Repas incestueux
repas
Auteur : Westouille la fripouille
Genre/Pairing : slash DracoXHarry : z'aimez pas lisez pas ! Pas vraiment U.A., mais peu de correspondance en ce qui concerne les relations entre les personnages.
J'ai pas lu le tome cinq encore, donc ne prenez pas en compte les bizarreries du genre : Snape à cinq sœurs et est hermaphrodite.
Résumé : "Why did you kiss me Draco ?" "Because I love you Harry" "Please don't...Draco, you're my brother ! Don't..." "You know you're not and you love me as well."
Chapitre 5
-Là-bas, les deux rouquins qui se tiennent par la taille ; ce sont les jumeaux Fred et George Weasley, anciens Gryffondor, farceurs parmi les meilleurs : ils en ont fait voir de toutes les couleurs à Oncle Severus. Derrière eux leur frère Ron, septième année, Gryffondor typique, sa sœur Ginny, juste à ses côtés, Gryffondor également, comme toute leur famille j'en ai bien l'impression, sixième année.
Je crois que tout Poudlard est venu faire ces achats aujourd'hui, à moins que tous soient venus voir Père.
-Pourquoi donc ?
-Tu sais très bien que les gens adorent critiquer, en bien ou en mal bien entendu, les hommes politiques de toutes sortes. Père ne fait pas exception à la règle. C'est peut-être même pire pour lui, puisqu'il était un ancien suivant de Voldemort.
-Oh, je comprends mieux, murmura Harry avec tristesse. Je ne voyais pas les choses ainsi. Cela doit être dur pour lui d'endurer tous ces regards suspicieux et scrutateurs.
Cette remarque du brun interpella Draco qui n'avait jamais analyser les choses en se m'étant sentimentalement parlant à la place de son père. Lucius avait toujours été un homme distant et plutôt froid -quel bel euphémisme ! - mais jamais il n'avait été cruel envers lui ou Harry dans leurs tendres années. Il s'était même amélioré à la venue du jeune garçon timide et efflanqué, qui avait nécessité des soins importants en vue de guérir plaies et contusions qui jonchaient sa peau pâle. Mais les sorciers ne connaissaient que le Lucius moqueur et sadique, le Mangemort dans tout son sublime attirail.
-Fais attention au soleil Draco, le prévint Harry machinalement, reportant aussitôt son regard sur l'avenue et ses passants.
Amélioré était même trop faible pour qualifié le changement qui alors s'opéra en Lucius Malfoy. Savoir que sur la même planète que lui, des gens avaient été capables d'affamer, de maltraiter et surtout de rabaisser un sorcier à la puissance dépassant celle de tout autre être vivant l'avait rendu totalement hystérique pendant quelque temps.
Hystérique convenait parfaitement. Il se souvint des fards rageurs qu'il avait arboré dès qu'il avait été question de remettre quelques os en place chez le petit microbe qui vivait avec eux depuis sept années passées dès alors à une vitesse affolante. Ou bien, lorsqu'un Médicomage aguerri lui avait patiemment expliqué de quoi souffrait le petiot et la façon dont il fallait le nourrir pour remédier aux nombreuses carences auxquelles il avait été confrontées.
Vous savez des trucs comme ça, ça vous donne envie de tuer.
Draco souffla bruyamment, s'attirant l'attention du brun, dont la longue tresse caressa furtivement la joue avant de tomber de son épaules, entraîner par le mouvement de tête brusque.
-Vous êtes au soleil Draco, mon Frère Adoré, et votre peau diaphane va prendre une jolie teinte rosée si, je vous préviens Votre Majesté, vous ne vous ôtez pas de ce coin qui est vôtre pour venir à mes côtés.
Le brun posa un instant et finalement, sourit énigmatiquement. Draco lui envoya une œillade taquine et changea de siège pour s'asseoir à ses côtés, emmenant sa boisson glacée avec lui.
-Vous êtes trop bon pour moi, Mon Frère.
-Je sais, je sais. Mais ce n'est que redevance de ma part, n'est-ce pas ? Plaisanta Harry. Pour toute les misères que je te fais subir, je peux bien prendre soin de ton apparence. Et puis, je ne veux pas me promener avec un blond à la face de grêlé, voyons, cela nuirait à mon image, finit-il feintant la fausse modestie.
-Coucou les enfants ! Remballez vos regards noirs les garçons, s'excusa aussitôt Remus, prenant la chaise que Draco avait déserté, en ajustant une autre pour que Severus s'installe à son aise.
