Le souffle du passé



le souffle du passé Auteur : Mimi Yuy
Email : mimimuffins@yahoo.fr Origine : Yami no matsuei
Disclamer : Persos pas à moua, je ne fais que l'en emprunter
Genre : Heu…. Yaoi ca vous suffit ^_^ ?
Couples : Muraki x Hisoka Ca va faire mal ^_^ ;;

Remarque 1 : ATTENTION !!!!!!!!! Ce chapitre contient quelques scènes pouvant choquer ou heurter les plus sensibles. En décrypté, il s'agit de violence gratuite et torture physique d'Hisoka ^_^ ;;; . N'aller donc pas vous plaindre, vous venez d'être mis en garde !

Remarque 2 : ATTENTION, SPOILER ! Pour tous ceux (des fois qu'il n'y ai pas que des filles qui lisent ces fics) et toutes celles qui n'auraient pas lu le manga, je fais référence à des informations ne se trouvant pas dans l'anime (enfin peut-être que si mais dans ce cas, j'ai du loupé un passage ^_^ ;;). Quoiqu'il en soit, je dévoile donc une partie du mystère qui entoure Muraki.


Chap 6 : Nuit de cauchemar.



Il avança avec calme jusqu'au lieu du rendez vous. Bien qu'il s'apprêtait à faire de nouveau face à son ennemi personnel, il ne ressentait aucune crainte. Ils l'avaient déjà affronté avec succès par le passé, nul doute qu'ils réussiraient une fois encore à lui tenir tête en liant leur forces. Il ignorait encore dans quel état pouvait être Tsusuki. Mais même affaibli, lui était capable d'utiliser ses propres ressources pour alimenter le Shikimagi de son partenaire. Ils étaient complémentaires sur ce point, l'une des raisons qui expliquaient que leur association se poursuivait malgré l'habitude de Tsusuki de ne pas consentir à travailler avec la même personne plus de quelques enquêtes. Aussi surprenant que cela puisse paraître, ce n'était pas lui qui faisait des efforts pour continuer à travailler avec ce Shinigami désorganisé mais bien ce dernier qui l'acceptait à ses cotés. Quoiqu'il en soit, il lui tardait de réussir à maîtriser sa propre émanation spirituelle.

S'enfonçant toujours plus dans la pénombre des arbres, Hisoka frissonna d'appréhension. La tension dans l'air était chargée et son intuition lui criait de reculer. Finalement, il n'était peut-être pas si raisonnable de se croire aussi intouchable. Pire, une idée surgit à son esprit telle une aiguille s'enfonçant dans la chaire fragile de sa poitrine. Et si cela était certes un piège mais non destiné à s'emparer de Tsusuki ? Il venait de faire une énorme erreur. Pourquoi ne pas s'être assuré avant tout que son partenaire était effectivement en danger quand aucune onde de son empathie ne le lui confirmait. Sans aucun doute, ses sentiments troublés depuis la veille avaient faussé son jugement. Et à la vue de se qui se dessinait doucement sur le dos de ses mains, il sut que cette méprise allait lui être fatale. Fermant les yeux une demi seconde, il les rouvrit redoutant ce que lui avait prévu son destin.

***************

Tsusuki était en colère. Aya lui avait prouvé qu'il n'était pas suffisamment concentré à la faculté en lui jouant un mauvais tour correspondant plus à sa partenaire. Ces deux femmes, asistante-Shinigami de leur état, étaient tout aussi dissemblables que lui et Hisoka et formaient malgré tout un duo des plus efficaces. Son coéquipier lui, se faisait une fois encore désiré et cette nouvelle attitude ne lui plaisait pas du tout. Qu'il arrive en retard, il le comprenait. Qu'il sèche les cours aussi, car il espérait que cela n'ai pas été fait au détriment de leur mission. Mais qu'il l'évite de la sorte depuis une journée entière était de trop. Apercevant Tatsumi passer dans un couloir, il ne se retint plus d'empoigner ce dernier dans le but d'obtenir enfin quelques éléments d'information.

