Le souffle du passé



le souffke du passé Auteur : Mimi Yuy
Email : mimimuffins@yahoo.fr
Origine : Yami no matsuei
Disclamer : Persos pas à moua, je ne fais que l'en emprunter
Genre : Heu…. Yaoi ca vous suffit ^_^ ?
Couples : Tsusuki x Hisoka.
=> Victoire ^_________^ Sur le fil du rasoir, je vous l'accorde. Mais l'important c'est d'y arriver non ^^.
Remarque : On a jamais vu un épilogue aussi long qu'un chapitre mais tant pis. J'ai pas réussi à me faire à l'idée d'en couper une partie. ^_^;;


Epilogue.



Des jours étaient passée, les enquêtes se poursuivaient et la nature des nouvelles relations établies entre deux Shinigami de la Neuvième Division n'allait quand s'améliorant, virevoltant au travers des potins internes dont les principales sources était une assistante Shinigami particulièrement intenable et un scientifique inattaquable. Totalement aveugles face aux comportements parfois étranges de leur entourage, les deux jeunes gens apprenaient patiemment à se connaître d'un point de vue plus un peu plus intime, allant jusqu'à partager presque chaque soir, leur lit.

- J'ai du mal à croire que Tatsumi ai accepté que tu gardes cet appartement.
- Ce n'est que pour un temps limité et pour raison professionnelle.
- hum.

Bien qu'ayant lui même amené le sujet, Tsusuki n'allait très certainement pas lui avouer qu'il était à l'origine de cette décision clémente les concernant. Attendant, patiemment comme chaque soir qu'Hisoka sorte de la salle de bain pour s'y rendre à son tour, le jeune homme de 80 ans son aîné, ne trouva d'autre occupation qu'allumer le poste de télévision. Assis au pied du lit, il zappa de chaîne en chaîne pour terminer sa course sur la retransmission d'un concert live.

Ils n'avaient toujours pas franchi le dernier cap de leur relation et cela, bien qu'il s'en défendait, frustrait au plus haut point Tsusuki. N'étant ni aveugle, ni insensible au charme et à la patience de ce dernier, l'empathe s'était finalement décidé à se lancer ce soir là dans l'aventure. Une conversation l'après-midi même avec Watari l'avait convaincu qu'il n'avait plus de raison de craindre quoique ce soit de son partenaire, bien au contraire. Aux souvenirs des paroles du scientifique, le rouge lui monta aux joues l'obligeant à attendre quelques minutes de plus dans la salle de bain que son coup de chaleur passe.

Sortant enfin, habillé comme à son habitude d'un kimono pour se coucher, Hisoka s'approcha de Tsusuki pour s'asseoir tranquillement sur ses genoux. Sans qu'il n'ait plus à y penser, leur lien mentale s'établit aussitôt tandis qu'il reposait dans un soupir sa tête dans le creux de son cou. Il termina par déplacer de lui-même la main droite du Shinigami pour que celle-ci repose sur sa taille, gardant le seconde pour "jouer" un peu avec elle. C'était peut-être enfantin comme comportement. Mais le fait qu'il se charge lui-même de cette mise en place, était le moyen qu'ils avaient trouvé pour le mettre en confiance.

- Qu'est-ce que tu regardes ?
- Ca m'a tout l'air d'être un concert.

Au milieu de la scène chantait un jeune homme brun accroché à son micro à pied. Tandis que derrière lui se trouvait deux synthétiseurs employés avec aisance par un second homme et une femme, habillé tout comme le chanteur, à la dernière mode. La caméra des plus instables se fixa alors sur un gros plan des deux musiciens.

- C'est un empathe.
- Qui ?
- Le blond.
- Et comment le sais-tu d'ici ?
- Je le sais, c'est tout.

Soudain, sans que personne ne s'y attendent, un parachutiste apparu sur l'écran coupant court au spectacle de par son interruption. Quelques minutes à peine et ce dernier reprenait alors à son tour le dernier refrain au coté du premier chanteur. Ce qui passait devant leur yeux était totalement délirant et bien loin de leur monde de " mort ". Pourtant, Tsusuki ne put s'empêcher de s'avancer pour mieux observer ce qui était en fin de compte la nouvelle star montante. Une impression de déjà vue le saisissait, cheveux tirant sur le rose/mauve, fine silhouette… [1]

A moitié écrasé par son partenaire qui ne l'avait pas lâché pour s'avancer vers la télé, Hisoka lança une petite tape sur le crane de ce dernier.