-Que faites-vous d'intéressant ?
-Draco me présente Poudlard. Ses élèves sont plutôt intéressants. Dommage que les meilleurs soient partis, n'est-ce pas Oncle Sev' ? Demanda un Harry mutin.
Severus eut le bon sens de ne soulever qu'un sourcil inquisiteur avant que d'autres personnes ne les abordent.
-Bonjour professeur Snape ! Professeur Lupin, salua une voix ô combien connue aux oreilles du maître des Potions. George !!
-Content de te revoir Draco ! Alors, tu te lances dans la corruption des professeurs ? Questionna ledit George en serrant la main du blond.
-A ce sujet ! Fred a inventé un…Aïeuh !
Le premier rouquin arrivé 'chatouilla' les côtes de son jumeau de son coude.
-Drôle d'invention que le 'aïeuh', ce doit être sûrement très intéressant, sourit Harry, appréciant de suite les deux énergumènes.
Ce qui ne semblait être le cas de Severus qui, pendant que Lupin souriait avec amusement, tentait de garder une pose digne, les mains crispées sur accoudoir de son fauteuil.
Les jumeaux se tournèrent à l'unisson vers Harry et lui sourirent diaboliquement.
-Tu n'as pas idée…
-De l'intérêt d'une telle invention, cher ?
-Harry Malfoy Potter, pour vous servir, se présenta Harry en faisant une courbette élégante, affichant malice et ruse tout en paraissant naïf et totalement innocent.
-Très intéressant, souffla Fred, ses yeux s'assombrissant dangereusement.
-Qui aurait cru que tu étais si canon ? Compléta George sans aucun embarras.
-Je suis un Malfoy, voilà tout, répondit le brun sans modestie aucune.
-Et en plus il a le sens de l'humour, ne put s'empêcher d'ajouter Fred en entourant ses épaules d'un bras solide, tandis que son jumeau le prenait par la taille de l'autre côté. Draco se redressa sur sa chaise, tout à coup très ennuyé par la présence des deux énergumènes roux.
-Nope, il n'est pas pour vous, peu chers, indiqua onctueusement une voix aux r légèrement roulants.
Harry se trouvait à présent sous la garde rapprochée de Blaise qui était escorté par deux autres garçons, baraqués et beaucoup moins grands et minces que Draco, Blaise et les deux rouquins. Harry se faufila jusqu'à son frère qui serrait quelques mains. Il attrapa sa chemise et lui enserra la taille, les yeux sombres et agacés.
Si quelqu'un osait toucher Son Frère…
Etrange la façon dont ces pensées avaient l'habitude d'entrer en résonance avec celles de Draco, ne trouvez-vous pas ?
-C'est qu'il est farouche et possessif le petit, plaisanta George en lui ébouriffant la crinière. Harry le regarda un moment, penseur, et lui sourit, l'acceptant parmi ses proches, parmi les gens qui ne risquaient pas de le blesser. Incluant Fred au passage, bien entendu.
-Harry tu connais Blaise évidemment, voici Grégory Goyle et Vincent Crabbe.
-Salut Harry, tu peux m'appelé, Vince' comme tout le monde ici.
-Et bien, Oncle Severus m'appelle 'morveux' 'microbe' 'moucheron', mais c'est franchement difficile de choisir celui que je préfère ! Alors bon, je crois que Harry c'est pas encore trop long !
-Tu as oublié 'crapule', chaton.
Harry se retourna pour faire face à nul autre que Lucius Malfoy qui portait pour l'occasion un ensemble simple de rouge et noir.
-Bonjour Monsieur Malfoy, entendit-on plusieurs fois.
-Père ! Vous vous êtes libéré plus tôt ! S'exclama Harry avec un ravissement non feint.
-J'ai quelques affaires dont je dois m'occuper, rejoignons-nous à l'entrer de l'Allée dans deux heures. Severus, Remus vous restez avec nous, n'est-ce pas ? S'enquêta Lucius en regardant Remus dans les yeux.
-Bien sûr ! Répondit de suite Remus, ne manquant pas le sourire entendu que lançait Harry à Draco.
Severus ne commenta pas et Lucius s'éloigna avec un " tout à l'heure chaton " dirigé au petit mousse qui boudait à cause de son départ. Les deux autres adultes s'éloignèrent, prétextant quelques dernières commissions. Les jeunes reprirent aussitôt où ils s'en étaient arrêtés.
-Casé Harry ?
