Repas incestueux
repas incestueux
Auteur : Westouille la fripouille
Genre/Pairing : slash DracoXHarry : z'aimez pas lisez pas ! Pas vraiment U.A., mais peu de correspondance en ce qui concerne les relations entre les personnages.
J'ai pas lu le tome cinq encore, donc ne prenez pas en compte les bizarreries du genre : Snape à cinq sœurs et est hermaphrodite.
Résumé : "Why did you kiss me Draco ?" "Because I love you Harry" "Please don't...Draco, you're my brother ! Don't..." "You know you're not and you love me as well."
Chapitre 8
Tourner à droite. Puis à gauche. Et encore à gauche. Prendre l'escalier tournant, pas le droit. Celui qui descend, pas celui qui monte. Traverser le couloir, et prendre la porte…
Il en a eu de ces idées l'architecte des lieux…
Malgré son automatisme robotique, Harry accordait beaucoup d'importance à ses pensées et à son environnement. Il savait qu'il était en territoire ennemi ; il y venait chercher son père, l'homme qui l'avait élevé, l'homme qui l'aimait, donc il prenait garde à ce qui l'entourait.
Il s'était remis de sa petite crise d'inconscience très rapidement et aussitôt, il avait déserté Poudlard sans avertir personne et avait pisté l'aura de ce Lance Unsort. Elle l'avait directement mené au foyer de l'ancien Mangemort qui avait été plus que très désagréablement surpris de le voir chez lui alors qu'il bordait ses enfants. Ceux-ci reconnurent le Harry Potter, sauveur du monde sorcier, et insistèrent pour qu'il les embrasse avant de dormir ; ce qu'il avait fait avec joie : il adorait les jeunes enfants ! Le père avait rougi de honte, se mordant malaisément la lèvre inférieure. Puis, ils avaient eu une petite conversation devant l'âtre.
Harry découvrit ce qu'il savait déjà : ces hommes qui voulaient se rebeller contre le monde sorcier ne le souhaitaient pas vraiment : tout ce qu'ils convoitaient était l'égalité entre moldus et sorciers. Ensuite, Harry avait demandé où il pouvait trouver son père. Sur quoi le Mangemort le renseigna sans souci.
Mais Harry se pressait, car Lance lui avait fait expressément comprendre qu'il n'était responsable de rien dans cette machination visant à le mettre sur le trône déserté par Voldemort. D'autres tiraient les ficelles et ceux-là retenaient Lucius, et Merlin seul était témoin de ce que son père subissait.
-Qui es-tu gamin ? Demanda une voix sourde et nasillarde.
Harry avisa un homme petit et gras qui était assis devant une porte possédant une petite fenêtre à barreaux.
-Vous ne le savez donc pas ? Répondit-il narquoisement, de son timbre si unique, tellement velouté…
-Je n'ai pas le temps de jouer aux devinettes ! Reprit l'homme en se levant de son siège, s'avançant vers lui en brandissant un bras mécanique qui fit hausser un sourcil à notre Serdaigle Poudlarien.
-Je vous conseille de baisser cet objet immédiatement où je pourrais me mettre en colère, menaça Harry en rejetant ses mèches brunes en arrière.
-Po-po-po-po…Potter ! Paniqua l'homme en avisant la cicatrice en forme d'éclair.
-Malfoy, parvint la réponse machinale, je m'appelle Harry James Lucius Malfoy Potter, maintenant poussez-vous ! Ordonna-t-il sèchement, nullement impressionné par la baguette qu'avait sorti le scélérat.
-Harry ? Appela une voix sèche et enrouée, mais qu'il aurait reconnue entre mille.
-J'arrive papa ! Répondit-il aussitôt, sa voix se muant en un océan de tendresse.
Il fusilla l'homme trapu du regard, avançant dangereusement d'un pas de prédateur, atteignant la limite de l'espace qu'il s'était autorisé à parcourir jusqu'à son ennemi.
-J'ai tué le dernier seigneur sombre, je n'hésiterais pas avec un de ses larbins.
