Repas incestueux



repas incestueux Auteur : Westouille la fripouille
Genre/Pairing : slash DracoXHarry : z'aimez pas lisez pas ! Pas vraiment U.A., mais peu de correspondance en ce qui concerne les relations entre les personnages.
J'ai pas lu le tome cinq encore, donc ne prenez pas en compte les bizarreries du genre : Snape à cinq sœurs et est hermaphrodite.
Résumé : "Why did you kiss me Draco ?" "Because I love you Harry" "Please don't...Draco, you're my brother ! Don't..." "You know you're not and you love me as well."


Chapitre 6



Harry se tenait devant la fenêtre du petit salon, pensif. Il n'avait jamais eu à quitter le manoir auparavant et cette nouvelle étape dans son existence l'effrayait un peu. Bien sûr, le fait que Draco serait avec lui le rassurait néanmoins, mais le manque qu'il ressentirait ne pourrait être comblé par sa seule présence. Lucius représentait son modèle d'existence, son guide en matière de contrôle, de sentiments…Oui, son cicérone en matière d'Amour.

Lucius Malfoy avait été le premier à lui accorder une étreinte dont il se souvenait. Jamais au grand jamais sa famille ne l'avait considéré comme un enfant…Toujours désigné par " l'autre ", " le monstre ", il n'avait jamais connu la délectation telle qu'il la percevait aujourd'hui quand son père adoptif l'appelait chaton, poussin ou Harry, lors de colères grandioses. Jamais il n'avait levé la main sur lui alors qu'il savait qu'il l'avait mérité bon nombre de fois.

Au tout début, il désobéissait sans discontinuité : le renouveau l'effrayait, Lucius le terrorisait et Draco l'intriguait. Mais un jour, il était tombé d'une petite échelle qui permettait d'accéder aux rayonnages supérieurs de la bibliothèque. Draco était à Poudlard, mais Lucius travaillait alors le plus souvent possible au manoir, ne voulant pas le laisser seul, même si les elfes s'occupaient merveilleusement bien de lui. Il n'avait rien dit sur le coup, le souffle coupé, les poumons contractés sous le choc. Il n'avait pu respirer pendant plusieurs secondes, l'air brûlant sa trachée, jusqu'à ce que Lucius arrive. Il avait réagi vivement, sortant sa baguette et le soignant de suite, agenouillé près de lui ; ses bras forts entouraient son corps fragile.

Il n'avait plus jamais craint le grand blond sévère mais toujours juste, il l'avait réalisé depuis. Lucius ne le différenciait pas de Draco en aucune mesure ni sur aucun plan, quel qu'il soit.

Aujourd'hui, perdre le lien qu'il entretenait avec tant de ferveur avec son père en résidant avec lui sous le même toit chaque jour de l'année ; quitter cet être auprès duquel il aimait lire, peindre, manger, travailler, voire jardiner, cet homme si élégant qui lui avait appris à parler correctement, à saluer dames et gentilshommes du monde, à établir, écouter et alimenter une conversation, à abandonner le sujet lorsqu'il devenait trop important pour ces jeunes oreilles, à choisir les gens qu'il fréquentait…le laisser ici lui paraissait au bout de ses force…Lucius lui avait tout enseigné, reprenant son apprentissage de la vie depuis le début. Il avait été son père, son professeur, son ami, son confident, son tout à lui…

Après, il y avait Draco. Mais Draco était tout un monde. Un monde de mystères au début ; c'est d'ailleurs pourquoi il avait pris tant de temps à l'observer sans qu'il le sache, oeuvrant dans les recoins comme quelques détectives de dessins animés. Il l'avait longuement observé passer des journées à lire, confortablement installé dans un fauteuil du petit salon ou bien voler sur son balais sur le petit terrain à l'Ouest du manoir. Jamais le cadet des Malfoy ne l'avait insulté, frappé en passant près de lui, ni n'avait jamais pris son assiette pour en vider le contenu dans la sienne, se plaignant qu'il en avait trop, comme son cousin avait l'habitude de le faire, non. Draco, comme Lucius, le pressait de manger plus à table, il lui souriait quand il le croisait et l'arrêtait pour discuter un peu ou lui proposer une occupation.

