Libre
libre
Auteur : Tyris *musique des Dents de la Mer* niark niark niark ^^ c'est encore moaaaaa !!
Adresse : mad_tyris@yahoo.fr ou mad_tyris@hotmail.fr
Genre : hmmm… y'aura pas de yaoi là dedans… désolée les filles !! bon ben sinon… pfff je sais pas trop là. Mais on va trouver… avec mes persos ^^ (oui oui chez moi ça s'fait démocratiquement, on vote qui fait quoi !! enfin… ceux qui sont pas d'accord j'les tue à la hache mais bon :p)
Disclaimer : eh bien, ces persos sont à moi et je compte bien les réutiliser ^^ une fic est en projet avec Wen (et grâce aux cours de physique ça avance lol) et j'en ai encore une autre, toujours en projet, où tous mes persos réapparaîtront ^^ (sauf les deux qui ont pas de noms ^^). N'hésitez pas à me faire parvenir vos avis *yeux pleins de larmes* s'il vous plaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaît !!
Jormungiand Ozjuwah remit ses mèches de cheveux trempées en arrière avec un geste élégant et lassé. Il se mit à l'abri de la pluie, qu'il jugeait exaspérante, en considérant le grand immeuble gris en face de lui. Il frissonna violemment sous son pull à col roulé noir mouillé et jeta un coup d'œil désolé à son jean de la même couleur, qui avait atteint un état catastrophique. Il passa un revers de main dessus, faisant gicler quelques gouttes, qui s'écrasèrent au sol avec leurs copines. Une femme emmitouflée et protégée de la pluie passa à côté de lui à petits pas pressés, lui jetant un regard étonné. Avec une haute taille svelte, une allure générale élégante et languissante, de longs cheveux noirs lui balayant avec douceur les épaules, des yeux qui semblaient hésiter entre le gris très sombre et le noir mal teint, le jeune homme avait l'air d'un aristocrate plutôt que de quelqu'un qui vivait dans la rue. C'était pourtant son cas, depuis maintenant quelques mois, et il n'aurait jamais pensé à s'en plaindre, de quelle manière que ce soit. Il regarda la pluie tomber quelques instants, réfléchissant, puis il se dirigea vers l'aéroport. Il avait assez traîné dans le coin, et préférait partir au plus vite, pour éviter les mauvaises rencontres. Deux ou trois maquereaux l'avait sûrement repéré, lui et sa silhouette plutôt avantageuse, et il préférait autant ne pas devoir faire le trottoir, surtout pour le compte de quelqu'un d'autre. Il était bien trop fier pour ça.
Après quelques minutes de marche, il entra dans le hall vitré et surtout chauffé de l'aéroport. Il laissait derrière lui une superbe traînée liquide, tel un génie des eaux, se dit-il, plutôt content de lui. Malheureusement, le "génie des eaux" se fit engueuler par un employé qui passait la serpillière. Il lui jeta un regard méprisant et passa son chemin, dédaigneux. En évitant d'autres employés -qui auraient pu former une ligue contre lui, on ne sait jamais- il arriva près d'un petit groupe de trois personnes, composé d'un contrôleur en uniforme de la société, un grand blond très costaud, et un gamin aux cheveux châtains teints en blond platine aux pointes qui paraissait avoir 11 ans. Jormungiand tendit l'oreille, curieux comme une pie, et attrapa la conversation :
"Je vous dit que c'est mon cousin, qui doit arriver, qui a nos billets.
-Eh bien, on va attendre ce cousin ensemble, déclara le contrôleur.
-Hooo… papa, j'veux entrer dans l'avion !! réclama le gamin.
Jor trouvait le blond trop jeune pour avoir un fils de cet âge-là. Ledit grand blond se tourna vers son "fils":
-Oui Zohac… Attends que le monsieur ait fini, tu veux ?
-Mmmhh… fit l'enfant d'un air boudeur.
Son prétendu père aperçut Jormungiand et s'écria joyeusement :
-Ah, cousin !!
Le grand brun se demanda comment il devait réagir:
/Si je lui répond pas, il est dans la merde… amusant ! Mais si on arrive à passer, je peux me barrer d'ici…/
Il sourit avec condescendance:
-Holà…
Il s'approcha de son pas souple et légèrement déhanché du petit châtain:
-Salut toi, tu vas bien ?
-Voui ^^.
