens Ron qui se tient les côtes.
- Désolé, Harry, mais... C'est trop drôle. Chuchote mon meilleur ami.
- Je ne t'en veux pas, répondis-je en souriant.
J'avais l'impression qu'il allait souffrir. Hum... Bien fait pour lui.
Il avale la potion. De suite, des spasmes incontrôlables s'emparent de lui et il s'effondre par terre. En tombant, il se cogne la tête contre mon bureau. (Nous nous étions mis au premier rang.) Il est inconscient tandis que des gros furoncles apparaissent. C'est... Effrayant. Et je dois dire que je n'aime pas ça. Je ne sais pas trop pourquoi, mais je sais que je n'aime pas ça. Cela me fait plaisir qu'il souffre, bien entendu, mais... Attends. Est-ce que vraiment, cela me fait plaisir ? Après tout, Malefoy reste une personne, aussi désagréable soit-elle.
Rogue se précipite d'hurler le remède, mais Malefoy reste dans les pommes, c'est sûrement à cause du choc qu'il a reçu en se cognant contre le bureau.
- Crabbe, Goyle, emmenez-le à l'infirmerie, aboie-t-il. (Il se tourne vers moi) Quand à vous Mr. Potter, je vous envoie en retenue avec Rusard pendant un mois. De plus, j'enlève cinquante points à Gryffondor.
Je n'ai même pas le courage de répliquer. A quoi bon ? Je regarde Crabbe et Goyle amener Malefoy à l'infirmerie ; j'ai un vague sentiment de culpabilité.
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J'ouvrais péniblement les yeux. La première chose que je remarquais, c'était que j'étais couché dans un lit de l'infirmerie. Je voix Mme Pomfresh, derrière une grande vitre blanche, s'affairer sur je-ne-sais-quoi-et-je-ne-veux-pas-le-savoir. J'ai un peu de mal à me rappeler pourquoi suis-je ici.
J'ai un peu mal à la tête. Je touche un peu le haut du crâne, apparemment, il y a un hématome.
Puis tout me revient. Le cours de potion... Potter... Rien que son nom me fait bouillir de haine. Il me le paiera. Je trouverais le moyen et il me le paiera cher.
Je ruminais de sombres pensées lorsque Pansy arriva.
- Draaaaaaaaaagy chériiiiii ! Comment tu vas ?
Je n'ai même pas envie de répondre à sa ***** de question. Je déteste cette fille ; tout le monde le sait à par elle-même. Elle est suivie de Zabini, de Crabbe et de Goyle.
- Il t'a pas raté, le con, dit Zabini en s'approchant.
- J'espère qu'il a souffert en buvant sa potion... Répondis-je dans un demi-sourire.
Pansy s'agite un peu, mal à l'aise.
- Quoi ? Demandais-je, énervé.
- A vrai dire... Potter, il a bu... Il a bu ta potion. Dit-elle à voix basse.
- QUOI ?!
C'en était trop. D'abord ; j'avais dû être humilié à cause de lui, et maintenant, j'apprends qu'il a bu ma potion, sans souffrir du tout ?... Après tout, je n'ai aucun doute là-dessus. Je suis doué en potions.
- Evidemment, il n'a pas... " souffert ", comme tu dis. Dit inutilement Zabini.
- Je m'en doutes qu'il n'a pas souffert, crétin !
Débute un long silence. Je n'ai plus envie de parler. Ils me font tous chier, tous autant qu'ils sont. Tous voulant ajouter leur petite remarque idiote...
- Dégagez, dis-je enfin.
- Mais Drago... Commence Pansy.
- Dégage.
Elle n'insiste pas et s'en va, suivant les trois garçons. Maintenant, je vais avoir un peu de calme. Je n'en ai pas souvent, à vrai dire, lorsque l'on est sans cesse accompagnés de ces...
Je fermais les yeux, savourant la tranquillité de l'infirmerie. J'entendais Pomfresh protester. J'entends une autre voix, qui insiste, elle aussi.