Là encore, ce fut une expérience désagréable qui lui permit de connaître les sentiments du blond à son égard.

Une nuit. Une misérable nuit. La veille s'était pourtant déroulée comme une autre. Simple, feutrée, calme. Le manoir Malfoy respirait toujours la sérénité. Fièrement dressé sur ses fondations, sa plus haute tour atteignait les étoiles les nuits d'été alors qu'il émergeait à ses côtés, ombre parmi son ombre effilée. Un cri avait résonné du côté de la baie vitrée, là où se trouvait la chambre de Harry. Il y avait eu des pas rapides dans les couloirs, des pas de courses, pressés, angoissés, trébuchants parce que mal réveillés. Et puis, une chaleur rassurante soudain, un corps calmant, comme une dose d'analgésique, et encore une voix douce, basse, ensommeillée aussi qui murmurait des paroles tendres et des promesses d'amour…Amour…Il aimait Draco, et Draco l'aimait également. Mais il aimait Draco.

Oui, il l'aimait. C'est ce qui faisait toute la différence entre eux.

-Tu es prêt, chaton ?

Il hocha fébrilement la tête, se trouvant soudain las. Il était fatigué. Il se sentait…anesthésié ? Oui, comme engourdi.

-Papa ?

Lucius se détourna des valises qu'il rétrécissait consciencieusement, pour s'empêcher de penser trop…pour éviter de penser tout court, interpellé par le ton désespéré de son cadet, par le 'papa' tendre et sincère qui était sorti de ses lèvres.

Lucius se détourna pour recevoir un Harry sanglotant contre lui, pour l'enlacer dans une étreinte rassurante, qui se voulait encourageante, qui ne voulait plus jamais se desserrer.

-Je ne veux pas partir ! Balbutia Harry d'une voix étouffée, s'accrochant désespérément au cou de Lucius, les mains perdues dans sa chevelure parfumée. Je ne veux pas te laisser !

Le Mangemort insensible, mesquin, sournois, cruel et j'en passe, Lucius Malfoy, souleva son fils de terre et s'effondra avec sur le fauteuil le plus proche, ses mains agrippées au petit corps frêle. Les yeux d'acier s'embuèrent doucement mais ne laissèrent jamais s'échapper aucune larme. Quand il parla, sa voix était douce et…étranglée.

-Harry, voyons. Tu as treize ans à présent, tu n'as plus besoin de moi pour évoluer dans ta vie, pour guider chacun de tes pas. Il faut que tu prennes ton envol, que tu voles de tes propres ailes…Je crois que c'est ce que j'ai dit à Draco quand il refusait d'aller à Poudlard, se rappela-t-il avec un sourire tendre. Je lui ai dit aussi qu'il fallait qu'il impose le nom des Malfoy au monde et qu'il s'entoure de gens sûrs, qui l'accompagneraient dans sa vie, qu'elle soit sociale, sentimentale, amoureuse.

-Je ne veux pas. Je veux rester au manoir avec toi, gémit le petit brun d'un ton si enfantin que le cœur de Lucius se remémora les instants qu'ils avaient passés ensemble, tandis qu'il n'était alors âgé que de six courtes années.

Le passage du vouvoiement au tutoiement, plus intime, étrangement, ne l'importuna pas ; contrairement à ce qu'il croyait, cela ne représentait pas du tout un manque de respect ; c'était tout simplement une façon de restreindre ses sentiments…Il sentit son être se gonfler d'amour pour cette petite âme abandonnée qui reposait entre ses mains, dont la vie lui avait été confiée, dont il avait parfait l'éducation, qu'il aimait profondément, sans espoir de retour sur ses anciens sentiments.

-Qu'est-ce que vous faites ? Le train va partir sans nous ! S'exclama Draco avec néanmoins une moue attendrie en voyant les joues rougies des deux personnes qui comptaient le plus dans sa vie. Un problème ? Demanda-t-il d'un ton léger à l'attention de son père.