Le hochement négatif juvénile qu'il offrit à Fred fit rire la petite assemblée et il s'auto félicita de sa dextérité.
-Ne pensez même pas à l'amener dans vos triangles vous deux, les prévint aussitôt Draco sur un ton possessif qui n'admettait aucune contestation.
-C'est bien dommage, gémit George de dépit. Oh ! Mais n'est-ce pas Julian que j'aperçois là-bas ? Fred, on y va ! Bye les mecs !
-Ils sont…ébouriffants, s'extasia Harry en les regardant partir.
" Tu ne sais pas à quel point tu te trompes p'tit frère, le seul être à couper le souffle ici, c'est toi… "
-Changement de programme les garçons, je ne reste pas avec vous, mais je pense que c'est mieux ainsi ! On se reverra à la rentrée de toutes façons ! Dit Blaise sans paraître le moins du monde ennuyé par ce petit changement dans son emploi du temps.
-Ne serais-tu pas intéressé par ce jeunot de ce matin ? Interrogea sournoisement Vincent en échangeant un regard de connaisseur avec Draco. Tu sais Blaise, le brun au fessier plus que bienvenu dans ton lit ? Insista-t-il face au silence du grand blond.
Celui-ci fit demi-tour et s'éloigna sans un mot avant de revenir sur ses pas pour saisir la main de Harry et l'embrasser d'un souffle. Ses yeux brillants rencontrèrent ceux de Draco et le défièrent ouvertement. Rageur celui-ci attira le brun contre son torse, entoura son cou d'un bras lâche, mais ferme.
-Ne pose pas les mains sur ce qui ne t'appartient pas Zabini, menaça-t-il calmement.
Peut-être trop calmement.
Harry releva la tête pour la poser sur l'épaule de son frère et l'observer par en-dessous. Draco ne fléchit pas, bien que tout son poids pesait sur lui. Il baissa la tête pour heurter doucement les lèvres de son frère de sa gorge. Son pouls s'accéléra aussitôt ; ce que ne manqua pas de remarquer Harry.
-Bien, si nous allions régler notre dernier problème ? Greg', Vince', vous venez avec nous ? Proposa aimablement Draco.
-On ne va pas vous déranger, répondit aussitôt Grégory en poussant son camarade du coude.
-Tout à fait ! Continua rapidement Vincent en s'éloignant déjà, à plus tard vous deux ! Et content de te connaître Harry !
-C'est moi où tout le monde nous fuit progressivement ? Demanda Harry sans se détacher du blond.
-Tant mieux. On rejoindra Père plus vite comme ça, murmura Draco en relâchant sans aucune volonté son emprise sur le brun.
Tandis qu'ils se dirigeaient vers la boutique d'Olivander, il ne put empêcher ses pensées de vagabonder.
Que se passerait-il s'il ne pouvait s'empêcher de nourrir de tels sentiments pour son frère ? Bon, au fond, Harry n'était pas son frère. A un titre officiel plus ou moins. Sur quelques paperasses il était écrit que Harry était le fils légal de Lucius, mais nulle part était inscrit que lui-même était son frère, n'est-ce pas ? Enfin, cela revenait au même pour lui : son cœur ne se préoccupait pas le moins du moins du plus petit bout de papier législatif.
Que se passerait-il si un jour fait comme un autre ; il ne pouvait réprimer son désir de l'embrasser ? Parce que Harry possédait les plus jolies lèvres qu'il avait jamais vues. Très légèrement pulpeuses, possédant le pourpre des cerises noirs, appelées fréquemment cœurs, si savoureuses et si attractives lorsqu'il s'amusait à la mordiller doucement…
Que se passerait-il si un jour fait comme un autre, il ne pouvait s'abstenir d'écarter les étoffes qui le séparait de sa peau nacrée si douce, si ferme, si parfaite ? Parce qu'avoir connaissance de sa présence derrière les tissus protecteurs alors que chaque nuit qu'il passait à ses côtés, ses mains se collaient à elle de leur propre initiative, caressant ce trop plein de fraîcheur de ses longs doigts avides de connaître chaque courbe policée, chaque tournant taquin et tous ses recoins dévastateurs.
Que se passerait-il si un jour pas fait comme les autres, Harry lui renvoyait ses sentiments, lui avouait que ses désirs étaient également siens ?
