Les recrues du passé
recru
Auteur : Kitsune
Adresse: a.kitsune@wanadoo.fr
Base : Gundam Wing
Genre: Première fic, délire
Chapitre 11
-Eh ! Kojirô ! Ils sont partis ou pas ? Demanda Taro sans quitter un instant la route des yeux, toujours au volant de la camionnette, se concentrant sur sa rapide mais néanmoins dangereuse conduite, afin d'échapper à leurs poursuivants, les soldats de Oz.
Son camarade se leva pour aller jeter un coup d'œil par la portière dont la vitre était ouverte, et scruta l'horizon pour intercepter du regard d'éventuels ennemis. Rien en haut…Rien derrière eux…Donc personne. Tout était calme.
-C'est bon, fit-il en se remettant en place. On les a semés. Euh…Tu peux ralentir maintenant, s'il te plaît ? Merci bien.
Il se tourna ensuite vers Wufei qui tenait toujours Shichi, laquelle ne s'était toujours pas réveillée après l'explosion.
-Bon, si on la réveillait ? Proposa-t-il ensuite en s'asseyant alors à côté du Chinois.
-Oui, car s'il y a bien une personne qui peut nous éclairer sur tout ce qui se passe, c'est bien elle ! Acquiesça Wufei en redressant Shichi sur ses genoux.
Le jeune garçon à lunettes remonta ses manches avec un étrange sourire, et commença à donner des petites tapes sur les joues de la jeune fille jusqu'à ce qu'elle se mette à bouger, puis, voyant qu'elle ne se réveillait toujours pas, il lui administra une claque, la faisant sursauter, ce qui assura les autres qu'elle allait bien.
-Wufei ? Qu'est qui s'est passé ? Demanda-t-elle en ouvrant les yeux sur le visage du Chinois.
Il se mit à sourire, puis tourna la tête vers une personne qui était en face de lui, c'est-à-dire Kojirô qui était retourné à sa place. Shichi regarda dans la même direction que le jeune homme, ouvrant des yeux ronds en voyant le garçon qui était sous ses yeux.
-KOJIRO !!!MAIS QU'EST CE QUE TU FOUS LA ?!S'écria-t-elle en le reconnaissant.
-Je vois que tu as toujours les yeux en face des trous et que tu n'as pas perdu ta voix, remarqua-t-il en portant les mains à ses oreilles. A propos, aurais-tu oublié que je ne suis pas encore sourd ?
-Ca ne répond pas à ma question !Continua-t-elle.
-Vous n'aviez pas des problèmes, tes petits camarades et toi ?Lui rappela Kojirô en sortant un chewing-gum de la poche de sa veste.
-Peut-être, mais ce n'était pas une raison. Nous y sommes allés en sachant parfaitement ce qui nous y attendait !
-Mais nous aussi, répliqua calmement le jeune garçon.
-Eeeeh !M'oubliez pas !Intervint alors Taro en levant un bras pour indiquer sa position. Je suis là moi aussi
-Lui aussi est là ?Mais c'est pas vrai !Ne me dit pas que Kaoru y est aussi! S'exclama Shichi.
-Ben…Si, pourquoi ?Répondit Taro.
-Mais…Il est où alors ?S'étonna-t-elle, ne l'ayant toujours pas vu.
-Au refuge, expliqua Kojirô. C'est d'ailleurs là que l'on va.
Heero, qui jusque-là n'avait fait qu'observer le débat entre les jeunes gens, prit alors la parole, ayant remarqué qu'ils se parlaient sans difficulté de compréhension, aucun ne parlant dans une langue que le Japonais comprenait.
-Shichi ?Tu les connais ?S'étonna-t-il.
-Oui, bien sûr, répondit-elle. C'est d'ailleurs là le malheur. J'aurais préféré ne jamais les connaître !
-Ne me dis pas que ce sont des…
-Recrues du passé ?Si, acquiesça-t-elle.
-Mais il y en a combien au total ?S'exaspéra Wufei.