-On dit merci, Zohac, reprit le "père".
-Oui p'pa, merci ^^.
Le contrôleur paraissait ébranlé. Les trois garçons semblaient se connaîtrent… Le grand blond se tourna vers le nouvel arrivant:
-Au fait, donne-moi les billets d'avion.
Jor se décomposa avec un talent d'acteur incontestable:
-Mais je te les avais laissés !!
Ils commencèrent à palabrer alors que Zohac affichait une moue revêche:
-Et ça se dit des adultes…
Le contrôleur sortit des papiers de sa poche, et leur tendit:
-Ce sont des semblants de billets… Vous pouvez aller jusqu'à l'escale avec ça… et là-bas, vous vous débrouillerez !
Jormungiand les attrapa entre deux doigts, son regard étant passé au gris nuageux et rêveur:
-Merci…"
Les deux autres le remercièrent également et montèrent dans l'avion à la suite du grand brun.
Jormungiand s'était retrouvé coincé entre le blond et le jeune châtain, malgré ses efforts pour s'en éloigner. Le grand costaud se retourna vers lui, un sourire gentil aux lèvres:
"Moi c'est Singyn Koerner.
Le grand brun lui serra la main, en déclarant sobrement:
-Enchanté.
-Merci de nous avoir aidé. Un moment j'ai cru que tu le ferais pas.
/Ouais, moi aussi…/
Le châtain dénommé Zohac, qui avait l'air maintenant beaucoup plus vieux et calme que précédemment fit, avec douceur:
-C'est vrai, c'est sympa de ta part.
Jormungiand les trouvait sympathiques également, et un peu de protection venant d'un gars aussi grand et costaud que Singyn le rassurerait bien. Il aimait bien traîner tout seul, mais cette forme de vie comportait des inconvénients, et pas des moindres. Il écouta Singyn lui expliquer qu'il boxait pour gagner de l'argent, et que lui et Zohac zonaient un peu partout dans le monde. Il sourit, et recala ses cheveux noirs derrière son oreille:
-… C'est intéressant comme vie ?
Singyn rit, et déclara:
-Etant donné que Zohac a fugué, depuis maintenant quatre ans, et que toi tu dois pas excéder les 17 ans… Si tu traînes avec nous, j'pourrais avoir des problèmes…
Jormungiand fronça des sourcils et fit d'un ton sec:
-Je ne demandais pas à traîner avec vous.
-Nooon pas du tout, ma puce.
Jor détourna les yeux, gêné. Sous des dehors assez brutaux, le boxeur était fin et avait réussi à discerner son homosexualité, qui n'était pourtant pas exubérante bien que convaincue, et le fait qu'il songeait à traîner avec eux. Il évita soigneusement son regard, considérant ses baskets rouges sans lacets et au plastique arraché par endroits. Singyn continua, en regardant par le hublot:
-Tu sais, j'ai rien contre ce que tu viennes avec nous… Mais arrête d'essayer de calculer comme ça…"
Le brun serra les doigts sur son jean, toujours détrempé, mais ne répondit rien. Il était de mauvaise humeur maintenant. Il détestait qu'on lui rappelle qu'il ne pouvait pas tomber amoureux d'une fille, voire même avoir quelque contact charnel ou d'amitié avec une d'entre elles. Il savait d'où cela lui venait. Et il n'aimait pas s'en rappeler. Il jeta un coup d'œil à Singyn, qui l'observait de ses yeux noisettes, dont l'expression ne variait pas beaucoup de la combativité. Jormungiand évalua sa taille à 1m90 et son poids à une petite centaine de kilos. Ses muscles étaient véritablement énormes et impressionnants, et le brun se doutait que ce n'était pas du body-building. Il détourna le regard pour observer le jeune châtain à ses côtés, et remarqua de nouveau qu'il ne paraissait plus si jeune. Malgré ses courts cheveux hérissés par du gel, il avait perdu son expression innocente et enfantine, ses grand yeux bleus presque cobalt errant sur le sol plastifié de l'appareil. Il semblait mélancolique, limite triste, et Jormungiand préféra se recaler dans son siège plus confortablement, plutôt que de l'ennuyer.
*Quelques mois plus tard…*
"Bon, Jor, quand t'auras fini de t'admirer dans cette vitrine, on pourra y aller ? demanda Singyn, en train de taper du pied sur le sol goudronné.
