Le souffle du passé



le souffle du passé Auteur : Mimi Yuy
Email : mimimuffins@yahoo.fr
Origine : Yami no matsuei
Disclamer : Persos pas à moua, je ne fais que l'en emprunter
Genre : Heu…. Yaoi ca vous suffit ^_^ ?
Couples : Tsusuki + Hisoka.


Chap 9 : Repentires.



Un corps pressant contre le sien. Multitudes de baisers sur sa peau frémissante de désir. Et enfin l'instant crucial où les caresses apportent la délivrance d'un plaisir intemporel et si éphémère.

Tsusuki eut ce matin là, l'étrange sentiment de ne pas être chez lui. Le glissement des draps sur sa peau n'était pas habituel. Trop doux, trop parfumés. Combattant la fatigue qui l'étreignait encore, il ouvrit alors les yeux, sur les draps de soies qui recouvraient son corps dénudé. Et cette image lui suffit pour retrouver l'intégralité de ses souvenirs de la nuit passée. Il avait osé. Osé accepter ce que lui avait proposé Muraki. Pire, il avait apprécié. Il en avait trouvé un plaisir et une sensation de bien-être qui l'écœurait à la limite du vomissement. Révulsé par son comportement faible et inexcusable, le Shinigami se leva et s'habilla pour sortir au plus vite de cette demeure étonnamment déserte. Pourquoi est-il encore ici ? Il pensait que Muraki l'aurait utilisé après ce moment de ….de quoi ? Ce n'était pas de l'amour. Aucun partage, ni d'échange. Rien qu'un désir trop fort. Une envie de partir très loin qui lui avait permis d'oublier sa douleur l'espace d'un instant. Mais à quoi bon finalement ? Il avait vécu un plaisir certes, plaisir physique de l'assouvissement. Mais au delà. Qui avait-il eut ? Rien. Il n'y avait et n'y aurait jamais rien entre lui et cet homme. Mais dans ce cas pourquoi ne l'avait-il pas tué comme devait en être initialement son intention. La possible réponse à cette question, l'effraya bien plus encore que tout ce qu'il avait fait depuis la veille.

Rentrant chez lui comme un automate, sa première réaction fut de prendre une longue douche. Sous le jet d'eau brûlante, il frotta son corps à s'en écorcher la peau. Il fallait que son odeur parte. Qu'il se débarrasse de toutes ses caresses qu'il lui avait octroyé. Le plus urgent était surtout d'arrêter d'y penser en ces termes. A la vue de son corps réagissant de nouveau à la simple pensée de cet homme si beau et si parfait qui avait sut lui faire vivre pareil assouvissement, Tsusuki modifia la chaleur de l'eau, passant à une douche écossaise quelque brutale mais salvatrice de son état. De nouveau habillé, il prit un petit déjeuné rapide avant de partir pour le bureau. En chemin, il s'arrêta comme à son habitude dans un salon de thé pour y prendre son second petit déjeuné et acheter de quoi tenir jusqu'au déjeuné. Arrivé à la Division, il salua les autres Shinigami qu'il croisa, ignorant les regards étranges qu'ils portaient tous sur lui.

Leurs réactions à tous étaient étranges. Des yeux grands ouverts de surprise, des silences subits, suivis de murmures après son passage. Mais comment pouvaient-ils seulement se douter de quoique ce soit ? Y'avait-il donc une marque fluorescente qui leur disait qu'il avait partagé le lit du meurtrier de son partenaire. A cette pensée, Tsusuki se rappela qu'il n'était même pas passé le voir ce matin. Hisoka. Que devait-il penser de lui à présent. Voilà plus de 24 heures qu'il n'était pas aller prendre de ses nouvelles physiquement ou par téléphone. Nul doute, qu'il devait s'imaginer n'avoir aucune importance à ses yeux. Quelle belle erreur. Mais comment pouvait-il seulement lui faire face après avoir été si faible ?