L'autre se mit à trembler de façon très perceptible et en lâcha sa baguette. Il couina et la regarda avec effroi rouler jusqu'à Harry qui la fit venir à lui d'un geste.
-Les jeux sont faits, rendez-vous, tourmenta-t-il le pauvre homme qui claquait des dents de terreur.
Un rapide sort murmuré d'un côté et Harry ne perdit pas plus de temps. Abandonnant l'homme qui s'était figé dans la pierre, il arracha la porte du cachot de ses gongs et vola vers son père qui reposait sur une couchette sale aux couvertures élimées. Sa robe déchirée faisait bien piètre figure face à sa chevelure dorée et en temps normal, il aurait interdit quiconque de le voir dans cet état.
Mais alors, Lucius Malfoy n'avait pu se rendre compte de sa situation : ses yeux avaient été lacérés de deux lames qu'on avait tenues verticalement. Le sang séché formait une croûte rouge et fragile qui risquait de se rouvrir au moindre étirement trop forcé de la peau.
-Harry ? Murmura l'homme dont la voix ne trahissait nullement la condition.
On aurait pu simplement pensé qu'il était malade, d'un rhume quelconque, d'une mauvaise grippe. Si l'on ne se doutait pas ce qu'il avait du endurer…
-Ne bouge pas, surtout pas tes yeux, je vais te soigner, le rassura son fils, plus pour se tranquilliser lui-même que son aîné.
Il dirigea son catalyseur vers les plaies de son paternel et, inaudible, formula sa succession de sortilèges. Il observa la peau ambrée se rétracter et les violentes blessures se résorber. Quand il eut terminé, il contempla Lucius et l'étreignit enfin, fortement, comme pour le garder près de lui, ne jamais le laisser s'échapper.
-J'aurai fait n'importe quoi pour te retrouver, sanglota-t-il, se laissant submerger sur l'épaule familière. J'ai cru que j'allais exploser quand ils m'ont dit que tu étais prisonnier…
-Ne t'inquiète pas chaton, ils n'ont rien fait de pire que ce que je leur ai déjà fait subir auparavant, dit Lucius en caressant tendrement ses cheveux lisses.
Il s'émerveilla de leur douceur et tenta d'ouvrir les yeux pour les voir. Mais le noir régnait dans la pièce quand ses paupières se séparèrent. Il inspira profondément et recommença, ferma fortement les yeux avant de les rouvrir. Une fois encore, ce fut un échec amer.
-Harry ? Je ne vois plus, annonça-t-il gravement.
-C'est normal, le choc a été trop important pour que tes iris permettent le passage de la lumière, pas encore, expliqua gentiment Harry en caressant sa joue.
Il se leva et lui tendit la main.
-Viens maintenant, on rentre à la maison.
Lucius sourit et sa main vola à la rencontre de celle de Harry, n'ayant nul besoin de ses yeux pour trouver son fils. Il la saisit vigoureusement et se laissa guider dans cette maison inconnue où on l'avait séquestré un court laps de temps, mais sans le garder seul bien longtemps. Il sentait la chaleur du brun et sa tendresse vis à vis de lui-même. Il aurait pu parier que ce serait Harry qui viendrait le chercher. Pas que Draco ne l'aurait pas fait, mais Harry fonçait toujours tête baissée lorsqu'il était impliqué. Etrange que le Choixpeau ne l'ait pas placé chez les Gryffondor…
- - -
Sortant du manoir sombre, Harry aperçut une chevelure blonde briller sous les derniers rayons des rares soleils de fin d'automne. Son cœur se gonfla de joie lorsqu'il crut que c'était Draco.
-Harry ! Tout va bien ?
La voix familière de Blaise résonna désagréablement à son oreille et il soupira de déception. Ce n'était pas les yeux bleus du Serpentard qu'il avait voulu découvrir derrière les boucles d'or, mais deux magnifiques orbes lunaires comme ceux qui obstruaient momentanément la vision de son père.
-Oui, père n'a rien, expliqua-t-il en resserrant sa prise sur la main longue et fine.
