Repas incestueux



repas incestueux Auteur : Westouille la fripouille
Genre/Pairing : slash DracoXHarry : z'aimez pas lisez pas ! Pas vraiment U.A., mais peu de correspondance en ce qui concerne les relations entre les personnages.
J'ai pas lu le tome cinq encore, donc ne prenez pas en compte les bizarreries du genre : Snape à cinq sœurs et est hermaphrodite.
Résumé : "Why did you kiss me Draco ?" "Because I love you Harry" "Please don't...Draco, you're my brother ! Don't..." "You know you're not and you love me as well."
Qqs trucs utiles :

°…° => raison de Draco ou Harry
'…' =>hormones -on se demande pas lesquelles- toujours des deux zigotos
" blah blah " => pensées des personnages
-blah blah ou, quand les parole sont coupés par de la narration et que le même personnage reprends, en italique sans tiret.


Chapitre 3



Harry remercia son frère d'un regard furtif et désenveloppa le paquet entouré d'un papier doux d'un froissé rouge sombre. Un coffret recouvert de velours noir fit son apparition et il l'ouvrit avec ravissement. Un petit cri étranglé ébranla sa gorge tandis qu'il en contemplait l'intérieur avec un enchantement qui charma son frère.

Draco se pencha par dessus son épaule et ses demi-lunes claires tombèrent sur un objet de bois simple, mais gravé aux initiales d'Harry. L'objet -visiblement un instrument musical-pouvait aisément tenir dans une main, il possédait également un petit embout et quelques trous sur ses parois délicatement arrondies.

Harry les frotta amoureusement et serra l'objet contre son cœur.

-Qu'est-ce que c'est ? Demanda Blaise, se rendant compte de son côté perturbateur dès que Harry lui lança un regard agacé.

-C'est un ocarina. Un instrument dont peu d'êtres sont capables de maîtriser la complexité, expliqua-t-il avec un coup d'œil à Draco qui était très proche de lui.

Il sentait son haleine douce près de son oreille et c'était la plus caressante des sensations…

Il se releva néanmoins et retourna devant le tableau qu'il admira à la lueur des flammes. Il entendait également le quasi monologue qu'entretenait Zabini. Il ne l'aimait pas. Pas du tout. Pas pour lui-même : il ne le connaissait pas le moins du monde. Mais il détestait son regard avide et calculateur. Il possédait un désagréable côté retors. Mais il se réprimanda aussitôt pour ses préjugés : il attendrait de le connaître mieux.

-Oh Harry ! L'appela-t-il en roulant légèrement les deux " r " de son prénom ; ce qui lui donna une intonation étrange, pas vraiment agréable.

-Oui ? Répondit-il aimablement en perçant le garçon aux longs cheveux blonds très attirants de son regard profond.

-Je t'ai apporté un petit quelque chose pour tes treize ans, dit Blaise avec un sourire incertain.

-Oh ! S'étonna Harry.

Son visage prit une expression surprise qui mit en valeur le vert intense de ses prunelles et le rouge sang de ses lèvres délicatement pulpeuses.

Le camarade de son frère lui tendit une enveloppe bleutée ornée d'un nœud créé avec des filaments argentés. Il s'approcha de lui et la saisit avec un bas " merci " et s'installa dans le fauteuil où était assis Lucius quelques instants plus tôt. Il caressa le papier froid et dégrafa l'ouverture. Il sortit plusieurs feuillets parés de nombreuses lignes blanches parallèles et parsemés de nombreux vides.

-Des partitions magiques d'Assirian ! S'exclama Harry, les yeux brillants de joie.

Il se leva et saisit une des grandes mains de Blaises pour la secouer gentiment, n'ayant pas assez des siennes pour la recouvrir entièrement.

-Merci beaucoup !

Il se tourna vers Draco et lui sourit tendrement, sa petite frimousse penchée sur le côté avec un air rêveur.

-Je suis vraiment trop gâté, gémit-il avec emphase.

-Ca c'est certain p'tit frère ! Répondit aussitôt Draco, faussement hautain.

