Le souffle du passé
le souffle du passé
Auteur : Mimi Yuy
Email : mimimuffins@yahoo.fr
Origine : Yami no matsuei
Disclamer : Persos pas à moua, je ne fais que l'en emprunter
Genre : Heu…. Yaoi ca vous suffit ^_^ ?
Couples : Muraki x Tsusuki => Je l'écris contrainte et forcée pour le bien de mon intrigue T_T et je suppose le plaisir de mes quelques lectrices fans de ce couple ! Mais moi ca me file des frissons dans le dos.
Chap 8 : Représailles apprivoisées.
Quand Tsusuki franchit la porte d'entrée du restaurant, il entendit le son limpide d'une petite cloche retentir. Etrangement, il n'avait encore jamais pris conscience de sa présence depuis les quelques mois où il fréquentait cet établissement. Mettant de coté cette information, il entreprit de se rendre au bar. Avec de la chance une serveuse de sa connaissance serait suffisamment aimable pour le renseigner sans se cacher derrière le si répandu "secret professionnel".
- Monsieur ?
- Un dîner pour deux à emporter, s'il vous plait.
- Tout de suite. Si vous voulez bien attendre quelques minutes.
S'asseyant sur un des bancs hauts du bar, Tsusuki regarda avec envie tous ces couples qui se dévoraient des yeux. Comme l'avant-veille, il regrettait de ne plus connaître la joie de partager ce genre de sentiment. Mais ne s'était-il pas un peu menti à lui-même ce soir là, en rejetant toutes éventualités avec Hisoka. Mon Dieu, pouvait-il seulement arrêter d'y penser trois secondes et cesser ces revirements à 90° qui ne cessaient de le dérouter depuis le matin. Amis ? Amants ? Seul le temps serait capable le lui répondre une bonne fois pour toute.
*************
Suite à l'arrivée impromptue de l'inconnu aux lunettes de soleil, Muraki avait été contraint de laisser Hisoka en vie. Ses plans modifiés, une nouvelle idée tout aussi plaisante avait mûri dans son esprit. Pourtant une fraction de l'ancienne restait immuable. Ce soir, ce serait le tour de Tsusuki et il savait où le trouver. Après l'avoir cherché toute la journée en ville, il finirait sans aucun doute par se rendre une dernière fois au restaurant où ils s'étaient rencontrés (par le plus grands des hasards, bien évidemment ^_^;;). Se rendait-il seulement compte qu'on pouvait lire en lui à livre ouvert ?
**************
Quand la serveuse fut de retour après avoir transmit sa commande au chef cuisinier, Tsusuki s'apprêtait à l'accoster une nouvelle fois quand une voix sensuelle et posée l'interrompit.
- Vous cherchez quelqu'un ?
Impossible. Non, il rêvait. Bien qu'il y ai pensé toute la journée, il n'était pas encore prêt. Il ne pouvait pas le croiser ce soir même. Il devait le rejoindre. Hisoka, l'attendait. Il fallait qu'il soit à ses cotés et pas à se battre contre ce fou. Ne bougeant pas d'un millimètre, restant donc dos à son interlocuteur, Tsusuki répondit à la provocation d'une voix grave et glaciale,
- Pourquoi ?
avant de lui faire face pour mettre à jour ses yeux améthystes froids et sombres comme les ténèbres. Il n'aurait plus aucune pitié pour cet homme. Une seule chose l'obsédait encore suffisamment pour ne pas s'attaquer à lui aussi vite : comprendre. Comprendre comment un homme tel que lui pouvait agir parfois de la sorte.
- Pourquoi, lui avoir fait ca ?
- Tu veux vraiment le savoir ?
- Vous osez me….
- Oh je m'excuse. Je trouvais juste que le tutoiement convenait mieux à notre relation.
- Quoi ?
- Ce n'était peut-être pas pour "Ca" ?
- Muraki vous êtes…..
- Votre commande, Monsieur !
Stoppé dans son élan, Tsusuki garda son calme le temps de prendre le paquet qui lui était tendu. Comme si ce dernier leur était destiné à tout deux, Muraki paya la serveuse, l'intimant par la suite à le suivre à l'extérieur du restaurant. Une fois dans la rue étonnamment déserte, Tsusuki put alors laisser éclater toute sa colère. Mais cela était une fois encore, sans compter sur la capacité du Médecin à être le plus rapide. Sans laisser le temps à son vis à vis de dire un mot ou de faire un seul geste à son encontre, il emprisonna les lèvres de ce dernier dans un baiser ferme et enflammé qui riva le Shinigami à l'immobilité.