Les yeux de Blaise passèrent rapidement de Harry, qu'il observait depuis le moment où il était sorti du manoir, à Lucius Malfoy, dont les yeux restaient fermés pour quelque obscure raison, sans s'y attarder bien longtemps. Tout son intérêt ne résidait qu'en la personne du petit brun qui leur avait flanqués à tous une peur monstre la veille au soir. Tout ce déploiement de magie et cette assurance royale. Il était complètement sous le charme du puissant sorcier.
Une explosion phénoménale le fit sursauter hors de ses pensées et il entendit quelques cris s'échapper du château avant que tout disparaisse en un tas de cendres compact.
-On ne menace pas impunément ma famille.
Sur ce, Harry abandonna son regard dur et se tourna vers son père. Il câlina la mâchoire ferme et sourit lorsque les lèvres de Lucius se pincèrent pour ne pas se laisser aller au jeu de son cadet.
-Ouvre les yeux.
Lucius suivit la demande de son fils et sépara précautionneusement ses paupières. Deux iris verts l'accueillirent dans le monde des voyants et le sourire qui orna les lèvres de Harry l'obligea à y répondre de même.
-On rentre à la maison ? Demanda Harry d'une voix enfantine.
-Droit devant chaton, la route est longue jusqu'au couchant, cita Lucius en l'entourant de ses bras, faisant signe à Blaise de s'approcher.
Il saisit la main du septième année de Serpentard et ils disparurent en un léger 'pop'.
- - -
Harry ne put garder sa balance à l'arrivée et bascula en arrière, fermant les yeux, près à embrasser le sol inhospitalier. Au contraire, il rencontra chaleur et sécurité, puis inquiétude lorsqu'il ouvrit à demi un œil pour constater que Blaise l'observait de haut, le soutenant par-dessous les bras, un sourire incertain se dessinant plus clairement sur son visage. Il se redressa promptement et rougit confusément, cherchant son père du regard. Il le trouva occupé à les regarder d'un œil sceptique.
-Où sommes-nous ? Demanda Harry sans réfléchir.
-Devant Poudlard, répondit Blaise en dirigeant ses pas vers les portes. Monsieur Malfoy ?
-Allons-y, chaton ! Je vous raccompagne là-bas, explique le cas à Dumbledore et je rentre au manoir, laissant votre jeunesse aux humbles murs de Poudlard…Souffla Lucius avec lassitude, ses yeux ne quittant pas la silhouette élancée du petit mousse brun aux grands yeux brillants d'innocence.
-Je rentre avec toi ! Dit Harry en prenant sa robe remise à neuf -comme par magie - comme lorsqu'il était gamin, au niveau de ses hanches.
Lucius le regarda de haut, toisant la moue boudeuse mais déterminée de Malfoy Potter Jr.
-Ah oui ? Demanda-t-il en soulevant un sourcil, suivant néanmoins Blaise qui avait réprimé une grimace de déception à la nouvelle.
Ses yeux emplis de regrets se posèrent sur la petite tête qui hochait affirmativement à l'intention du grand homme blond.
-Oncle Severus et Remus ont dit que je n'avais pas besoin de Poudlard pour parfaire mes connaissances magiques, tout se trouve là-dedans, expliqua Harry en pointant sa caboche. Donc, je rentre avec toi ? Je peux, n'est-ce pas ? demanda-t-il avec appréhension, plus si sûr de lui à présent que sa vague 'je-suis-plus-fort-que-tout-moi-même-inclu' s'était arrêtée avec l'estompage des évènements urgents et nécessitant toute son attention.
-Bien sûr, accorda sans problème Lucius, qui s'attristait quelques minutes auparavant de quitter sa frimousse adorée. Qu'il lui avait manqué !
- - -
-HARRY !!! Père !
Draco se précipita vers les trois arrivants et avec l'élan, l'étreinte qu'il voulait voler à son frère, qui en fait ne l'était pas - cette histoire commence à devenir subtile - se transforma en porté digne des grands dénouements heureux…
-Je suis content de vous revoir père, sain et sauf, offrit-il avec un magnifique sourire.
-Draco, lâche-moi ! Demanda Harry en appuyant bien sur le 'oi'.