-Vous êtes très proches tous les deux, remarqua Blaise avec un sourire qui ne trompa aucun des deux " frères ".

-Comme les doigts de la main, répondit narquoisement Harry. En parlant de proximité, en profita-t-il illico presto, je peux dormir avec toi cette nuit grand frère, demanda-t-il avec des yeux mouillés de chien battu.

Draco faillit en jubiler de satisfaction. Il lança subrepticement un regard frauduleux à Blaise et remarqua avec un plaisir divin qu'il plissait les yeux de mécontentement. Mais bien sûr tout ceci se passa très rapidement et il roula les yeux en regardant le plafond.

-Parce que tu ne te glisseras pas dans mes draps quand même si je te dis non ? Soupira-t-il avec une fatalité qu'il était loin de ressentir.

Le sourire canaille de son frère le contenta largement et il se tut alors et se replaça en position allongée sur le tapis.

Blaise observa son 'ami' avec consternation : jamais Malfoy ne s'était autant abandonné devant les yeux d'autrui, et voilà que sous ses yeux, en la présence de 'son frère', il n'hésitait pas à abandonner sa couverture " malfoyenne ". Il semblait plus doux, plus humain et infiniment plus beau que lorsqu'il l'avait tenu dans ses bras, lors de la seule fois où Draco l'avait rejoint dans son lit. Ce garçon paisible allait de paire avec le garnement coquin qui se trouvait collé à lui sur la carpette moelleuse. Sans lui, il ne serait toujours que ce petit bâtard arrogant et hautain qu'il avait appris à être lorsqu'il parcourait les mille corridors de Poudlard.

-Est-ce vrai qu'enfin tu vas montrer le bout de ton nez à Poudlard, Harry ?

-Vrai. Mais ce n'est pas comme si je ne voulais pas y aller avant. Question de priorité je suppose, répondit-il évasivement se tordant sous la chatouille volontaire de Draco.

-Je suppose que Draco t'a dressé le topo de la maison Serpentard ? Continua Blaise.

-Je ne serai pas à Serpentard, lâcha Harry avant de sentir le regard abattu de son blondinet de frère.

-Tu sais très bien comment je suis Draco : jamais je ne rentrerai à Serpentard ; Serdaigle voire Gryffondor à la limite.

Draco retomba sur son coussin et soupira : " C'est vrai. " Et trop dommage…

-Et si on allait se coucher ! Je suis éreinté, expliqua-t-il avec un clin d'œil devant le regard déçu de son petit frère.

-Bien, alors il est temps pour moi de m'éclipser. Je vous souhaite une bonne nuit, dit Zabini avec gentillesse en s'approchant de la cheminée.

-Hey Blaise ! Appela Harry.

-Oui Harry ? Retourna-t-il avec un air satisfait.

-Nous allons au Chemin de Traverse demain, pour la journée. Tu pourrais nous accompagner si tu n'es pas occupé ? Proposa le jeune brun en remarquant l'air boudeur de Draco.

-Je vous rejoindrai en fin d'après-midi alors, puisque je suppose que c'est ta première sortie et que tu veux en profiter, acquiesça le grand blond avec amabilité.

Draco haussa un sourcil de surprise, d'agréable surprise.

-Bien à demain alors ! Et merci pour ça ! Dit Harry en secouant l'enveloppe qu'il avait toujours en main.

-Je t'en prie ! A demain Draco !

-A plus tard Blaise.

Un " maison des Zabini " plus tard, et Blaise disparaissait dans les flammes.

Draco se tourna vers son frère qui le regardait avec appréhension. Il ne dit rien et amorça le chemin pour se rendre à sa chambre.

Harry se saisit de la baguette qui avait été sienne pendant deux petites années, remplaçant la jumelle de celle de Tom Jedusor qui s'était totalement désintégrée sous le monceau de pouvoir qui l'avait traversée à la mort du Lord Noir. Il attrapa le catalyseur cristallin et murmura un sortilège tout bas. Le petit outils de bois brunit et se désagrégea lentement entre ses doigts. Les résidus disparurent et il ferma les yeux, à présent pleinement conscient de la force de son nouvel instrument. La tige de verre s'accordait à l'unisson avec ses vagues magiques régies par ses émotions…rien ne pouvait mieux lui convenir.