Quand il arriva enfin à son bureau, Tsusuki fut soulagé de voir Watari assis sur ce dernier. Il pourrait enfin en apprendre un peu plus sur l'évolution de l'état de santé de son partenaire. Malheureusement, lui aussi semblait le dévisager sans aucune retenue. Ce comportement étrange ne pouvant plus durer, il entreprit agacé, de savoir une bonne fois pour toute ce qu'on lui reprochait pour l'observer de la sorte.

- Quoi à la fin !!!!!
- Tsusuki ?
- Oui.
- Il est 8h15 !
- Ah !!

Ou plutôt Oups ! ^_^;; Effectivement, il y avait mieux pour passer inaperçu. Décidé de trouver un moyen pour détourner l'attention, Tsusuki demanda tout simplement des nouvelles d'Hisoka. Et première bonne chose depuis plus de trois jours, ces dernières étaient bonnes. Tant et si bien que l'adolescent envisageait même un retour sur le terrain pour le jour même.

- J'espère que vous avez réussi à l'en dissuader.
- Moi pas. Alors j'ai envoyé Tatsumi s'en charger.
- Ca ne me plait pas beaucoup.
- Si je puis me permettre, t'aurais quand même pu trouver un petit moment pour passer le voir depuis ta fuite.
- Je….
- A voir ta tête et l'heure matinale de ton arrivée, tu n'as même pas du rentrer chez toi.
- Si.

- Tsusuki.
- Pour me changer.
- Il serait temps que tu lui montres un peu plus d'attention, tu ne crois pas ?

Bien d'accord avec ce que venait de lui dire Watari, Tsusuki entreprit de mettre en place quelques changements. Certains de ces actes ne pourraient plus être effacés mais il pouvait faire en sorte qu'il ne soient jamais découverts. Pour preuve, il venait d'en faire référence à son meilleur ami sans rien occulter ni dévoiler. En poursuivant sur cette voix, la nuit dernière ne serait bientôt plus qu'un très vieux souvenir.

- Aide moi. Nous avons des meubles à déplacer.
- Heu… des meubles ?
- hum, des meubles.

Retrouvant le sourire du joker qui lui était si caractéristique, Tsusuki entraîna Watari dans son déménagement.

**************

- Pourquoi ?
- La mission, n'est pas terminée.
- Nous mettrons quelqu'un d'autre sur cette affaire.
- Tu sais bien que c'est à nous de nous en charger.
- Hisoka.

N'écoutant déjà plus son supérieur, celui-ci entreprit de se relever. Comme ils le lui avaient tous promis, son corps s'était en parti remis de ses blessures et ses jambes acceptaient de nouveau de le soutenir. De la même manière, sa peau ne présentait déjà plus les traces des hématomes et autres coupures plus ou moins profondes dont elle était recouverte un peu plus tôt. Ne restait plus que la douleur du souvenir et celle plus intérieure qui continuait encore à lui brûler les entrailles. Malgré celles-ci, il était décidé à les ignorer toutes deux pour reprendre sa place au sein de la Neuvième Division. Il connaissait que top bien Tsusuki et savait qu'il devait être au plus vite à ses cotés pour éviter qu'il ne fasse de grosses bêtises. Manque de chance, Tatsumi ne semblait pas du même avis.

**************

Après une seconde journée de repos prescrit avec autorité par le chef Konoe en personne, sans aucun doute fortement influencé par Tatsumi, Hisoka eu enfin le droit de revenir à la Division. Rien ne le forçait réellement à suivre leur volonté. Mais il n'était pas dupe. Une journée de plus ne lui avait pas été pas si inutile. Ce qu'il regrettait surtout était l'apparente indifférence de Tsusuki pour sa personne. Aucun signe de lui depuis qu'il l'avait ramené en lieu sur. A croire que cela même n'avait été qu'une contrainte parmi tant d'autres. Dépité par ce qu'il ressentait à cette idée, Hisoka prit une grande respiration vouée à chasser toute sa tristesse. Rien ne devait transparaître sur son visage et rien ne filtrerait.