-Je suis heureux de pouvoir aller prendre un bain et m'ôter toutes ces vermines que j'ai du récolter en restant dans cette prison inconfortable, acquiesça Lucius en observant Dumbledore venir à son encontre.
-Draco ! Je veux descendre !!! Gémit Harry en hochant, toujours coincé sur les hanches du blond.
-Lucius ! Quel plaisir de vous savoir loin de tout danger ! Nous avons été quelque peu alarmés lorsque Harry s'est échappé ce matin de l'infirmerie, expliqua-t-il gentiment en jetant un coup d'œil au brun rougissant de gêne.
Des rires commençaient à fuser dans la Salle plus les élèves arrivaient pour déjeuner.
-Il me plairait de dire que c'est terminé, dit Lucius en fronçant les sourcils avec désappointement.
-C'est terminé, intervint Blaise. Harry a détruit le manoir, où se trouvaient les mécréants qui vous avaient enlevé. Lance m'a assuré qu'ils y étaient tous réunis : il y a lui-même veillé, assura-t-il en jouant distraitement avec ses longues mèches d'or liquide.
-Dracoooo…Laisse-moi descendre ! Par terre !!! Tout de suite, Dracoooo !! Demanda Harry en tirant sur les fines mèches de la nuque tendre, dardant son regard nature sur les gens autour de lui. Où sont Oncle Sev' et Moony ?
Au même moment les portes de la Salle s'ouvrir dans un claquement effrayant, deux hommes entrèrent en catastrophe, leurs robes noirâtres volant sous les courants d'air, leurs cheveux ébouriffés de leur précédente course, le teint blafard.
-Professeur Dumbledore !
-Nous partons immédiatement…
-…nous savons où trouver Lucius…
-……et Harry…Harry ?
Remus visualisa la frimousse de son neveu et aussitôt, ses instincts de loup aidant, il s'élança vers son adoré et le déroba aux bras de Draco qui plissa les lèvres de mécontentement, observant le parrain embrasser son neveu partout où sa bouche pouvait se poser et l'inspecter de toutes parts, occasionnant le rire délicieux du brun lorsqu'il effleurait ses zones sensibles.
-J'étais tellement inquiet quand je ne t'ai pas vu à mon réveil ! Avoua Remus en serrant finalement très fort le garçonnet contre lui. J'ai cru que je t'avais perdu comme j'ai autrefois perdu ton père…
-En parlant de James Potter, intervint Lucius en passant inconsciemment un bras en travers des épaules de son fils debout auprès de lui, Sirius Black n'était pas coupable, annonça-t-il tout de go.
Sous l'ébahissement général, Lucius éclaircit l'intrigue.
-Mon geôlier était ni plus ni moins que Peter Pettigrew qui a toujours été l'un des plus proches de Voldemort, parce que facilement manipulable, je crois le deviner. Il m'a affirmer que je ne passerais pas la semaine : tout était une question de temps selon lui. Dès qu'ils auraient Harry, ils feraient tout pour reprendre le monopole du " trône noir " dixit ses propres paroles. Il m'avoua ensuite, dans un grand moment d'exaltation, qu'il avait été le Gardien de Secret des Potter et que c'était grâce à lui si Voldemort était parvenu jusqu'à eux. Il m'a raconté une ravissante histoire à propos d'un doigt coupé, d'un rat, d'un chien et d'un loup-garou, embrouilla Lucius en fixant expressément Remus qui détourna son regard gêné. Il a fait mention d'un magnifique cerf également. Lucius se tourna vers Harry qui se trouvait toujours dans les bras de Remus. Montre nous ton Patronus chaton.
Remus le libéra et il leva instinctivement sa main au dessus de sa tête avant de faire un grand cercle du bras et de le pousser en avant. De magnifiques bois sortirent du disque bleuté, puis le port gracieux d'un cerf puis tout son corps fort et musculeux.
-Prongs…Nomma Remus avec les larmes aux yeux.
Le majestueux animal disparut et aussitôt Harry se jeta dans les bras de son parrain, attristé de les voir humides de larmes.