Il attrapa chacun de ses cadeaux et rétrécit son tableau avant de quitter la pièce.

La porte se referma automatiquement derrière lui.

- - -

-Harry a mûri depuis la dernière fois que je l'ai vu, murmura Remus tout en marchant aux côtés de Lucius, bien calme et paisible par cette chaude soirée d'été.

-Tu ne l'as vu qu'une seule fois depuis l'épisode " Jedusor ", trancha Snape, moins coupant qu'il le souhaitait.

-Vos visites ne sont que trop rares mon cher Remus, dit Lucius en obliquant vers la gauche, s'engageant dans l'aile Ouest du manoir.

Severus haussa un sourcil en rétrécissant toutefois l'œil opposé. Son ancien camarade rêvassait souvent depuis que sa liberté lui avait été rendue. Lui qui avait toujours été méticuleux et même pire pointilleux en tout et sur tout était devenu d'un naturel plus sensible et plus à l'écoute…Mais seulement de ses fils, on ne changeait pas si rapidement un Malfoy…Mais depuis Harry…

-Lucius ? Appela-t-il à titre d'essai.

Le vent lui répondit. Remus rit doucement et lança un léger coup de coude au blond à sa gauche.

-Hum oui ? Balbutia Lucius, un sourire satisfait sur les lèvres.

-A quoi penses-tu encore ?! S'exclama un Severus excédé ; à croire qu'il préférait le Lucius-arrogantus-meprisantum-Malfoy.

-J'aime mes fils, révéla Lucius dans un souffle.

-Ca explique tout, acquiesça Remus, les yeux pétillant devant l'air totalement exténué du grand homme brun.

-Depuis l'arrivée de Harry, sept ans plus tôt, Draco n'est plus un petit arrogant gâté pourri et Harry n'est plus aussi timide qu'à son arrivée, bien qu'il reste des progrès considérables à faire du côté de ses émotions.

Sérieux tout à coup, il s'adressa plus précisément à Remus.

-Je pense que vous pourrez l'aider dans cette voie. Ses émotions sont le plus gros problèmes sur son contrôle magique. Dès qu'un brin de colère, de joie, de peur ou de tout autre sentiment l'étreint un peu trop fort, sa magie déferle sur son entourage aussitôt ; l'atmosphère devient soit plus légère soit beaucoup trop lourde et quasiment suffocante, de façon à ce qu'il ne soit pas le plus dépaysé. C'est assez difficile à expliquer, reprit-il en pinçant les lèvres et se frottant légèrement les commissures de la bouche, " admettons qu'il soit effrayé ; et bien, dans ce cas ci, son aura enflera jusqu'à ce qu'il ne soit plus le plus apeuré. S'il est seul, les pertes matérielles sont conséquentes. "

Revenu le Lucius distant et légèrement antipathique. Inquiétude et anxiété expliquaient cela.

-J'espère seulement que Dumbledore ne lui tiendra pas rigueur de quelques écarts magiques, soupira-t-il.

-Je ne pense pas, rassura Remus avec bienveillance. Bien, je vous laisse ici, ma chambre se trouve dans ce couloir si je me souviens bien.

-La mienne également, ajouta Severus en le rejoignant, " Bonne nuit Lucius. "

-Bonne nuit mes amis.

-Merci à vous Lucius, dit Remus sans se départir de son expression de courtoise.