- Dis tout de suite qu'il te plait ce type !
- Mais écoutez-le ^_^ Serait-ce bien un brin de jalousie que je perçois sous la forme d'éclairs qui viennent de vriller mon cerveau ?
- Aurais-je des raisons de l'être ?
- Nan. J'ai juste la sensation de reconnaître ce gamin.
- Et tu vas aussi me dire que tu lui as écris des paroles de chanson pendant qu'on y ai.
- Ben, puisque t'en parles…

Lassé de l'entendre débiter des âneries, Hisoka l'embrassa quelques secondes histoire d'avoir la paix. Ils étaient à présent bien loin du simple effleurement qu'il supportait à peine quelques semaines auparavant. Leurs baisers avaient pris l'ampleur connue de tous les amants et ce, pour le plaisir des deux protagonistes. Un peu surpris d'une telle entrée en matière, Tsusuki l'en remercia d'un sourire et d'une onde de tendresse. Une petite subtilité du lien qui les unissait qu'il avait appris depuis peu. Remontant ses mains sur le dos et la nuque du garçon, il sentit que celui-ci attendait quelque chose de sa part.

- Est-ce une demande pour partir en voyage ?

Hisoka lui fit signe que non. "Voyager" était une jolie allégorie pour définir sa fuite dans la bulle générée par les sentiments heureux de Tsusuki. Il lui avait redemandé la faveur de s'y rendre deux fois depuis le soir où ils avaient éclaté le dernier abcès qui le rongeait. Et il savait que cela était déjà deux de trop. Non, ce soir il n'aurait besoin d'aucun artifice pour ressentir pleinement l'amour de cet homme. Pour le lui faire comprendre, Hisoka lia ses bras derrière son cou avant de l'embrasser de nouveau en y mettant encore plus de passion.

Je ne suis pas dupe. J'ai dans mes bras un adolescent qui ne cesse de me montrer la force de ses sentiments. Nous avons déjà franchis tant d'étapes. Il n'est plus révulsé à la seule idée que je le touche. Je m'en rend compte depuis qu'il recherche de lui-même le contact lorsque nous sommes seuls. Et ce soir, je vois dans ses yeux et son esprit qu'il veut en finir une bonne fois pour toute avec ses peurs.

- Tu es sur ?
- Hai.

Ayant appris à lire les moindre signes de détresse en lui, Tsusuki entreprit de commencer par laisser l'adolescent prendre ce qu'il désirait. Ils échangeaient déjà, depuis plusieurs jours des caresses intimes sans qu'ils n'aillent pour autant jusqu'au bout. Et il n'y avait aucune raison apparente pour que cela change ce soir plutôt que le lendemain. Se laissant doucement envahir par la pression de plus en plus forte d'Hisoka, Tsusuki finit par se laisser aller sur le dos. La télé toujours en marche, leur passait à présent une chanson d'amour qui avait un petit quelque chose d'électrisant. Peut-être était-ce du à ses paroles qui évoquaient une histoire difficile entre deux personnes s'aimant malgré leur passé, malgré leur douleur encore inscrite au plus profond d'eux-mêmes. Entraîné par le rythme de la mélodie, Tsusuki inversa inconsciemment leur position. Mais alors qu'il s'attaquait à glisser ses mains sous le kimono recouvrant le corps sans défense de son partenaire, il perçut une très rapide mais bien réelle appréhension de la part d'Hisoka. Comme toujours, la sensation d'infériorité de sa position le faisait réagir.

- Tu as peur de moi ?
- Non, ce n'est pas la raison ce soir.

Tsusuki admettait sans conteste qu'il n'était pas encore très doué quant aux subtilités concernant l'interprétation des émotions renvoyées par l'empathie. Aussi, il était prêt à croire son spécialiste quand ce dernier avouait avoir des doutes mais que leurs origines différaient de ce à quoi lui pensait. Quoi que pour l'instant, ses seules " pensées " étaient douloureusement dirigées vers ce corps détendu qu'il ne devait pas dévorer sans accord préalable. Couché sur le dos, un bras replié au dessus de sa tête, cette dernière, elle-même légèrement penchée sur le coté, Hisoka n'était plus qu'une invitation à la luxure. Provocation à laquelle il devait résister de toutes ses forces.

- Alors dis moi.
- Je….je me sens stupide en repensant à la scène que je t'ai fais le premier soir. Je me suis ridiculisé et….

Comprenant son point de vue, Tsusuki força le jeune homme à le regarder dans les yeux avant de le faire taire en apposant une pression de son index sur les lèvres rosées.