-Euh…Voyons voir…Y'a Momigie, Taro, Kojirô, Kaoru et moi, ce qui nous fait donc cinq. Pour l'instant. Il peut y en avoir d'autres en moins de temps qu'il n'en faut pour dire "ouf !".
-Mais d'où les connais-tu ? Continua-t-il en jetant un coup d'œil à Kojirô qui faisant une bulle, laquelle explosa au bout de cinq secondes.
-Celui qui fait l'andouille au volant, c'était le voisin de classe de Momigie, et l'autre bigleux, c'était mon voisin de classe.
-Eeeeh ! S'exclama le bigleux en question. Je te signale que je vois aussi bien que toi !
-Qu'est-ce qu'il veut dire ? Demanda Heero à la jeune fille qui devenait rouge sur les genoux de Wufei.
-Ben…Elle aussi a des lunettes ! Expliqua Kojirô en souriant. Vous ne le saviez pas ?
-Non.
-Ah ? Alors c'était peut-être ça les bouts de verre que j'ai vu par terre dans la cellule, là où elle était allongée, songea Taro. Elle portait des lentilles.
Wufei lança un regard à la jeune fille qui se concentrait sur ses pieds. Il est vrai que depuis qu'elle s'était réveillée, elle semblait avoir le regard dans le vague quand elle fixait quelqu'un.
-Et comment comptes-tu faire ? Lui demanda-t-il.
-Pas de problème, répondit-elle en souriant. J'ai une paire de lunettes dans mon sac. Mais il est au dortoir de l'école.
-T'es vraiment infernale ! S'exclama Kojirô en levant les yeux au ciel. Mais au moins, ça prouve que tu n'as pas changé ! Ah ! On arrive, ajouta-t-il au moment où la camionnette stoppait devant un bâtiment.
C'était un grand bâtiment, qui avait l'air abandonné malgré le fait qu'un jeune garçon les attendait devant, en compagnie d'une autre personne qu'ils reconnurent en descendant de leur véhicule.
-SALLY ?!?Mais…Je croyais que tu étais retournée en Chine !S'exclama Wufei dès qu'il l'aperçut.
-C'est exact, approuva la jeune femme. Mais j'ai été appelée en mission ici. On m'avait dit que des recrues du passé allaient arriver, et qu'il leur fallait quelqu'un pour les aider.
-Tu étais au courant ?S'étonna-t-il. Mais pourquoi ne pas nous l'avoir dit ?
-J'avais ordre de ne pas vous dire quoi que ce soit.
Elle avisa ensuite le reste de l'équipe qui sortait de le la camionnette, et entreprit de les examiner pour vérifier qu'ils n'étaient pas blessés.
-Bon, à part la fille, tout le monde va bien, constata-t-elle après avoir observé Kojirô. Viens avoir moi, ajouta-t-elle en embarquant Shichi avec elle à l'intérieur du bâtiment, bientôt suivie par les autres qui allèrent s'installer dans une espèce de salon.
-Et maintenant, qu'est-ce qu'on fait ? Demanda le jeune garçon qui les avait attendus sur le pas de la porte.
-Kaoru, rappelle-moi de te faire greffer un cerveau, la prochaine fois, lui rétorqua Kojirô. Il faut qu'on les ramène à leurs camarades, évidemment. J'ai raison ?
-Nh, répondit Heero.
-Et au passage, ce ne serait pas mal qu'on vous donne un coup de main.
-Nh.
-Donc, c'est d'accord, on vous ramène, et on vous aide.
-Nh.
-Dis donc ! C'est agréable les conversations avec toi !
-Ferme-la.
Pour la peine, Kojirô se tut, comme l'avait demandé si gentiment le Japonais, et partit à l'infirmerie pour voir où en était Sally à soigner la blessée.
-Alors ? Rien de bien grave au moins ?demanda-t-il en entrant au moment où Shichi en filait un Tee-shirt à Sally.
-Non, c'est bon. Mais heureusement que Wufei avait enlevé le projectile, répondit la doctoresse en levant la tête vers lui. Je n'ai eu qu'à désinfecter la plaie et à y mettre un bandage.