- - -

Draco sortit de le salle de bain, vêtu d'un pyjama vert foncé et d'une robe de chambre de la même soie, ses pieds nus s'enfonçant avec délice dans l'épaisse moquette. Son Harry était allongé à terre devant le cadeau que lui avait offert Severus. Ce tableau attirait vraiment le regard de par son encre vivante. Il les représentait si bien que ça l'avait effrayé sur le coup. Harry était son ange et l'avait aidé à sortir des Ténèbres dans lesquelles sa famille était autrefois plongée…

Draco est mon ange ; alors que j'avais tout perdu, il a été là avec son sourire ébloui, si gentil, si aimant pour me rattraper alors que je tombais, toujours si profondément…

Sur cette pensée, Harry se redressa et s'étira en closant à moitié ses prunelles ensommeillées, fixant son frère avec gourmandise. Il s'assit alors sur le lit et attendit sagement. Draco sourit et sortit de son armoire un long paquet qu'il lui tendit après avoir soigneusement fermé la porte de sa chambre. Les yeux du brun étincelèrent alors que ses doigts entraient en contact avec une étoffe douce et satiné, mais chaude et lourde…exactement comme il les aimait.

-Comme à Poudlard les élèves doivent porter une robe et que je sais que tu détestes ça, je suis allé demander à Dumbledore ce qui pouvait être tolérer. Evidemment, je l'ai prise en blanc parce que c'est ce que j'aime te voir porter, mais il sera toujours tant d'en changer la couleur quand tu le désireras.

Harry caressa doucement la tunique et la cape agréable au toucher et embrassa tendrement la joue de son frère avant de poser le vêtement sur un fauteuil et de se glisser au lit, comme de coutume. Draco le rejoignit et la lumière s'éteignit sans qu'aucun des deux n'ait saisi leur baguette. Le blond tourna le dos à son frère, un étrange sourire sur les lèvres. Ce dernier ne cessa de s'agrandir quand il sentit Harry se tourner et se retourner à ses côtés, combattant il ne savait que trop quelle envie. Après un temps qu'il considéra être quarante-cinq minutes, il sentit enfin le brun s'arrêter de gigoter et prendre un grand souffle.

-Donne-le-moi Draco.

Aussitôt un minuscule écrin orna la surface du matelas entre leurs deux oreillers.
Draco soupira avec soulagement.

-Je me demandais quand est-ce que tu allais de décider.

-'Bécile. J'ai cru que j'allais mourir d'angoisse…Murmura Harry en observant la petite boîte, si précieuse à ses yeux, qu'il attendait avec une anxiété grandissante depuis plusieurs heures.

Draco le regardait lui, le souffle court mais ravi…oui, ravi que le destin ait placé cet ange délicieux sur son chemin. Il contempla Harry alors que celui tirait sur la ficelle qui scellait le minuscule coffret. Il le vit s'immobiliser de surprise devant son présent.

-Tu n'es évidemment pas obligé d'accepter de les porter, expliqua rapidement Draco tout à coup effrayé d'avoir commis un impair. Garde-les symboliquement, c'est tout ce que je te demande.

-Draco…Gémit alors Harry, les larmes aux yeux.

Ce dernier paniqua et enlaça brusquement son frère, le berçant gentiment dans ses bras, lui soufflant des mots d'excuse à l'oreille, caressant amoureusement son dos dans un essai de réconfort inutile.

-Merci…C'est magnifique !

Il s'arrêta un moment, suspendu aux lèvres du brun. Il avait cru entendre…

-Comment faut-il les mettre ? S'empressa Harry en saisissant les trois petits anneaux dans sa paume.

-Demain, il faudra demander la permission à Père pour ça, s'entendit-il répondre sourdement.

-D'accord, obtempéra-t-il aussitôt, les déposant délicatement sur leur couche de satin et plaçant la boîte sur la table de nuit.

Harry se blottit dans les bras d'un Draco trop heureux pour proférer encore la moindre parole. Ses bras se refermèrent autour du corps élancé et mince du futur élève de Poudlard et son nez se perdit dans la douceur de sa chevelure.

Au chevet de Celui qui avait survécu à Voldemort, dans un petit écrin doré, veillaient sur leur sommeil trois petits anneaux d'oreille…
L'un, diaphane, représentait l'âme de son frère,
Le deuxième, bleuté, son esprit,
Le troisième, d'un rouge intense, son cœur…

Rares étaient ceux qui connaissaient la signification d'un tel présent.
Je peux seulement vous dire que l'on n'offre son âme, son esprit et son cœur qu'à une seule personne dans sa vie…Devinez laquelle…


Tbc…



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