Le souffle du passé


Auteur : Mimi Yuy
Email : mimimuffins@yahoo.fr
Origine : Yami no matsuei
Disclamer : Persos pas à moua, je ne fais que l'en emprunter
Genre : Heu…. Yaoi ca vous suffit ^_^ ?
Couples : Tsusuki + Hisoka. Il était temps qu'il arrive celui-là ^_______^
Remarque : Un conseil ^_^ vous avez le droit de relire le prologue car ceci en est la suite direct ^____^


Chap 7 : Séquelles.


Ils venaient de rentrer dans l'appartement quand Hisoka, bien évidemment exténué, le pria de partir, qu'il le quitte pour le laisser enfin seul. Ne pouvant accepter une telle folie, Tsusuki concéda seulement à ce qu'il garde son intimité dans la salle de bain. Et encore, il se retenait de ne pas défoncer la porte à peine close. Très attentif aux moindres bruits, il fut très vite évident que ce silence pesant n'était pas normal. Sans attendre, il frappa quelques coups au battant en bois.

- Tu as besoin d'aide ?

Aucune réponse.

Il ne lui en fallait pas plus pour forcer la porte au risque de se mettre une bonne fois pour toute son partenaire à dos. Malheureusement ce dernier était loin d'être capable de lui reprocher quoique ce soit. Son corps toujours aussi désarticulé gisait dans une marre de sang sur le sol écarlate de la petite pièce. Bouleversé par cette image, le Shinigami se précipita sur Hisoka, décidé de le secourir de son mieux. Avec délicatesse, il commenta par soulever le visage mortellement pâle du jeune homme pour s'assurer qu'il était bel et bien endormi. Sa perte de conscience n'était pas un luxe aux vues de ce qu'il s'apprêtait à lui faire subir. Doucement, il allongea le corps inerte sur le sol gelé pour tenter de remettre la majeur partie de ses os en place. Le corps d'un mort vivant avait la capacité de se remettre de n'importe quelle blessure mais il n'y avait de miracle. Pour cela, il fallait l'y aider et dans le cas d'Hisoka l'aide devrait être d'importance.

Il débuta par les cervicales, avant de descendre progressivement aux bras, bassin et terminer par les jambes. Ses premiers gestes étaient hésitants. Il ne voulait pas ajouter à son supplice. Malheureusement, tout inconscient qu'il soit, son partenaire réagissait à chacun de ses actes gémissant sans discontinuer. Il en devenait fou. Fou de douleur à le voir souffrir autant sous ses mains. Honteusement, ce fut avec soulagement qu'il sentit qu'un énième spasme eut enfin raison de son ami. Le plus urgent terminé, il entreprit de déshabiller le corps souillé et poisseux pour le glisser dans un bain d'eau chaude qu'il avait fait couler au cours de sa première étape. Ils étaient loin du bain moussant décontractant. Le but était avant tout de nettoyer la chair meurtrie pour mettre à jour chaque plaie de la plus petite à la plus béante qu'il devrait par la suite cautériser avec patience. Mais le premier vêtement défait, il comprit qu'il n'avait jusqu'alors eu aucune idée de ce que son compagnon venait de subir.

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Il réussit pour la cinquième fois à entrer dans son esprit. A chacune de ces précédentes tentatives, Muraki l'avait rejeté au moindre frôlement de ce lien si puissant qu'il avait patiemment tissé sur lui quelques années plus tôt. Chaque fois, il devait supporter la sanction pour ses tentatives infructueuses. Mais qu'est-ce que cela pouvait changer. Il était voué à mourir alors avec un peu plus ou un peu moins de souffrance. Sachant pertinemment que son corps ne résisterait pas plus longtemps à pareille carnage, il s'échappa une dernière fois par l'esprit. Aucun doute qu'il s'agissait là de sa dernière chance de réussir. Evitant une fois encore les " tourments " qui le poursuivaient à chacune de ses entrées, il retrouva le lien qu'il pourchassait tant et entreprit de l'attaquer de front. Chaque approche minutieuse et réfléchie s'était soldée par un échec. Alors pourquoi ne pas tenter l'inverse. Concentrant toutes ses forces, il énonça de sa voix mentale les mantras pouvant lui venir en aide, déclenchant ainsi une véritable tempête. Muraki ayant compris son changement de stratégie cherchait à le rejeter de nouveau mais il avait réussit. Il avait un point d'ancrage. Et ce dernier lui permettait de tenir bon. Encore quelques secondes de ce combat intérieur et il réussirait ce qu'il espérait depuis tant d'année. Ce pourquoi il avait étudié et travaillé son don d'empathie en défaveur de la maîtrise des Shikigami : Briser ses chaînes. Il réunissait ses dernières forces, conscient qu'il n'aurait alors plus la moindre barrière à opposer au viol mental si cher au cœur de Muraki, pour entreprendre de rompre les derniers maillons quand une force surhumaine réussit à le rejeter pour la dernière fois.