Ledit Jormungiand passa la main dans ses cheveux, observant les deux mèches teintes en blanc qui lui encadraient le visage:
-Hmm… éventuellement.
Zohac éclata de rire, attirant les attentions sur leur petit groupe, se faisant également réprimander par Jormungiand:
-Un peu de calme, jeune homme.
Zohac, en réponse, lui tira une langue longue d'au moins dix centimètres, et ce fut au tour de Singyn de râler:
-Dis donc, le gamin, respect à tes aînés !!
Le châtain gémit, venant de se prendre une baffe à l'arrière du crâne -qui n'était pas bien méchante tout de même- et fit semblant de pleurnicher, reprenant une expression digne d'un enfant de 5 ans. Singyn et Jor, lassés, s'éloignèrent sans faire attention à lui, le grand brun remontant paresseusement son sac sur son épaule. Zohac s'indigna, voyant qu'ils partaient sans faire attention à lui:
-Hey !! Revenez !!
Il leur courut après et se posta entre les deux, poussant sans ménagements Jormungiand sur le côté -le boxeur était trop lourd pour lui- et continua, sans faire attention aux grognements agacés du brun:
-Franchement, c'est pas très gentil de me laisser tout seul !! Dieu seul sait ce qui aurait pu m'arriver !!!
Jormungiand lui jeta un coup d'œil sardonique:
-Pendant les deux secondes trente où tu étais éloigné d'à peine deux mètres de nous ?...
-Heu… Zohac réfléchit quelques secondes, déstabilisé, avant de reprendre:
-Bon, okay, il aurait pas pu m'arriver des masses de trucs inquiétants. Mais bon, c'est pour l'principe ! On dit bien qui vole une poule vole… heu… un cheval !!
Singyn secoua la tête, ses courtes mèches blondes foncées se balançant devant ses yeux:
-Zo, j'vois pas l'rapport entre moi et un voleur… Jor, okay, mais moi non.
Le brun, qui regardait dans une vitrine avec naturel, tout en écoutant d'une oreille, se retourna vers eux, l'air offensé:
-Je ne suis pas un voleur !!
Il reçut deux regards très ironiques en réponse, qui se passaient de commentaires. Il n'essaya plus de protester, sachant que ses réactions feraient plus rire les deux autres qu'autre chose. Il enfonça ses poings dans ses poches et donna un coup de pied à un caillou en articulant avec mépris:
-Hors de mon chemin, toi.
Une maman le prit pour son gamin, qu'elle prit dans ses bras avec un air indigné adressé au grand brun. Mais celui-ci, caché derrière ses longues mèches de cheveux noires et blanches, ne le vit pas. Zohac était en train de s'émerveiller devant un ensemble rose bonbon dans une vitrine [c'est la boutique à Relena ^^ sauf qu'ils sont pas à la bonne époque…. lol], sous l'œil mi-amusé, mi-agacé de Singyn, qui ne disait rien, malgré les nombreuses exclamations du châtain. Jormungiand continua sa marche souple sur quelques mètres, espérant que les deux autres le suivraient, puis, constatant qu'il n'en était rien, il s'arrêta. Il appuya ses mains fines, aux articulations souples, sur son bassin légèrement incliné, en signe d'énervement progressif. Mais tout dans son expression laissait présager qu'il n'était pas sujet à des accès de colère incontrôlables. Le brun avait l'air extrêmement calme et noble, et ne quittait jamais son port de tête altier. Zohac le rejoint en sautillant, comme un jeune animal, suivi par un Singyn effaré de tant d'insouciance réunie chez une seule personne. Il commençait à y avoir beaucoup de monde qui circulait, et Jor appréciait moyen la proximité imposée par certains d'entre eux à son égard, aussi se rapprocha-t-il du boxeur, qui était un rempart plutôt efficace. Singyn lui sourit avec un certain amusement et déclara, à voix basse, près de son oreille:
-Holà, jeune homme, tu es bien affectueux d'un coup…
Jormungiand s'écarta de lui, sans perdre son calme, et fit, d'un air blessé:
-Ne t'imagine pas trop de choses Koerner.
-Oh ça va, te vexe pas Jor, c'était une blague.
-Eh bien, laisse-moi t'informer que ce n'était absolument pas drôle !!