- Toi tu me caches quelque chose et je veux savoir quoi.

D'une force qu'il ne montra pas, l'homme de main du Principal Konoe se retira avec aisance de la prise de son ancien partenaire.

- Si tu parles de ce matin, c'est moi qui est recommandé à Hisoka de ne pas se joindre à nous.
- Pourquoi ?
- Ca, c'est plutôt à moi de te le demander. Je sais qu'il est moins fragile qu'il n'en donne l'air mais je te rappel à tout hasard qu'en tant qu'ancien, c'est à toi que revient la tache de prendre soin de lui et non l'inverse.
- De quoi m'accuses tu ?

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Il ne devait pas y penser, ne pas s'imaginer à l'avance ce qui allait arriver. Son esprit libéré de toutes entraves avait malheureusement que trop bien assimilé ce à quoi correspondait le sourire sadique de l'homme debout face à lui. Comme, il le redoutait à leur apparition, les tatouages démontraient une fois encore qu'il était totalement à la merci de cet homme. Il avait beau concentrer toutes ses forces, il était bien incapable de bouger le moindre muscle sans que " Lui " n'en ai décidé autrement. Sa seule arme était son empathie et sa force mentale qui ne faisait malheureusement pas le poids quand vous êtes incapable de les matérialiser sous la forme d'un Shikigami. Il n'était plus qu'un pantin manipulé par des fils invisibles qui les reliaient indéfectiblement l'un à l'autre. Rien qu'une poupée de cire parmi toutes celles de sa collection.

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Il allait enfin pouvoir le posséder de nouveau. Sa poupée, sa chère petite poupée de cire était revenue jusqu'à lui. Cela faisait des mois qu'elle ne cessait de l'aguicher en le croisant aux cotés du Shinigami. Mais aujourd'hui, elle était seule et belle et bien prise dans ses filets. Pourtant, ce qui fut son jouet durant de longues années l'avait particulièrement déçu. Il avait été si facile de l'attirer jusqu'à lui. Une simple lettre emprunte du sang de son partenaire qu'il avait récolté la veille au restaurant et Hisoka avait accouru jusqu'à lui. Cela ajouté à cette année passée auprès des Dieux de la mort, nul doute qu'il lui fallait réapprendre toute l'humilité et la soumission que ce devait d'avoir sa marionnette. Rejoignant cette dernière sous le kiosque à musique, il frissonna de plaisir à la vue de ses yeux. Le jeune homme voyait apparaître sur le dos de ses mains les marques qui faisait de lui sa chose et la peur panique qui s'en dégageait était un parfum des plus excitants.

Immobilisé, le jeune homme n'avait déjà plus que la seule liberté d'ouvrir ou fermer ses yeux à sa guise. Et quand ces derniers se rouvrirent, il lui faisait face, impatient de retrouver le goût de sa chair sanglante entre ses lèvres. Cela faisait des mois qu'il attendait le moment opportun. A présent, il pouvait enfin libérer toute sa frustration et son désir de violence. Ce ne serait qu'alors qu'il envisageait par la suite de conquérir enfin celui qu'il désirait réellement. Tant d'année à avoir appris tout de cet homme dans un seul but. Le tuer. Tuer ce frère qu'il haïssait plus que sa propre vie. Seul le Shinigami aux yeux de démon avait le pouvoir de ramener ce traître à la vie. Cet être immonde qui les avait tué. Il revoyait encore sa mère allongée sur un sol teinté de sang, la peau laiteuse à l'image de ses porcelaines qu'elle affectionnait tant. Pâle et immobile comme toutes ses poupées sages qui l'attendaient sur son lit. Des hommes étaient finalement venus la chercher pour la lui arraché, alors qu'il l'avait si patiemment installé auprès de ses trésors. Tout cela n'était arrivé que par Sa faute, à Lui. Lui qui ne méritait que les pires souffrances. [1]