Qu'avait-il osé faire. Comment pouvait-il se permettre de lui faire ça ? Il n'avait pas le droit. Pas le droit. Et pourtant ce baiser était si embrasant. Comme s'il n'était plus capable d'un quelconque contrôle sur son corps, ce dernier réagissait au contact de ses lèvres douces et facétieuses. Sans compter sur cette langue qui domptait toute rébellion dans un ballet maîtrisé à l'extrême perfection. S'arrachant à cette prise avec difficulté, Tsusuki recula d'un pas, renvoyant toute sa colère dans son regard. Mais cela était-il encore crédible après avoir honteusement laissé échappé un infime soupir de contentement.
- Je ne vous permet pas !
- Tsusuki, Tsusuki. Il serait temps pour toi de ne plus avoir peur de ce que tu désires réellement.
Appuyant ses dires d'une caresse sur les lèvres rougies et encore humides du Shinigami, Muraki s'approcha de nouveau à lui. Ils n'étaient plus une fois encore que séparés de quelques millimètres.
- Ose me dire que tu n'as pas apprécié.
- Non.
Souffle sur sa nuque.
- Que tu n'en désir pas plus.
- non.
Mordillement de son oreille.
- Que tu n'as pas rêvé de moi la nuit dernière.
- non.
Mais déjà les mains jusqu'alors réservées couraient de part et d'autre de son corps, se créant innocemment un chemin au travers de l'imperméable et de la veste. Déboutant cette dernière, Muraki entreprit de renouveler ses baisers sur la peau tendre du cou. Et comme précédemment, Tsusuki eut besoin de longues minutes pour se soustraire de son emprise.
Comment arrivait-il à l'hypnotiser de la sorte ? Il y avait tant de douceur et de tendresse dans ses gestes qu'il lui était tout bonnement impossible de s'en soustraire. Tant de désirs qu'il devait combattre pour le repousser. Mais en avait-il vraiment envie ?
- Ecoute moi Tsusuki. Je suis prêt à te dévoiler bon nombre de mes secrets si tu conçois de me suivre.
- Je ne souhaites qu'une chose, te….
- …te venger de ce que ton pauvre partenaire a du subir ? Voyons Tsusuki, tu n'es pas là pour lui. Moi je le sais, ne reste plus qu'à cesser de te cacher cette vérité. Ce n'est qu'un gamin. Un gamin qui ne connaît encore rien de la vie. Ce n'est pas lui qui saura répondre à tes désirs Shinigami.
Impossible de réfléchir. Il se trouvait immergé dans un brouillard épais qui l'empêchait d'agir à sa volonté. Sa seule pensée cohérente fut que cet homme avait du lui lancer un sort. Cela ne pouvait pas en être autrement. Il ne pouvait pas lui donner raison sans qu'on l'y ai poussé contre son grés.
*************
Pourquoi n'était-il toujours pas revenu ?
Cela faisait déjà une journée entière qu'il était là, couché sur ce lit à attendre qu'il finisse par revenir, alternant indéfiniment les périodes de sommeil,aux cauchemars. Mais voilà, les heures avançaient et toujours aucun signe de Tsusuki. Pourquoi n'était-il pas de nouveau auprès de lui, à le prendre tendrement dans ses bras comme au petit matin. A moins qu'il n'ai rêvé cet instant. A force d'espérer des miracles, il n'était pas si étrange qu'il finisse par se les imaginer. Mais cela rendait la réalité plus difficile encore. Dire qu'il avait décidé de rester fort pour lui, de ce battre dans l'espoir de le soulager. A quoi bon, si ses efforts n'étaient pas même aperçus, ni souhaités ?
Hisoka savait bien qu'il ne devait pas continuer à penser de la sorte. Cela ne rendait les choses que plus dures à supporter. Mais garder un moral à toute épreuve n'était pas moins douloureux. Ayant toutes les difficultés du monde à conserver son calme et ses larmes pour lui, Hisoka, s'enfouit de nouveau sous les couvertures, dans un espoir bien vain, de ne pas alarmer la personne encore présente à ses cotés. Comme il le redoutait, celle-ci s'aperçu de sa peine, lui caressant avec beaucoup de bienveillance et de retenue, ses cheveux emmêlés à force de garder le lit.
- Ne t'inquiètes pas autant pour lui.
- Je ne m'inquiète pas.
- Il est plus préoccupé pour toi que tu ne le crois. Je ne doute pas un seul instant qu'il repassera par ici quand il aura terminé.
- Ce serait ridicule qu'il perte son temps à revenir par ici. Comme il est inutile que tu restes, Tatsumi. Quoique vous puissiez en penser toi et Watari, je n'ai pas besoin de baby-sitter.
- Quel dommage. Nous qui avions enfin trouvé une bonne raison pour échapper durant quelques heures à nos contraintes.