S'en était fini. Qu'il ait réussi ou non, il n'avait plus la moindre étincelle de vie à opposer à son bourreau. Reprenant conscience de son enveloppe charnelle, il eut alors la surprise inégalée de pouvoir cligner des yeux. Il avait réussi. Un regard sur ses mains et il aperçu les dessins de possession. Il avait inversé une partie de l'emprise sur lui mais peut-être pas totalement ce qui les liait. Profitant malgré tout de la diversion qu'avait créé son coup d'éclat, Hisoka tenta de ramper au plus loin de son tortionnaire. Mais que faire avec deux jambes brisées et une colonne vertébrale tranchée en mille endroits. Sans surprise, Muraki le rattrapa pour le plaquer contre un tronc d'arbre. Et là vint le pire. Cette souffrance incomparable. Cette lame s'enfonçant de toute sa longueur dans sa chair. Et au delà de toute imagination, la douleur s'amplifia encore, comme si cela pouvait seulement être possible quand la lame progressa d'un lenteur exagérée. Le martyre devenant trop insupportable, un cri de douleur déchira le silence matinal, tandis qu'il rouvrait les yeux. Autour de lui, le mobilier de son appartement.

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Il avait pris le temps qu'il fallait pour panser chacune de ses blessures. Ce n'était plus un équipier allongé là devant lui, mais une véritable momie. Habillée d'un kimono, il venait de le déposer avec douceur dans les draps frais du lit, s'asseyant à ses cotés. Ce n'était encore qu'un adolescent, un ado qui continuait de se tordre de douleur dans son pseudo sommeil. Il était de plus en plus difficile de supporter d'être le témoin impuissant de son mal. Si seulement, il avait un peu plus pensé à lui au cours de cette journée. Si seulement, il ne s'était pas fait éblouir par ses idées préconçues, il n'en serait peut-être pas là ce matin. Le plus dur était de se souvenir de se désir qu'il avait ressenti pour son meurtrier. Comment avait-il seulement pu fantasmer sur cette abomination de la nature qui en était arrivé à faire ça. A croire que ce gentleman qu'il croisait de temps à autre n'était pas le même homme que celui qui utilisait Hisoka, tel un pantin de bois qu'il aurait droit de briser à sa guise.

Cela faisait à présent une petite heure qu'il le regardait dormir. Plus le temps passait et plus il semblait s'agiter. Quoi de surprenant à cela ? Comment allait-il réussir à faire face une nouvelle fois aux séquelles de cette nuit passée ? Quoique sa première question était surtout de trouver ce qui avait bien put amener son coéquipier si loin du campus et de la Neuvième Division. N'en pouvant plus de le regarder se tordre de douleur, il entreprit d'effacer toutes traces de ce malheur en commençant par les lambeaux du djean. Jetant donc tous ses vêtements dans un sac poubelle, il trouva une partie des réponses à ses questions sous la formes d'un papier froissé imbibé de son propre sang. Tsusuki comprit alors, à la lecture du message que ce fou s'était jeté dans la gueule du loup pour le sauver lui. Lui qui était déjà la raison de ses précédents tourments. Lui qu'Hisoka avait souhaité éviter depuis la veille au matin pour ne pas avoir à lui avouer la nature des sentiments qu'il portait à son égard. Quel imbécile, il faisait.

- Pourquoi ne suis-je capable de t'apporter que tristesse et douleur ?

Revenant au lit, Tsusuki repensa à son propre passé et ce qui avait provoqué son envie depuis l'âge de 20 ans de mettre fin à ses jours. Ce qu'il avait du finalement réussir à 26 ans sans qu'il ne s'en soit réellement rendu compte. Il lui avait fallu une bonne dizaine d'années supplémentaires entre les murs de sa " prison " et une sombre histoire pour qu'il y rencontre Tatsumi. Le Shinigami avait tout de suite compris en passant devant sa cellule d'internement qui il était. Enfin du moins en partie. C'est sa présence à ses cotés et sa patience qui l'avait finalement aidé à survivre à ses angoisses. Peut-être réussirait-il à faire de même pour Hisoka.