Se laissant envahir par la colère des souvenirs douloureux de son enfance, Muraki propulsa une fois encore le corps de sa victime contre un des murs du kiosque. Ce garçon avait les mêmes yeux d'or, la même jeunesse d'une époque lointaine où il revoyait indéfiniment le sang couler lentement vers cette tache qui ne cessait de s'étendre sur le marbre froid. Et pour ces seules raisons, il lui fallait souffrir. Subir encore et toujours ses supplices qui n'étaient destinés qu'à Lui. Un coup plus fort qu'un autre fit s'échapper un cri de douleur dans l'obscurité de la nuit, faisant retrouver au bourreau une partie de ses esprits.

- Bien qu'il est certain qu'aucune personne ne viendra à ton secours, je refuse d'entendre le moindre gémissement de ta part.

Tout en lui intimant le silence, le médecin pratiqua un dernier sort obligeant sa victime à garder ses yeux ouverts, tandis qu'il lui ôtait le son de sa voix.

- Parfait, nous allons pouvoir commencer.

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Il avait fait une erreur, une stupide erreur qui lui coûterait de tout évidence sa seconde " vie ". Il ne l'avait jamais vu depuis le retour de sa mémoire aussi violant à son encontre. Loin de se contenter de coups où autres lacérations, il sentait dans le regard fiévreux de son tortionnaire que ce dernier ne serait assouvi que devant le spectacle de sa mort. Et aussi étrange que cela puisse paraître, savoir qu'il n'aurait pas à subir de nouveau des années de perversions le soulagea. Tentant de retrouver un minimum de raison, il se rappela qu'il avait avant tout demandé à devenir Shinigami dans le but précis de retrouver cet homme pour lui faire payer ses crimes. Difficile de ne pas rire quand on voyait dans quelle situation ce désir venait de l'amener. Quoiqu'il en soit, n'ayant pas perdu toutes ses forces juste fermement retenues au plus profond de lui, il décida dans un dernier espoir de tout tenter pour se dégager définitivement des liens qui les liaient l'un à l'autre. Pour cela, il se devait de franchir ses dernières limites en matière de répugnance et de peur en entrant de sa propre volonté dans l'esprit de son meurtrier.

Il venait de prendre sa décision quand une souffrance plus violente que les autres, lui fit échapper un cri de douleur. Nouvelle erreur. Il savait plus que quiconque qu'il n'apprécierait pas ce genre de comportement. Seul les soupirs de satisfaction avaient toujours eu grâce à ses oreilles. Et cet oublie, il venait de le payer en perdant ses dernières défenses. Impossible à présent de fermer les paupières. Il devrait assister impuissant à ce qui allait advenir de son corps sous ces mains répugnantes de chaleur. Sa situation ne pouvant s'empirer, il traversa la dernière frontière de son esprit.

La première sensation fut celle d'une véritable tempête. Impossible de voir au plus près de lui ce qui se déroulait. Il lui fallait pourtant être rapide car le moindre retour à la raison de ce fou serait le signe de son errance éternelle. Il était effectivement possible de perdre à tout instant, le lien fragile qui le reliait encore à son propre corps. Sans compter que dans le cas où ce dernier était trop éloigné de la personne qu'il "visitait" ou tout simplement tué, sa raison serait vouée à errer pour l'éternité dans ce tourbillon de douleurs et de désir lubrique. Etait-ce alors la chance ou une preuve de ses réelles compétences ? Toujours est-il qu'il trouva enfin la partie manquante à sa mémoire. La nature exacte du lien qui les reliait l'un à l'autre. A peine tenta t'il de le sectionner que son hôte prit enfin conscience de sa présence, le renvoyant brutalement dans son corps physique.

- Finirais-tu par y prendre goût pour vouloir m'attiser de la sorte ? Sois sans crainte, Hisoka, j'exaucerais ce soir toute tes prières.