Souriant au jeune blessé toujours alité, Tatsumi tenta de lui renvoyer des ondes bienfaitrices. Bien qu'il n'en soit pas du tout conscient, il ne faisait plus aucun doute qu'Hisoka les surpassait tous en matière de faculté mentale. Pourtant, cela ne l'empêchait pas de faire de son mieux pour l'aider à guérir une partie de ses blessures psychiques. Mais la tache était dure. Le jeune homme de part son conditionnement ne facilitait pas l'accès à son empathie mutilée qu'il protégeait inconsciemment derrière d'épaisses barrières aux défenses quasi indestructibles.
Ce n'était effectivement pas un hasard s'il était depuis son arrivée à la Division Shokra, affecté aux cas des âmes perdues. D'ailleurs, ils étaient nombreux à croire qu'il deviendrait très certainement un Shinigami des plus puissants, si seulement il réussissait à vaincre ses craintes pour libérer enfin son don. Mais il était difficile de déconditionner un enfant qui avait si peur de la foule. Tatsumi se souvenait encore qu'il lui avait fallu six mois pour le convaincre d'accepter de travailler aux cotés d'un partenaire. Le seul qui avait alors accepté de lui faire confiance tandis que tous les autres redoutaient sa nature froide et solitaire était Tsusuki. Aucun doute que ces deux là étaient depuis liés l'un à l'autre. Mais de là, à ce qu'ils l'acceptent aussi facilement, tout serait trop simple. Et malheureusement la vie des Dieux de la mort n'était pas plus facile que celle de n'importe quel être vivant.
Regardant celui qui finirait peut-être par donner la stabilité que son ancien partenaire avait besoin, il constata avec soulagement que ce dernier dormait de nouveau.
- Je crois qu'il vaut mieux que tu ignores qu'il ne viendra pas finalement.
**************
Aussi surprenant que cela puisse paraître, Muraki l'avait convaincu de le suivre. Comme pour le narguer, ils avaient longés le coté Ouest du Parc au kiosque. A sa vue, les souvenirs douloureux d'un corps désarticulé attendant la mort lui avaient crié de ne pas poursuivre dans cette voie, mais cela n'eut aucun effet. Tel un automate, Tsusuki poursuivait son chemin aux cotés du diable personnifié. Son environnement était légèrement flou et irréel. A croire qu'il n'évoluait plus dans le monde terrestre. Quoiqu'il en soit, à peine étaient-ils enfin entrés dans une maison appartenant au plus ancien quartier de Tokyo que son séduisant docteur le débarrassait aussitôt de son imperméable. Ce dernier délaissé sur une chaise aux cotés du manteau sombre de son hôte, Muraki entreprit de lui glisser entre ses mains un verre en cristal emplit d'un vin de couleur rouge sang avant de l'entraîner à l'étage. Tsusuki ne doutait alors plus du chemin qu'ils empruntaient, ce qui aurait du l'inciter à reprendre toute sa raison pour résister. Résister et fuir face à cet appel étrange et si perturbant. Mais le vin était si doux et si fort à la fois qu'il ne pouvait plus cessé d'en boire.
Ivre de cette sensation qui l'étreignait, son esprit lui intima de croire qu'il y avait là une drogue et qu'il devait donc se ressaisir. Il ne pouvait pas être dans pareil état de plénitude sans qu'il y ai quoique ce soit. Mais il lui était déjà impossible de se révolter contre cet envie de connaître enfin l'assouvissement de ce désir si fort qui lui broyait l'estomac. Un désir physique de cet homme debout face à lui qui l'attirait encore et toujours vers une chambre aux murs rougeoyant. Encore quelques pas et il serait dans l'antre du diable à jouir de sa luxure. Comme s'ils n'avaient toujours pas quitté le restaurant un peu plus tôt, il renouvela alors une dernière fois la question qui n'avait toujours pas obtenu de réponse.
- Pourquoi ?
- Parce que vous êtes le plus bel homme que j'ai jamais vu.
Disant ces quelques paroles, Muraki lui mordilla de nouveau le lobe de l'oreille, tout en déboutonnant d'une lenteur exagérée les boutons de sa veste. Cette dernière tombant au sol, le médecin s'enquit aussitôt avec la même dévotion à le décharger de sa chemise entravée par le holster qu'il portait toujours au cours de ses missions. Son torse enfin offert aux attentions de son "tortionnaire", ce dernier se mit à le recouvrir de petits baisers, s'attardant avec volupté sur les deux boutons de chair pâle. Il était tout bonnement impossible de résister à ce plaisir intense qui traversait à présent ses veines telle une lave brûlante et incandescente.