-Moony ! Qu'y a-t-il ? Moony ! Appela Harry d'une petite voix inquiète.
-Je suis certain que Remus t'expliquera tout ça bientôt Harry, et la plupart des évènements passés avec un énorme plaisir, à mes dépends, expliqua mystérieusement Severus en se joignant au cercle petit à petit plus grand.
-Vrai ? Demanda Harry de sa voix enfantine, pas bien sûr qu'il le faisait exprès pourtant.
Un hochement de tête lui suffit et il se retrouva la minute suivante de retour dans les bras de son parrain qui l'enlaça une dernière fois quasi désespérément, semblant se nourrir en bonheur rien qu'en le tenant tout contre lui. Le sourire du jeune brun se fana lorsqu'il fut rendu à Draco qui lui montra toutes ses jolies dents de satisfaction. Il y eut quelques gloussements dans la pièce et Harry soupira, résigné, puis noua ses bras autour de son cou avant d'y enfuir son visage.
-Lucius quel soulagement ! Se reprit Remus en lui prenant la main.
Il passa un bras dans son dos et le soutint ; ce dont Lucius lui fut reconnaissant lorsqu'il s'appuya contre lui, exténué. Harry le regarda, préoccupé et sembla comprendre ce qu'il se passait.
-Je rentre vraiment avec toi, mes bagages sont déjà prêts, répéta-t-il son attention dirigée vers son père. Remus je te confie la tâche de le raccompagna au manoir, confie-le à Jules, en arrivant à la maison appelle-le et il arrivera aussitôt, indiqua-t-il. Puis sur le même ton sérieux : Draco, lâche-moi. Il soupira quand son frère secoua - négativement bien entendu -son adorable tête. C'est pas juste, bouda-t-il en dissimulant une fois encore sont joli petit nez sous l'oreille au lobe déjà rougi…
-Je crois que ce jeune homme a raison, continua Dumbledore, ses yeux scintillants plus que jamais. Remus, nous vous confions le transport, pardonnez-moi, se reprit le vieil homme d'un sourire de fausse excuse sous l'expression indignée dudit transporté - pardonnez-moi, de l'escorté -, la tâche d'escorter Monsieur Malfoy à ses quartiers. Severus vous emmènerez ensuite Monsieur Malfoy Junior à leur suite. Voilà une bonne chose de faite, finit-il d'un ton enjoué. Si nous nous dirigions vers nos assiettes à présent ? Ah ! Minerva, vous venez de passer à côté d'un événement fort joyeux, si je vous contais cette histoire autour du déjeuner, les elfes semblent s'être surpasser une fois de plus pour nous réjouir ! Je sais déjà ce qu'il y a pour le dessert ! Avez-vous déjà goûter…
-Comment fis-tu pour le supporter toutes ces années cher Severus ? Demanda Lucius avec un air excédé peint sur le visage.
-Je le supporte toujours mon cher Luss, tu sembles l'oublier. La raison ? La délectation de fureter après les Gryffondor la nuit venue…
Son rictus fit renifler Harry et rire Draco qui assura sa grippe sur les hanches du brun.
-Allons-y Remus, mes vieux os réclament justice, s'excusa Lucius en souriant à sa progéniture.
-A tout à l'heure père ! Cria Harry tandis qu'ils disparaissaient de sa vue.
Tout le monde revint à sa place et les discussions se firent plus vivaces : " Harry Potter quitte Poudlard ? Tu plaisantes ? ! "
Les rires résonnaient longuement et la bonne humeur de Poudlard sembla revenir rapidement. Un seul être sembla aux prises avec son misérable destin…
-Draco lâche moi !
- - -
-Tu t'en vas vraiment alors ?
Harry sourit, ayant senti l'aura de son frère approcher avant même qu'il n'atteigne la porte de son dortoir. Il terminait d'empaqueter ses affaires en chantonnant joyeusement, mais il ne pouvait empêcher des pensées mélancoliques de l'assaillir.
-Je croyais avoir été suffisamment clair, répondit-il simplement, sans se retourner.
Ses longues manches caressaient son lit à chaque passage qu'il faisait pour placer ce qui s'y trouvait dans sa malle.