-Draco chériiiii !! Entendit-il en se réveillant de quelques minutes de concentration intérieure qui avait abouti à une expression désespérée ; bien sûr le visage angélique reflétait toute la fraternité qui les unissait, cette adoration qu'il nourrissait pour son grand frère, son exemple comme il aimait à le répéter sans fin…
Harry s'inquiéta de la mine fermée de Draco. Il était rare que le blond agisse ainsi vis à vis de lui. Il se sentait mal à l'aise, fautif, il était empli d'incertitude quant à la manière d'agir tandis que son frère se trouvait dans cet état. Peut-être avait-il mal agi en étant aussi expressif avec lui, alors qu'ils se trouvaient au dehors, entourés de personnes inconnues et d'autres, de plus proches connaissances, des visages plus familiers…
Des gens avec qui Draco vivait quand il ne se trouvait pas au manoir, qui ne connaissaient pas le Draco avec qui il plaisantait, dormait et riait…
Avec qui il aimait partager ses repas, coupant la monotonie des mois d'école.
Avec qui il prenait le temps de parler, écartant ses livres d'apprentissage, ses toiles à demi-peintes, ses partitions à peine déchiffrées…
Le Draco pour qui son cœur battait sauvagement quand il était en danger, tendrement lorsqu'il l'observait dormir, à un rythme saccadé quand ses prunelles d'acier reposaient sur lui…
Le véritable fils de Lucius, que son corps reconnaissait aussitôt, devenant chaud et froid à son contact, ses poils se hérissant en reconnaissant l'aura calme et rassurante, ses yeux s'assombrissant, contenant du mieux qu'ils le pouvaient le désir qui faisait rage en lui.
-Excuse-moi Harry, je ne voulais pas t'ignorer !
Il frémit sensiblement quand Draco enroula son bras autour de ses épaules. Merlin ! merci aux automatismes de son corps qui lui permettait de raidir ses jambes faites de guimauves fondues ! Ses joues rosirent de plaisir et il se saisit avec possessivité de la taille de son frère, collant leur flanc l'un contre l'autre. Ce simple geste déclencha en lui des images suggestives d'attachement total qui le remuèrent grandement comme à chaque fois qu'elles arrivaient, toujours très rapidement quand il était à proximité de Draco, mais surtout très vivaces…
Il ouvrit la porte du vieux boutiquier et il entendit Draco la refermer. Il repéra aussitôt l'aura d'Olivander à l'étage, mais bientôt le sorcier apparut et un sourire appréciatif naquit sur ses lèvres quand il reconnut ses clients.
-Monsieur Malfoy Junior, quel enchantement que de vous revoir ! Cela fait…deux ans déjà ? Demanda le vieil homme en faisant apparaître deux sièges et un plateau de thé.
-Votre mémoire est toujours aussi impressionnante Monsieur, gratifia Harry en le remerciant poliment.
-Que puis-je faire pour vous ?
Harry dégrafa sa ceinture et se saisit de son étui, sortant la fine baguette de cristal qui résonna faiblement entre ses mains, se plaignant comme quelqu'un que l'on aurait réveillé sans son accord.
-Merlin tout puissant !! S'exclama Olivander les yeux écarquillés en une admiration qui n'aurait pas pu être feinte par un tel homme.
-Magnifique, n'est-ce pas ? Demanda Draco avec un ton légèrement moqueur et vantard. Vous voyez cette complémentarité ? Aiguisa-t-il en soufflant presque ces mots. Elle passe par tous vos sens, berçant vos oreilles d'un son doux et léger, captant votre odorat parce qu'elle dégage un puissant parfum entêtant, vous donnant envie de la goûter des lèvres, même si ce n'est qu'un effleurement, de la caresser longuement, de la faire rouler lascivement sur votre paume et passer chaque ligne marquée…Mais surtout, oui surtout, c'est son obscure luminosité qui attire le regard, ces rayons sombres et clairs à la fois, son amour pour son maître qui nous apparaît comme mystérieux et insaisissable…
-Wow, Draco ! Tu m'en laisse pantelant d'admiration, admit Harry, pas encore remis du ton rauque et bas de son frère…timbre qu'il s'imaginait qu'il possédait pendant…
-Merveilleux !! Totalement incroyable ! De qui est ce catalyseur ? Quel artiste a versé son âme dans ce chef d'œuvre ? Le pressa le boutiquier, les yeux brillants, quémandeurs.
Harry observa le vieil homme et sourit victorieusement. Il avait été certain de son effet en amenant le cadeau de Remus : jamais Olivander n'aurait pu résister à tel prodige !
-Je sais seulement qu'il a été créé sous le règne du Roi Elfe Migeladio di DeartaGadio, il y a 178 ans.