Son plan marchait à la perfection. Le jeune homme de deux générations son aîné n'avait pas un instant prit conscience de son entrave psychique, instauré lors de leur premier baiser dans cette ruelle déserte où du moins ne réussissait pas à s'en libérer. Répondant dorénavant physiquement à son contrôle tout en gardant tout son esprit, Tsusuki allait pouvoir apprécier le feux d'artifice qu'il lui avait concocté. Prit dans l'extase de savoir la victime qu'il désirait si ardemment depuis tant d'années à ses pieds, Muraki laissa enfin échapper son euphorie. Prenait fin cette nuit, de longues années passées à poursuivre ces deux yeux améthystes qui le rendaient fou de désir. Les yeux du démon qui seraient prochainement à l'origine du retour de son frère.
- Tu es à moi.
Perdu dans son brouillard de soumission et de délectation, Tsusuki contra les propos de celui qui s'amusait à le faire gémir de plaisir.
- Je refuse.
Descendant doucement ses mains jusqu'à la ceinture noir, Muraki déboucla cette dernière pour poursuivre son œuvre sur le corps consentant. Enfin mis à nu, il contempla longuement ce dernier tout en insistant sur sa possession.
- Oh si Démon, tu es à moi.
- Je ne suis pas un démon.
- De leur couleur, tes yeux en portent la marque.
- C'est faux.
- Bien sur que si. Tout comme cela explique ton immortalité..
- Je suis Shinigami. Je suis mort, tué de mes propres mains.
- Oh oui, tu t'es tué bien souvent mais cela en pure perte puisque tu as toujours été immortel.
- Tu mens, je ne l'es pas toujours été.
- Tu peux te cacher la vérité, cela ne la changera pas pour autant.
- Non, non, non ……………
Telle une litanie, le Shinigami nia tous les faits indéfiniment. Cela ne pouvait pas être possible. Il n'était pas une de ses créatures dites démoniaques. Où alors cela signifiait qu'il ne cessait de tuer les siens, d'exterminer sa race. Et dans ce cas, pourquoi avait-il le droit de rester sur cette terre et pas eux ? Pourquoi ce traitement de faveur pour lui seul ? Pourquoi continuait-il à survivre quand il ne le souhaitait pas, tandis que tant d'autres le désirait ardemment sans en avoir la chance. Il en avait assez. Une fois encore, il ne voulait plus que s'échapper. Fuir cette réalité trop douloureuse et mourir. Oui. Partir définitivement vers ce " là bas " qui serait sa rédemption. Alors pourquoi ne pas accepter l'aide de cet homme ? Les médecins n'étaient-ils pas fait pour soigner ? Muraki avait le pouvoir de le libérer. Il voulait un Shinigami. Les dessins sur le sol du kiosque en bois le lui avait prouvé. Alors pourquoi pas lui ? Il voulait Hisoka mais n'avait pu le prendre pour une raison quelconque. Alors pourquoi pas lui ?
Muraki était amplement satisfait. Son petit discours avait semble t'il prit racine dans l'esprit de son patient. Embrumé par les drogues et le doute insinué dans ses pensées, le jeune homme acceptait à présent toute ses caresses, répondant à ces dernières avec une satisfaction non feinte. La deuxième étape de son plan venait de réussir. Oui, il allait assouvir une bonne fois pour toute son envie de ce corps si parfait. Ce corps de 26 ans dont il avait tant rêvé. Après quoi, il s'emparait de la source vitale de ce démon et réussirait ce qu'il recherchait depuis tant d'année. Rendre la vie à son frère. Cet être sans âme qui avait osé l'impensable : Les tuer. Les tuer de sang froid devant lui. Il les revoyait encore, ses parents, immobiles, leur teins laiteux comme les poupées de porcelaine de sa mère. Les lèvres rougissantes et les yeux vides. Ses parents qui les avaient chéri lui et son frère. Nul doute qu'il utiliserait tous les moyens mis à sa disposition pour ramener à la vie ce dernier et se venger. Se venger de tous ses actes et le détruire comme lui avait exterminé leur famille. Il voulait le tuer de ses mains et n'hésiterait pas à le ressusciter pour cela. Mais plus tard. L'instant n'était pas encore à la vengeance. L'instant était à l'amour. Où du moins, à ce qui s'en approchait le plus dans son esprit.
Eloignant tous ces mauvais souvenirs Muraki prit avec une douceur inégalée les lèvres offertes. Leurs vêtements à tout deux n'étaient déjà plus que de vieux souvenirs, tandis que le corps alanguie de Tsusuki reposait sur des coussins de soie et de satin, frémissant en attente de ses caresses ancestrales. Appréciant le pouvoir qu'il avait à cet instant sur cet homme, il s'abaissa de nouveau sur lui ne laissant plus place à la réflexion.
A suivre.
Même pas capable de vous pondre un lemon : Gomen nasai ^_^;;;
Fics Yami no Matsuei
Fanfics