Les yeux du brun avaient viré au noir pas franc sous le coup de la colère, et maintenant il évitait systématiquement le regard du boxeur, fâché. Singyn rit légèrement, surveillant Zohac louvoyer entre les gens avec habileté, alors que lui frayait un chemin à coups d'épaules:
-Jor… t'es trop facile à mettre en boule…
Voyant que le jeune homme ne répondait pas, faisant visiblement la tête, il avança plus vite, toujours en poussant les gens de son passage brutalement:
-Allez, on s'pousse, on s'pousse… et toi, tu viens par là, continua-t-il en attrapant Zohac par le col de son pull détendu.
Le châtain protesta faiblement, mais la force musculaire du blond l'empêcha de continuer et il se vit contraint et forcé de le suivre. Il adorait Singyn, le prenant pour un père de remplacement, malgré son trop jeune âge pour avoir un fils aussi vieux -il n'avait quand même que 20 ans, le châtain étant plus jeune que lui de 5 ans- mais des fois, il lui reprochait sévèrement, mais intérieurement, de ne pas lui demander son avis. Il jeta un coup d'œil derrière son épaule, pour voir si Jormungiand suivait le mouvement. Il n'avait pas de soucis à se faire pour lui, le nonchalant brun les suivait quelques mètres derrière, les mains à moitié enfoncées dans les poches, jetant à droite et à gauche des regards paresseux. Le boxeur s'arrêta devant une boulangerie, et Zohac, une fois qu'il eut repris une position bipède, ouvrit de grands yeux émerveillés. Jor les rejoint au bout de quelques secondes et demanda:
-Qu'est ce que nous attendons ? Le déluge divin, éventuellement ?
-Non non… T'as pas la dalle, toi ? fit Singyn en se tournant vers lui.
Un sourire triste et ironique étira les lèvres du brun:
-J'ai faim, évidemment, mais je n'ai pas d'argent…
Il s'éloigna de la boulangerie d'un pas souple, regardant autour de lui avec flegme:
-Allez, nous ferions mieux de continuer, pour ne pas se retrouver en plein centre ville quand la nuit tombera.
Zohac, qui avait perdu son air d'enfant, soupira et jeta un regard malheureux au boxeur, qui se contenta d'articuler:
-Désolé, Zo, mais en plus, il a raison…"
Jormungiand, qui avait marché en tête toute la journée, sans se laisser rattraper par les deux autres, de mauvaise humeur, s'arrêta. Le boxeur et le châtain arrivèrent à sa hauteur et soupirèrent. Il ne fallait pas se fier à l'aspect trop mince du brun, il était très résistant.
"On dort ici ? demanda Zohac, observant le goudron rébarbatif.
-Va falloir… on a marché trop lentement.
Jor s'assit au sol et réprima un long frisson de froid. Le vent était glacial, et faisait voler de façon funeste ses cheveux noirs et blancs. Il se blottit contre le mur, cherchant à se réchauffer lui-même, mais il n'obtint que peu de succès dans sa démarche. L'estomac de Zohac fit bruyamment savoir à son propriétaire qu'il était vide, mais le châtain l'ignora et se coucha à même le sol, se roulant en boule pour garder le maximum de chaleur. Singyn le regarda faire en espérant qu'il ne se réveillerait pas en sursaut et affolé, comme pratiquement chaque nuit depuis qu'il le connaissait. Jormungiand soupira et ferma les yeux, un rien découragé. Il avait froid, ses cheveux volaient dans tous les sens, il ne se sentait pas en sécurité malgré la présence de Singyn à ses côtés, et n'allait pas réussir à dormir, il le sentait. Un gémissement plaintif lui fit rouvrir les yeux, et il chercha du regard la source du bruit. Singyn, qui n'avait rien entendu, le regarda avec curiosité:
-Qu'est ce qu'il t'arrive, Jor ?
Le brun lui fit signe de se taire, de la main droite, se relevant souplement en même temps. Ses yeux gris fer balayaient les murs, attentifs, et il pinça les lèvres, concentré. Ses deux amis l'observaient, intrigués, se demandant s'il avait définitivement tourné fou. Le visage fin et aristocratique du brun s'éclaira, et il avança vers un recoin sombre, sûr de lui. Il s'agenouilla dans les ombres, de sorte que Zohac et Singyn ne purent distinguer ce qu'il faisait. Puis, il se recula légèrement et appela, d'une voix inquiète:
-Singyn !! Viens voir !