-Je termine tout de suite et je suis à toi.
Sur ces mots, toutes ses affaires lui échappèrent des mains et se rangèrent rapidement et impeccablement dans le coffre de bois avant que le couvercle claque sèchement. Harry sentit la colère de son aîné et soupira d'agacement. Son regard lançait des éclairs quand il se tourna. Quelle ne fut pas sa surprise lorsqu'il sentit l'emprise ferme des bras du blond sur ses hanches et son souffle chaud contre son ventre, envoyant des ondes plaisantes à travers tout son corps, le réchauffant de l'intérieur…
-Tu sais ce que je ressens pour toi, tu sais que jamais je n'ai regardé un homme comme je te regarde, tu sais que chaque fois que je te touche, mon cœur s'embrase et mon souffle se coupe, ma respiration devient houleuse et mes gestes moins assurés, tu sais que jamais personne ne pourra te remplacer dans mon cœur et qu'il en sera ainsi jusqu'à mon dernier soupir, tu le sais hein ? Demanda Draco en le regardant du bas, les yeux rougis et les joues assorties.
Harry le fixa droit dans les yeux, la tête baissée vers lui et ils restèrent un long moment immobile, juste comme ça, avant que le Serdaigle ne passe sa main dans les mèches mi-longues du blond, appréciant leur douceur, et ne s'abaisse doucement vers lui, pour déposer sur sa peau diaphane, un baiser aimant et léger.
-Pas sur les lèvres ? Murmura Draco avec un dernier sursaut d'espoir.
-Hnnhnn !
Severus roula des yeux et croisa les bras, signifiant par là qu'il était prêt à escorter son neveu. Harry le rejoint et observa son bien-aimé, toujours à genoux au sol, assis sur ses talons, au milieu d'un dortoir qui ne faisait pas parti de sa maison, ni de la sienne à présent…Sa seule demeure ne serait jamais que l'endroit où se trouvait Draco, et Lucius, tant qu'il le pouvait.
-Je ne suis plus ton frère Draco, dit-il en posant un doigt sur ses propres lèvres, à la recherche de ses paroles suivantes et finales. La prochaine fois que je t'embrasserai, tu seras mien, et pas fraternellement.
Il tourna les talons et Severus souleva un sourcil étonné face à son discours mais n'osa piper mot.
-Harry ! Appela Draco en contemplant le dos immobilisé de celui-ci. Prends garde à ce que ce ne soit moi qui te l'administre, ce baiser !
Harry reprit sa marche et s'éloigna de Poudlard, un immense sourire lui dévorant les lèvres.
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" Re re mi fa mi re…Re re mi fa mi re…Do fa sol la sol fa…mi mi fa sol fa mi… "
-Maître Harry a reçu du courrier !
-Merci Dobby ! Est-ce que mon père est rentré ? Demanda-t-il en saisissement le parchemin roulé que lui tendait l'elfe.
-Non maître Harry, maître Lucius juste dire à Dobby que maître Lucius rentrera pour le déjeuner.
-Ah…Tant pis, merci quand même !
-De rien maître Harry maître ! S'exclama l'elfe avec un grand sourire avec de disparaître bruyamment.
Harry déposa délicatement son ocarina dans son écrin et glissa ses partition dans leur pochette le plus longuement possible, savourant l'attente qui ne manquait de précéder ce genre de missives jusqu'au moment où il les ouvrait. Celle-ci venait de Neville. Il déplia le rouleau et s'écria quand il crut le voir partir en morceau. Mais non, les petits éléments qui recouvraient à présent ses cheveux étaient des fleurs séchées destinées à embaumer la lettre. Il sourit, ravi par ce geste attentionné.
Le 15 décembre, à Poudlard.
Bonjour Harry !