-Un problème Harry ? Questionna finement Lucius, sachant que le choix entre Draco et lui-même était difficile pour leur petit trésor d'émeraude.

-Je ne veux pas que tu restes seul ici. Il pourrait t'arriver quelque chose ! Se défendit faiblement Harry, cherchant un argument plus fort qu'un autre qui ferait pencher la balance, d'un côté, ou de l'autre.

Draco comprit aussitôt où demeurait le problème et s'assit tranquillement près de sa famille, écoutant attentivement son paternel persuader son frère de le suivre à l'école.

-Harry, le manoir est entouré de sorts protecteurs, il est introuvable pour le monde sorcier, c'est un tas de ruines au centre de nulle part pour le monde moldu, il n'y rien à craindre ici. Il ne nous est jamais rien arrivé de bien méchant ici, n'est-ce pas ?

Le regard noir du brun lui rappela que Tom Jedusor s'était gentiment introduit chez eux pour tuer les habitants de la maisonnée…

-Tom Jedusor était un cas à part, intervint solennellement Draco, tentant d'alléger l'atmosphère.

Harry se résigna. Et puis, de toutes façons, c'était la dernière année de Draco, n'est-ce pas ? Donc, s'il travaillait intensivement et qu'il accumulait les connaissances afin de réussir tous les examens demandés au terme de Poudlard, il n'aurait plus besoin d'y remettre les pieds, correct ? Excellent. Mais il n'en restait pas moins qu'il ne verrait pas souvent Lucius et qu'il ne pourrait pas le protéger de dangers potentiels. Merdique la situation…

-Tu feras attention ? Promis ? Demanda-t-il en caressant les longues mèches blondes.

-Promis.

Harry embrassa son père et se redressa enfin, souriant avec entrain. " On y va ?! "

- - -

-Je déteste les portoloins.

-Onzième.

-Je les hais vraiment tu sais.

-Douzième.

-Je ne les aime pas du tout, mais alors pas du tout.

-Harry tais-toi et prends tes valises.

Harry tendit la main et enfouit ses bagages dans sa poches.

-{Spirel ?} Appela-t-il.

-{Présent.} Siffla aussitôt la langue du petit serpent, avec agacement.

-{Où ça ?} S'amusa Harry, sachant très bien où le poids de son compagnon reposait.

-{Ceinture.} Lui parvint une réponse lénifiée.

Harry souleva son léger pull et sourit à l'expression contentée de son petit camarade.

-Tu es sûr qu'Opale et Hedwige sauront où me trouver, hein ? Demanda-t-il une énième fois à Lucius.

Celui-ci hocha la tête avec raideur : il n'aimait pas les regards qu'on lui lançait. Lorsqu'il était avec ses fils, c'était très incommodant. Il ne voulait pas qu'on s'en prenne à sa progéniture pour des choses qu'il avait commises et avec lesquelles Draco et Harry n'avait rien à voir.

-Bien, je vais garder un compartiment pour nous deux ! Au rev/

Son salut fut étouffer dans le col de la cape de son paternel qui l'étreignait comme l'aurait fait n'importe quel père avec son fils. Mais dans le cas de Draco, c'était une des rares fois où Lucius s'autorisait à être démonstratif en public. Ses joues furent couvertes par les mains fines et élégantes de Lucius qui planta ses yeux dans les siens.

-Je t'aime, mon fils.

Que dire de plus ?

-Je t'aime aussi, papa.

Une larme solitaire s'égara sur la peau pâle de Draco dont le sourire sincère reflétait d'intenses émotions intérieures. Lucius le relâcha et l'observa marcher jusqu'au train jusqu'à temps qu'il disparaisse à l'intérieur avec un dernier signe de la main.

Le regard de Malfoy Senior se posa alors sur son magnifique cadet qui regardait la locomotive magique avec émerveillement. Des élèves s'affairaient autour de chariots remplis, passant à côté d'eux avec maints bruissements d'étoffes, plusieurs claquements de talons, nombreux rires et quelques pleurs. Harry leva les yeux vers lui et sourit. Pas ce sourire qu'il adressait à tout va, pour montrer sa gaieté. Non. De ce sourire rien que pour lui. Cet étirement léger des lèvres, suivi du battement de cil et du passage de la main de pianiste dans les mèches brunes de sa chevelure, nouée pour l'occasion en une queue lâche. En parlant de ses mains…

-Tu n'auras pas de piano à Poudlard, remarqua-t-il avec une expression interrogatrice.

