Regard
regard
Auteur : Megan
Origine : Originale
Chapitre 3 : Une possibilité
Je cherche dans mon passé, une possibilité. Une once de possibilité. J'aimerais tellement ressembler à ces gens .
Eux qui sont si vaillants, si courageux...eux qui ne se cachent pas, qui ne fuient pas...une possibilité.
Pourtant le courage m'apparait quelques fois lorsque les gens de mon entourage m'accuse... me juge, oui c'est cela...me juge sur une possibilité.
De nombreuses fois, il m'ait été donné de lire dans leurs regards autre chose... chose différente de la haine et le mépris, quelque chose d'inconnu, à mon encontre.
Souvent, autrefois, je m'entendais merveilleusement bien avec eux. Je me permettais de me livrer à eux, de plaisanter avec eux, puis ma timidité grandi, d'année en année et je devins gauche face à eux. Alors il ne me resta d'eux que le souvenir de leurs moqueries.
Voilà bientôt dix ans que je marche à travers ce passé, seule, me demandant si une possibilité existe. Si un jour, j'aurais enfin le courage, oui, ce courage, d'aller vers les gens et non de les fuir. Quel mot dur à pronocer mais tellement réel. Pourtant, un jour par chance, j'obtiendrais un sentiment différent de ce sentiment si machiavélique qui entraîne toutes les âmes perdues dans le néant, les ténèbres, dans les abîmes...
Mais cette chose rongeant doucement mon âme fait partie integrante de moi.
Peut-être que ce poison,qui coule dans mon sang m'inflige tant de malheur pour que je ne pourisse dans cette société. Non, cette chose ne veut que...elle n'est intéressé que...cette chose oui, elle ne veut que...moi.
Elle n'a pas besoin de quelque chose d'autre.Moi seule lui suffit.Il m'est impossible de l'expliquer...ni de le comprendre, elle est tout simplement en moi et, petit à petit, elle torture mon esprit, mon corps et mon coeur. C'est elle, cette chose, qui m'incite à collaborer...oui, elle seule m'oblige à pactiser avec le Dieu des abîmes. Avec le Fondateur du mal : cet être qui puisse toute sa force, toute son energie, dans le malheur des autres. Je pourrais même persister à croire que le mien, seulement le mien , lui suffit. Tant de souffrance pour un seul mot : vivre.
Pourtant, l'oubli des souvenirs est sans doute mon plus grand malheur. J'ai souvent entendu les gens dire :
"Qui donc? Ah oui cette jeune fille, quelle mystère!" . Oui, c'est cela, je ne suis qu'un souvenir mystérieux. En premier temps, je suis l'agacement personnifié puis petit à petit, la lourdeur du mystère fait place aux souvenirs et arrive le néant où il ne reste que la solitude. je ne sais ressentir d'autre sentiments, le béaba de notre monde, ce fait pour lequel nous vivons et mourrons heureux...
Je ne puis le définir car je ne l'ai connu depuis bien longtemps.
Quel bonheur serait-il?
Que ressentons-nous dans de tel moment?
Un petit bon dans le coeur?
Une respiration plus saccadée?accentuée?
Une mélancolie?
Une peur?....
Un regard?
Serais ce donc cela?
non, il m'est impossible de ressentir le moindre chose...
Je ne dois me laisser prendre au piège...
Cette chose me l'interdit...
Pourquoi voudrais-je plus de malheur qu'il ne m'ait été donné?
Pourquoi devrais-je attendre patiement qu'il ne me blesse comme tant d'autres?
Il me faut l'oublier, lui et ce regard qui m'interpelle désespérément....
Ce regard....
A suivre...
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