Les recrues du passé


Auteur : Kitsune
Adresse: a.kitsune@wanadoo.fr
Base : Gundam Wing
Genre : Première fic, p'tit délire


Chapitre 2


-YYYYAAAAAAAAA !!!A L'ATTAQUE !!!s'exclama la première voix.
-Calme-toi un peu. T'es vraiment fatigante, par moment, répliqua la seconde voix.
-M'en fiche. BAAAANZAIIIIIIIIII !!!

Le soldat le plus proche de la porte eut à peine le temps d'apercevoir ce qui se dirigeait vers lui, qu'il se "mangeait" le mur. Trowa, Quatre et Hilde, tous trois en piteux état, se relevèrent avec peine, et essayèrent de voir ce qui venait de faire voler un de leurs ennemis.

-Mais qu'est- ce que vous attendez, vous autres ? reprit la deuxième voix. Emmenez les trois autres en lieu sûr, et vite !
-Euh …D'accord, répondirent les trois autres, se demandant vraiment qui étaient ces deux personnes.

Les trois valides emmenèrent leurs camarades blessés, tout en évitant soigneusement les rafales de balles que leurs ennemis envoyaient en direction des voix, ne se préoccupant plus des trois rebelles restant. Ils passèrent près des deux personnes, sans toutefois apercevoir leurs visages, ceux- ci étant restés dans l'ombre, et virent le plus petit sortir une bombe lacrymogène d'un sac, puis envoyer l'objet sur la vingtaine de soldats qui restait. Les trois adolescents eurent le réflexe de se plaquer un mouchoir sur le visage, tandis que leurs ennemis, n'ayant pas eu cette réaction, se mirent à tousser à en recracher leurs poumons.

-Qu'est- ce que t'as encore prévu de faire, toi ? demanda le plus grand des deux au plus petit.

Ils eurent l'impression de voir la trace d'un sourire sur le visage ombré du petit inconnu.

-A ton avis ? répondit-il à son camarade.

Et, se disant, il sortit de son sac une autre bombe, mais, comme le virent les trois autres qui observaient la scène par l'encadrement de la porte, une bombe explosive, qu'il balança sur les soldats, aveuglés par le premier projectile, et les deux camarades sortirent vivement du préhangar, l'un se tenant les côtes à force de rire, l'autre en rouspétant contre la gaminerie de son collègue, et fermèrent rapidement la porte, en tournant le dos aux trois rebelles valides, ainsi qu'aux trois blessés, qui eux ne pouvaient rien voir vu qu'ils étaient sans connaissance.

BAOUM

Au moment où ils avaient refermé la portes, l'explosion retentit, mais avec tout de même une certaine puissance pour une toute petite bombe de la taille d'une mini-grenade. Le sol se mit à trembler, forçant les jeunes gens à s'agripper aux rares meubles du couloir dans lequel ils s'étaient tous réfugiés.

Peu à peu, les secousses cessèrent, et le petit inconnu, qui ne s'était toujours pas retourné, ouvrit la porte du préhangar, et regarda son contenu, c'est-à-dire une vingtaine de soldats en morceaux. Pour un peu, on se serait cru à l'abattoir, avec ces soldats auxquels il manque à présent une jambe, un bras, la moitié du visage, d'autres qui ont la poitrine ou le ventre d'ouvert, montrant allègrement à tout passant leurs poumons, leurs intestins, voir même leur estomac.

-OUAAAAAH !!!s'écria- t- il, apparemment au comble du bonheur. C'EST GENIAL !!!Où est- ce que j'ai mis mon appareil photo moi déjà ?
-Bèèèèh ! C'est dégueu' ton truc ! Comment tu fais pour aimer ça, toi ? s'exclama l'autre.
-………Euh …Don naturel ?

Les trois autres, maintenant à terre, se demandaient qui étaient ces deux drôles de personnes, et à quoi ils pouvaient bien ressembler, n'ayant toujours pas montré leurs visages. Tout ce qu'ils pouvaient voir, c'était que le plus grand portait une très longue natte noire, un peu comme Duo, qu'il était au moins aussi grand que Trowa, et que le plus petit avait des cheveux châtains clair coupés très courts, et qu'il était peut- être un peut plus petit que Quatre, qui n'était lui-même pas très grand.

Après refermés la porte sur le sanglant spectacle, les deux aides se retournèrent vers les pilotes, un grand sourire aux lèvres, vite effacé dès qu'ils virent les trois blessés. Les trois autres n'ont plus ne souriaient pas, car en plus d'avoir de multiples blessures, ils avaient en face d'eux …Deux jeunes filles ! Et, s'ils n'avaient pas vu de leurs propres yeux ce qu'elles avaient fait, ils n'auraient jamais cru que c'était ces deux fillettes, apparemment plus jeunes qu'eux, qui étaient responsables de la fin atroce des soldats de Oz. Eux- même n'auraient jamais osé faire une chose pareille ! Alors imaginez un peu ! DES FILLES !!!

