Tueurs à gages



DEUXIEME PARTIE : DELIVRANCE DE SOI
( !!!Petit lemon, si vous n'appréciez pas, fermez les yeux si vous voyez :* )



Le mois se termina gaiement pour les deux compagnons. Rye se rendit indispensable pour Cirio, en cachette, sans qu'il ne s'en rende compte…Ne le brusquant plus, cachant son amour pour une franche amitié. Cirio fut le premier à la rompre, sans le vouloir, mais ce fut plus fort que tout.
Un soir, ils se retrouvèrent donc dans la chambre du haut. Ils revenaient d'une chevauchée à travers la forêt et étaient complètement exténués. Cirio se dirigea d'emblée vers la salle de bain et quand il revint, en short seulement son regard s'accrocha aux formes légèrement musclées et parfaites de Rye. Celui-ci absorbé par l'inspection de sa plaie presque entièrement cicatrisée ne remarqua pas le regard brûlant de désir et ne sentit pas Cirio se diriger ver lui.

Quand il saisit son menton, Rye plongea dans ses prunelles émeraudes emplies de convoitises avant que Cirio ne s'empare de ses lèvres fruitées sans toucher aucune autre partie de son corps. Il garda les yeux ouverts pour apprécier les expressions traversant le visage de son partenaire. Sa main caressa ses cheveux bruns et, lâchant ses lèvres, les siennes l'y suivirent, effleurant les tempes bourdonnantes, le délicat lobe d'une oreille, la nuque douce et parfumée. Rye attendait, subissant cette délicieuse torture, s'obligeant à ne pas réagir trop vite pour ne pas que le charme prenne fin. Mais il sentit un relâchement de la part de Cirio qui s'affaissait petit à petit à petit contre lui, la tête basculant contre son cou qui s'humidifia doucement de ses larmes…

-Chut, je suis là Cirio…Il l'étreint doucement et ils culbutèrent, toujours soudés, dans les draps ouverts…

Le matin, Rye se réveilla sentant un poids sur son torse dénudé. Cirio l'avait désigné comme oreiller volontaire et s'en servait présentement. Il avait noué un bras autour de sa taille s'emparant entièrement du corps de son " petit ami ", si l'on pouvait dire…
Rye câlina le jeune homme endormi…Il fouilla sa chevelure blonde, fit glisser ses doigts sur son dos courbé, provoquant des flopées de frissons…

-(Et ben ! On dirait que je te fais de l'effet…Enfin je peux dire la même chose de toi…J'espère que tu vas pas descendre ta main plus bas aussi non je vais me sentir mal, ou bien, selon le contexte.)

Cirio réagit et souleva sa tête avec lenteur, réalisant où il se trouvait, avec qui, pourquoi, et finalement il reprit son oreiller improvisé, changeant sa tête de côté pour apercevoir le visage de Rye…

-Salut…Désolé pour le squat…
-C'est rien, pour moi ça va… A part que c'est aujourd'hui qu'on connaît la mission…
-Oui, ça me fout les jetons…Tous ce qui me rassure c'est que je n'ai rien promis…

Son souffle chatouillait agréablement la peau tendre du ventre de Rye qui frissonnait de plaisir à être ainsi vautré avec l'homme qu'il aimait…
Cirio s'en rendit compte également et pour intensifier ses réactions, il déposa une pluie de baisers à l'endroit où reposaient ses lèvres…Il se redressa ensuite conscient qu'il devait arrêter là ces délices amoureux s'il ne souhaitait pas recommencer deux fois la même chose…

-Je vais me rendre tout de suite en ville pour prendre mon courrier et je reviendrais aussitôt, comme ça on pourra analyser le problème…
-Prends ma Honda ou la Porche si tu veux…Les clés sont sur la table…
-Merci… A tout à l'heure…
-Oui…

Cirio descendit légèrement plus tard pour déjeuner. Il prit son courrier : une enveloppe jaune impersonnelle…
Il détacha lentement le cachet et une photo grand format en sorti…Pas de doute possible…