Rejetant le jeune homme contre un des bancs longeant les murs de bois, Muraki prit enfin plaisir à sectionner avec minutie un chemin lui donnant accès à ce qu'il désirait ardemment. Dans sa tache, il n'oublia pas de sectionner toutes les petites veines qu'il rencontra. Il voulait que s'écoule le sang frais de sa victime, que cela l'affaiblisse sans qu'elle ne risque pour autant d'en mourir. Après quoi, il put enfin donner libre cours à ce feu qui lui brûlait les reins, associant à chacune de ses entrées, le tranchant glacial de sa lame au cœur même de la colonne vertébrale de sa poupée. Celle-ci se devait d'être immobile. Sage et blanche comme la neige. Aussi lui fallait-il l'aider à retrouver ce qu'elle avait perdu au cours de ces mois passés loin de lui. Bien qu'il l'ai effectivement, momentanément abandonné dans le seul but qu'elle lui rapporte sa véritable proie, cela ne devait pas excuser pour autant une quelconque rébellion de sa part.

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Les sévices durèrent plusieurs heures, à la suite desquelles, le Shinigami toujours vivant se traîna avec la seule force de ses bras brisés en dehors du pentagramme tracé de son sang. Loin de se satisfaire des premières tortures, Muraki avaient amplifié et prolongée ces dernières montrant là une imagination digne de son pouvoir sur ce corps rampant pitoyablement. Révolté par ce tableau des plus humiliants, le docteur aux yeux d'argent souleva de nouveau sa victime pour l'adosser avec forces contre un arbre centenaire.

Il ignorait combien d'heure venait de passer. Trois, six peut-être ? A croire que cette nuit ne se terminerait jamais. Sentant le moindre fragment d'os lui rappeler cruellement son existence, son désespoir d'en finir n'était ponctué que par la joie d'avoir enfin réussi. A force de tentative, il avait trouvé cette clef qui lui permettait de se libérer de l'emprise de cet homme. Et de nouveau, il aurait été pris d'une crise de rire hystérique s'il avait encore l'usage de la parole. Quelle ironie. Couper ses entraves alors qu'il n'était plus qu'un amas éparpillé de chair et de sang devant se contenter de ramper pour se soustraire de son bourreau. N'appréciant pas d'être ainsi insulté, Muraki venait de le plaquer de nouveau contre un arbre. De toute évidence, il n'était toujours pas lassé de son jouet désarticulé.

La fin était proche, l'aube approchait et il était plus que temps que la dernière pièce de son puzzle joue enfin son rôle. Tenant le corps inerte de la représentation maudite de son frère d'une main sur son cou pressé contre le tronc, il planta de nouveau sa lame vers le bas de son corps avant de remonter lentement. Le sentant alors au sommet de sa douleur, il libéra une infime partie de son esprit afin que celle-ci puisse atteindre celui qui se devait de venir assister à ses derniers instants.

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Il en avait assez. Une nuit blanche passée à parcourir les archives pour se rendre à l'évidence, il n'y avait aucun lien entre les âmes perdues de la faculté des sciences et le retour de cette adolescente aux cheveux d'or qui semblait tant intriguer Tatsumi depuis la veille. Hisoka en avait déduis les mêmes conclusions bien plus tôt, mais son absence suivit de son propre oublie, lui avait valu cette corvée bien inutile. A n'en pas douter, un certain Shinigami " Haut gradé " ne le lui avait pas ordonné sans raison. Une manière personnelle pour lui, de lui donner une leçon pour ses retards répétés et ce qu'il considérait être de sa faute : la perte de repère de son coéquipier. Repensant à ce dernier, Hisoka avait intérêt à avoir une bonne excuse pour expliquer pourquoi il n'avait même pas daigné répondre aux multiples messages qu'il lui avait laisser chez lui. Ruminant dans sa barbe, il n'entendit pas une fois encore Aya le retrouver.