-Bon.Il va falloir les soigner, ceux- là, non ? demanda la grande.
-Euh …Oui, ce serait une bonne chose, répondit Quatre après être revenu de sa surprise. Nous allons vous y conduire, ajouta-il en commençant à soulever le corps de Wufei.
-Attend Quatre ! fit la plus grande. Ce n'est pas parce que nous sommes des filles que nous ne pouvons pas vous aider à les transporter !
-Eh ! s'exclama la plus petite. J'ai une idée !
-Aïe ! fit la jeune fille nattée. Tous aux abris ! Shichi a une idée !
-Très amusant Momigie, rétorqua la dénommée Shichi. Pour une fois que je suis on ne peut plus sérieuse …
-Alors, à Dieu va ! C'est quoi ton idée ?
-Et bien voilà : Hilde pourrait nous montrer le chemin jusqu'à l'infirmerie, pendant qu'on aide les pilotes à transporter les blessés… Alors ? C'est pas une bonne idée ça ?
-Mouais. Alors au boulot.

Ce fut un étrange cortège qui défila dans les couloirs, ce soir- là : Hilde en tête, suivit de Quatre et Trowa, qui portaient chacun un de leurs camarades, et de Shichi et Momigie, portant le troisième à deux.

Une fois arrivés à l'infirmerie, ils déposèrent délicatement leur fardeau sur les lit de la salle, et entreprirent de soigner les trois pilotes, ce qui ne fut pas une mince affaire vu la gravité et le nombre de blessures dont ils souffraient : Wufei avait le bras cassé, et une balle s'était logée dedans, Duo, lui, n'avait qu'une bosse due au coup sur l'arrière du crâne, mais elle était tout de même assez imposante, et Heero s'était reçu une balle dans la cuisse, et avait un poignet cassé. Apparemment, les soldats de Oz avaient suivit un nouvel entraînement intensif.

-Je ne sais pas qui vous êtes, ni ce que vous faites ici, mais en tout cas merci, commença Quatre en terminant le plâtre de Wufei, qui, il faut bien le dire, ne s'était toujours pas réveillé, et il en était de même pour les deux autres.
-Vous n'êtes pas au courant ? demanda Momigie.
-Au courant de quoi ? fit Hilde.
-Ben …vous n'attendiez pas nouvelles recrues ?
-Si, acquiesça Trowa. Et ce soir même, d'ailleurs.
-Ah! Ben ça va alors, fit Shichi en riant.
-Uh ? s'exclamèrent les trois pauvres rebelles, qui, eux, n'y comprenaient vraiment plus rien. Qu'est- ce que tu veut dire ?
-Bah c'est juste que les recrues …C'est nous ! expliqua Shichi.
-Quoi ? Mais …Vous êtes des filles ! s'écria Trowa.
-Dis- donc Trowa, fit Hilde, qu'est- ce que t'as contre les filles ?
-Euh …Rien Hilde, rien du tout, souffla Trowa en sentant le regard meurtrier que lui lançait l'Allemande.
-Lui, au moins, il est observateur, dit Shichi. Si vous saviez le nombre de gens qui me prennent pour un garçon …
-Pourquoi est- ce que ça ne m'étonne pas d'elle, malgré le fait que je ne la connaisse pas ? fit Hilde.
-C'est parce qu'elle est un vrai garçon manqué quand elle s'y met, expliqua Momigie. Et cela du au fait qu'à l'école, elle ne traîne qu'avec les garçons. Mais ça n'empêche pas le fait que quand elle veut, elle peut être très féminine …

-Je demande à voir …répliqua la concernée.
-C'est tout vu, fit Momigie, avec un sourire sadique. Tu sais, Shichi, j'ai encore la photo sur laquelle tu es en jupe et en compagnie de Tu-Sais-Qui …
-QUOI ?!hurla Shichi en faisant un bond. TU L'AS ENCORE ?!!
-De qui vous parlez ? s'enquit Hilde, soudainement très intéressée.
-De la première et dernière grande histoire d'amour entre Shichi et un garçon, répondit Momigie, sans se rendre compte des envies meurtrières qui se lisaient dans les grands yeux bleus de sa camarade.
-Et ? demanda encore Hilde, en se retenant de s'écrouler de rire sur le sol à chaque fois qu'elle croisait le regard de tueur de Shichi.
-Et ils ont du se séparer, termina Momigie. Ils ne pouvaient pas aller dans le même collège. C'est depuis qu'elle est comme un garçon manqué à ses heures. Mais c'est une fille.
-On voit ça, firent Quatre et Hilde en souriant à s'en faire éclater les zygomatiques.
-Bon, si on les laissait se reposer à présent ? proposa Trowa en montrant les trois blessés, avant que Shichi ne se jette sur Hilde et Quatre.
-Bonne idée, Je suis crevé, moi aussi, dit Shichi, même si elle n'en avait pas du tout l'air.
-Toi, de toute façon, tu pourrais t'endormir n'importe où et dans n'importe quelle position, lui signala Momigie.
-Même pas vrai ! s'offusqua la Française.


A suivre [Chapitre 3]


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