-Les salops…


Rye arriva chez Anna, une journaliste ripou qui, prévenue par les criminels, anonymes ou connus, arrivait sur les lieux des crimes avant tout le monde. Elle se faisait ainsi une bonne recette annuelle d'à peu près cinq millions de dollars…

-Rye ! Ca faisait un bail mon poussin ! Entre, je t'en prie !
-Salut !
-T'es toujours du mauvais côté de la création ?
-Jusqu'au cou !
-Alors c'est pas pour faire des prouesses au lit que tu es venu me voir ! Pourquoi ?
-Juste au cas où…J'ai besoin que tu me rends un service…Pour deux millions cash…
-C'est du sérieux…
-Discrétion absolue, le topo : si dans quelques jours je te téléphone pour que ce que je vais te demander à l'instant se trouve en première page de ton torchon, je veux qu'il s'y trouve la seconde d'après…En tout cas le plus vite possible…
-Raconte-moi tout…
-Les corps de Rye Magio et Cirio Trinnt retrouvés l'un à côté de l'autre. Visiblement les deux hommes se sont entretués…C'est assez clair ?
-Ouais…
-Je te donnerais les détails au téléphone, au même endroit…Au revoir et merci…
Ah non ! Au fait pour plus de discrétion de ta part et pour te faire comprendre que cette fois-ci ma puce ce n'est pas de la rigolade, voici la moitié de ce que je t'ai promis : un million en liquide.
A bientôt…Je compte sur toi…


-Tu te rends compte Lucy…On me demande de tuer Rye…Tuer Rye…D'abord, j'ai juré de ne plus jamais tuer, ensuite cette promesse je l'ai faite à Bryan, et puis Rye ne trouve pas que je devrais être un tueur, enfin…Je ne peux pas le tuer !
-Pourquoi ? Vous seriez enfin libre…
-Libre de mourir à mon tour…J'aime Rye plus fort que Bryan, si fort que c'en est douloureux…
Oh ! Lucy ! Si tu savais comme j'ai mal…J'ai si peur…

Celle-ci le serra contre son cœur lui prouvant une fois de plus son amour pour lui.

-Oh mon petit, quoi que tu décides, je suis tellement fière de toi…Mais n'est pas peur, la peur te fait reculer, pour avancer, il faut se battre encore et toujours, jusqu'à la victoire…C'est ce que disait ta mère durant le début de sa maladie, qu'elle se battrait de toutes ses forces pour toi…Alors réfléchis bien au choix que tu feras et qui décidera de ta vie…
-Merci Lucy…Je t'aime, tu sais….
-Oui, je sais…

Cirio se rendit dans sa chambre où il s'allongea désespérément, laissant à ses côtés enveloppe et compagnie. Il s'endormit sans avoir trouvé de solution à son problème exténué psychologiquement…