Le boxeur s'approcha et put voir l'objet de l'inquiétude de son ami. Un jeune homme était écroulé plutôt qu'allongé au sol, il avait les cheveux châtains tirant sur le roux, certaines mèches ayant une couleur flamboyante, ses yeux bruns mouchetés d'or étaient entrouverts et dans le vague. Il était très mince, plutôt grand, portait un jean déchiré par l'usure, ainsi que ses autres vêtements, qui étaient dans un état lamentable. Leur propriétaire ne paraissait absolument pas lucide, et il tenait une seringue à moitié vide à la main, les doigts crispés. Singyn lui enleva, en forçant un peu, lui arrachant un grognement mécontent. Le boxeur regarda le contenu de la seringue avec attention et soupira:
-Méthédrine.
Jormungiand lui jeta un coup d'œil:
-Tu peux m'aider à le transporter ?
Le blond le poussa doucement sur le côté, et attrapa le jeune drogué, qui se raccrocha à lui. Il le porta près de Zohac, qui ouvrit de grands yeux:
-Il lui arrive quoi ?
Jormungiand se dressa de toute sa hauteur en face de lui, dans la pénombre qui ne cessait de croître:
-C'est un drogué…
Les yeux bleus de Zohac le considérèrent avec gravité, et le brun se sentit soudainement mal à l'aise face à lui. Il préféra l'éviter, et laissa traîner son regard gris changeant sur le corps détendu du drogué. Singyn soutint la tête à ce dernier, et demanda doucement:
-C'est quoi ton nom ?
Le roux replia une de ses jambes vers lui, douloureusement, et serra ses doigts sur la manche du blond qui le tenait, articulant:
-Blo…dewe…dd.
Le boxeur ne bougea pas, observant le drogué refermer les yeux, et ses traits marqués par la consommation excessive de substances déconseillées:
-Eh ben… Bienvenue parmi nous, Blodewedd."
Jormungiand soupira, les mains sur les hanches.
Le lendemain matin, Zohac fut tiré de son sommeil par le vent glacial qui se glissait insidieusement dans le col de son pull trop large pour passer entre ses vêtements et lui, et, par la même occasion, lui donner froid. Il frissonna et s'assit, regardant autour de lui. Singyn avait apparemment glissé au cours de la nuit, et était maintenant allongé sur le travers, le bras sous la tête pour la soutenir. Blodewedd, lui, avait pris pour oreiller les abdominaux du boxeur, qui ne devaient pas être très confortables, mais il avait l'air de s'en contenter. Le châtain se redressa, tremblant de froid. Il se roula en boule, dans l'espoir de se réchauffer un peu, mais ses violents frissons de froid continuèrent. Il gémit doucement, et jeta un coup d'œil à Jormungiand. Le brun était allongé au pied du mur, la tête sur le coude, mais il n'allait pas tarder à se réveiller, ses paupières frémissaient déjà. Il n'avait pas non plus l'air d'apprécier le vent trop froid, et il entrouvrit les yeux avec un léger grognement interrogatif. Zohac admira leur couleur, qui tirait sur le gris clair à l'instant, mais ils se fonçaient à vue d'œil. Il se redressa, le considérant avec un air à la fois endormi et curieux:
"Qu'est ce que tu me veux ?
Zohac détourna le regard, sans sourire. Aujourd'hui, il n'avait plus envie de se forcer. Se forcer à paraître joyeux, alors qu'au fond de lui, il se sentait très mal. Jormungiand, encore embrumé par le sommeil, remarqua néanmoins le changement de comportement du petit châtain. Il décida de ne rien dire, se basant sur ses propres désirs ; quand il allait mal, il n'aimait pas que les autres viennent lui demander pourquoi, les yeux embués par la compassion, voire la curiosité malsaine, et il détestait ça. Peut-être que c'était parce que les seules fois où l'on s'était intéressé à ses douleurs n'étaient que dans le seul but de lui faire encore plus mal. Il stoppa ses pensées, agacé contre lui-même de bon matin, ce qui était mauvais signe. Le vent froid amenait les réflexions sombres de tout le monde… Singyn se réveilla à son tour, alors que Jor se levait en s'étirant avec élégance, de manière inconsciente. Le grand blond considéra son aristocratique ami avec un air critique, puis finit par articuler:
-Hey, Jor, t'es pas sur un podium.