- S'il vous plaît, juste cinq minutes...
- Non, non, non. Vous avez suffisamment fait de dégâts comme ça.
- Mais je n'y peux rien si je suis...
- Je ne veux pas le savoir !
- Laissez-moi entrer... Juste pour...
Je n'entends plus la voix. Quelques secondes passent, et j'entends Pomfresh dire " D'accord. Mais juste cinq minutes dans ce cas-là. " Encore une visite ? Je rouvre les yeux, curieux. J'aurais mieux fait de les refermer, en voyant qui se pointe.
- Potter ! Qu'est-ce que tu fous là ?! Dégage, je sens que ma baguette s'agite...
Il ne bouge pas. En fait, il n'a pas l'air de trop savoir ce qu'il fait là. Il ne bouge plus. Il se racle la gorge et commence à parler.
- Je voulais m'excuser, pour tout à l'heure. Chuchote-t-il.
- Hein ?
Je n'ai sûrement pas très bien entendu. Ce doit être la fatigue... Potter, qui s'excuse ?
- Je voulais m'excuser, pour tout à l'heure, répète-t-il en regardant ses chaussures.
- C'est bon, je ne suis pas encore sourd.
- C'est toi qui as voulu que je répète.
- J'ai rien dit du tout !
- C'est ça... Avoue que tu mourrais d'envie de réentendre ces mots, n'est-ce pas ? me demande-t-il en relevant la tête.
- Ce que je préfère, chez toi, c'est quand tu fermes ta gueule !
- Tant mieux, moi aussi c'est ce que je préfère chez toi.
Puis, le silence. C'est vrai que j'avais envie qu'il répète ces " je voulais m'excuser ". Mais plutôt mourir que de lui avouer. Mais c'est hilarant... Potter qui vient s'excuser auprès d'un Malefoy ! ... Et si... C'est un piège, ou je ne sais quoi ?
- Qu'est-ce que t'as derrière la tête ? Je demande.
- Comment ça ? Dit-il, étonné.
- Un Potter qui s'excuse à un Malefoy, ce n'est pas normal.
- Ça y est... ça te suffit pas, que je vienne m'excuser ?! Il faut vraiment que tu savoures ta victoire jusqu'au bout, c'est ça ?!
- Oui, dis-je durement.
Il a l'air en rage, Super-Potter. Je commence à le tenir par le bout du nez et il n'aime pas ça... Il n'avait qu'à pas venir, après tout. Maintenant, c'est moi qui mène la danse...
- Tu ne changeras jamais, Malefoy.
- Je sais. Maintenant, casse-toi, Potter, j'ai assez vu ta face de balafré à lunettes pour aujourd'hui.
Il était rouge de rage, ce qui faisait assez contraste avec ses yeux verts.
- Je n'ai pas besoin de tes ordres, dit-il. C'était dans mes intentions. Et sache que je ne suis plus du tout désolé, dit-il en s'apprêtant à partir.
Il a un soupçon de tremblement dans sa voix. La voix typique du. ...
- Menteur, dis-je.
Il se retourne, un peu trop vite.
- Qu'est-ce que tu racontes, Malefoy ? Demande-t-il.
Mais ses yeux le trahissent. Ils sont trop expressifs. On peut lire sur ses yeux comme sur un livre ouvert.
- Tu es parfaitement désolé, dis-je dans un sourire narquois.
- Va... va te faire foutre.
Et ça y est, il bégaye, maintenant ! C'est à mourir de rire. Sur ce, il se casse, enfin. Cependant, sa visite n'aura pas été vaine. J'ai bien rigolé...
Je me mets dans une position plus confortable. Potter désolé... Bégayant, en plus... J'aurais vraiment tout vu, aujourd'hui. Je ferme les yeux, un demi-sourire aux lèvres.
A suivre
Voilà, j'espère que ça vous a plu. N'hésitez pas à m'envoyer un petit mot si vous avez aimé ou non ^^ !
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