Comme il le redoutait, il fut l'objet de tous les regards lors de son passage dans les longs couloirs. Seule Aya lui donna à sa vue un petit sourire réservé de circonstance. Pourquoi changeaient-ils tous de comportement ? Il redoutait que certaines personnes aient été mises au courant mais de là, à ce que ce soit l'intégralité des Shinigami. C'est quand il arriva enfin à son bureau qu'il comprit que ce n'était pas forcement à lui qu'ils pensaient tous en le voyant passer, mais bien à son Baka de partenaire. Il n'y croyait pas. Il avait bel et bien osé détruire son havre de paix en déplaçant son bureau devant le sien. Comble du vice ou de la forme, se trouvait consciencieusement placé en son milieu un beignet enseveli sous une masse de sucre. Aucun doute que l'équipe entière redoutait à présent sa réaction face aux initiatives plus que dangereuses d'un des leurs.

A la vue d'Hisoka approchant près de lui, Tsusuki eut quelques doutes sur le bien fondé de ses actes. Il n'était pas évident que le jeune homme accepte si facilement cette nouveauté qu'il lui imposait sans l'avoir consulté au préalable. Pourtant, il ne faiblirait pas. Il était venu le rejoindre la nuit dernière pour lui parler. L'ayant trouvé profondément endormi, il s'était alors contenté de l'observer des heures durant sans lui signifier sa présence. Et le spectacle de cette silhouette fine ensevelie sous les couvertures, le visage pâle où s'exprimait encore tant de douleur, lui avait amplement suffit. En une seule seconde, tout ce qu'il avait pu apprécier, désirer ou voulu connaître en compagnie de Muraki s'était évaporé. Il ne souhaitait plus que le protéger de ce fou et lui donner tout ce qu'il était en droit de désirer. A présent, il redoutait la réaction d'Hisoka dont la lueur d'incompréhension de ses yeux était enfoui sous une couche de froid glacial. De toute évidence sa surprise ne semblait pas être appréciée à sa juste valeur. Après tout, il venait de le priver de son isolement qu'il affectionnait tant, au moment même où il devait en ressentir au plus le besoin.

- Ca te plait ?
- Pourquoi cette nouvelle idée ?
- Il était anormal que nous soyons si éloigné alors qu'on est censé travailler ensemble, pas vrai. ^______^

De toute évidence, il avait pris le choix de lui jouer la carte du Joker jusqu'au bout. A quoi cela pouvait-il mener? Il n'en savait rien. Mais de toute évidence, Tsusuki et son comportement des plus stupides devait lui, en avoir une vague idée. Du moins, il fallait l'espérer ou il était bon pour repartir à l'asile.

A peine avait-il pensé à cette hypothèse qu'Hisoka s'en voulu. Tsusuki avait peut-être des défauts mais il ne pouvait pas lui reprocher de ne pas faire de son mieux pour lui montrer par ce geste qu'il se préoccupait de lui. Etait-ce sa première nuit sans cauchemar ou ce beignet posé sur son bureau, telle une souris offerte par un chat comme preuve de son affection ? Toujours est-il, qu'il en oublia aussi vite ses deux jours d'absence à ses cotés. Alors doucement, il décida de lui montrer qu'il pouvait lui aussi faire des efforts en prenant place sans un mot sur sa chaise. Les mots viendraient plus tard. Beaucoup plus tard.

Il n'était pas dupe. Ce qu'Hisoka venait de faire était un grand pas pour lui et un pas d'autant plus difficile suite à ce qu'il avait vécu trois jours auparavant. Il aurait aimé alors se lever et l'attirer à l'abri de tous les regards pour lui expliquer les raisons de son absence. Mais à peine avait-il fait un mouvement dans ce sens qu'une boule d'énergie se jeta littéralement sur les épaules de l'adolescent.

- Yuma !
- viiiiiiiiii Hisoka-chan ? ^__^
- Yuma, tu ne crois pas qu'Hisoka désirait que tu cesses de te comporter ainsi avec lui ?

A la question de sa partenaire qui la suivait de peu, la jeune assistante Shinigami se pressa un peu plus sur le jeune homme pour lui chuchoter sa réponse.

- Je ne vois pas en quoi, il apprécierait que je le traite comme vous tous en bêtes sauvages blessés. Il mérite bien mieux de notre part. Pas vrai ?