-Pardon ? demanda sans aucune agressivité le brun aux mèches blanches, qui avait mal compris.
Le boxeur agita sa main devant ses yeux, comme pour chasser une mouche:
-Rien, laisse tomber.
Jormungiand haussa des épaules, et s'éloigna de quelques pas, s'observant dans une glace pour remettre en ordre ses mèches de cheveux, qui avaient souffert de la nuit passée dehors. Singyn regarda avec un air ennuyé le drogué qui squattait ses abdominaux, et le réveilla doucement. Le drogué se redressa, et s'appuya au mur le temps de récupérer, regardant les autres s'activer autour de lui.
Pistache jeta un coup d'œil à son réveil. Les gros chiffres rouges percutèrent ses yeux déshabitués de la lumière et il les referma en crispant les paupières. Il les rouvrit finalement, et s'assit dans son lit, s'étirant. Pus il se leva, entièrement nu, et fouilla à l'aveugle dans son tiroir pour trouver un sous-vêtement quelconque, qu'il finit par attraper. Il l'enfila rapidement, en constatant qu'il était soit noir, soit bleu marine, et sortit de sa chambre, la laissant plongée dans le noir. Sa petite sœur faisait le pied de grue devant la porte et elle lui sauta au cou:
"Pistaaaache !!
Il referma ses bras sur elle, peu surpris, et la câlina:
-Bonjour Ingrid.
Elle descendit de ses bras et lui adressa un sourire radieux:
-Je vais manger avec Noémie… A plus tard Pistache.
L'androgyne acquiesça en se dirigeant vers la salle de bain:
-D'accord."
Il poussa la porte et la referma derrière lui, à clé. Le bruit des pas pressés de sa petite sœur lui parvint alors qu'il posait son beau regard gris perle sur les perruches multicolores habitantes régulières de la salle d'eau de cet étage. Il ignora sciemment les piaillements affolés que produisit son arrivée, se déshabilla rapidement et prit une douche rapide et plutôt froide. Le jeune homme aimait à se rappeler qu'il avait des ancêtres Vikings, et il tirait une certaine satisfaction à se doucher à l'eau gelée dès le matin. Il ressortit, et se dirigea vers sa chambre, son slip à la main, et une courte serviette orange nouée sur ses hanches à la peau pâle. Il croisa un domestique, qui arbora un air scandalisé, et ne le salua même pas. Il entra dans sa chambre, dont les volets avaient été ouverts. Il en fit la découverte en fronçant les sourcils, puis se débarrassa de la pensée en haussant des épaules négligemment. Il reclaqua la porte, laissa tomber la serviette au sol, puis enfila un boxer noir, un pantalon assez large aux motifs camouflages et un débardeur noir, qui laissait voir une partie assez importante de son ventre. Il se sécha les cheveux énergiquement, puis les démêla avec soin, avant de mettre ses chaussures d'inspiration militaire. Il se regarda dans la glace et vit une personne aux cheveux blonds très pâles, presque blancs, coupés à la mâchoire, avec des yeux gris perle à l'expression dure, que ne parvenait pas à adoucir de longs cils noirs et épais, à la silhouette androgyne, équilibrée entre les caractéristiques masculines et féminines, aux épaules étroites, plate aux seins, avec une taille fine, des hanches droites de garçon mais de longues jambes élancées. Il sortit de sa chambre, son pantalon glissant un peu plus sur ses hanches, découvrant encore la peau de son ventre. Il dévala les escaliers, et déboula dans la salle à manger alors que les trois autres membres de sa famille -son père, sa mère et son frère aîné- prenaient leur petit déjeuner avec toute la dignité nécessaire à cet acte. Son père, un homme courtaud au teint brique, qui transpirait très facilement et dont les cheveux se dressaient sur la tête comme des piquants de hérisson, aboya:
"On peut savoir pourquoi t'es en retard ?
/Et en plus, il est vulgaire./
Pistache opta pour une réponse laconique et dite sur un ton cinglant:
-Parce que.
Pourtant, Yvan Barton Sven, deuxième du nom, ne s'avoua pas vaincu:
-Très bien, mais tu pourrais au moins cacher ton ventre !! Tu tapines ou quoi ?
Son fils lui balança un regard assez méprisant, un sourire tout ce qu'il y avait de provocateur aux lèvres:
-Et si c'était le cas, tu pourrais faire quoi ? Tu m'as déjà déshérité… rappela-t-il en s'asseyant entre sa mère et son frère.