-C'est vrai ! Réalisa Harry avec une moue déçue.

-Je demanderai à Dumbledore si l'on peut remédier à ce manquement dès que j'arrive au manoir. Bien, il est tant d'y aller fiston, le train va partir.

Harry se saisit alors de sa main et tourna sa paume vers lui. Un chaud baiser y fut déposer et ses phalanges vinrent l'emprisonner comme par instinct. Harry s'éloigna et se détourna avant de monter la première marche qui le séparerait vraiment de son aimé père. Lucius aperçut le sourire flamboyant et le baiser envoyé dans sa direction. Harry monta alors la première marche et le train bougea, les roues ferraillées se mirent en mouvement et il sortit doucement de la gare.

La dernière chose que Lucius regarda fut son fils dont les joues rouges trahissaient l'émotion.

Il pleurait.

- - -

Harry entra enfin dans le wagon, en larmes. Ce n'était pas vraiment la dernière image de lui qu'il avait voulu laisser à son père, mais il n'avait pu empêcher ses pleurs d'affluer. Il se laissa choir sur place et se blottit contre la paroi du premier compartiment, installé dans les escaliers. Il pensa vaguement que tout le monde était monté par là et que son pantalon allait mal ressortir de cette expérience, mais il n'avait qu'une seule pensée en tête : " Faites qu'il n'arrive rien à papa. "

Ainsi la vie était faite. Il était Harry James Potter, renommé Harry James Lucius Malfoy Potter par la loi. On oubliait souvent le 'Lucius' de son prénom, mais il était tellement présent dans son cœur !


-Qu'est-ce que tu fais là microbe ? Demanda une voix atrocement familière.

-Rien, répondit-il, pas vraiment d'humeur à commencer une joute verbale avec son oncle.

-Draco s'inquiète. Et Lupin a quelque chose pour toi, expliqua Severus en lui tendant sa main.

Il y enfouit la sienne et sortit de sa petite cachette, sentant une petite langue glisser sur sa jour droite. Il n'avait pas remarquer l'affairement de Spirel qui le nettoyait de ses larmes.

-{Je préfère quand tu souris.} Expliqua la petite bête avec un faux détachement.

-{Pourquoi donc ? Tu tiens tant que ça à moi ?} Renifla Harry, sifflant doucement.

-{Tu es froid.} Fut la seule réponse qu'il obtint avant que le reptile ne s'engouffre dans son col.

Severus aperçut sa mine déconfite et son expression triste et le guida gentiment à travers les nombreux wagons, un bras réconfortant autour de ses frêles épaules.

- - -

-Harry Potter.

La Grande Salle ne fut alors que silence. Tous les regards convergèrent vers la dernière silhouette qui se tenait devant les portes, la tête levée vers le faux ciel.

-Monsieur Potter si vous voulez bien vous avancer, répéta une fois encore la voix du Professeur MacGonagall.

Draco fronça les sourcils, comme Remus et Severus. Mais tous trois comprirent.

-Monsieur/

-Excusez-moi, l'interrompit Harry d'un ton serein et aimable.

Son regard surplomba la Grande Salle et son embarras se ressentit chez les autres élèves qui attrapèrent la chair de poule sous l'étendue de son aura.

-Je crois que vous faites erreur. Je ne m'appelle plus Harry Potter depuis longtemps. Je suis Harry Malfoy, depuis que Lucius Malfoy m'a adopté, rectifia-t-il en avançant calmement vers une Minerva surprise mais compréhensive.

-Et bien, Monsieur Malfoy Junior, installez-vous, que l'on vous classe dans une des quatre maisons, concilia la vieille dame avec un sourire.

Harry s'assit alors sur le tabouret de bois et entendit ce qui devait correspondre à un grognement de l'endroit où devait toujours se trouver Spirel. Il sentit les écailles lisses se couler sur son ventre et remonter vers son col.