-Alors tout va bien. Maintenant, Shichi, j'aimerai que tu viennes, j'ai quelques questions à te poser.
-D'accord, j'arrive, répondit-elle, étonnée par la demande du jeune homme
En général, Kojirô se débrouillait toujours pour trouver des réponses sans poser de questions aux autres, que ce soit en fouinant ou en écoutant les conversations des autres.
Il l'entraîna dans une des chambre, s'assit sur le lit, et la regarda droit dans les yeux d'un air sévère qui la fit frissonner.
-Qui c'est ce type ?lui demanda-t-il d'un ton froid qu'elle ne lui avait jamais entendu.
-Qui ?Le chinois ?
-Oui !C'est qui ?
-Wufei Chang, pourquoi ?
-Qu'est-ce qu'il y a entre vous deux ?
-Mais rien !Qu'est-ce que tu vas t'imaginer ?
-Ne joue pas à la plus maligne avec moi !s'emporta-t-il. J'ai très bien vu comment il te portait ce matin, comment il te regardait quand tu étais dans les pommes !Et tu ne vas pas me dire que tu ne t'en es pas rendu compte ?
-Mais compte de quoi ?
-Ca se voit comme le nez au milieu de la figure, voyons !Mais tu sais très bien qu'il ne pourra rien y avoir entre vous !
-C'est donc de ça que tu parles !Mais quel besoin as-tu de me le dire ? Serais-tu jaloux par hasard ?
-Jaloux moi ?se récria-t-il. De quoi veux-tu que je sois jaloux ?Pas de toi en tout cas.
-Alors pourquoi m'en parles-tu ?En plus, tu donnes presque l'impression d'être en colère contre lui !
-Je ne suis pas en colère !C'est juste que…que…
Il se calma, cherchant ses mots pour répliquer que ce n'était pas contre Wufei qu'il s'énervait, mais contre elle, et contre le fait qu'elle soit parti comme ça, sans prévenir de son départ. Quand le professeur était venu les chercher, Taro, Kaoru et lui, J leur avait alors appris où Momigie et elle avait disparu, et il avait immédiatement évalué le danger qu'elles encouraient. Il avait d'ailleurs eut très peur pour elle lorsqu'il l'avait aperçut, gisant sur le sol sans connaissance, et s'était tout de suite mit à détester le jeune Chinois qui s'était agenouillé à côté d'elle. Il ne comprenait plus son comportement. Pourquoi en voulait-il à ce garçon ?Il n'avait fait qu'aller au secours de Shichi après l'explosion, ce qui était normal pour un coéquipier. Mais il ne pouvait pas le supporter. Avant, elle s'était attaché à lui, Kojirô Hyûga, mais il l'avait repoussé, et à présent qu'elle avait quelqu'un d'autre, il voudrait la récupérer ?Même si ce garçon était droit et distant, elle saurait facilement l'attirer en se comportant comme à son habitude, c'est-à-dire la bonne copine des garçons. Lui-même s'était laissé prendre, mais ne lui avait jamais dit. Il avait refusé la première fois, alors ç'aurait été étrange s'il avait accepté ensuite. Et maintenant, c'était trop tard. Elle avait trouvé quelqu'un d'autre pour le remplacer. Pourtant, l'autre jour, le jour où ils étaient partis, au moment de leur départ, il y avait parmi eux un autre garçon, qui lui était inconnu, et qui semblait ne partir que pour la retrouver. Seulement, à leur arrivée, il n'était pas avec eux. Où avait-il était envoyé ?Qui était-il ?
-J'attends toujours ton explication, Kojirô, dit Shichi.
Le jeune garçon fut alors sauvé par le hasard qui fit que Taro arriva dans la chambre.
-Eh !Vous deux !Il faudrait peut-être que l'on y aille ?leur demanda-t-il. C'est bientôt l'heure !
-L'heure de quoi ?demanda Shichi.