-Qui vous l'a donnée ? Questionna aussitôt l'expert en matière de baguette magique.
-Mon parrain, répondit Harry, sur un ton qui laissait présager qu'il s'arrêtait là pour les révélations.
-Je peux ? Supplia presque le vieux sorcier, ne cachant pas son regard concupiscent.
-Sans aucun problème, accorda Harry en lui tendant l'objet qui possédait toute l'attention de l'ancien, grisé par tant de génie, par si grande pureté.
-Les runes ont été sculptées séparément, remarqua-t-il en étudiant la fine tige avec précaution.
Puis soudain, il se redressa brusquement et partit dans son arrière boutique en revenant aussitôt, muni d'une loupe magique. Il se pencha sur l'objet et Harry fit de même, intrigué par le professionnalisme du vieil ami de son père.
-Regardez, indiqua l'homme en murmurant, comme s'il ne souhaitait réveiller la baguette ronchonneuse. Les méthodes elfes sont abracadabrantes ! Le créateur de votre baguette est parvenu à emprisonner le cristal sous forme liquide dans le cristal solide…Quel habileté ! Quelle dextérité ! Quelle virtuosité ! S'emporta-t-il sous l'expression exaspérée de Draco.
Il n'aimait pas cet homme et retirait un malin plaisir à le lui faire savoir de haut en bas, de gauche à droite, en noir en blanc et en couleurs ! Malheureusement, la plupart du temps il s'en foutait complètement, comme Harry lorsqu'il avait la tête plongé dans un pot de glace à la vanille mélangée à de grosses mûres. Son pêché mignon…
-Chaque rune a été produite à l'extérieur puis glisser dans le cristal bouillant : je ne vois que cette solution qui puisse expliquer leur luminosité malgré le matériau noir dans lequel elles ont été créées.
La sonnette du magasin retentit et Harry se retourna rapidement, étrangement attiré par l'aura du nouveau venu. Elle était si tranquille, comme paresseuse, mais si puissante…La plus puissante qu'il avait connue, mis à part celle de Tom Jedusor.
-Oh ! Bonjour Malfoy, salua le garçon d'une voix grave et basse.
Harry le détailla lentement, s'attardant sur la mâchoire carrée, sur l'œil vif mais terne, sur la silhouette forte, imposante, dont les mouvements étaient lents et doux, sans aucune brusquerie, sans aucun empressement.
-Longbottom ? Questionna Draco en arquant un sourcil sincèrement abasourdi.
-Excuse-moi, mais je voudrais passer, dit Neville d'un air vaguement ennuyé.
-Oh ! Pardonne-moi, s'excusa droitement Draco en s'éloignant de quelques pas fixant le grand garçon avec incrédulité.
Neville était devenu grand, si grand qu'il le dépassait ! Et séduisant, fort, robuste, mais n'aait pas perdu son caractère réservé et lunaire.
-Bonjour Monsieur Longbottom ! Accueillit Olivander, ne s'étant pas encore départi de sa subjugation pour la baguette entre ses mains.
Harry observa Neville, toujours assis sur sa chaise, où le nouvel arrivant de pouvait le voir.
-Bonjour Monsieur Olivander, répondit le châtain en observant le filament de verre avec curiosité. Est-ce une baguette ? Interrogea-t-il.
-Plus ou moins, répondit Harry en se levant gracieusement, conscient de l'effet qu'il devait produire chez ce Longbottom, dont il avait entendu parlé un million de fois, que ce soit de Draco ou bien Severus. Mais cet effet était recherché : il souhaitait le séduire de son aura autant que lui l'avait emprisonné de la sienne. C'est en fait un catalyseur, continua-t-il en modérant le timbre de sa voix pour le rendre engageant.
Neville contempla l'être qui venait d'apparaître à sa gauche, le souffle coupé. Les longs cheveux bruns, parsemés de quelques linéaments blancs, les grands yeux émeraudes, profonds, assujettissants, le corps fins et élancés derrière la tunique verte qui laissait libre cours à l'imagination. Mais ce qui attirait le plus chez le petit garçon, à qui il ne donnait pas du tout son propre âge, c'était ses lèvres rouges comme un fruit bien mûre, épais, onctueux et savoureux…
Le petit show de Harry avait laissé Draco dans un état d'agitation extrême. Il ne tentait comme même pas de…dedede séduire Longbottom. Ce Gryffondor ne l'attirait pas n'est-ce pas ? S'il en venait à bégayer dans ses pensées, voilà qui était bien…Il reprit du poil de la bête et lança un regard fulminant au pauvre Neville qui tentait de nommer cette attirance subite qu'il ressentait pour le brun.