Sur ce, la jeune femme se redressa s'apprêtant à s'asseoir sans prendre note de tous les cris d'avertissements…

- Yuma non !!!

pour faire une drôle de grimace en sentant cette chose toute molle s'écraser sous ses fesses.

- Arggg
- le beignet ^_^;;

**********

Tsusuki n'avait aucun doute. Tout comme lui, Yuma avait utilisé le masque du joker dans le but de détendre l'atmosphère. Et le moins qu'il puisse admettre est qu'elle s'était débrouillée comme une pro. Toutes deux reparties, ils allaient enfin pouvoir se parler des derniers évènements. S'approchant de son partenaire pour s'agenouiller face à lui, Tsusuki voulu lui montrer son soulagement de le revoir en un seul morceaux quand sa main fut stoppée par un sursaut suivit d'une émanation de crainte évidente. De toute évidence, le calme paisible d'Hisoka n'était qu'apparent.

- Excuse moi, je ne voulais pas te ..
- Ce …….ce n'est pas ca.
- …?
- C'est juste que….. tu portes son odeur, Tsusuki.

Il avait dit cela sans hausser la voix. Neutre et froide comme lors de son arrivée chez les Dieux de la mort. Alors que lui sentait son cœur cesser de battre à ces simples mots.

- Pardonne moi.
- Tu l'as revu depuis…le restaurant.
- Oui.
- Tu n'es qu'un idiot Tsusuki.
- Pardonne moi.
- De quoi ? De ne pas avoir réussi à le tuer ? Quand Watari m'a prévenu que tu étais partit à sa recherche, j'avais espéré qu'il ne te trouverait pas. Je me doutais que cet espoir était trop illusoire.

Hisoka tourna alors son visage pour le regarder enfin dans les yeux, ce qui ne leur était pas arrivé depuis le soir où ils avaient discuté sur le rebord d'un murais. Et ce qui fit le plus de mal à Tsusuki, fut ce sourire qu'il lui donna. Un sourire d'une sincérité qu'il lui brisait le cœur plus sûrement que tous les sortilèges du monde. Un sourire associé à une main douce sur sa joue.

- Tsusuki, je ne recherche pas de prince vaillant près à terrasser le dragon. Qu'est-ce que ca m'aurait apporté, s'il avait réussit à prendre le dessus sur toi et obtenir ce après quoi il ne cesse de courir.

Se forçant à sourire devant cette tirade, le Shinigami se sentit la personne la plus sale qui puisse exister au monde. Il l'avait trahis. Trahis ce partenaire qui malgré ce qu'il avait vécu une fois de plus, restait égal à lui même. Fort en toutes circonstances. Recouvrant sa main d'une des siennes, il se promit de ne jamais lui mentir. Il ne méritait pas ça. Il lui suffirait juste de cacher certains détails. Après tout, éluder une partie de la vérité n'était pas un mensonge. N'est-ce pas ? Apercevant dans son regard un mélange de tristesse et de tendresse. Il comprit que l'envie d'Hisoka de se laisser aller contre lui se livrait un rude combat avec la peur que cela lui induisait. Semblant au bord de la rupture, son partenaire finit par se lever pour s'éloigner de lui.

- Où vas-tu ?
- Au campus.
- Je crois que nous avons une chose plus urgente à faire.
- ???
- J'ai une piste pour LE retrouver.

Non, il ne lui mentirait pas. Jamais.

- Je…. Je L'ai suivis avant hier jusqu'à une grande battisse dans l'ancien quartier.
- Bien.

Voyant qu'il partait, Tsusuki le stoppa de nouveau.

- Tu ne m'attends pas ?
- Tu veux dire que nous y allons tout de suite ?
- Oui, il est plus que temps d'en finir.

Tsusuki se pressa donc de le rejoindre après avoir enfilé son imperméable.


A suivre….


Bon ben décidément, ca s'arrange pas ^_^;;;.
Mon excuse pour ce chapitre encore plus plat que d'habitude est qu'il fallait bien que tout le monde reprenne sa place pour la bataille finale. Donc sans surprise, combat sans pitié dans le prochain chapitre (ca va faire mal ^^)



Fics Yami no Matsuei

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