Il sentit soudain une présence et se redressa d'un coup, Rye se tenait devant lui, visiblement contrarié, mais les yeux remplis d'amour à sa vue…Il effleura la photo du regard retournant celle qu'il tenait dans les mains et la laissant glisser vers le sol…
Cirio s'avança vers lui et le saisit à bras le corps, l'enlaçant passionnément…
Rye se jeta dans l'océan vert de ses yeux et rencontra l'amour neuf qui y brillait…Il se laissa aller contre lui qui le porta jusqu'au lit, refermant soigneusement la porte derrière lui.
*****Il délaça ses chaussures et retira les chaussettes blanches avant de laisser glisser ses mains sur l'étendue de son corps, passant sous la chemise bleutée, sillonnant la peau mate de baisers et de salive, faisant frémir son amant. Il arracha plutôt qu'il n'enleva le vêtement gênant et suça longuement son cou, afin d'y laisser une marque nettement reconnaissable, ses mains toujours actives caressaient inlassablement son torse et ses pectoraux tendus de désir…Il en lécha l'extrémité, agaçant la pointe, faisant subir la même torture exquise à l'autre…
Son pantalon devenait trop serré à son goût, son membre gonflé n'attendait que sa libération pour se tendre, mais il préférait faire durer le plaisir, attendre jusqu'au dernier moment…
Rye gémissait sous ses caresses, il décida de le faire gémir à son tour le torturant de la même façon sans relâche, retirant au passage chemise et débardeur, s'attaquant à la ceinture de son pantalon…Mais Cirio l'arrêta préférant le guider, pour leur première fois ensemble…Il se baissa lentement, occasionnant mille effleurements de leurs peaux sensibilisées, et finit de déshabiller son amant…
Il happa son sexe durci et se mit à le déguster, comme une friandise, tout en lui agrippant les fesses, obtenant des cris inouïs de plaisir de Rye qui s'obligeait à ne pas se cambrer pour accentuer son allégresse générale. Mais il refusa de céder si rapidement à l'extase, attendant depuis un mois ce qui se passait maintenant. Il acceptait volontiers que Cirio soit le dominant, mais, il allait le torturer à petit feu comme il savait le faire… Il attrapa la main baladeuse de Cirio qui reprenait où s'était brusquement arrêtée sa bouche quand Rye l'avait repoussé dans les draps…Il repoussa ses bras et s'empara de ses lèvres entrouvertes où se glissa sa langue frivole. Il croisa le regard brillant de Cirio : ses prunelles vertes avaient pris une teinte émeraude des plus subtiles, apparaissant comme de véritables diamants. Il sentait son sexe durci contre le bas de son ventre, emprisonné…Cette idée l'affaiblissait allègrement, mais il s'en saisit lui infligeant un véritable supplice…Cirio n'en put plus et se retourna violemment sur lui. Les yeux bleu océan s'étaient réveillés de leur calme olympique, et à présent se délectaient des émotions fortes qui passaient par le visage de Cirio. Celui-ci se redressa sur lui, guidant son sexe jusqu'au moment où il le pénétra rudement. Ensemble il atteignirent le sommet de l'extase, des étoiles pleins les yeux…(J'exagère à peine ^_^.)*****
Cirio se retint sur le matelas, penché sur Rye, exténués tous deux. Il était en sueur et ses muscles HS.
Il embrassa une dernière fois son amant avant de s'écrouler sur lui, ivre de fatigue.
Il murmura des paroles incompréhensibles, son haleine chaude balayant le torse de Rye tel un vent érotique, frôlant la peau brûlante…Sa respiration était rapide bien qu'elle se stabilisait…

-Je t'aime Rye…

Il en aurait pleuré de joie…Il serra cependant le corps pressé contre le sien.

-Je t'aime aussi Cirio…

Ils s'endormirent ainsi collés l'un à l'autre oublieux de tous problèmes…
L'après-midi, vers 17 heures ~, ils se réveillèrent, s'étirant voluptueusement.

-Que dis-tu d'une bonne douche ?
-Miam !
-C'est bien ce que je pensais…

Ils se retrouvèrent donc sous le jet d'eau brûlant, recouvrant le chemin de leurs corps…
Ils s'habillèrent rapidement et descendirent deux heures plus tard pour grignoter.

-C'est un coup foireux leur truc, ils doivent le savoir…
-Tuer un ami…L'amour de sa vie, c'est impossible…J'ai déjà testé…Heureusement que ce n'était pas toi, j'en serais mort…J'aimais infiniment Bryan, mais ce n'était rien comparé à nous…
-…Il n'y a pas de mot pour qualifier notre relation…C'est bien trop profond…
J'ai déjà ma petite idée sur le comment se démêler de ce problème…
Mais il faudra tout abandonner ici…Tu t'en sens capable ? Cirio ?
-S'il le faut…Cette maison appartient à ma famille depuis si longtemps…Mais, c'est vraiment une question de vie ou de mort, alors…
-Il faut trouver un point de chute, le Japon ça me tenterait…
-Moi aussi, j'ai toujours rêvé d'y aller, c'est d'ailleurs pour ça que j'ai appris la langue…
-Me aussi, incroyable ce qu'on peut avoir comme point commun…Bon reprenons…On fait tout le nécessaire pour partir, à nous deux nous devons être multimilliardaire on trouvera facilement un logement là-bas…
-J'enverrais Palach, Lucy, Jimmy, Charlie et Ram là-bas, avec nous, ils ne me quitteront pas, et puis ils ont eu des cours de japonais…Je vais réserver des billets d'avions pour demain soir, des aides déménageurs…Le mobilier restera sur place, on rachètera tout, et la villa est très demandée, j'en obtiendrais un bon prix…Pour le reste je te fais confiance…
-Je vais orchestrer notre mort…J'ai une amie journaliste, elle s'occupera de tout…
-Une amie ? Demanda Cirio un rien agressif.
-Cirio, je n'aime que toi…Tu devrais le savoir…