-SERDAIGLE !

Il sursauta en entendant la voie stridente du Choixpeau, restant totalement impassible devant sa décision. Les Serdaigles se levèrent et applaudirent avec enthousiasme, il sourit faiblement avant d'enfin croiser les prunelles grises de son frère bien-aimé. Il les avait cherchées depuis son arrivée dans la salle, gêné par toute l'agitation, le cœur encore gros de sa séparation avec son père et toujours malade après son voyage en train - note à lui-même, les compartiments des wagons, même s'ils comportent une grande fenêtre indisposent grandement sa claustrophobie.

Draco lui sourit tendrement pour l'encourager, entouré de Greg et Vince, Blaise à quelques places de là. Harry effleura son oreille parée et se tourna vers le professeur MacGonagall alors que les discussions revenaient en force. Il lui saisit la main et la porta à ses lèvres, comme un gentleman.

-Je vous prie d'excuser ma précédente insolence madame, je peux vous assurer quelle ne réapparaîtra jamais devant vous.

Les pommettes du professeur rosirent de plaisir et elle hocha la tête sans dire mot, les lèvres pincées d'embarras. Il la lâcha et rougit de son audace. Il aperçut le sourire fier de Remus et le rictus amusé de son oncle adoré. Il tira la langue à Severus qui lui montra sa fourchette avec un grincement de dents et s'évada de l'estrade pour rejoindre la table de ses camarades à partir de maintenant.

- - -

Les étoiles brillaient fort ce soir-là. Les tours de Poudlard s'élevaient pour percer le ciel et atteindre la lune tandis qu'une brise légère soufflait sur le lac, dérangeant les fleurs blanches des nénuphars.

-{Et je pourrai y rester ?}

-{Bien sûr. Débrouille-toi pour me retrouver ensuite, tu sais où se trouve mon dortoir.}

-{Aucun problème.}

Spirel siffla de contentement et agaça encore une fois l'oreille douce de la chatte du concierge.

-{Miss ne me craint pas…}Sifflota-t-il gaiement.

-{Elle se sent en sécurité avec moi. J'ai toujours eu le chic avec les félins.} Sourit Harry avec malice.

Vous vous demandez ce que faisait Harry, assis le dos à un mur, dans la Tour des Anges de Poudlard ? Je vous répondrais bien volontiers qu'il y avait certainement sa place. Mais la raison pour laquelle il reposait là, un chat sur les cuisses et un serpent pour seules compagnies, c'est que le sommeil le fuyait comme la peste.

Il le narguait de ses yeux lourds et fatigués, de ses gestes lents et de ses membres groggy, puis s'enfuyait en ricanant, un pied de nez en guise d'au revoir.

Il avait été difficile de trouver le sommeil les premiers temps au manoir. Mais peu à peu, en partageant quelques fois le lit de Draco voire de Lucius dans ses moments de très grande bonté, il avait réussi à dormir plusieurs heures d'affilées, sans que rêves ou cauchemars ou bien parfois simplement ses peurs, ne viennent le piquer de leur cruelle méchanceté.

Mais ici, pas de Lucius pour le remonter à bloc, pas de Draco pour…Quoique…cette carte que lui avait offert Remus était plutôt pratique…Et puis…ce n'étaient pas de simples mots de passe qui pouvaient arrêter le grand Harry Malfoy…Serdaigle et Serpentard n'étaient pas vraiment éloignée point de vue géographie…Pourquoi pas ?

Il se redressa sous le feulement indignée de Miss Teigne qui était censée patrouiller pour Rusard et lui signaler les manquements au règlement.

-Excuse-moi Milady, mais je dois dormir, mission très urgente ! {Spirel ? Tu m'accompagnes ou tu te fraies un passage jusqu'au lac ?} Questionna-t-il en restant accroupi le temps pour son ami de se décider.

-{Je viens.}

Harry se faufila dans le couloir et quitta la Tour en même temps que Miss Teigne, mais ils prirent des chemins opposés.