Les songes de ce dernier devaient être trop forts et trop intenses car il l'entendait à présent gémir à en fendre l'âme. Aucun doute qu'il revivait une nouvelle fois l'intégralité de son cauchemar. Ce dernier devenant résolument trop violent pour son goût, il tenta de le réveiller. Tout plutôt qu'entendre encore ses pleurs muets. Mais c'était sans compter sur son état hypnotique qui l'empêchait de revenir à lui. De toute évidence, Muraki avait laissé une dernière touche à son œuvre. La tension atteignant son summum, Hisoka rouvrit enfin les yeux.

Ce ne fut d'abord que deux pupilles dilatées par la terreur et la souffrance. Puis les miroirs d'un esprit perdu qui cherche des points de repères. Voulant lui signifier sa présence à ses cotés, Tsusuki approcha une main à son visage étonnamment préservé. Mais il ne réussit là qu'à l'effrayer un peu plus encore, le faisant reculer pour échapper à ce qu'il croyait être la continuité de son cauchemar. Stoppant ses gestes d'approche, Tsusuki comprit que cela suffisait pour cesser aussi le mouvement de recul. Alors, ce fut lui qui s'éloigna se contentant de l'observer avec une tendresse qu'il n'avait encore jamais montré à quiconque. Voyant Hisoka toujours aussi tremblant malgré cela, le Shinigami fit enfin un gros travail de contrôle sur soi comme le lui avait appris Tatsumi pour approcher de nouveau le jeune homme prostré devant lui et le prendre doucement mais fermement dans ses bras. Il se doutait que tout contact lui rappellerait toute la violence dont il avait été l'objet mais il fallait qu'il se calme, qui reprenne son souffle. Petit à petit, la résistance d'Hisoka s'estompa et alors que Tsusuki raffermissait sa prise autour de ses épaules, ce dernier se serra enfin de lui-même contre lui, laissant s'échapper de véritables larmes. Très certainement les premières qu'il n'ai jamais versé depuis sa mort. Désespéré de ne savoir quoi faire pour lui être d'un quelconque secours, il se contenta de le garder dans ses bras jusqu'à ce qu'il se rendorme. L'allongeant alors sur le dos pour permettre à sa colonne vertébrale de se rétablir au mieux, il enfouit de nouveau l'adolescent sous les couvertures. Avec du repos et beaucoup d'attention, il réussirait peut-être à surmonter cette nouvelle épreuve. En attendant, il pouvait lui faire confiance. Le responsable serait retrouvé au plus vite et vengeance serait faite.

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La crise passée et Hisoka endormi, Tsusuki aperçu enfin l'heure avancée. Il venait de se souvenir qu'il n'avait encore prévenu personne suite à son départ précipité de la Division. Aya devait en avoir avertit Tatsumi, mais pour que ce dernier en devine les derniers évènements, il y avait peu de chance. Un coup de fil à Watari et il patienta jusqu'à l'arrivée de ce dernier. Aussi mal que cela lui fasse, il devait abandonner son partenaire pour avertir ses supérieurs et retrouver Muraki que ces derniers lui en donne l'ordre ou non. Comme il s'en doutait son ami frappa à la porte quelques minutes à peine après son coup de fil. Leur capacité à voler, leur permettait de gagner beaucoup de temps même s'ils ne l'utilisaient quand de très rares occasions. L'heure matinale ayant facilité son usage, Watari se trouvait donc à leur coté plus vite qu'il ne l'aurait espéré.

- Que c'est-il passé ?
- Il s'est fait prendre dans un piège tendu par Muraki. Je suis désolé, je ne peux pas t'en dire plus. Je dois y aller. Mais s'il te plait, prend bien soin de lui.
- Vas y, je m'en occupe.

Il ne voulait pas laisser Hisoka mais il y avait tant à faire pour " Le " retrouver. Regardant une dernière fois, l'adolescent aussi pâle que ses draps, allongé sur le lit, il se fit la promesse que le responsable n'allait pas une fois de plus s'en tirer à si bon compte. Son âme criait plus que jamais vengeance et vengeance mortelle, elle obtiendrait.

**************

Quand il le vit apparaître au bout du couloir, Tatsumi sut qu'il venait d'arriver quelque chose d'important. Mais ce sont les étincelles de haine renvoyées par les deux yeux améthystes qui l'informèrent que cela concernait le partenaire de Tsusuki. Il n'avait vu ce visage si sérieux et si en colère qu'en de très rares occasions. Tant et si bien que si " Fin du monde " il devait y avoir un jour, nul doute quelle commencerait de cette manière.