Rye se dirigea vers son amant, toujours assis et le força à se lever, l'embrassant goulûment…Il lui murmura tendrement à l'oreille :

-Si tu savais ce que tu m'inspires…Jamais, avec personne je n'avais été aussi comblé, autant émotionnellement que physiquement…Tu comprends ?
-C'est la même chose pour moi Rye…


La semaine passa rapidement avec tout ce qui avait à régler. La maison était vendue, celle au Japon était magnifique, tous les journaux narraient leurs morts et eux, filaient le grand amour jusqu'à leur départ pour l'île promise…
Arrivés à l'aéroport, billets en main n'attendant plus que leur avion, ils s'installèrent à une table et commandèrent une boisson rafraîchissante. Ils ne s'étaient jamais quittés durant ces quelques jours, Rye le laissa pourtant pour aller aux toilettes, une fois de trop…

-Bonjour Cirio…

Aucun doute quant à la voix…

-Tu m'as reconnu, lève-toi doucement et retourne-toi main en l'air…

Les gens s'étaient immobilisés, observant le spectacle avec frayeur…Ce jeune et mignon garçon menacé par l'armoire à glace…Pour eux s'étaient clairs, ils se rangèrent immédiatement du côté de Cirio, espérant de toute leur force qu'il s'en tirerait…
Cirio se retourna sourire carnassier aux lèvres, cinq couteaux dans chaque main.

-Ne joue pas au plus fin…Jète ça…
-Comment as-tu pu me retrouver…C'est dingue, t'es incroyable, du mauvais sens bien sûr…

Cirio rangea ses couteaux vivement…A une vitesse stupéfiante…

BANG !!!!!!!!!!!!

-T'as failli me faire attendre mon chéri…
-Excuse-moi, une envie pressante…Tu vas bien ?
-Pas de problème…Quelqu'un pourrait appeler la police et une ambulance ? Il doit être bien sonné…


Rye était arrivé à temps…Dés qu'il avait vu Mark, un flingue pointé sur Cirio, son sang n'avait fait qu'un tour et ses réflexes de tueur étaient revenu expressément. Mais il s'était contenu et l'avait seulement assommé avec un plateau emprunté à une jolie serveuse…

-Allons-y l'avion vient d'atterrir…Excusez-nous pour le dérangement, tenez mademoiselle et merci…

Rye rendit le plateau et ils se dirigèrent vers la porte de sortie vers leur avenir.
Ils montèrent main dans la main dans l'avion…Une fois dans leur compartiment privé, ils contemplèrent à loisir la ville qu'ils quittaient.
Rye, qui n'était venu ici que pour le boulot ne ressentait rien mais il s'inquiétait pour Cirio, qui était né ici et n'était jamais parti…
Celui-ci comprit d'un simple regard ses inquiétudes…

-Je ne regrette absolument rien…Ma vie est avec toi…Il se retourna vers la fenêtre…

Rye contempla la chevelure blonde, le profil avenant…

-Tu es beau…
-Quoi ?
-Je t'aime…
-Ca je vais finir par le savoir, mais tu ne me le diras jamais assez…Que dis-tu d'un jeu ?
-Je t'écoute…
-Fais-moi l'amour…
-Ici ?
-Oui…
-T'es dingue…Mais c'est très excitant…Tu vas regretter de me l'avoir proposé…
-Je ne pense pas…


Fin



Originales