-Je m'appelle Neville, je suis élève à Poudlard. Qui es-tu ? Demanda-t-il avec une voix calme et posé.
-Je suis Harry Malfoy, se présenta-t-il avec un sourire ravi.
-Oh ! Je ne savais pas que tu avais un frère Draco, dit tranquillement le grand châtain en fixant le blond.
-Je suis son frère adoptif, révéla Harry au grand désespoir de Draco qui était à présent certain que Harry déballait le grand jeu à Neville, lui avouant même aussitôt qu'il n'était pas son vrai frère !
-Et pourquoi tu n'es pas à Poudlard alors ?
-Question de priorité, si l'on peut dire, dit Harry en récupérant sa baguette.
-Harry, il faut qu'on parte, Père nous attend déjà, prévint Draco, légèrement boudeur extérieurement, intérieurement paniqué.
-Oh zut ! Ah Monsieur ! Le but de ma visite ! S'exclama Harry, visiblement embêté d'être en retard au rendez-vous qu'il avait fixé avec sa petite famille au complet.
Il lui tendit la baguette qui s'était substituée à la sienne, sa toute première, la jumelle de celle de Tom Jedusor.
Olivander la saisit avec surprise.
-Je ne m'en servirai plus à présent, et puisqu'elle ne m'était pas destinée, je pense que quelqu'un pourra peut-être y trouver sa baguette ?
-Sans doute mon petit, sans doute, répéta Olivander, admiration peinte sur son visage face à l'esprit du jeune garçon.
-Bon, je dois y aller, à bientôt Monsieur ! Neville, ravi de t'avoir rencontré ! Nous nous reverrons à Poudlard ! Au revoir !
Le départ du jeune moustique apporta un calme agaçant dans la vieille boutique. Neville de retourna vers son vendeur, ayant suivi le départ du brun avec un quasi…désespoir ?
-Bien Monsieur Longbottom, que puis-je faire pour vous ?
Neville lui montra sa baguette brisée avec dépit.
-Cela arrive plus souvent que vous ne pouvez le penser. Laissez-moi voir…
Après de nombreux essais infructueux, les yeux du boutiquier tombèrent sur la baguette rendue par le jeune Harry Malfoy Potter. Cela se pourrait-il que ? Il se saisit de l'objet avec considération, circonspection, lançant des œillades indiscrètes mais surtout incrédules au sorcier face à lui. Il doutait que ce qu'il pensait soit juste mais…si l'échange précédent entre les deux garçons n'étaient pas un signe de…de quelque événement futur vraiment important…Il tendit la baguette à Neville qui la secoua sans plus y croire.
Alors, dans la boutique opaque, les nombreux rayonnement emplis d'armes magiques furent témoins d'un fait sans pareil : une pluie d'étoiles émeraudes se libérèrent de l'extrémité de la baguette et formèrent dans l'air le nom de son précédent propriétaire : Harry James Potter.
- - -
-Draco ! Pourquoi tu bouuudes ?? Demanda une énième fois Harry, se promettant que c'était la dernière.
Il attendit que son frère freine son allure mais peine perdue, il accéléra encore si c'était possible. Alors Harry s'arrêta, peiné.
Draco le regarda par dessus son épaule et s'arrêta aussitôt, chamboulé.
-Harry ?
-Hnn ?
-Dis-moi que tu ne l'aimes pas…que tu ne veux pas le séduire…que tu ne l'apprécies pas de cette manière, bon sang…, dis-moi que tu ne veux pas t'en faire un petit copain ! S'emporta finalement Draco avec toute l'énergie du désespoir. La voix aussi, vu la façon dont elle était montée dans les aiguës.
Harry le fixa comme s'il venait de Mars et se mit à rire à gorge déployée, conscient de l'expression penaude de son aîné.
-Bien sûr que non idiot ! Rassura-t-il gentiment en secouant la tête avec perplexité. Moi qui croyait que tu m'en voulais pour une de mes paroles ou un de mes gestes envers toi !
-Je ne veux pas qu'on t'enlève à moi, grogna Draco en le faisant taire ; effectivement, le visage de Harry se retrouvait contre son torse solide, son corps, serré contre le sien. Bon, allons-y, dit-il en le relâchant, conscient de son éclat déplacé.
-Oui, murmura Harry d'une toute petite voix, le cœur battant.
Tbc…
Fics Harry Potter
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