- Tu es gêné à cause de cette histoire, je te l'accorde. Sauf que ca, je l'avais bien compris. Dis moi plutôt la raison de ton angoisse.
- C'est idiot.
- Laisse m'en seul juge.
- Je… j'ai peur de te décevoir.
- Parce que tu crois qu'être resté vingt ans de ma vie dans un hôpital psychiatrique dont huit années sans manger, ni dormir fait de moi un spécialiste en la matière. On nous apprend rien de tout ça dans ce genre d'établissement.
- Je sais. Ta connaissance tu la tiens de Tatsumi [2]
- Je me rend compte que je n'aurais jamais du te donner l'accès à certains de mes souvenirs.
- Gomen.
- Dire que tu n'en penses même pas un mot.

Voyant l'adolescent sourire à son humour, Tsusuki profita de cette diversion pour prendre en main une extrémité de la ceinture du kimono. Doucement, il tira sur celle-ci, déliant ainsi le nœud retenant les deux pans du vêtement.

- Cesse de te prendre la tête avec ça. Et laisse le vieillard que je suis te prouver qu'il a plus de soucis à se faire que toi. Je te soupçonne d'avoir au final plus d'imagination que moi sur la question.

Poursuivant son petit délire, Tsusuki effleurait le cou de son futur amant tout en glissant ses mains sous le tissus pour quelques caresses déjà connues de son partenaire. L'un après l'autre, il réalisait chaque geste tendre et sensuel que l'empathe avait patiemment accepté de sa part, dans l'ordre exact de leur approbation.

- Sans compter que l'âge diminue la résistance physique. Je ne doute même pas que tu finiras bien vite par me démontrer que je ne suis plus bon à rien.

Comme pour confirmer ses dernières paroles, Hisoka retourna leur situation pour prendre à son tour les choses en main. Loin d'avoir déjà fait l'"Amour", il connaissait en revanche de par son passé, ce qui pouvait satisfaire un partenaire en pareille situation. [3] Ayant finalement accepté cette idée, il entreprit de mettre certaines de ces connaissances en pratique avec Tsusuki. Effeuillant les vêtements de ce dernier, il prit alors son temps pour goûter à chaque parcelle de sa peau tendre. Le passage à l'acte n'avait toujours été associé qu'au goût âpre et écœurant du sang qui ruisselait entre ses lèvres. Comment avait-il pu seulement s'imaginer un instant qu'il en serait de même avec lui. C'était le goût du miel et l'odeur des violettes [4] qui émanait de ce corps qui le laissait libre de jouer avec lui tout à sa guise. Le pouvoir qu'il ressentait à cette instant était grisant à un point qu'il n'aurait pu imaginer avant ces derniers jours.

Hisoka était tout bonnement l'incarnation d'un véritable diablotin. Il s'amusait avec un plaisir non feint à le mettre au supplice de sa volonté. Mais au delà de la frustration, Tsusuki ne pouvait que ressentir un bonheur inégalé de le voir jouer ainsi avec lui, une lueur de désir incandescente dans ses yeux. Ses peurs étaient si loin d'eux à cet instant précis. Quand il s'attaqua finalement à la partie inférieure de son anatomie, le Shinigami ne put qu'admettre la suprématie de son partenaire. Malgré leur différence d'âge ce dernier maîtrisait des techniques qu'il n'avait lui eu jusqu'alors que peu d'occasion d'expérimenter. D'une redoutable efficacité, l'empathe l'amenait bel et bien aux frontières de l'extase quand il reprit dans un dernier sursaut de conscience le contrôle de la situation. Aussi douloureux que cela lui coûtait, Tsusuki réussit non sans difficulté à mettre un terme aux actions de l'adolescent. Ne pouvant alors ignorer le regard mi surpris, mi inquiet d'Hisoka, il se redressa en position assise tout en le gardant fortement serré entre ses bras. Ne le faisant pas plus attendre, il mordilla tout aussitôt l'une de ses oreilles tout en lui soufflant dans un chuchotement ses raisons.

- Partage. Tu te rappelles ?

Un signe de tête en guise d'acquiescement suivit d'un gémissement de plaisir contenu et ce ne fut plus alors que le combat de deux âmes ne désirant rien d'autre que procurer le maximum de plaisir à l'être aimé.

************

Somnolant, il réfléchissait à cette dernière semaine et plus encore aux derniers jours d'hiver qui avaient été le signe de tant de malheur et de souffrance. Cette nuit, il lui semblait avoir vaincu les derniers démons menaçants leur bonheur. Tout avait été si parfait. Ne pouvant accepter l'idée qu'ils s'éloignent l'un de l'autre après pareil partage de sentiments et de jouissance, il n'avait été que plus heureux de sentir Hisoka s'endormir profondément en reposant de tout son poids sur son propre corps. A croire que sa respiration avait le don de le bercer. Car aux vues de ce qu'il lui avait fait subir, c'était un véritable bébé tigre qu'il venait d'éveiller à la vie. Demandeur et impatient qu'il était de tout tester avec lui. Si on lui avait dit un jour qu'il devrait le prier de prendre un peu de repos avant de renouveler ses attaques. A croire que son allusion sur la vieillesse l'avait ironiquement rattrapé.