Ces deux derniers observaient la bataille orale entre le père et son deuxième fils avec inquiétude, le souffle coupé. La voix du père de famille claqua:
-Ca suffit !!"
Pistache baissa les paupières chastement, comme aurait pu le faire une jeune fille bien élevée, mis à part que, malgré les apparences, il n'était ni l'un ni l'autre. Il observa son frère aîné, qui avait 24 ans, et qui était la copie conforme de son père, en plus mince, moins vieux, et beaucoup moins intelligent. Il étendit son observation à sa mère, une femme de 46 ans aux cheveux aussi blonds que lui, à qui il manquait la grâce pour être jolie. Elle avait un état psychologique déplorable et Pistache soupçonnait son père de la brutaliser. Il commença ensuite à manger, écoutant d'une oreille les plaintes de son père à son sujet, qui faisait comme s'il n'était pas présent.
"En plus, il a oublié d'être con ! 160 de QI !! Mon fils est un génie !! Sauf qu'en même temps, il est pathologique et caractériel, et qu'il faudrait lui mettre une bonne peignée, voire plusieurs, pour qu'il comprenne à qui il cause !... Surtout que l'héritier de notre grande firme familiale est limite débile léger… Ah, si Pistache…"
L'androgyne cessa de manger, et son frère lui posa la main sur la cuisse avec un air suppliant. Yvan détestait quand Pistache se mettait en colère. Il était en effet caractériel pathologiquement et ses émotions étaient exacerbées, en particulier la rage. Et ses crises faisaient peur à tout le monde. Il se mordit la langue pour se contenir, tendu à mort. Il partit finalement sans en attendre l'autorisation, et arriva dans le hall, où il attrapa un sac noir. Il fouilla dedans, en sortit une paire de lunettes opaque, la mit sur son nez et sortit, le sac dans la main.
A suivre
{ === > après le tournage < === }
Pistache: *perplexe* et pourquoi je dois toujours m'engueuler avec mon père ?
Tyris : bah parce que t'es caractériel, de façon pathologique en plus.
Pistache: O_O heiiiin ???
Tyris: -_- c'est quand même précisé dans la fic…
Jor: *curieux* c'est quoi caractériel ?
Tyris: *patiente* hé ben, c'est des gens qui savent pas maîtriser leur colère et ils piquent des crises terriiiiiibles et pis ils font de l'auto mutilation aussi.
Singyn: o_O *regarde Pistache* Zohac, tu l'approche plus !
Pistache: T_T personne y m'aime à cause de toi…
Tyris: si si, Kit adoooore les androgynes.
Pistache *méchamment ironique* ça fait plaisir d'être aimé pour ses capacités mentales.
Tyris: ah oui et Gody elle te soutient !!
Jor: o_O moi à sa place j'aurais carrément peur ^^
Wen : pf mauvaise langue… *se détourne* Blodeeeeeweeeeedd !!!!!
Tyris oui oui elle l'adore ^_^°
Singyn *regarde ce que Tyris écoute pour écrire cette fic* dis donc Tyris… t'es obligée d'écouter ce genre de… truc ?
Tyris : heiiiin ?? ah Majesty, Deftones, Marilyn Manson, Disturbed, Iron Maiden, et Dry Cell et heu System Of A Down ? baaaah... moi c'est ce que j'écoute pour m'endormir !!
Singyn: -_-' mon dieuuu…
Wen : *menaçante* t'as un problème ??? c'est mon cd d'abord !!!! ^^
Tyris: heu Wen, regarde un peu à qui tu parles avant d'être menaçante… T'AS VU SA TAILLE ??
Jor : priez pour nous. *à voix basse* et surtout pour moi…
Wen : grrrr -__-" même pas peur…
Blod *sous le bras de Wen* ben toi p't'être pas… mais moi… *inquiet**très très inquiet*
Wen : *à Blod**catégorique* ta gueule.
Blod: >_<' maiheu la liberté de parole alors ? hein les droits de l'homme ???
Tyris: t'as un frère suffisamment militant pour 2 ^^'.
Arsenic: *ivre* yepeeeeeeeeeee !!
Tyris: *le frappant* dégage ! t'es pas encore présent dans la fic, imbéciiiile !!
Histoires Originales