- Tsusuki ?
- Salle de réunion, Tout de suite !!!!

N'en attendant pas moins de sa part, Tatsumi suivit le Shinigami avant de refermer la porte. Il était encore inutile que toute la Division apprenne les mauvaises nouvelles dont il allait d'ici peu prendre connaissance.

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Bien après le départ de Tsusuki, Hisoka rouvrit les yeux pour la seconde fois et ce n'était pas un cauchemar qui en était la cause. Son esprit n'était plus si obstrué par les derniers événements. Non, il entendait seulement comme un écho, une faible litanie de mot murmurés dans une langue ancienne qui résonnait encore dans sa tête. Tournant à peine son visage vers le coté droit, il aperçu alors des cheveux blonds et longs. Remontant un peu plus haut, il savait déjà qu'il trouverait une paire de lunettes. Watari était à ses cotés et le sentiment de sécurité qu'il lui inspirait lui fit du bien. Quand ce dernier s'aperçu qu'il l'observait, il lui sourit de toutes ses dents.

- Enfin réveillé ?
- Il semblerait, oui.

Voulant se relever, Hisoka entreprit de commencer par s'asseoir. Mais la douleur s'aiguilla alors dans tout son corps l'incitant à stopper aussitôt toute tentative de mouvement.

- Ne bouge pas encore.
- mal.
- Oui, je me doute. Ton corps à subit de trop grands dommages pour que tu puisses t'en remettre aussi vite qu'à l'accoutumé. Tu dois rester allongé ainsi sans trop bouger encore une bonne journée. Je ne suis pas un spécialiste en la matière mais j'ai déjà pu commencer à éliminer une partie de ce qui lui a été infligé.

Comme pour s'assurer qu'il était bel et bien enfin en sécurité, le jeune homme regarda ses mains avec anxiété. Et ce ne fut qu'un long soupir de soulagement. Ils n'étaient plus là. Les tatouages avaient enfin disparus. Mais à savoir si cela serait définitif, il ne voulait pas trop y croire. Regardant de nouveau Watari, ce dernier s'assit à ses cotés, bien décidé à réussir de son mieux à lui changer les idées et le rassurer. Et comme s'il avait un don, Hisoka s'endormi de nouveau dans un sommeil un peu plus paisible. A croire qu'il survivrait une fois de plus à ce qu'il avait vécu.

Dans la chaleur de l'appartement, la présence du Shinigami à ses cotés, il se sentait bien. Cela n'enlevait rien à la douleur imposée à son corps ou à son âme ni cette sensation qu'il serait à jamais sale. Mais il pouvait respirer. Et c'était déjà pas si mal. S'il avait survécu à seize années de peur et de douleur, il pouvait bien endurer une seule nuit de torture supplémentaire. Oui. Aussi dur que cela puisse être, il se devait d'être fort. Fort pour son partenaire. Fort pour que Tsusuki ne s'inquiète pas outre mesure et qu'il ne sombre pas de nouveau par sa faute. Il était si fragile. Un enfant âgé d'une centaine d'année, un homme qu'il voulait tant protéger de tout

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Tsusuki lui avait tout dit. Après s'être isolé avec la personne qui le connaissait très certainement le mieux au monde, il lui avait expliqué comment Hisoka l'avait "appelé" à l'aide par télépathie. La découverte de son corps ensanglanté, toutes ses blessures, stigmate de tortures qu'il avait encore du endurer et toutes ses marques invisibles et pourtant si profondes qu'il devrait garder à jamais en souvenir de cette nuit. Ne s'épanchant pas trop sur cette question, Tsusuki aborda ensuite le plus douloureux. Les raisons qui expliquaient leur comportement étranges à tout deux depuis quelques jours et surtout ce qu'il regrettait le plus. Le fait qu'il avait croisé Muraki, la veille de son forfait. Et ces sensations étranges qu'il en avait ressenti. Il n'aurait jamais avoué à quiconque autant de chose s'il n'avait pas su que Tatsumi, comme à l'époque de leur première rencontre, garderait toutes ces informations pour lui seul. Cet homme était digne de sa confiance aveugle. La seule personne qui ne le l'ait jamais trahis. Enfin, jusqu'à ce qu'il rencontre son tout dernier équipier. Un partenaire qui l'avait empêché il n'y avait pas si longtemps, de commettre l'irréparable. [1]

Tatsumi l'avait écouté religieusement, ne disant pas un mot avant qu'il n'en ai fini. Il comprenait aux travers de ce flux de paroles parfois incohérentes que Tsusuki était tout aussi traumatisé que devait l'être son partenaire. Ce n'était pas à un Shinigami que ce Muraki avait fait du mal mais aux deux entités qui formaient, il y avait encore peu, la meilleur équipe d'investigation qu'il n'avait jamais eu. Il aurait alors pu lui dire qu'il ferait de son mieux pour les sortir de leur impasse sombre de ténèbres et de douleur, mais il n'en fit rien. L'important n'était pas qu'on les sauve mais qu'ils se sauvent eux-mêmes. Et c'est dans cette pensée qu'il remit un peu de raison dans l'esprit embrumé par la haine de son ami.