-Ben, on s'est inscrit à une école pour pouvoir se planquer. C'est pas vraiment le genre de planque que je préfère, mais bon, on a pas vraiment le choix, à notre âge.
-C'est le collège de Hastings. Et ça commence dans une heure pour nous, compléta Kojirô.
-Ca alors !Notre équipe aussi s'est inscrite dans ce collège !Comme ça au moins, nous pourrons nous retrouver !
-Bien, approuva Kojirô en se levant. Allons nous préparer.
***
-Bon, puisque l'on a plus à nous soucier de la santé de nos amis, du moins pour l'instant, il nous faudrait peut-être songer à chercher une nouvelle base, déclara Trowa.
-En attendant, nous pourrions toujours emménager dans une des bases des Manganacs, en Arabie, proposa Quatre.
-Tu veux qu'on aille en Arabie ?s'étonna Momigie. Mais…Et les autres ?Comment faire pour les récupérer ?
-Après les avoir retrouvés, bien sûr, assura l'Arabe. En attendant, je vais prévenir Rasid que nous viendrons sûrement à leur base avec les Gundam.
-Tu as raison, ce sera plus pratique pour nous cacher sans risquer de nous faire repérer, acquiesça-t-elle avant que le petit blond ne sorte de la pièce pour aller à la cabine du rez-de-chaussé.
-Et maintenant ? demanda Trowa en s'asseyant sur un des lits de la chambre.
-Devine, lui dit Momigie en venant s'asseoir sur les genoux du jeune homme.
-Enfin quelque chose d'intéressant !
-Fais gaffe, j'ai mes limites.
-Ca me convient.
***
-Dites, s'impatienta Shichi. Y'a encore combien d'heure de route avant qu'on y arrive ?
-Ne sois pas si pressée ! lui dit Kaoru. Il ne reste que cinq minutes.
-Merci Kao-Chan.
-Je t'ai déjà dit cent fois de ne plus m'appeler comme ça !
-Pff, t'es pas drôle aujourd'hui, bouda-t-elle. On dirait Heero en jupon.
-Omae o korosu, lui signala le Japonais quand il entendit ce qu'elle avait dit.
-Ah non alors !s'exclama-t-elle. T'as pas intérêt à faire ça !Sinon, t'aura affaire à Eniko !
-Eniko ?Qui c'est ça encore ?demanda Kojirô en haussant un sourcil.
-Mon…ex, répondit-elle lentement.
-Attend. Laisse-moi deviner, fit le myope en réajustant ses lunettes. Petit, brun, pas bien épais, et de grands yeux noisette ?
-Oui !Tu le connais ?
-Non.
-Ben…Comment tu sais tout ça alors ?
-C'est compliqué.
Il hésitait à lui avouer que le jeune garçon en question était parti en même temps que lui, mais qu'à l'arrivée il n'était plus avec eux. Et puis avec tous les ennuis qu'ils avaient déjà à cause de Oz, il n'avait pas vraiment l'intention d'en ajouter un supplémentaire.
-Puisque tu ne veux pas me le dire. Tant pis.
-On est arrivé, avertit Taro en stoppant leur véhicule devant la grille qui gardait l'entrée du collège.
-Ah !Enfin !C'est pas trop tôt !soupira Shichi en descendant. Et ben !Heureusement qu'il n'y a pas école aujourd'hui !Bon, je vais voir où sont les autres !ajouta-t-elle en partant en direction des dortoirs.
-Pff, elle était toujours comme ça avant ?demanda Wufei en sortant à son tour.
-Oui, répondit durement Kojirô.
Il n'y pouvait rien, il n'aimait vraiment pas ce Chinois qui, de deux ans son aîné, semblait attirer Shichi, ce qu'il ne pouvait supporter. Mais il n'oserait jamais l'avouer, surtout pas en face de cet Asiatique au grand yeux noirs.
Il partit donc, suivi de ses camarades, vers le bâtiment principal, où se trouvait le bureau de M. Cames, tandis que Wufei et Heero partaient tous deux rejoindre Shichi et le reste de l'équipe.
A suivre [Chapitre 11]
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