- Tout va bien ?
- hum ?
- Tu en fais une tête !
- Rien de bien grave. T'es êtes bien matinal ?
- On rentre de mission. Je tape nos rapports et au dodo.
- Je crois que je ne vais pas tarder à rentrer moi aussi, je meurs de faim.
- Justement, on venait t'apporter ca.

Voyant un emballage d'une petite boutique ouvrant 24h/24, Tsusuki sentit son corps revivre, tandis que la jeune femme s'installait face à lui pour partager leur petit déjeuné.

- Tout va bien avec Hisoka ?
- Bien sur pourquoi ?
- Je ne sais pas. Une impression étrange.

La Shinigami lui expliquait combien son partenaire pouvait être attirant sous son apparente froideur qui n'était rien de plus que de la réserve quand il perdit ses marques. Son esprit était comme attiré vers un espace flou et angoissant imprégné d'une seule information : Hisoka s'apprêtait à mourir. Ignorant tout de son entourage, Tsusuki lâcha le beignet qu'il avait en main pour traverser au plus vite la ville. L'appel de détresse provenait du Parc situé non loin des vielles bâtisses datant de l'époque ancienne où Tokyo n'était pas encore la capitale du Japon. En utilisant sa capacité de vole, il y serait en moins de cinq minutes.

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Alors qu'il s'apprêtait à lui porter le coup de grâce, une ombre apparue dans l'obscurité de la nuit. [2] S'avançant d'un pas lent mais décidé jusqu'à eux, ils purent apercevoir qu'elle portait des lunettes de soleil malgré la pénombre. Hisoka n'en revenait pas. Cet homme ne ressentait aucune peur. Plus impressionnant encore, ses pensés ne se portaient que sur l'arbre. Mon Dieu, il venait de perdre l'esprit. Comment un homme semblant si puissant pouvait ne ressentir que de l'inquiétude pour un Arbre ? Cette scène ne faisait qu'ajouter à son supplice. Une personne censée ne pouvait s'approcher d'un meurtre aussi calmement avec la volonté, de quoi ? Les supprimer pour avoir profaner son lieu de culte ? Il devait mal comprendre. C'était impossible. Et pourtant, quand il s'arrêta à deux mètres d'eux, Muraki le lâcha tout simplement, l'obligeant par ce désintérêt soudain à retomber rudement au pied du Sakura.

- Vous voulez ?
- Mon arbre.

Un rire frisant l'hystérie raisonna dans l'air quand le docteur entendit la réponse de ce jeune homme bien inconscient.

- Votre arbre ?
- Oui. Je me moque de savoir ce qui vous amène là tous deux mais vous devez savoir que cette place n'est pas prévue pour vos petits jeux. Vous êtes donc priés de partir d'ici.
- Je vois.

Voulant faire taire celui qui avait oser le stopper dans son entreprise, Muraki créa un Shikigami de taille étonnante qui n'impressionna pas le moins du monde l'inconnu qui en fit apparaître un tout aussi démesuré. Sachant qu'aucun d'entre eux ne vaincrait avant une longue bataille et que lui était pressé par le temps. Muraki abandonna aussitôt toute tentative. Après tout, cet homme ne demandait qu'à retrouver son territoire. En tout gentleman, il se devait de lui concéder qu'il n'était effectivement pas dans ses droits. Tsusuki ne devant plus être loin, il se devait de modifier ses plans en laissant Hisoka vivant. Alors doucement, il se rapprocha de sa proie une dernière fois pour lui chuchoter dans un souffle perfide ses derniers mots.

- Joyeux anniversaire Baby Doll. Tu as de la chance, ton destin veut que tu te souviennes une fois encore.

Lui recouvrant ses yeux de ses mains, il fit en sorte de lui incruster leur petite nuit commune, de sorte à ce qu'il la revive sans cesse durant les prochaines heures. Après quoi, le médecin s'éloigna ignorant avec classe celui qui l'avait interrompu. Loin de se sentir concerné par le sort du Dieu de la mort, l'inconnu le regarda quelques secondes avant de sourire d'un rictus guère plus engageant que son homologue.