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Il n'aurait jamais pu garder ce sentiment de honte et de regret pour lui seul. Il avait été en compagnie de Muraki la veille que celui-ci s'en prenne à Hisoka et il était important qu'une personne le sache. Après ses aveux, Tatsumi lui permit de faire ce qu'il jugerait bon pour son partenaire. En d'autre terme, il avait carte blanche pour agir selon sa volonté. Et celle-ci n'était pas très compliquée. Son cœur criait vengeance. Si tout cela n'était pas arrivé, il aurait expliqué à Hisoka comme il lui était difficile de laisser à une autre personne le loisir d'entrer dans sa vie et dans son cœur. Il avait fallu pareille horreur, pour qu'il prenne conscience que cela n'était que des mensonges. A sa grande surprise, il venait de prendre conscience que non seulement, il n'avait aucune envie de repousser ce qui pouvait bien venir de son cadet. Mais que ce dernier était bel et ben déjà présent en lui. Pourquoi avait-il fallu pareille ignominie pour qu'il s'en rende compte ?

Perdu dans ses pensées, le Shinigami arriva enfin à l'entrée principale du Parc. Celui-là même où il l'avait retrouvé. Effaçant l'image qui revenait sans cesse à ses yeux, il s'avança vers le kiosque en bois. Comme il l'avait aperçu quelques heures plus tôt, il y remarqua le pentagramme tracé par le sang d'Hisoka. Tous les signes d'un sacrifice voué à récupérer les pouvoirs d'un Shinigami. Muraki souhaitait donc bien en finir avec lui ce soir là. Alors pourquoi ne pas l'avoir achevé ? Pourquoi l'avoir abandonné un peu plus loin ? A moins qu'il est été interrompu. Ne comprenant rien au comportement du médecin, il repartit du parc sans le moindre indice susceptible d'être exploité pour l'aider à le retrouver. Comment pouvait-il donc débuter ses investigations dans ces circonstances ?

Après avoir parcouru la ville de tout son long, il dut se rendre à l'évidence, il n'était pas prêt de réussir sa sublime vengeance aujourd'hui même. Le soir approchant, il décida qu'il en avait assez fait pour la journée. Avec de la chance, Hisoka serait suffisamment remis pour accepter de lui parler un peu. Il ne voulait pas lui faire plus de mal en l'obligeant à revivre tout son supplice. Mais peut-être, Muraki lui avait-il dit quelque chose qui serait susceptible de leur venir en aide. Quelles qu'en soit les raisons, il devait rentrer et le retrouver. Lui montrer par sa présence qu'il se préoccupait de lui. Et puis, peut-être trouverait-il aussi l'occasion de le rassurer sur ce qui semblait tant le contrarier depuis des semaines. Sa décision était prise quand il entra dans le restaurant. Il s'agissait de l'établissement où il avait croisé Muraki l'avant-veille. Il espérait y trouver quelques informations sur celui qui aurait pu être l'un de leur habitués. Après quoi, il rejoindrait Hisoka avec un bon repas préparé par leurs soins, ce qui était très certainement la meilleur idée qu'il avait eu de la journée.


A suivre.


[1] Je fais référence au fait qu'Hisoka empêche Tsusuki de se suicider une nouvelle fois (dans le manga ^_^).

Argggggggggg Il était pas facile à écrire celui-là. Je sais pas si ca ce voit mais j'en ai bavé. Me rend compte en fait que c'est nettement plus dur qu'avec les G-boys. T________T Ca me désespère. Dire qu'il me reste encore 5 chapitres et un prologue à pondre pour finir cette fic. Argggggggggg, j'en souffre d'avance. ^_^;;;
Pour vous mettre en appétit, le prochain chapitre sera du Muraki x Tsusuki. Vivi vous ne rêvez pas, il y avait bien un x et pas un +. Vous reste plus qu'à l'attendre maintenant
L'auteur sadique ^_____^.



Fics Yami no Matsuei

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