Harry suivi la voie qui menait aux donjons des Serpentards, jetant des coups d'œil fréquents à la carte qu'il tenait entre ses mains. Spirel sifflait tranquillement près de son oreille comme Miss Teigne y ronronnait quelques minutes auparavant, il allait retrouver Draco, tout allait bien. Il se sentit reprendre du poil de la bête et s'insulta lui-même pour s'être laisser aller si vite.

Mais son petit voyage ne se fit pas sans encombre, ayant dépasser les escaliers des donjons, il entendit des sanglots qui ressemblaient à des râles d'agonie. Il s'approcha prudemment et se pencha en avant pour voir qui était dans cet état dans le couloir perpendiculaire. Il vit un homme aux longs cheveux châtain-gris assis sur le sol et appuyer contre un gigantesque tableau dont le personnage -une vieille dame au nez crochu- tentait de le consoler.

-Monsieur Rusard ? Appela-t-il, espérant ne pas s'être tromper de non.

-Oui ? Vint la réponse de l'homme misérable qui devait sûrement être en train d'arpenter les couloirs à la recherche d'élèves 'égarés' après le couvre-feu.

-Qu'est-ce qui se passe monsieur ? Demanda Harry avec compassion, sentant son cœur se réchauffer en sachant qu'il n'était pas le seul être triste de cette école froide et non familière.

-J'ai perdu ma chatte ! Sanglota l'homme en le regardant avec des yeux mouillés et rougis.

-Vous parlez de Miss ? Une chatte au pelage au divers tons de marron ?

-Oui !! Où l'as-tu vue ? S'enquit aussitôt le vieux concierge en sautant sur ses pieds.

-Heu…Harry regarda la carte devant l'homme et lui sourit. Elle rejoint votre bureau à l'instant ! Elle était en train de patrouiller très sérieusement vous savez ! Continua-t-il avec sérieux. Et elle a raison ! On a pas idée de ne pas respecter le règlement quand il y en a un ! S'emporta-t-il avec indignation. Si je vois des élèves dans les couloirs, comptez sur moi pour les renvoyer dans leurs quartiers !

-Merci beaucoup ! Je vais voir ma Miss !

Harry observa Rusard disparaître d'un pas pressé.

-{Milady est bien tombée avec un maître aussi consciencieux de son bien-être, tu ne trouves pas ?} Demanda Harry en reprenant sa marche.

-{Ce n'est pas comme certain.} Minauda mine de rien le Serpent.

-{Oh eh ! C'était censée être quoi ça ?} Protesta Harry avec un ton indigné.

-{Des réclamations ?} Sifflota Spirel en s'enroulant autour de la peau tendre de sa nuque.

-{Ingrat ! Pourquoi donc ?} S'indigna le sorcier avec un ton qu'il voulait boudeur ; ce qui fut avorté puisque le Serpent chatouillait la peau sensible de ses flancs de sa vicieuse langue.

-{J'ai comme qui dirait les écailles qui me grattent…} Se plaignit Spirel ; complainte qui fut suivie du rire profond du brun qui s'exécuta aussitôt avec un sourire ravi.

- - -

Enfin devant la salle commune des Serpentards, Harry plongea sa main dans la pierre avec résolution et traversa le pan de mur avec facilité. Une fois de l'autre côté il s'arrêta, tremblotant, incertain sur ses jambes.

-{Impressionnant ! Vous êtes forts vous les humains !} S'enthousiasma Spirel.

Harry sourit narquoisement et avança doucement, cherchant du regard le dortoir des septièmes années. Il descendit l'escalier y menant en s'agrippant à la rampe avec force et trouva facilement le lit de son frère. Sa chevelure dorée contrastait sur ses draps sombres. Harry ôta sa tunique et ses bottes et se glissa voluptueusement à ses côtés, tâchant de ne pas éveiller le garçon duquel il surveillait le sommeil depuis de nombreuses années. Il se blottit contre Draco qui passa instinctivement un bras autour de lui en un geste amoureux qui fut suivi d'un léger sourire de la part du blond, qui passa malheureusement inaperçu de Harry dont les paupières s'étaient déjà fermées.


Tbc…



Fics Harry Potter

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