- Je crois que tu as de la chance petit. Je ne serais pas attendu ce soir, je me serais fait un plaisir de mettre un terme à tes souffrances.

Il allait partir quand il ajouta de façon désinvolte ces derniers mots.

- Toutefois je te remercie d'avoir eu la délicatesse de nourrir mon Sakura de ton sang d'immortel.

Cet homme était fou. Fou de penser à cet arbre comme à un être vivant. Mais le plus terrifiant était qu'il venait de comprendre qui il était. L'un de leur nombreux ennemis, un assassin de l'ombre appartenant à la sinistre famille des Sakurazuka. [3] Quand l'homme ne fut plus qu'une tache sombre parmi toutes celles de la nuit, il ne percevait plus dans les pensés de celui-ci qu'un jeune homme habillé d'un long manteau blanc n'ayant plus qu'un œil.

Subitement seul, il prit enfin conscience que le cauchemar était en partie terminé. Ne restait plus qu'à attendre patiemment que la mort vienne le chercher. Quelle ironie de la part d'un Shinigami de ne pas pouvoir s'accompagner lui-même devant les portes de l'autre monde. Ses multiples hémorragies ne s'arrêtant plus, il sentit ses dernières forces le quitter enfin tandis qu'une voix très lointaine l'appelait. A cela s'associait des bruits de pas qui se rapprochait. Pas, dont le rythme ralentissait en synchronie parfaite avec les battements de son cœur. Pas qui cessèrent tout comme ce muscle inutile qui ne servait aux Shinigami qu'à faire circuler leur sang dans une tentative bien inutile de leur conserver un semblant d'humanité. Le dernier battement passé, il attendit la lumière. Il l'attendit, partagé entre l'envie de la suivre et celle de rester pour se venger. Il avait su se soustraire des fils invisibles. Il pouvait donc à présent le combattre à armes égales et en finir avec cet homme. Mais son futur ne devait pas être sur ce chemin. Déjà il sentait son âme se soulever vers ce qui était peut-être l'au delà. Acceptant ce qui semblait être leur choix, il ne comprit pas cette sensation brûlante de boulée d'air froide envahir son corps tout entier. Tout aussi intolérable que cela puisse paraître quelqu'un venait d'en décider autrement, le forçant à reprendre son statut de mort vivant. Ce fut alors par un réflexe indépendant de sa volonté qu'il rouvrit ses yeux sur un visage inquiet et mortifié. Ils étaient aussi livide l'un que l'autre, mais de toute évidence pour des raisons toutes autres.


A suivre


[1] On parle bien du frère de Muraki viiiiiii ^_____^ ! Ca semble un peu confus tout ça, mais je serais plus clair la prochaine fois. N'oublions pas que dans l'extase du moment notre Muraki n'a plus toute sa tête ^_^ ;;
[2] Alors qui trouvera l'identité de cet inconnu ?
[3] Gagné !!! C'était bien Seichiro ^__^ de X! Je pense que vous aviez trouvé dés l'évocation du Sakura. De toute façon c'était lui ou Yué de Sakura et le second est nettement moins sadique alors ^_^.
Désolé, l'auteur à belle et bien recommencé sa petite manie d'incruster des personnages qui n'appartiennent pas à cette série. C'est pas ma faute, si je le trouve tout simplement inévitable dans cette scène ^^

Bon alors vous l'avez trouvez comment ce chapitre ?
Suffisamment angoissant sans que cela ne tombe dans un étalage de violence ?
J'ai un peu de doute quant à sa réussite mais je ne me sens pas le courage de le réécrire en entier ^_^;;;
Alors j'espère au moins qu'il ne vous aura pas trop déçu ^^



Fics Yami no Matsuei

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