Est-ce que tu vas bien ? Je me sens un peu pataud en écrivant cette lettre, je n'ai jamais vraiment écrit avant en fait…Et puis, à chaque fois que je faisais quelque chose, ma vaine d'Enfer gâchait toujours tout, alors réussir à écrire une lettre conforme, à attraper ce satané hibou et…Mais je digresse déjà…
Les plans d'orchidées sont guéris, merci pour ton conseil. Je crois que je ne serais pas parvenu à éradiquer cette maladie sans la potion adéquate. Et potions et moi…N'ont jamais fait bon ménage si tu veux l'avis du professeur Snape. En parlant de lui, il se porte comme un charme, il n'a jamais autant retiré de points à Gryffondor - m'est avis qu'il est en froid avec le professeur Lupin, qui ne se gêne pas pour réverbérer ses ondes négatives sur les Serpentard ! Où va le monde je te le demande ?
La vie est bien triste sans toi pour venir me détourner de mes études sur les plantes. Je me souviens encore de cette soirée où tu t'es effondré contre moi dans la serre…Je me suis senti si pataud face à ta douceur…D'étranges émotions m'ont perturbé ces derniers temps et…cette forme d'amour que j'ai développée à ton égard est troublante. Pourtant, je suis certain que cela ne correspond en rien à l'Amour avec un A majuscule. Ca je le réserve à Zabini. Ce crétin s'est mis en tête de tout faire pour te conquérir : selon les dires, il n'a touché personne depuis qu'il t'a rencontré au manoir Malfoy. Certains doutent, mais je suis d'avis qu'il ne ment pas : j'ai vu ses yeux quand nous nous sommes accrochés la semaine dernière : il est triste, et frustré. Je me demande bien comment ce garçon peut être le dominant dans un couple, il est franchement efféminé et totalement hors de contrôle. Personnellement, je crois qu'une poigne d'acier est nécessaire pour le dresser. Quel sale gosse pourri gâté. Je croyais en avoir souper plus que jamais avec Draco - ne le prends pas mal : c'est la stricte vérité ! - mais l'autre blondinet me rentre dedans sans s'excuser et me demande à moi de lui présenter des excuses alors qu'il était celui qui ne regardait pas où il allait, les yeux fixés sur le bout de ses chaussures ! Maintenant que j'y repense, étrange qu'il ne tentait pas de s'enfoncer le menton au plafond comme tous les élèves de se maison. Tant de fierté pour rien…Alors que ceux qui devrait le plus en ressentir ne l'aborde pas du tout. Comme toi, par exemple…Ta puissance est fantastique et effrayante…Mais, lorsque tu as balayé ces Mangemorts, j'ai ressenti une forte appréciation de la part de ma magie. Je me demandais, je n'ai pas vraiment le temps en ce moment, peut-être que tu pourrais jeter un œil dans de vieux bouquins et voir ce que l'on peut tirer de Magie & Amitié ? Ca m'intrigue…Que nous soyons liés amicalement magiquement, ça ne m'étonnerait pas, mais ce serait franchement incroyable ! Toi et…moi ? Oh ! Tu sais quoi ? Oublie. N'y pense pas, ne cherche rien, les chances sont vaines de toutes façons…
Draco agit étrangement ces derniers temps, il passe beaucoup de temps avec moi dans les serres et il est de très agréable compagnie. Ca ne m'étonne pas vraiment, avec toi pour le dresser toutes ces années(sourire)!! Tu me manques Harry.
Il ne cesse de me raconter des petits trucs sans importances sur toi, comme tes goûts alimentaires princiers, la façon dont tu les as découverts, ta position préférée pour dormir et encore mille et unes autres choses…C'est vraiment plaisant. Ne pense pas que l'on rie de toi dans ton dos ; c'est juste que, ton absence creuse un trou dans les existences que tu as illuminées de ta présence…Il m'a proposé de passer quelques jours au manoir pendant les vacances de Noël, tu crois que je peux accepter ? Je ne voudrais pas vous déranger dans votre train-train quotidien, faut-il pour cela que vous en ayez un…
Tiens, voilà quelqu'un…Je suis à la bibliothèque et il est tard…tôt…Enfin, peu importe vraiment. C'est Zabini, je me demande ce qu'il fait là. Il vient vers moi !
A bientôt Harry !
Ton dévoué ami, Neville Longbottom.
A suivre…
Fics Harry Potter
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