Les draps ne les recouvrant que jusqu'à leurs tailles, Tsusuki prenait un plaisir sans fin à laisser courir ses mains sur la peau douce de son amant quand il aperçu subrepticement des dessins apparaîtrent sur le dos de celui-ci. Clignant des yeux, il ne pouvait croire au spectacle révélé par les premières lueurs de l'aube. Malheureusement, aussi fatigué qu'il soit, il avait la certitude de ne pas avoir rêvé. Hisoka lui-même réagissait à cette éphémère apparition par un tremblement pouvant s'apparenter à un simple frisson. Recouvrant finalement le dos nu des draps, la forme blottit tout contre lui murmura ses remerciements dans un soupir. De toute évidence, cet évènement ne lui était donc passé totalement inaperçu. Aussi douloureux que ce soit, tout cela menait inexorablement à une seule et unique conclusion : le Dr. Muraki Kazutaka était toujours vivant. A quelques mètres d'eux ou à l'autre bout du monde, mais bel et bien vivant et animé sans aucun doute possible, d'une ardeur infinie dans sa quête d'une très prochaine revanche.

N'osant imaginer tout le mal qu'il était encore capable de prodiguer, Tsusuki n'en serra que plus fort encore son amant contre lui. Dans une prière muette, il lui fit alors la promesse qu'il ne le blesserait jamais plus.

************

Après un court somme, Hisoka reprit doucement conscience. Il apprenait ce matin là, la signification du mot "Comblé". Ignorant l'étrange sensation de terreur qui pointait le bout de son nez sans aucune raison, il se laissa doucement flotter sur les rives de la satisfaction physique et mentale. Nul doute que partager par l'esprit la jouissance de son partenaire était un sentiment unique qui lui faisait oublier tous les inconvénients de son empathie. Il somnolait donc avec un plaisir non feint dans les bras de Tsusuki quand ce dernier le bascula doucement avant de se redresser malgré tous ses murmures de désapprobation. Il était à frapper. Après toutes ces soirées qu'ils avaient passé à rester l'un près de l'autre sans rien faire d'autre que parler et échanger quelques caresses infantiles, il n'aurait pas imaginé que cet idiot se sauverait du lit dés son réveil suite à leur première nuit commune. Mais après tout, comment lui en vouloir quand il avait montré une telle patience à son égard.

- Tu t'en vas ?
- Bouge pas, je reviens.

Un baiser dans son cou et il le recouvrit aussitôt après s'être glissé en dehors des draps.

- Il manque juste quelque chose pour que tout soit parfait.

N'ayant lui vraiment rien à redire sur ce qu'ils avaient fait, Hisoka le regarda partir interrogatif. Laissant retomber sa tête dans les coussins moelleux portant encore l'odeur de Tsusuki, l'adolescent ne put alors qu'assister impuissant au retour de ce dernier ses bras chargés d'un monticule de nourriture. Ce type était absolument impossible.


OWARI.
Janvier à Février 2003
Mimi Yuy


Ayé ai fini ^________^
Elle m'aura demandé beaucoup de mal cette fic. Bien plus que je ne me serais imaginée en la débutant.
J'espère que de votre coté, elle vous aura plu jusqu'à la fin.

[1] Pitié dites moi que vous avez reconnu là la fin des OAV de Gravitation ^_^;;;
[2] Je me permet de supposer que Tatsumi est responsable du dépucelage de Tsusuki ^_^;;. J'aime voir en eux un couple qui s'est séparé sans qu'ils n'aient pour autant cessé de s'aimer à leur manière ^___^
[3] Toute violence mise à part ^_^;; bien évidemment.
[4] Cherchez pas à comprendre d'où cette idée me vient ^_^;;;

Comme on est jamais aussi bien servi que par soi-même ^_____^, je me permet de faire un peu de pub pour ma prochaine fic. Une One Shot, ou plus vraisemblable quelques chapitres qui favoriseront un peu plus deux personnages de cette série que j'aime aussi beaucoup. Mais qui ont été quelque peu négligés dans cette histoire. J'entend bien évidemment : Tatsumi et Watari.
Donc à paraître : "Les Ombres de Shokra". ^_____^ (je vais devenir une pro des réclames ^__^;;)



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